Lucie Castets à Matignon, destitution d'Emmanuel Macron... l'interview intégrale de Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes

  • le mois dernier
La France insoumise a brandi la menace de lancer une procédure de destitution contre le chef de l'État, pour mettre la pression afin qu'il nomme Lucie Castets Première ministre. Une proposition vivement critiquée, y compris au sein même de la gauche. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, était ce lundi invitée de BFMTV.

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00:00On va parler politique maintenant parce que dans quatre jours Emmanuel Macron va recevoir les chefs de parti et de groupe parlementaire à l'Elysée,
00:08vous le savez, avec une mission avancée, en tout cas tentée d'avancer pour trouver le nom d'un Premier ministre et ça s'annonce très tendu.
00:16Oui, avec cette phrase dont on va parler dans quelques instants avec notre invitée Marine Tendelier. Bonjour.
00:21Bonjour. Je veux bien parler des feux de forêt aussi un petit peu.
00:23Oui, on pourra en parler si vous voulez.
00:24J'ai créé l'environnement.
00:25Évidemment. Vous êtes secrétaire nationale des écologies, je le rappelle pour les personnes qui nous regardent.
00:28Bonjour également à vous Mathieu Croissando, éditorialiste politique BFM TV.
00:32Cette phrase, je le disais, démettre le président plutôt que nous soumettre, phrase qu'on a découvert hier dans la tribune dimanche,
00:39une tribune justement des insoumis qui appelle à la destitution d'Emmanuel Macron.
00:44On voit ici la une s'il ne nomme pas Lucie Castet à Matignon.
00:48On va rentrer dans le cœur du sujet directement.
00:50Marine Tendelier, il faut appeler à la destitution d'Emmanuel Macron du côté des écologistes.
00:55Est-ce que vous vous associez à cette démarche qui a fait beaucoup parler des insoumis ?
00:59La priorité des écologistes est d'obtenir une cohabitation.
01:03Toute notre énergie est dirigée vers le fait que Lucie Castet soit bien nommée première ministre par Emmanuel Macron à l'issue des consultations du 23 août.
01:11Et vous voyez bien que c'est quand même ça l'objectif de tout le monde au sein du Nouveau Front populaire.
01:16Après, le Nouveau Front populaire, c'est une coalition.
01:19Donc, il y a différentes familles politiques qui travaillent ensemble.
01:22Et donc, chacun réagit à sa manière à une situation quand même très paradoxale, très particulière,
01:28très perturbante aussi, très inquiétante qui est celle d'un président de la République
01:32qui a seul en juin dernier décidé de faire une cohabitation, une dissolution pour commencer.
01:39Mais il devait quand même se douter un peu du résultat.
01:41Et donc, personne ne lui a demandé de poser cette question aux Français,
01:44mais il a posé aux Français une question extrêmement claire.
01:46Voulez-vous ou non d'une cohabitation ?
01:47Et les Français ont répondu très clairement.
01:49Puis après tout l'été, on a attendu, on a attendu, le remaniement n'est jamais venu.
01:54Et c'est quand même un problème parce qu'il nous a dit, non mais vous n'avez pas bien compris,
01:57c'est irrespectueux, impossible, irresponsable de changer de Premier ministre pendant l'été.
02:01On va en reparler Marine Tondoyer, mais justement, une fois que vous avez mis les formes pour évidemment votre coalition,
02:06je repose ma question.
02:07Je n'ai pas les formes, je vous ai donné la position des écologistes qui est de rechercher une cohabitation.
02:10Est-ce qu'il faut, oui ou non, appeler à destituer Emmanuel Macron comme le font les Insoumis hier ?
02:15Ce n'est pas ni la ligne ni la priorité des écologistes.
02:18Est-ce que c'est grave qu'il l'ait fait ? Non.
02:21Est-ce que c'est notre position ? Non plus.
02:23Est-ce qu'il faut faire tout en plat ? Non plus.
02:25Ça veut dire que vous n'avez pas été consultée concrètement avant cette tribune ?
02:30Si, ça nous avait été annoncé parce qu'il se trouve que je faisais mon interview de rentrée dans le même journal.
02:34Emmanuel Bompard m'avait appelé en disant je crois que tu fais l'interview ce matin,
02:36tu auras peut-être une question là-dessus, je t'en informe.
02:39C'est des bons procédés entre partenaires.
02:42Après, vous savez, on ne va pas toujours être liés entre les choses que vont dire les uns et les autres.
02:46Moi, je suis écologiste.
02:47Il y a parfois des choses où j'aurai des choses à dire au nom de mon mouvement
02:50qui ne plairont peut-être pas à Fabien Roussel ou à Olivier Faure ou à Emmanuel Bompard.
02:53Et mon devoir d'écologiste sera de les dire quand même.
02:56Les Insoumis, ils sont Insoumis.
02:58C'est pour ça qu'il y a des gens qui votent pour eux.
03:00C'est aussi pour ça qu'il y a des gens qui ne votent pas pour eux.
03:02C'est leur particularité.
03:03Et moi, vous savez, je suis une écologiste.
