• il y a 2 mois
On prend les mêmes et on recommence. Si vous avez aimé la cérémonie d'ouverture de ces JO entre histoire et modernité, inclusive et joyeuse, vous suivrez à coup sûr celle de clôture. Le décor change, place au Stade de France, au service d'une nouvelle histoire que l'on nous promet dystopique.

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00:00On prend les mêmes et on recommence ! Si vous avez aimé la cérémonie d'ouverture
00:05de CGO entre histoire et modernité, inclusive et joyeuse, vous suivrez à coup sûr celle
00:11de clôture ce soir à partir de 21h.
00:13Le décor change, à la place de la Ville-Monde, Paris, le Stade de France, au service d'une
00:19nouvelle histoire que l'on nous promet dystopique, mais il y aura des stars, des performances
00:24et toujours une bande-son éclectique et nous sommes ravis d'accueillir ce matin certains
00:28de ceux qui ont fait le 26 juillet et qui seront encore en train de se ronger les ongles
00:33ce soir.
00:34Bonjour Damien Gabriac !
00:35Bonjour !
00:36Vous êtes l'auteur de cette cérémonie, Maude Lepladec, directrice de la danse des
00:41cérémonies et chorégraphe est avec nous aussi, bonjour !
00:43Bonjour !
00:44Et je salue en ligne Daphné Burkidon, dont on vient d'entendre le rire, directrice stylisme
00:49et costumes.
00:50Bonjour Daphné !
00:51Bonjour Christelle !
00:52Merci d'être avec nous tous les trois ! On s'était parlé le jour d'après, ici même
00:56sur France Inter, au lendemain de la cérémonie d'ouverture.
00:58Vous n'aviez pas beaucoup, voire pas du tout dormi.
01:02J'ai envie de prendre de vos nouvelles, comment ça va Damien ?
01:05Ça va, on dort toujours pas beaucoup parce que là, le Stade de France est disponible
01:11la nuit donc…
01:12Oui, on va en parler !
01:13Donc on continue !
01:14Maude ?
01:15Pareil, vous voyez, j'ai plus de voix comme la dernière fois !
01:18Mais là, c'était le jour d'après !
01:20C'est ça, c'était le jour d'après ! Non, non, non, on est un peu fatigué mais
01:24on est très, très, très motivé donc ça va !
01:26Daphné ?
01:27Tout est prêt ?
01:28Oui, ils n'osent pas vous dire, on est fatigué parce qu'on répète entre le show
01:33qu'on est en train de vivre depuis 15 jours, incroyable, grâce aux athlètes mais c'est
01:36vrai que comme ça se passe au Stade de France, on commence la répétition à minuit et ça
01:39finit à 7h du matin, d'où les petites voix !
01:42Oui, et d'où les nuits, donc vous avez enchaîné nuit blanche sur nuit blanche les
01:45uns et les autres, Daphné ?
01:47Damien, beaucoup !
01:48Maude aussi, mais surtout Kévin Vives qui est le chorégraphe choisi par Maude pour
01:56cette soirée et puis surtout Thomas Joly qui ne dort pas beaucoup !
01:59Oui, j'imagine !
02:00Alors, en fait, c'est une course d'obstacles, votre aventure, vous en êtes à la deuxième
02:04E.A.
02:05Est-ce qu'elle est moins haute que la première, Damien ?
02:07On pensait au début qu'elle était moins haute, on était là, c'est facile, c'est
02:10un stade, on retrouve la convergence des regards, on retrouve des accroches, une scène presque
02:16du théâtre, et en fait, c'est difficile un stade, cette E.A. est haute quand même !
02:22En quoi c'est difficile ?
02:24C'est difficile parce que c'est 80 000 personnes, c'est immense, c'est des grands
02:35ensembles chorégraphiques à travailler, c'est toujours énormément de costumes,
02:40c'est coordonné des milliers de gens, je crois qu'à la cérémonie d'ouverture
02:45il y avait 18 000 personnes qui travaillaient ce jour-là, là c'est 9 000, donc ça reste
02:50très conséquent.
