• il y a 2 mois
Création de nouveaux Aliens, effets spéciaux hors norme, jeu d’acteur : le réalisateur Fede Álvarez nous dévoile les coulisses du nouveau film Alien: Romulus.
Transcription
00:00Quand t'es un acteur et que t'as le visage d'un xénomorphe et que la bouche te frappe sur le visage,
00:04tu n'as pas besoin de te faker, c'est vraiment effrayant.
00:09Je pense que c'était juste après que j'ai terminé Don't Breathe, mon deuxième film.
00:13J'ai eu de la chance d'être invité à la compagnie Ridley Scott et ils étaient en train de faire Covenant.
00:19Et je pense que je leur ai juste dit, en tant que fan, j'aimerais juste voir un film,
00:24un film alien où ça s'est passé, avec ce genre de personnages, etc.
00:28C'était ma vision pour un film alien.
00:30Au moment où ils faisaient autre chose, on n'allait pas faire ça.
00:33Et quelques années plus tard, le studio s'est rendu compte de cette histoire et ils m'ont appelé.
00:39J'ai dit, est-ce vrai que tu es allé à la compagnie Ridley Scott pour faire un film alien ?
00:43J'ai dit, je n'ai pas fait de pitch, je leur ai juste dit ce que j'aimerais voir.
00:46Et ils m'ont dit, qu'est-ce que c'est ?
00:48Et je leur ai raconté la histoire de ce que je pensais être un super film alien.
00:51Et ils ont adoré et ils m'ont dit, est-ce que tu aimerais écrire et directer ?
00:54Et je leur ai dit oui et voilà où nous sommes.
00:58Je veux dire qu'il y a quelque chose dans l'eau !
00:59Non, c'est juste quelque chose dans l'eau !
01:05La histoire que je vous ai racontée ce matin,
01:07c'est qu'à un moment donné, j'ai commencé à réfléchir à comment je vais raconter cette histoire.
01:11En particulier dans le début de la mise en scène du zénomorphe.
01:14Donc, naturellement, en essayant de penser que les gens l'ont déjà vu,
01:18alors comment pouvons-nous le faire différemment ?
01:20Et vous commencez à changer les choses.
01:22Et je me souviens du milieu du processus de tenter de réinventer certaines choses.
01:25Certains de mes amis cinéphiles m'ont dit,
01:27qu'est-ce que tu ferais ?
01:28Pourquoi changer quelque chose qui est parfait ?
01:30Qu'est-ce que tu fais ?
01:31Et je me souviens qu'ils m'ont réveillé de cette réalité.
01:33La vérité, c'est qu'il y a certaines choses qui sont juste parfaites
01:36et qui n'ont pas besoin de changements,
01:37qui n'ont pas besoin d'améliorations.
01:38Ce qui ne veut pas dire que tu ne peux pas ajouter plus de choses.
01:40Et nous avons, croyez-moi,
01:41plein de nouvelles choses dans le film que nous n'avons pas vues.
01:43Mais au moins, quand il s'agit d'un certain aspect du cycle de vie du zénomorphe,
01:47et même de son apparence,
01:48et de la facehugger,
01:49et tout ça,
01:50c'est une idée parfaite.
01:52Et en quelque sorte,
01:54parfois,
01:55nous voulons retourner au début.
01:57Ce qui est bien et différent dans le film,
02:00c'est qu'il s'agit d'un approche différent des réalisateurs.
02:02En particulier Alien,
02:03qui est 100% une franchise réalisée par les réalisateurs.
02:05Il y a tellement de franchises que tu vois,
02:06ils les présentent au monde,
02:08et personne ne sait qui les dirige.
02:09Ils ne s'intéressent même pas à dire aux gens qui les ont réalisées
02:12parce que la franchise est tellement plus grande.
02:14Donc, ça n'a pas d'importance.
02:15Mais Alien a toujours été l'exception
02:17où le réalisateur compte.
02:18Et chaque réalisateur apporte sa vision.
02:23Je savais qu'à cause de ça,
02:25il fallait toujours ajouter quelque chose.
02:27Mais encore une fois,
02:28je pense que tu peux faire les deux.
02:29Tu peux créer tes propres choses,
02:30apporter tes propres idées,
02:31mais laisser les meilleures sans toucher.
02:34Les classiques, je pense,
02:36on les joue en direct.
02:37Et c'est ce que nous voulons faire.
02:39Un petit peu,
02:40on a parlé de l'origine de Alien.
02:41Il est sorti,
02:42et certaines personnes l'ont vraiment aimé,
02:44d'autres ont détesté,
02:46ont refusé.
02:48Mais maintenant,
02:49il y a dix ans,
02:50chaque semaine,
02:52quelqu'un m'envoie un tatouage
02:54sur son corps
02:55sur le film.
02:56En fait, il y a quelques mois,
02:58pendant que je faisais ce film,
02:59j'ai vu un tatouage
03:00de quelqu'un dans sa tête
03:02sur la dernière scène du film.
03:04Et ça me rappelle
03:05que ces films ont un message
03:07ou quelque chose
03:08qui nous connecte vraiment
03:09à un niveau humain.
03:10Ce gars qui a un tatouage
03:11dans sa tête,
03:12il y a peut-être quelque chose
03:13dans le film
03:14qui lui a vraiment parlé à ce moment-là.
03:15En plus,
03:16ce gars a 25 ans maintenant,
03:17c'est-à-dire qu'il avait 14 ans
03:18quand il l'a vu.
03:19Ou même, parfois,
03:20il a 20 ans,
03:21et ça veut dire
03:22qu'il avait 10 ans
03:23quand il a vu ce film.
03:24Ils ont clairement fait un effort.