03:04Je suis pour la biodiversité et pour le respect des écosystèmes.
03:07Le Nouveau Front Populaire est un écosystème qui érige de sa diversité.
03:12Et donc, moi, je suis écologiste et je sais pourquoi.
03:15Mais je ne vais pas passer mon temps à dire que les Insoumis devraient être plus écolos,
03:18que les socialistes et les communistes devraient aussi être plus comme moi.
03:20Voilà.
03:21Tout le monde a sa place dans le Nouveau Front Populaire.
03:23Ça veut dire concrètement que si cette proposition de destitution du président de la République voyait le jour,
03:27vous ne la voteriez pas en tant qu'écologiste ?
03:29Je ne suis pas parlementaire.
03:30Je suis très scrupuleuse de la place des uns et des autres.
03:32Et donc, j'ai toujours laissé le groupe parlementaire écologiste s'exprimer sur ce qu'il ferait ou pas.
03:36Par contre, vous avez bien perçu qu'il n'y avait pas eu, en dehors de la France insoumise,
03:40beaucoup de soutien à cette démarche.
03:42Mais il y a plusieurs questions qui se posent.
03:43Elle n'est pas contre-productive, cette démarche ?
03:45Non, mais il y a le moment où ça sort, c'est-à-dire ce week-end,
03:48alors que moi, je trouve que le super symbole de la semaine qui vient,
03:51c'est la photo de famille du Nouveau Front Populaire réunie.
03:53Parce qu'en fait, c'est quand même ça qui compte.
03:54C'est que nous sommes, la coalition, même avec cet épisode du week-end,
03:58la plus large et la plus solide possible existante.
04:01Précisément, ce n'est pas contre-productif à un moment où vous êtes rassemblés
04:03pour chercher une forme de compromis, puisqu'il faut élargir la majorité.
04:05Si votre question est, est-ce qu'on s'en serait bien passé ?
04:06Oui, je m'en serais bien passé.
04:08Mais comme je vous dis, je suis respectueuse des expressions des uns et des autres.
04:11Ils ont le droit d'être insoumis et de faire des propositions insoumises,
04:14même si elles ne me conviennent pas.
04:15C'est un coup de com' plus qu'un coup réaliste, on en reparlera.
04:18Mais c'est de la politique, c'est la rentrée politique.
04:20Chacun va prendre ses initiatives.
04:21On ne va pas se mentir.
04:22C'est quand même pas très réaliste.
04:23Quand on regarde la composition de l'Assemblée Nationale.
04:26Vous seriez quand même un peu embêté au quotidien.
04:29Vous savez très bien que cette procédure de destitution, elle a 0,001% d'arrivée à la fin.
04:36Vous savez très bien aussi pourquoi les politiques sont amenées à faire des coups de com'
04:39comme vous les appelez.
04:40C'est parce que médiatiquement, on ne suit aussi la politique
04:42que quand elle est sur des coups de com'.
04:44C'est pour ça que je vous disais en introduction,
04:45j'aurais préféré parler des feux de forêt et de toutes leurs implications climatiques.
04:49Parce que le climat favorise les feux de forêt.
04:52Et les feux de forêt dérèglent encore plus le climat.
04:55Et je trouve ça intéressant de parler du fond.
04:56Mais vous voyez bien qu'on ne m'invite sur les plateaux
04:58que pour parler des coups de com' de la France insoumise.
05:00Donc je le regrette aussi.
05:02C'est la vie politique, c'est comme ça.
05:04C'est un coup de com' qui a une signification politique quand même.
05:07Fabien Roussel, les communistes, disent au fond
05:09Jean-Luc Mélenchon est déjà en train de jouer la présidentielle
05:11alors qu'il faudrait commencer par gouverner.
05:13Est-ce que vous êtes sûre que les insoumis veulent gouverner ?
05:17Celles et ceux avec qui j'ai travaillé dans le cadre du nouveau Front populaire
05:20quand on a fait cet accord.
05:21Parce que moi encore une fois, je ne suis pas parlementaire.
05:23Les réunions de travail que j'ai faites avec la France insoumise
05:25c'était pour créer le nouveau Front populaire,
05:27pour faire cet accord programmatique, pour faire l'accord électoral.
05:29Puis pour faire campagne et gagner.
05:31Ce que nous avons fait aussi, et contre tous les pronostics.
05:33Tout le monde à chaque étape nous a dit ça ne marchera jamais.
05:35Il faut reconnaître que plusieurs fois sur notre passeport
05:39vous êtes venue, on vous a dit on attend, on attend, on attend
05:42et ce nom est arrivé finalement.
05:43Et je vous disais je suis sereine.
05:44Donc celles et ceux, les insoumis avec qui vous avez travaillé,
05:46oui, c'est ça la réponse.
05:48Votre réponse, ils veulent gouverner.
05:50Mais Jean-Luc Mélenchon, il n'en était pas.
05:52Ce n'est pas avec lui que je travaille.
05:54Jean-Luc Mélenchon, c'est Jean-Luc Mélenchon.
05:56On ne va pas tout le temps tout ramener à lui.
05:58Cette tribune d'ailleurs n'est pas signée que par lui.
