La Française Mathilde Gros après ses JO de Paris 2024 ratés en cyclisme sur piste et en vitesse.
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00:00Oui, une déception. Ce n'était pas ce que j'avais prévu, mais c'est comme ça.
00:07Est-ce que tu peux l'analyser, si ça s'analyse comme ça ?
00:12Ah chaud ! Honnêtement, je n'ai pas forcément envie d'analyser, mais c'est tout.
00:16Elle a été plus rapide. J'ai peut-être redonné...
00:20Elle a attendu le dernier moment pour me doubler, et c'est comme ça.
00:23Elle a attendu vraiment le dernier moment, et moi j'ai été un peu entamée, donc voilà.
00:29Tu avais quelles sensations ? Tu avais des bonnes sensations ?
00:32Oui, j'avais des bonnes sensations. On est à la maison, ça fait toujours plaisir,
00:36mais le niveau est monstrueux, et même si je faisais partie des...
00:41Du coup, j'étais contente de mes temps, de mes chronos, même en match.
00:45Je m'étais fait avoir contre la Hollandaise, donc du coup j'ai voulu rectifier le tir après pour les repêchages,
00:51mais c'était match à trois, c'est différent.
00:53Moi, je voulais descendre de la piste sans ayant tout donné, et c'était le cas, donc voilà.
00:58C'est comme ça.
00:59En arrivant sur ces Jeux, les données à l'entraînement étaient au niveau attendu ?
01:03Oui, je pense que je l'ai prouvé sur le 200 m, je l'ai prouvé au Kérin,
01:06mais ce n'est pas souffrant. Quand on regarde chez les garçons,
01:10les 3, 4e temps ou 5e temps, finalement, il y en a qui se font sortir dès les 8e.
01:14C'est comme ça, c'est la piste. Ce n'est pas un 100 m ou un 200 m où on a une médaille.
01:20Il y a plein de données qui rentrent en compte, et voilà, c'est tout. On verra pour la suite.
01:26Il y a des regrets par rapport à ce qui s'est produit ces derniers jours ?
01:32Non, j'ai tout donné, tout ce que je pouvais avec le staff.
01:36On a tout fait pour arriver dans les meilleurs moments.
01:39J'étais dans le meilleur moment de ma forme, et c'est le sport.
01:43Malheureusement, on ne gagne pas toujours et c'est comme ça.
01:47Il y a des choses qui sont plus rapides et c'est la vie.
01:50Il faudra dans tous les cas repartir, re-analyser ça, digérer.
01:55Je me suis relevé après Tokyo, je me relèverai après Paris.
01:58Est-ce que le fait d'avoir prévenu Félicia dans votre entourage,
02:01ce n'était pas déjà si vous n'aviez pas tout à fait confiance en ce qui était fait ?
02:06Non, c'est juste qu'il y a des personnes qui sont compétentes et qu'il faut les faire venir.
02:10C'est une très grande championne. Je trouvais ça dommage de ne pas m'appuyer sur elle.
02:14Comme je l'ai dit, j'ai tout donné, j'étais contente.
02:18Malheureusement, là je suis triste à l'heure actuelle.
02:21Je serai triste encore quelques jours.
02:24Après, il faudra repartir parce que dans deux mois, il y a un championnat du monde.
02:31Ça va s'amuser, là où vous bossez, il y a Tokyo.
02:34Vous pourrez essayer, et les autres vont aussi pouvoir essayer.
02:37C'est la vie. Franchement, vous voyez, c'est comme ça. C'est tout.
02:41On fait un sport où il y a de la technique, de la tactique, du physique, des aléas.
02:47C'est comme ça. Tout le monde a progressé.
02:50Mais en tout cas, par rapport à mon temps aux 200 mètres, sur des manches de Kyrin,
02:55sur des matchs aussi, quand je vois les temps sur des matchs, j'étais là.
03:00Mais c'est tout. Il y avait meilleur que moi. De toute façon, je ne peux pas revenir en arrière.
03:04Mais au moins, je sais que j'ai investi du temps, de l'argent, de l'énergie depuis Tokyo.
03:09J'ai changé des choses, et je referai pareil après Paris.
03:13Et je n'abandonnerai pas cette idée d'être championne olympique.
03:16Clairement, aujourd'hui, c'est pouvoir aller jusqu'à Los Angeles, où tu vas réfléchir.
03:20Ah non, mais Los Angeles large, même après.
03:23Maintenant, je pense qu'il y a encore plein de choses à changer, travailler différemment physiquement.
03:30Je pense que je n'ai pas du tout fait toutes les palettes.
03:34Maintenant, avec les progrès technologiques, santé, etc.,
03:37quand on voit un Thomas Boudin, comment il marche, ou un Hoogland, il n'y a pas d'âge.
03:43Moi, en plus, je suis arrivée tardivement, et le temps de me mettre en jambes dans la discipline.
03:50Je pense que j'arrêterai le jour où je n'aurai plus envie, tout simplement, et où je n'aurai plus de stress.
03:55Là, j'avais envie, j'avais du stress positif, j'avais la rage, mais malheureusement, ce n'est pas passé.
04:03C'est comme ça, je suis triste, je suis déçue, mais c'est comme ça.
04:07C'est quand même une semaine très compliquée pour le sprint français.
04:11Après, on a tout donné, on s'est entraînés pour.
04:16Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de médaille qu'on est nulles.
04:19Depuis trois ans, on bosse, on se fait mal dans ce vélodrome.
04:23On a vomi, on en a chié, on a pleuré.
04:25La défaite pour l'un, c'est une défaite pour l'autre.
04:28Là, maintenant, il y a les garçons, donc je vais essayer de les encourager à fond.
04:32Demain, il y a l'omnium de Valentine.
04:34C'est compliqué, mais si à chaque fois qu'on ne ramène pas de médaille, on dit que tout ce qu'on a fait, on a balayé.
04:38C'est vraiment dommage parce que le chemin est encore plus important que la médaille.
04:43Et franchement, si justement ça va nous permettre de voir le niveau des étrangers,
04:49voir notre niveau, réfléchir à ce qu'il faut changer parce que ça se trouve, il y a des choses à changer.
04:54Sûrement même, et à l'entraînement.
04:56Même le staff, tout le monde est triste, tout le monde est déçu.
05:00Mais c'est comme ça et on n'abandonnera pas.
05:02Tant que je ferai du vélo, je n'abandonnerai pas jusqu'au bout.
05:07Vous avez déjà des idées sur ce qui pourrait être amélioré ?
05:11Là, on est plus en train avec Greg de digérer tout ça.
05:19Parce que lui aussi, c'était son projet.
05:21Il n'avait pas été champion olympique.
05:23Donc on espérait beaucoup.
05:25Il espérait aussi aller chercher une médaille.
05:28Donc je pense que ça va être de réfléchir.
05:31Mais il y a toujours des améliorations, toujours des solutions.
05:34Le problème en France, c'est qu'on met souvent des plafonds de verre.
05:36On se dit qu'on n'est pas capable.
05:38Mais des fois, quand on voit des mentalités d'autres pays, ils n'en ont rien à faire.
05:41Ils croient en eux, ils repoussent les limites.
05:43Et moi, c'est ce que je veux inculquer.
05:45Et ce n'est pas parce qu'on perd aujourd'hui que demain, ça ne sera pas possible.
05:49Il y a des mondiaux, il y a une TCL, il y a une autre saison.
05:54Tant que je serai là, vous me verrez tout donner.