02:51Donc voilà, ça reste un travail incroyablement grand, humain, donc difficile, mais beau !
03:00On nous annonce une cérémonie futuriste, dystopique, son titre c'est « Record ».
03:06Damien Gabriac, je crois que c'est vous qui l'avez écrite, quel est le thème ?
03:10On dit « Record » ou « Records » ? Parce que j'ai entendu les deux.
03:13J'en dis les deux, c'est fait un petit peu exprès.
03:15Vous voulez que je vous raconte la genèse de…
03:18Avec plaisir !
03:19Alors, la genèse.
03:20C'est parti, on a commencé à l'écrire en même temps un petit peu que la cérémonie
03:24d'ouverture avec mes co-auteurs Leïla Slimani, Fanny Herrero, Patrick Boucheron,
03:29et on se disait, cette cérémonie de clôture c'est une grande fête, mais on voulait
03:34que ce ne soit pas seulement une grande fête, on voulait faire une fête en conscience.
03:38On se disait, le monde ne s'arrête pas de tourner pendant les Jeux Olympiques, même
03:41si c'est un grand moment de joie, mais pour faire cette fête en conscience, on se
03:45disait, voilà, il y a toujours des conflits armés dans le monde, il y a un réchauffement
03:48climatique dans lequel on a les deux pieds dedans, et on l'a vu après la cérémonie
03:53d'ouverture et même pendant les compétitions, des forces de haine et de division qui sont
03:57toujours prêtes à surgir violemment.
03:59Et on se disait, et même en 2023, personne n'aimait les Jeux Olympiques, souvenez-vous,
04:04et on se disait, c'est un monument fragile, ces Jeux Olympiques, et c'est certainement
04:11aussi le plus grand monument immatériel de l'humanité pour la paix, et on voulait
04:15rendre hommage à ça, et imaginer peut-être, et si ces Jeux n'existaient plus ? Il faut
04:21rappeler qu'ils n'ont été annulés qu'à trois reprises lors des deux guerres mondiales,
04:26et donc on s'est dit, et Thomas Joly avait une image persistante qui était, je vois
04:33un personnage arriver sur une terre déserte, et là mon imaginaire d'auteur n'a fait
04:39qu'un tour, et on a ça en commun avec Thomas Joly, c'est qu'on aime beaucoup
04:43les jeux vidéo et la science-fiction, et je me suis dit, partons dans le futur, imaginons
04:51ce monde-là où il n'y a plus de Jeux Olympiques, et en faisant des recherches, je suis retombé
04:58sur le Voyager Golden Record, qui est ce disque envoyé dans l'espace avec la sonde
05:03Voyager, et ce disque contient une carte d'identité de l'humanité, avec nos mesures, nos corps,
05:09des images, des sons, des musiques, et il a été envoyé comme une bouteille à la
05:14mer interstellaire, à destination d'une civilisation extraterrestre, et ça nous
05:18a donné, ce disque est fabriqué en France, ça nous a donné le nom de notre personnage
05:24qui est le Golden Voyager, et le titre Record, Record à la fois pour célébrer les athlètes
05:29dans leurs exploits sportifs, mais aussi Records au sens d'archives, au sens d'enregistrements,
05:35et au sens de souvenirs de ce qui reste de notre humanité, de ce qu'il y a de plus
05:40beau de notre humanité, et donc voilà, on a imaginé ce personnage arrivant sur cette
05:46Terre, et à l'instar de Pierre de Coubertin, à la fin du XIXe, oui c'est ça, vous redécouvrez
05:51les Jeux comme Pierre de Coubertin l'avait fait à la fin du XIXe, exactement, et dans
05:54le futur, comme Pierre de Coubertin l'avait fait à la fin du XIXe, il réexume, il réanime,
06:00il réveille les Jeux, il y a eu une fabuleuse exposition au Louvre sur comment il a travaillé
06:07avec les poteries sur les corps des athlètes pour créer les sports qu'on a vus pendant
06:1215 jours.
