« Je sais me donner les moyens de mes ambitions ». La française Elise Marc de 36 participe à ses troisièmes Jeux paralympique en triathlon. Cette quadruple championne du monde a commencé cette discipline à 24 ans grâce à ses collègues. Amputée bilatérale au niveau des tibias depuis un accident en 2004, la Grenobloise, avide de challenge, a toujours été passionnée par le sport. Pour Elise Marc, « Le triathlon est un sport tellement exigeant. » : 750 mètres de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied sans arrêt du chronomètre.
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00:00C'est un sport qui est tellement exigeant qu'il faut aussi savoir profiter des bons moments.
00:04Moi, je m'éclate à faire du triathlon, j'adore ça.
00:08Je m'appelle Élise Marc, je suis paratriathlète,
00:104 fois championne du monde de paratriathlon
00:13et je me prépare aujourd'hui pour les Jeux Paralympiques de Paris.
00:15C'est grâce à mes collègues de travail que je me suis lancée dans le triathlon.
00:19En fait, je faisais mes études d'ingénieur en génie civil en apprentissage
00:23et du coup, lors des pauses café, mes collègues parlaient de leur entraînement,
00:26de leur compétition et ça m'a donné envie de me lancer.
00:28Et c'est comme ça que l'année suivante, j'ai pris ma première licence de triathlon.
00:31Le paratriathlon, c'est l'enchaînement de trois sports,
00:35la natation, le vélo et la course à pied, sans arrêt du chronomètre.
00:38Donc, les transitions font partie de la course.
00:40L'objectif, c'est d'aller le plus vite possible.
00:42En triathlon, il existe autant de distances qu'il est possible d'imaginer,
00:47mais celle qui est retenue sur le circuit international en paratriathlon,
00:51c'est la distance sprint.
00:52Ça correspond à 750 mètres de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied.
00:58Pour moi, ça représente entre 1h10 et 1h15 d'effort.
01:01Allez, vas-y.
01:03Allez, remonte bien.
01:05L'entraînement physique en lui-même, ça représente une petite partie
01:09de toute la préparation que représente le paratriathlon.
01:12En termes de volume horaire, en entraînement pur,
01:14ça veut dire entre le moment où je plonge dans l'eau et le moment où j'en sors,
01:18ça représente entre 15 et 25 heures d'entraînement par semaine.
01:21Par rapport à d'autres athlètes, ce n'est pas forcément beaucoup,
01:24mais c'est le volume avec lequel je suis la plus performante
01:28où j'arrive vraiment à avoir la meilleure progression.
01:30Après, en dehors des entraînements, il faut rajouter tout ce qu'il y a autour.
01:34Notamment, il y a un gros travail qui est fait avec mes prothésistes sur mes prothèses,
01:37et ça, c'est aussi une grosse partie de la performance.
01:40C'est un sport qui est tellement exigeant qu'il faut aussi savoir profiter des bons moments.
01:45Moi, je m'éclate à faire du triathlon, j'adore ça.
01:48Le sport, ça a vraiment été un ingrédient qui m'a aidée dans ma reconstruction
01:53et j'avais vraiment une appétence sur le sport à haute dors.
01:57D'abord, j'ai commencé par des randos,
01:58mais j'avais vraiment aussi la volonté de faire plutôt des treks sur des longs séjours où on bivouaquait.
02:03Tout ça, j'ai fait avec l'association Handicap Évasion qui m'a beaucoup aidée là-dessus.
02:08J'ai pu me consacrer à 100 % à ma pratique.
02:12Grâce à la CIP que j'ai avec l'armée, je suis partie de l'armée des champions, du bataillon de Joinville.
02:16Depuis 2015, je suis détachée à Templin pour pouvoir me consacrer à ma discipline.
02:21Après, sur les compétitions, on n'a pas de primes aujourd'hui, à part sur les Jeux.
02:25Donc, c'est vraiment grâce à mes partenaires que je peux vivre.
02:28En fait, les Jeux, c'est un événement sportif qui apporte une médiatisation de dingue aux athlètes.
02:32Et là, les faire à la maison, c'est juste un truc de dingue.
02:35Ma première année, j'ai fait des Jeux, j'ai fait du triathlon,
02:39Et là, les faire à la maison, c'est juste un truc de dingue.
02:41Ma famille, jusqu'ici, ils ne sont jamais venus aux Jeux.
02:43Et là, ils vont pouvoir être présents et pour moi, ça me fait hyper chaud au cœur.
02:47On dit de moi que je suis quelqu'un de volontaire, qui sait se donner les moyens de ses ambitions.
02:52Et s'il y a quelque chose à me souhaiter pour les Jeux, c'est vraiment d'être la meilleure version de moi-même.