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00:00D'abord, permettez-moi de m'incliner dans la mémoire de tous nos frères maliens qui
00:08sont tombés sur le champ de l'honneur il y a quelques jours, présentés au nom du Président
00:16Bassiroudiou Maïfahi, à mon nom, au nom du gouvernement et au nom de tout le peuple
00:21sénégalais, pour réitérer nos condoléances les plus sincères et les plus attestées,
00:26comme je le dis. Le Mali et le Sénégal, c'est un seul et même peuple. Nous partageons
00:33tellement de choses qu'on ne peut pas les énumérer ici. C'est pourquoi quand un tel
00:38événement survient au Mali, c'est comme s'il était survenu au Sénégal. Présentez
00:44au Président de la République, Son Excellence M. Hassimi Goïta, toutes nos condoléances.
00:51Remerciez le peuple malien pour son accueil d'aujourd'hui, à travers M. le Premier
00:56ministre, Son Excellence M. Shogel Maïga, qui nous a très bien accueillis depuis notre
01:01descente d'avion, avec tout le gouvernement quasiment. Cet entretien a été très instructif.
01:06Il nous a permis de passer en revue toutes les questions de l'heure, de discuter de
01:11manière ouverte, non pas de manière protocolaire ou solennelle, mais en frères. Comme je l'ai
01:18dit, quand je viens ici, je suis chez moi et je viens parler à des frères. Nous avons
01:23été en tant qu'opposants les premiers à dénoncer, et on continue à le dénoncer
01:27fermement, l'embargo qui a été fait sur le Mali par des pays frères et malheureusement
01:34parmi lesquels notre propre pays. Je l'avais, au nom de mon parti, dénoncé. Je continue
01:40à le dénoncer. Et comme je l'ai dit, sous notre régime, ce genre de pratiques ne pourront
01:46jamais prospérer et personne ne passera par le Sénégal pour soit déstabiliser le
01:52Mali ou aucun autre pays frère, ou alors lui imposer des sanctions de cette nature.
01:56Cela n'a pas changé, ça ne changera pas.
01:59Quand il a été question d'une intervention au Niger, ma position a été très claire.
02:07De ma cellule de prison, j'avais fait une publication pour dénoncer cela. Cela n'a
02:14pas changé aujourd'hui. Nous sommes tous des pays souverains. Nous devons nous respecter
02:21dans nos choix souverains. Et nous respectons le Mali dans ses choix. Nous respectons le
02:26Burkina dans ses choix. Nous respectons tout le monde des choix que nous comprenons. Alors
02:31qu'est-ce qu'on nous reproche ? D'avoir ou d'être en train de travailler pour continuer
02:38à réunir la famille. Depuis quand on peut reprocher à un panafricaniste de faire tout
02:42pour qu'on reste dans des cadres solides plutôt que de nous diviser ? Nous continuerons
02:47à travailler. Et je l'ai dit, quel que soit l'aboutissement ou le choix qui a été fait,
02:54cela ne changera absolument rien dans nos relations avec chacun des pays.