06:13On annonce 5 scènes surélevées comme les anneaux olympiques, vous confirmez ? Ah, alors
06:19là, le malaise commence, alors là, ils ne peuvent plus rien dire, le regard se vide.
06:25C'est le jeu du ni oui ni non auquel on est super entraîné depuis 2 ans.
06:29D'accord, alors, là, vous n'allez pas pouvoir me faire un ni oui ni non, Maud Lepladec,
06:34au cœur de ce spectacle, donc, le personnage principal, je crois dont vous parliez à l'instant,
06:39c'est un danseur breaker Arthur Cadre, expliquez-nous.
06:42En tout cas, le Golden Voyager, puisque c'est ce personnage principal, va comme ça traverser
06:50une sorte de fresque, une épopée fantastique, et c'est vrai que c'est grâce à lui qu'on
06:55va voir comment, finalement, ces anneaux se réaniment, comment toutes ces valeurs
07:03aussi de l'olympisme continuent, je dirais, d'exister, d'être incarnés.
07:09Oui, parlez-nous de lui, parce qu'il a un profil assez atypique.
07:15Oui, il est très atypique, non seulement dans sa personnalité, mais surtout dans sa
07:20performance, en fait.
07:21Il a un corps incroyable, il est contorsionniste, il est breaker, il est danseur, et je crois
07:26que c'est à l'image aussi de notre travail, de notre vision, c'est-à-dire entre plusieurs
07:32choses, à la croisée du break, à la croisée du cirque, à la croisée de la performance,
07:38à la croisée de la danse, et je trouve que ça raconte bien aussi cette cérémonie,
07:42cette nouvelle et ce nouveau show, qui va mêler des breakers, des performeurs du parcours,
07:48des circassiens, et qui est une vraie performance en soi.
07:52Kevin Vives est le chorégraphe en charge de ça, moi je suis à l'extérieur, donc
07:57j'ai eu la chance de pouvoir participer à toutes les répétitions, de voir les
07:59choses se faire.
08:00C'était un vrai cadeau pour moi, à ce stade-là de la cérémonie.
08:04Ça vous a donné aussi des idées pour après ?
08:07Tout est inspiration pour moi, donc voilà, je sais que j'ai pris beaucoup de plaisir
08:13et j'ai passé beaucoup de nuits à être là parfois, alors que je n'avais pas forcément
08:17besoin de rester.
08:18C'est aussi qu'on y travaille, comme disait Damien, depuis maintenant deux ans,
08:26donc on voit les choses s'incarner.
08:27Là, il s'avère que c'est Kevin en plus qui a fabriqué cette danse, et pour revenir
08:32à Arthur Cadre et tous les performeurs, je trouve que cette chose un peu hybride et
08:39nouvelle, très très novatrice, comme pour la première cérémonie, est encore une fois
08:45l'identité de ce prochain show, puisque Kevin Pivès a inventé des agrès, il a inventé
08:52une technique.
08:53Il y aura de nouveaux agrès sur scène ce soir, pour des acrobaties ?
08:57Exactement, pour tous ces performeurs, ils sont plus de 100, plus d'une centaine, avec
09:02Arthur Cadre qui est ce personnage principal.
09:04C'est encore une fois, moi je le vois comme ça, un solo avec le corps de ballet, mais
09:09un corps de ballet cette fois-ci très très musclé, très athlétique, qui raconte aussi
09:14là où on en est dans ces jeux, puisque effectivement, la première intention c'est
09:18quand même de célébrer, pas seulement les trois, mais la participation de tous les athlètes,
09:23qui nous ont fait quand même vibrer pendant 15 jours, je pense qu'on a vraiment hâte
09:27aussi de célébrer ces valeurs-là.
09:30Vous dites ils nous ont fait vibrer, je fais une parenthèse, vous avez eu le temps d'aller
09:33voir des épreuves ou pas les uns les autres ?
