18 février 2024, la lamentable défaite de l’OM à Brest signe la fin des espoirs de qualification en Ligue des champions. Ce samedi 17 août, le club olympien va retourner en Bretagne pour entamer sa saison 2024-2025. Non seulement sans la plus prestigieuse des compétitions européennes, mais aucune de ses petites sœurs pour se consoler non plus.
Une donnée qui aurait pu refroidir tout entraîneur un peu sérieux. Mais c’est pourtant Roberto De Zerbi qui va s’asseoir sur le banc visiteur du stade Francis le Blé samedi. Un coup majeur, pour un technicien que l’on imaginait plus passer un cap vers les bancs des tops clubs européens qui se libéraient cet été.
Alors quel est le “style” Roberto De Zerbi ? Que concocte-t-il derrière les murs de La Commanderie depuis des semaines ?
Une première certitude, le public du stade Vélodrome ne devrait pas avoir beaucoup l’occasion de siffler l’adversaire. Le natif de Brescia voit la possession comme un aspect indispensable de son jeu. “Je mise sur un jeu de possession orienté, sur la gestion des temps forts et le contrôle du ballon”.
Un des principes essentiels de jeu de position, un football dont il est aujourd’hui l’un des plus grands représentants. “Il s’agit de créer des supériorités numériques par la passe pour aller au but”, décrypte Romain Muffat, responsable de la Bontaz Academy. “La possession est un outil mais la finalité c'est d'aller au but le plus rapidement.”
L’une des phases fondamentales du jeu de Roberto De Zerbi se met alors en place sur la sortie de balle : son principe d’aspiration des lignes de pressing adverse.
“Il fait jouer son double-pivot très bas dans l'idée d'attirer l'adversaire et de pouvoir trouver un joueur un peu plus haut”, poursuit Romain Muffat. “On a énormément de passes de préparation dans la surface entre gardiens, défenseurs centraux et double pivot. On a une combinaison entre le défenseur central et un joueur à l'intérieur, le dix, qui trouve souvent un des joueurs des doubles pivots, résume l’éducateur. Sur les sorties de balle, il est encore plus minutieux et patient que Guardiola.”
L’élément trouvé libre et face au jeu peut ainsi lancer la deuxième phase de l’action. Celle-ci peut être un peu plus verticale mais ne se jettera pas au but non plus. “Je ne suis pas Igor Tudor”, rappelle le technicien. Il s’agit de progresser balle au pied et de continuer à créer des espaces. Par des combinaisons au milieu, des courses des ailiers, des renversements de gauche à droite du terrain... Et finir par trouver le joueur le mieux placé pour frapper
“Il demande énormément d'efforts à la perte du ballon. Et quand le contre-pressing est mal fait, cela nous donne une équipe qui est très ouverte, prévient Romain Muffat. Cela nous donne des vagues pour les défenseurs. On a énormément vu l'équipe de Brighton courir vers son but l’année dernière.”
Agresser tout de suite le nouveau porteur du ballon à la Marcelo Bielsa ou s’exposer à des corrections comme celles qu’a vécu Brighton.
Une donnée qui aurait pu refroidir tout entraîneur un peu sérieux. Mais c’est pourtant Roberto De Zerbi qui va s’asseoir sur le banc visiteur du stade Francis le Blé samedi. Un coup majeur, pour un technicien que l’on imaginait plus passer un cap vers les bancs des tops clubs européens qui se libéraient cet été.
Alors quel est le “style” Roberto De Zerbi ? Que concocte-t-il derrière les murs de La Commanderie depuis des semaines ?
Une première certitude, le public du stade Vélodrome ne devrait pas avoir beaucoup l’occasion de siffler l’adversaire. Le natif de Brescia voit la possession comme un aspect indispensable de son jeu. “Je mise sur un jeu de possession orienté, sur la gestion des temps forts et le contrôle du ballon”.
Un des principes essentiels de jeu de position, un football dont il est aujourd’hui l’un des plus grands représentants. “Il s’agit de créer des supériorités numériques par la passe pour aller au but”, décrypte Romain Muffat, responsable de la Bontaz Academy. “La possession est un outil mais la finalité c'est d'aller au but le plus rapidement.”
L’une des phases fondamentales du jeu de Roberto De Zerbi se met alors en place sur la sortie de balle : son principe d’aspiration des lignes de pressing adverse.
“Il fait jouer son double-pivot très bas dans l'idée d'attirer l'adversaire et de pouvoir trouver un joueur un peu plus haut”, poursuit Romain Muffat. “On a énormément de passes de préparation dans la surface entre gardiens, défenseurs centraux et double pivot. On a une combinaison entre le défenseur central et un joueur à l'intérieur, le dix, qui trouve souvent un des joueurs des doubles pivots, résume l’éducateur. Sur les sorties de balle, il est encore plus minutieux et patient que Guardiola.”