03:25Donc, j'essaie de penser
03:26à plus de films,
03:27pas à ce moment-là
03:28ou à l'année prochaine,
03:29à ce que les gens veulent voir
03:30en 2024.
03:31Je pense à plus,
03:32vous savez,
03:33à des décennies
03:34et à plus de temps
03:35dans mon esprit
03:36et à juste penser
03:37à comment ça va
03:38pour d'autres dix ans.
03:39Et surtout,
03:40ne pas perdre
03:41l'aspect amusant
03:42des films
03:43que je sais
03:44que ce film
03:45sera vu
03:46par des jeunes
03:47de 12 ans.
03:48Il n'est pas censé le faire,
03:49mais ils le feront,
03:50comme nous avons regardé
03:51les films originaux,
03:52ces films qu'on aimait
03:53quand on avait 12 ans,
03:54probablement,
03:55et c'est pour ça
03:56qu'ils ont un impact.
03:57Et ces enfants,
03:58ils seront exposés
03:59à des choses
04:00qu'ils n'ont jamais vues
04:01avant et,
04:02Dieu,
04:03ça aura un impact
04:04s'ils l'ont fait bien.
04:05Mais je dois l'indulger
04:06et leur donner ces choses
04:07et comprendre
04:08que si je le fais
04:09juste pour
04:10l'intellectuel cinéphile 45,
04:11je détruirais
04:12cet enfant.
04:13Et cet enfant,
04:14ça signifie beaucoup plus
04:15qu'un enfant.
04:16Donc, c'est la balance.
04:17Et c'est la balance
04:18que j'ai faite avec
04:19Evil Dead.
04:20Je l'ai fait pour les deux.
04:21Je l'ai fait pour
04:22le fan sceptique
04:23qui l'a fait
04:24et je l'ai fait
04:25pour les jeunes
04:26qui n'ont jamais vu ça
04:27et je pense que c'est
04:28la même chose
04:29qu'ils ont essayé
04:30d'appliquer ici
04:31pour s'assurer
04:32qu'on peut le faire
04:33pour les deux côtés
04:34sans négliger
04:35l'autre côté.
04:36En tout honnêteté,
04:37je ne fais pas
04:38les effets pratiques
04:39et je n'évite pas
04:40les scènes vertes
04:41tout le temps
04:42juste pour
04:43le sake
04:44of the movie
04:45or the viewer.
04:46I make it
04:47because for me
04:48I want to be
04:49in a place
04:50that is real.
04:51I didn't get into
04:52making movies
04:53to show
04:54go shoot a green screen
04:55or when the creature comes
04:56shoot an empty hallway
04:57that well
04:58there's supposed to be
04:59a creature there
05:00pretend
05:01does everybody pretend
05:02there's a creature there
05:03and then someone else
05:04and someone in the country
05:05will have the privilege
05:06to put that creature together
05:07and send it to me
05:08and I missed it.
05:09I want to be there
05:10in the room.
05:11When you're a filmmaker
05:12you obsess over objects.
05:13You obsess over elements
05:14and you want to film them
05:15and you want to
05:16or you see something
05:17and you want to
05:18pass your vision
05:19what are you seeing
05:20to everybody else.
05:21It's like
05:22do you see that
05:23that looks like this
05:24or that can make you believe
05:25that this is that
05:26and you go
05:27you shoot it
05:28and then you
05:29show it to the world
05:30and you pass
05:31that dream you had
05:32you just materialize it
05:33but you obsess
05:34over real things.
05:35No one obsesses
05:36over a green screen.
05:37Then what happens
05:38with all the technology
05:39is that people
05:40are just thinking
05:41about the final product
05:42and it doesn't really matter
05:43and sometimes
05:44the actors
05:45don't even know
05:46what they're looking at
05:47or what they're actually
05:48supposed to be doing
05:49and they stand in front
05:50of a green screen
05:51and someone will
05:52put it together
05:53and it takes all the joy
05:54out of making movies
05:55and for me
05:56it's still the same approach.
05:57I have to see something
05:58I have to be there
05:59so I make these movies
06:00as a kind of a playground
06:01it's almost like
06:02a theme park
06:03where the creatures
06:04are there
06:05the sets are real
06:06and the more I can do that
06:07the more I do a better job
06:08because I'm excited
06:09I'm seeing the creature
06:10I know how to shoot it.
06:11Annie open the door
06:12Annie open the door
06:13What are you doing?
06:14Annie open the door
06:15It's alright
06:16I'm gonna get you out
06:17Don't look over there
06:18I need you to open that door
06:19right now
06:20Come on open the door
06:21Not only that
06:22the actor doesn't have to
06:23pretend that he's scared
06:24these animatronics
06:25are dangerous
06:26if you flip the wrong switch
06:27they will rip your head off
06:28they're strong creatures
06:29right?
06:30I mean we do everything
06:31with a lot of safety
06:32and we have the best guys
06:33in the world
06:34but when you're an actor
06:35and you have the face
06:36of the xenomorph
06:37and the mouth is like
06:38snapping at your face
06:39you don't have to fake it much
06:40it's way better
06:41and again
06:42all the fear for me
06:43has to work
06:44almost like a theater play
06:45I have to see it
06:46and it has to work
06:47by just looking at it
06:48and the actor has to feel it
06:49if that works
06:50then the music
06:51then the sound
06:52then you add all the top of that
06:53it makes it much better
06:54but it has to work
06:55in the moment
06:56I never do something
06:57that I was
06:58well it makes no sense now
06:59because there's no monster
07:00and there's a green screen
07:01but it will make sense
07:02eventually
07:03it's boring
07:04and that's why I'm saying
07:05I don't do it
07:06just for the final product
07:07I do it because
07:08that's what I need to do
07:09otherwise what's the point?

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