09:34Oui.
09:35Damien, vous avez vu quoi ?
09:36J'ai vu du tir à l'arc, j'ai vu du skate, hier j'étais à la finale de foot féminin,
09:41et de la natation artistique.
09:44Et alors ?
09:45Alors j'adore, c'est incroyable, et l'athlétisme, ça c'est ma grande révélation, je suis
09:49plutôt foot, rugby moi, et je n'avais jamais vu d'athlétisme en stade, mais c'est sublime.
09:53Puis les corps, j'ai vu la finale de 3000 stèples, les corps des athlètes, et c'est
10:02ça qui est beau aussi dans ce spectacle, c'est que c'est un hommage au corps, et
10:06à tous les corps, et à tous ces corps différents, et quand elle parle de toutes ces disciplines
10:10différentes, ensemble, et là, la soirée de l'athlétisme avec les lanceurs de poids,
10:16avec les sauteurs en longueur, les courses, c'est merveilleux, vraiment c'est merveilleux.
10:22Ça, ça va vous inspirer pour la suite, je sens.
10:24Daphné, vous avez eu le temps, vous aussi, d'aller voir quelque chose ou pas du tout ?
10:28On a eu le temps d'installer un écran géant dans nos ateliers à Saint-Denis, c'était
10:32super.
10:33Génial.
10:34Donc, le bruit des machines à coude, mais franchement, ça rythmait bien ce qu'on voyait,
10:38donc comme beaucoup de monde, on a pu regarder ça, et je dois dire que d'ailleurs, il y
10:44a eu un travail de réalisation assez bluffant pendant ces quinze jours, donc on a vibré
10:48réellement avec les athlètes.
10:49Il y avait combien de personnes qui travaillaient à l'atelier de Saint-Denis avec vous, Daphné
10:53Burki ?
10:54En fait, sur les quatre cérémonies, il y a un roulement, mais on est sur une centaine
10:57de personnes qui ont réalisé une vingtaine d'ateliers en France, et pour cette cérémonie,
11:03en fait, Thomas Joly voulait quatre cérémonies avec quatre couleurs très très différentes.
11:07Vous allez voir, au Paralympique, c'est encore une autre histoire.
11:09Mais le seul, pour moi, point commun, c'est qu'on a travaillé de façon très consciente,
11:14et donc là, par exemple, on a fait appel à Kevin Germainier, qui est un créateur
11:18qui ne fait que de l'upcycling, c'est-à-dire qui n'utilise que des matières déjà existantes
11:22et qui les recycle.
11:23C'était très important pour nous, et donc ce personnage dont il vient de vous parler,
11:27le fameux Golden Voyager, par exemple, qui s'inspire du Golden Record, il vient d'arriver
11:31sur cette planète, mais il fallait qu'il ait déjà eu une vie, donc c'était hyper
11:35intéressant pour Kevin, Thomas, de travailler là-dessus, c'est qu'on a utilisé justement
11:39que des matières qui étaient soi-disant abîmées, soi-disant vouées à la poubelle,
11:44à être mises à la poubelle, à être jetées, et nous, au contraire, c'est justement dans
11:47le raté, dans ce qui paraît abîmé, dans ce qui paraît vieilli, dans ce qui paraît
11:52avoir un défaut, on trouve qu'il y a énormément de beauté, donc on a travaillé que là-dessus,
11:57sur des matières qui venaient de stocks morts, comme on dit, on a recyclé, il y a des cassettes
12:02VHS dans les costumes, il y a des perles qui sont recyclées.
12:06Et ce seront des costumes futuristes ?
12:08Tout à fait !
12:09Avec toutes sortes de matériaux ?
12:11Tout à fait ! Mais je n'ai pas trop envie de vous en dire, mais en tout cas, ce sont
12:15des costumes futuristes, mais qui sont durables, qui sont beaux, et j'espère qu'ils auront
12:18d'ailleurs une vie derrière, comme pour la cérémonie d'ouverture.
