Les Bleues, championnes olympiques en titre, l'ont emporté (31-28) après prolongation au bout d'un match étouffant jeudi en demi-finales des Jeux Olympiques. Il faudra battre le Danemark ou la Norvège samedi (15 heures) en finale pour conserver l'or.
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00:00Je lisais ses déclarations d'après-match à Crumbles, et il disait que c'est la victoire dont on bat, l'une des victoires les plus importantes.
00:07Il a un sacré parcours avec les Bleus, il a gagné des trophées, etc., mais il disait que c'était peut-être l'une des victoires les plus marquantes de l'histoire de l'équipe de France de Hand.
00:15Il dit que c'est le match d'une vie, le match qu'elles ont fait là.
00:19Oui, c'est le match d'une vie, parce que c'est le match qui termine sa vie au sein de l'équipe de France aussi, pour le coup, il faut y prenoter.
00:25Et moi, quand je regarde ce temps mort, je suis frappée par le changement qu'il y a pu avoir, parce que moi, je l'ai connu dans ces années un peu plus fougueuses,
00:31où les temps morts étaient plus énervés, peut-être moins bien structurés, et là, on voit la différence entre les garçons et les filles sur la relation avec le coach.
00:40Parce que là, il n'y a personne qui moufte, ils donnent les consignes, on écoute, on les focus.
00:44Ce petit extrait-là, ce n'était pas anodin, ce petit extrait-là.
00:48Pas du tout.
00:49Tu es prêt de nous montrer la différence entre les garçons et les filles ?
00:51Oui, très clairement, on l'assume, parce qu'hier, ça nous avait marqué, la gestion du dernier temps mort, et pas que hier d'ailleurs.
00:58Il y a un biome qui lui parlait, et après, le joueur reprenait la parole et donnait des consignes stratégiques, c'était déjà le cas sur les matchs précédents.
01:04Dans la dramaturgie, c'est exactement la même chose, c'est le même moment par rapport à hier, c'est ça qui était marquant.
01:10En inversé, mais je trouve que ce n'est pas le temps mort, c'est le comportement des filles qui sont attentives, et je ne les trouve pas nerveuses du tout.
01:17C'est ça qui est assez intéressant, et peut-être ce qui a permis, derrière, de faire ça.
01:22Mais pourquoi être nerveuse ? Parce que concrètement, quand on regarde la physionomie du match, elles ratent, elles butent énormément contre la gardienne,
01:27mais elles jouent plutôt bien, elles trouvent des solutions.
01:29Le plan, en fait, se passe comme prévu, sauf à la finition au niveau du tir.
01:33Donc, c'est normal d'avoir une équipe qui soit complètement focus sur les consignes d'entraîneurs.
01:37Il n'y a personne qui est un petit peu dans tous les sens, qui sort du projet, il n'y a pas de prise d'initiative, de tir précipité.
01:43On voit un jeu construit avec des filles qui sont en forme et qui confirment leur forme du moment.
01:48Et la gardienne, Marianne, il faut que tu nous parles de cette gardienne.
01:50Les deux gardiennes.
01:51Les deux gardiennes, mais Sakho, quand même, son entrée sur le terrain, ça change tout.
01:55Je la connaissais évidemment pas, je lisais sa fiche, elle joue encore pour le Sénégal il y a un an.
02:00C'est-à-dire qu'elle a changé d'équipe nationale il y a un an.
02:03Exactement, c'est un petit peu compliqué pour toutes les joueuses africaines qui ont la double nationalité,
02:08puisqu'en son cas, elle avait la double nationalité.
02:10C'est le manque de structure, le manque de moyens qui au bout d'un moment est venu à bout de ce qu'elle pouvait faire.
02:15Parce que c'est difficile de tout le temps revendiquer des choses.
02:17Quand en club, on fait partie des meilleures joueuses au niveau de la France et aussi en Coupe d'Europe.
02:22Donc là, il y a eu ce changement.
02:24Après, c'est une gardienne qui est confirmée.
02:25Moi, j'adore son attitude.
02:27On a pu le voir, sa manière de faire monter la pression, de montrer de l'énergie.
02:32On voyait même à un moment donné, il y a eu un pénalty et le temps n'a pas été arrêté.
02:37Elle a couru, elle a traversé le terrain pour dire à l'arbitre tant mort, tant mort.
02:40Parce qu'elle est vraiment à fond et elle donne énormément.
02:43Et ce n'est pas une surprise de l'avoir à ce niveau-là.