L’élément trouvé libre et face au jeu peut ainsi lancer la deuxième phase de l’action. Celle-ci peut être un peu plus verticale mais ne se jettera pas au but non plus. “Je ne suis pas Igor Tudor”, rappelle le technicien. Il s’agit de progresser balle au pied et de continuer à créer des espaces. Par des combinaisons au milieu, des courses des ailiers, des renversements de gauche à droite du terrain... Et finir par trouver le joueur le mieux placé pour frapper
“Il demande énormément d'efforts à la perte du ballon. Et quand le contre-pressing est mal fait, cela nous donne une équipe qui est très ouverte, prévient Romain Muffat. Cela nous donne des vagues pour les défenseurs. On a énormément vu l'équipe de Brighton courir vers son but l’année dernière.”
Agresser tout de suite le nouveau porteur du ballon à la Marcelo Bielsa ou s’exposer à des corrections comme celles qu’a vécu Brighton.
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00:00Au fait, c'est quoi le style Roberto de Zerbi ?
00:02L'OM a fini 8e, ne joue pas de coupe d'Europe, mais a arraché l'une des étoiles montantes
00:06des bancs européens.
00:07Son nom a été cité au Barça, à Liverpool ou au Bayern.
00:10On va essayer de comprendre ce qu'il nous a préparé tout l'été, là, juste derrière
00:13les murs de la commanderie.
00:14Roberto de Zerbi est un entraîneur adepte du jeu de position, une tactique qui consiste
00:19à créer des supériorités dans le camp adverse pour aller au but.
00:23Un principe imaginé par Johan Cruyff et incarné depuis 15 ans par Pep Guardiola.
00:27Et le catalan a adoubé de Zerbi comme son héritier.
00:29Quand on passe à de Zerbi, on parle sortie de balle, possession et contre-pressing.
00:45Pour analyser un peu mieux, on a Aperomia Mufa.
00:48Il est analyste, il travaille à la Bontas Academy et il a écrit des livres sur le jeu
00:51de position et son application par le coach italien.
00:53Il joue très très souvent en 4-2-3-1.
00:56Ça part très souvent du gardien sur le 6 mètres, où on a nos deux défenseurs centraux
01:00qui sont écartés.
01:01Donc, on a un double pivot 6 et 8 un peu plus haut.
01:05Il les fait jouer très bas, ces deux joueurs-là, dans l'idée d'attirer l'adversaire et de
01:10pouvoir trouver un joueur un peu plus haut.
01:11Donc, on a énormément de passes de préparation dans la surface entre gardien, défenseur
01:17centraux et double pivot.
01:18On a une combinaison entre le défenseur central et un joueur à l'intérieur, le 10 qui trouve
01:24souvent un des joueurs des doubles pivot.
01:26Ce relais à 3 permet de fixer l'adversaire dans l'axe.
01:29On a amené énormément de densité et on arrive à trouver un élié qui est en 1 contre
01:331, qui va jouer sa supériorité numérique avec souvent le latéral qui dédouble et
01:37beaucoup de ballons dans la surface après.
01:39On a vu beaucoup de relais à l'intérieur pour aller jouer sur les côtés.
01:42On voit beaucoup de buts suite à un voire deux jeux combinés.
01:46Dans son parcours, il a régulièrement fait surperformer des équipes moyennes.
01:50Le meilleur exemple, son Brighton d'il y a deux ans.
01:53Une 6ème place finale dans une équipe qui n'était pas programmée pour jouer les premiers
01:58rôles.
02:04A l'OM, sur les matchs de préparation de l'été, on a davantage vu un 3-2-4-1 avec
02:08un rôle hybride pour Quentin Merlin.
02:09Il est arrière gauche sur les phases défensives et vient se placer dans les deux du milieu
02:12en phase offensive, ce qui permet à un des milieux de monter.
02:15L'inconvénient, c'est que ça pourrait laisser les 3 défenseurs centraux en difficulté
02:17à la perte.
02:18Il demande beaucoup de surnombre de la part de ses latéraux, de la part de ses milieux.
02:22Il demande énormément d'efforts à la perte du ballon.
02:25Et quand le contre-pressing est mal fait, par contre, ça nous donne une équipe qui
02:28est très ouverte.
02:29Ça nous donne des vagues pour les défenseurs.
02:31On a énormément vu l'équipe de Brighton courir vers son but l'année dernière.
02:35Elle a pris énormément de buts et elle a pris des volets.
02:37Et l'an dernier, on a vu des vraies faillites, notamment à l'extérieur.
02:40Un 3-0 à Bronouss, un 4-0 à La Roma, où on voit par contre un De Zerbi qui ne s'adapte
02:46pas forcément.
02:47Il est tellement dogmatique qu'il continue à jouer de la façon dont il l'a demandé.
02:53Bref, la méthode De Zerbi nécessite une grande compréhension tactique des joueurs,
02:57mais aussi du temps pour la mettre en place.
02:58Les supporters vont devoir être patients, mais ils pourraient voir l'un des plus beaux
03:01jeux de la Ligue.