12:21Mais on a travaillé aussi, en effet, sur le corps humain, on revient sur le corps, sur
12:25la performance, sur les muscles, sur les os, on revient à quelque chose d'essentiel,
12:32comme ce qu'on vient de voir pendant le quinze jours.
12:34On parle d'un costume organique pour le personnage principal ?
12:37Oui, tout à fait.
12:38C'est ça ? Bon, vous ne pouvez pas m'en dire plus, mais c'est salivé, bien sûr.
12:41Non, mais nous avons laissé quelqu'un rentrer dans l'atelier, un journaliste, je suis désolée,
12:45ce n'était pas vous Christine, mais on a laissé ce journaliste rentrer, il a dit
12:48« j'avais beau me l'imaginer, jamais je n'aurais pu imaginer ça ». Et ça, c'était
12:51un très beau court film.
12:52Et ça, c'est du bon teasing, Daphné, on sent que vous avez du métier.
12:55Qu'avez-vous appris, tous les trois, de la première cérémonie, qui vous aurait amené
13:00à faire des changements pour celle-là, Damien, par exemple ?
13:04Qu'est-ce que j'ai appris ? Non, on n'a pas fait de changements, parce qu'elles
13:09sont déjà écrites et validées et observées.
13:14Est-ce que j'ai appris ? Non, ce que j'ai appris, c'est qu'on pouvait encore éblouir,
13:21on pouvait encore émouvoir, on pouvait encore donner de l'espoir.
13:24Donc, il fallait continuer.
13:27Il n'y avait rien à modifier.
13:29Maud Le Pladec, est-ce que vous avez changé certaines choses ou pas ?
13:32Non, et puis en plus, encore une fois, je le répète, je ne suis pas la chorégraphe
13:37de ce tableau-là, donc je ne me permettrais pas de changer quoi que ce soit.
13:41Mais par contre, d'accompagner Kevin, moi ce que j'ai appris, c'est que j'avais
13:45une cérémonie dans les pattes, comme on dit.
13:47Donc, j'ai pu accompagner au mieux Kevin, tout simplement aussi le réconforter quand
13:55il avait des grands doutes.
13:56Parce que moi, ce que j'ai appris, c'est que quand même, on est face à un show mondial.
14:01Donc, on a quand même aussi des angoisses qui sont profondes parfois, des doutes profonds.
14:05Et donc, voilà, ce que ça m'a appris, c'est la confiance, de se dire aussi qu'il
14:09faut faire confiance à ses intuitions, je pense.
14:11Il faut faire confiance aux valeurs qu'on a envie de défendre.
14:13Il faut faire confiance aussi à ceux et celles qui regardent.
14:16Et si ça nous procure, enfin, aux quelques personnes qui viennent voir les filages,
14:19beaucoup d'émotions.
14:20Et ça, c'est ce que j'ai appris.
14:22Si on arrive à toucher trois personnes très profondément, on est assuré que peut-être
14:27un millier ou un million de personnes vont être tout aussi émues.
14:30Et l'autre chose peut-être que ça nous a appris, c'est effectivement qu'encore
14:34une fois, on a une exigence, on tient une exigence incroyable, je trouve, sur ces quatre
14:38cérémonies.
14:39Et même si on est fatigué, j'ai envie de nous féliciter pour ça, parce qu'on
14:42ne lâche absolument rien.
14:44Et ce qu'on a appris, c'est aussi qu'on est une équipe autour de ça, mais une équipe
14:50élargie.
14:51C'est ce qu'on a appris à Paris 24.
14:52Mais il y a aussi la réalisation, c'est aussi de voir comment on continue d'impliquer
14:55tous les gens dans cette dernière ligne droite pour parfaire au mieux ce spectacle
15:03qu'on a envie d'être le plus idéal possible.
15:05Alors, sans rien dévoiler, évidemment, comme d'habitude, Damien Gabriac, vous allez
15:10jouer avec la lumière cette fois.
15:12Il n'y aura pas de pluie ce soir.
15:13Le spectacle commence à 21h.
15:15Donc, vous allez jouer sur le clair-obscur ?
15:18Absolument.
15:20Moi, oui, c'est vraiment l'idée d'attendre la nuit.
15:25Je ne sais pas si les auditeurs connaissent l'univers de Thomas Joly, mais il travaille
15:29énormément avec la lumière pour donner...
15:32Alors, on dit que c'est sombre, mais non, c'est plutôt lumineux.
15:35En fait, c'est des spectacles très lumineux.
15:37C'est comme ça que c'est dans parfois des pénombres, des éclairages, qu'on voit mieux
15:41les corps, qu'on voit mieux les silhouettes.
15:43Moi, je suis un grand fan de Pierre Soulages, par exemple.
15:46Et quand on regarde ses tableaux noirs, on ne voit pas de noir, on ne voit que de la
15:50lumière.
15:51Et c'est un peu cet univers-là dans lequel on sera ce soir.
15:57Et là, cette fois, vous allez pouvoir profiter de la hauteur du Stade de France.
16:01La dernière fois, vous aviez dû renoncer à certaines choses à cause de la pluie.
16:04Je sais qu'il y avait certains tableaux qui devaient avoir lieu sur les toits et qui ont
16:08été annulés.
16:09Là, vous allez pouvoir le faire ce soir.
16:11On va voir des choses au-dessus du toit du Stade de France, par exemple.
16:14Vous verrez ce soir.
16:16Cette cérémonie est aussi un passage de relais avec Los Angeles qui accueillera les
16:22Jeux en 2028.
16:24Vous avez travaillé dans les deux pays ou vous leur avez laissé la main sur cette
16:29séquence ?
16:30L'idée, c'est de leur laisser la main.
16:33C'est-à-dire qu'ils ont un temps à eux et ils font ce qu'ils veulent.
16:37C'est fait en collaboration parce qu'évidemment, ils ont besoin de répéter.
16:44Mais ils sont vraiment libres de faire tout ce qu'ils veulent.
16:48Il y a combien de personnes qui travaillent ? Vous m'avez dit 9000 personnes encore
16:52sur cette cérémonie.
16:53Et sur les deux prochaines ?
16:55Je ne sais pas.
16:56On va savoir bientôt, mais c'est vrai qu'on n'a pas encore les chiffres.
17:00On dit qu'on avait eu deux stars mondiales le 26 juillet, Lady Gaga et Céline Dion.
17:07Il y en aura combien cette fois ?
17:09Une, deux, trois ?
17:11Je ne vous demande pas les noms.
17:16Combien il y a d'artistes qui vont devenir des stars mondiales ?
17:19A peu près 150.
17:20Oui.
17:21Et en vrai, dans la première cérémonie, il y avait plus que ça.
17:24Il y avait Aya aussi, Juliette Armanet, Sophia Anpamart.
17:27C'est international.
17:28On ne vous dira pas, Christelle.
17:31C'est ce qu'on a appris.
17:33On a appris à garder hyper bien les secrets.
17:36Oui, mais quand même.
17:37La dernière fois, on se doutait qu'il y aurait Céline Dion, Lady Gaga, etc.
17:41Finalement, tout le monde l'avait annoncé.
17:43Et quand on les a vues, ça ne nous a franchement pas gâché notre plaisir.
17:48Ça ne fonctionnera toujours pas, Christelle.
17:50Non, toujours pas.
17:51Et Tom Cruise, avec une arrivée aérienne à la Johnny ?
17:55Ce serait super.
17:57Ça serait bien.
17:58Franchement, je trouve que c'est une super idée.
18:00C'est incroyable.
18:02Quel va être le maître mot de cette soirée, Damien Gabriac ?
18:08Faire une belle fête lumineuse.
18:10On a vécu vraiment 15 jours, depuis la cérémonie d'ouverture,
18:14qui nous ont réparés, qui nous ont réconciliés,
18:18qui nous ont mis des étoiles dans les yeux.
18:20Et ce soir, toutes ces étoiles-là, elles seront dans le stade.
18:24Elles seront autour des athlètes.
18:26Elles seront autour du spectacle conçu par Thomas Joly et toutes les équipes.
18:30Elles seront vers Los Angeles, parce que justement,
18:33ce spectacle raconte qu'il faut que ça continue.
18:36Donc, il faut qu'il y ait une suite.
18:38Et elles seront aussi, parce qu'il y a une autre passation,
18:41avec les paralympiques.
18:45Moi, en fait, je trouve que cette cérémonie est épique.
18:49C'est vraiment ce qui me reste de ce que j'ai vu.
18:53Et c'est un vrai monument humain.
18:55Je crois que c'est quelque chose qui tient à cœur.
18:57Il en parle beaucoup, Thomas Joly, de ce monument humain.
18:59Et ça met encore une fois le corps et l'humain, l'humanité,
19:03nous, l'altérité, au centre d'une cérémonie, d'un spectacle,
19:08d'un rassemblement qui est grand.
19:11Et j'aime bien cette tension qu'il y a entre le « nous » petit comme ça
19:16et le « nous » ensemble très grand.
19:18Et je trouve que cette tension, au bon sens du terme, elle est encore là.
19:22Et à l'intérieur, il y a plein de choses.
19:24On va traverser plein de mondes.
19:26On va encore rêver.
19:28Je suis persuadée que ça va nous faire voyager,
19:31nous faire transiter vers les prochaines étapes qui vont être tout aussi merveilleuses.
19:35Et pour vous, Daphné ?
19:37Pour travailler depuis deux ans avec Thomas, pour moi, c'est un message de paix.
19:41Thomas, il a un don, c'est l'apaisement et la réparation.
19:44Je pense que vraiment, il arrive à insuffler ça dans ses spectacles.
19:49Donc ce soir, ce sera un message de paix.
19:51Et ce sera aussi une grosse fête.
19:53Une dernière question sur le succès mondial de la cérémonie d'ouverture.
19:58Les insultes et les menaces que certains d'entre vous ont reçues
20:01et pour lesquelles ils ont porté plainte ne doivent pas masquer le reste.
20:05Qu'est-ce qui a changé dans vos vies depuis le 26 juillet ?
20:08Damien, Gabriel ?
20:10Moi, rien. Vraiment.
20:12Vraiment rien ?
20:14Oui, ça n'a pas changé.
20:16Je ne serai pas intimidé par ça.
20:20Maud ?
20:23Je vais y rejoindre Damien.
20:25Ça n'a rien changé.
20:27Effectivement, peut-être...
20:29On parle beaucoup de conscience.
20:31Faire la fête en conscience, célébrer en conscience.
20:33Donc voilà, juste déguiser encore cette conscience
20:35et d'être vraiment, comment dire, parfaitement ancrée dans mes valeurs.
20:40Daphné, pour conclure ?
20:42Non, moi, ça n'a rien changé.
20:43Parce que ça fait des années que je suis un peu plus exposée
20:46peut-être que le reste de l'équipe.
20:48J'ai l'habitude, quand on essaie de faire passer certaines idées
20:51ou certaines ouvertures, quelquefois ça peut frotter un peu.
20:55Mais ce que je retiens, c'est qu'il y a surtout un vent énorme
20:59de joie et de fierté de notre pays.
21:02Donc voilà, il suffit juste d'écouter nos intentions, nos idées,
21:07de les regarder avant tout de suite d'avoir des certitudes
21:11et de rester campé sur des certitudes.
21:13En fait, c'est encore une fois un message de paix mondial à chaque fois.
21:17Un message de paix.
21:18Merci à vous trois d'avoir été les invités de France Inter ce matin.
21:22Rendez-vous ce soir à partir de 21h pour la cérémonie de clôture
21:25de ces Jeux de Paris.
21:26Merci.
21:27Merci.

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