06:00Moi ce que je veux vous dire c'est qu'au sein du nouveau Front populaire
06:02il y a quatre chefs de parti qui travaillent ensemble en confiance
06:05depuis le début, avec sérieux.
06:06C'est pour ça aussi que quand je viens sur un plateau
06:08je ne viens pas vous donner ce que j'ai envie de leur dire
06:10dans une réunion entre nous.
06:12Il y a ce qu'on vient raconter sur les plateaux
06:15puis il y a le travail aussi qui se passe dans l'ombre.
06:17Vous savez, on dit souvent que Emmanuel Macron est le maître de ses horloges.
06:20Et bien nous, nous sommes maîtres des nôtres.
06:22Et on vous réserve encore beaucoup de belles surprises pour les jours à venir.
06:24Mais Marine Tournelier, vous ne trouvez pas que c'est un petit peu problématique
06:27en termes de timing ?
06:28Vous nous dites, cette semaine, ce que j'aimerais qu'on retienne
06:31du nouveau Front populaire, c'est la photo de famille.
06:33Là, on a l'impression que les insoumis font un peu de bande à part.
06:35Ce que je pense, c'est que vous avez envie de voir le mal tout le temps partout.
06:37Et moi, c'est la rentrée politique, donc j'ai envie d'être très positive.
06:39Ecoutez, j'ai envie de vous dire, nous on a lu la tribune du dimanche
06:41et on vous invite pour en parler.
06:43Laissez-moi répondre.
06:44C'est la rentrée, j'ai envie d'être positive.
06:46Vous voyez, par exemple, la semaine dernière, Lucie Castex,
06:48avec tous les présidents de groupes parlementaires de tout le nouveau Front populaire,
06:52a adressé un courrier à tous les parlementaires, députés, sénateurs.
06:56À l'exception du RN.
06:58C'est normal. C'est assumé parfaitement et c'est légitime.
07:02Vous avez eu des réponses ?
07:03Ce que je veux vous dire, c'est que nous sommes dans une démarche d'ouverture,
07:07de tendre la main, de prise de hauteur et que nous le faisons ensemble.
07:10C'est ce qui montre que nous sommes une coalition qui est cohérente et solide.
07:14Le même jour, le lendemain, je crois, Stéphane Séjourné et Gabriel Attal
07:19font un courrier au nom de Renaissance.
07:21Puis Horizon fait un courrier au nom d'Horizon.
07:25Pendant ce temps-là, le modem, le troisième composante de cette ex-majorité parlementaire,
07:30Marc Fesneau, président de groupe parlementaire modem, lui dit
07:32non, non, non, il n'aurait pas fallu faire de courrier.
07:35Ce que je veux vous dire, c'est qu'on garde nos spécificités.
07:38Les insoumis peuvent faire des choses insoumises.
07:40D'ailleurs, ils sont insoumis, c'est ce qui les caractérise.
07:42Que nous, on peut faire des choses écolos, des choses socialistes, des choses communistes.
07:45Mais qu'on est en mesure aussi de faire des choses ensemble.
07:48Parce que l'essentiel nous rassemble et que c'est ça qui compte.
07:50Ce que je vous dis, c'est que vous pouvez me citer tous les problèmes que vous voulez.
07:53Me dire par exemple, parce que je sens que c'est la prochaine question,
07:56qu'on n'a pas de majorité absolue et donc comment on va faire, c'est impossible, etc.
08:00Mais ce que je veux vous dire, c'est qu'on est dans un moment politique
08:03qui est extrêmement perturbé, extrêmement déstabilisant.
08:06Une majorité absolue, il n'y en a pas.
08:08Vous pouvez me dire, vous ne l'avez pas, certes.
08:10Les autres non plus et encore moins.
08:13Ce que je veux vous dire ce matin, c'est qu'on peut décider de voir toujours le négatif,
08:17ce qui ne va pas et en fait, il n'y a pas grand-chose qui va.
08:19Donc ça va être très déprimant.
08:20Ou alors, on se concentre sur ce qui va, sur ce qu'on peut faire,
08:23sur le chemin d'espoir, sur le chemin de crête qui existe
08:26et que le Nouveau Front Populaire emprunte depuis le départ
08:29et emprunte avec succès contre l'ensemble des bookmakers.
08:31C'est là-dessus que je choisis de me concentrer
08:33et de mettre l'intégralité de mon énergie, c'est même mon devoir politique.
08:36Parce que sinon, ce qui va se passer, c'est que de jour en jour,
08:38je vais venir sur les plateaux télé commenter le feuilleton politique.
08:41Je vais commenter la crise institutionnelle comme si c'était une série télé
08:45et que je venais chaque jour commenter le nouvel épisode
08:47que tout le monde attend avec suspense.
08:48Parce que c'est un moment aussi extrêmement important de m'expliquer ce qui se passe en ce moment.
08:50Certes, c'est important et d'ailleurs, je suis venue le faire
08:51et je vais continuer à le faire avec le sourire.
08:53Mais quand on ne fait que ça, on oublie qu'à la fin,
08:56quand on fait de la politique, ce n'est pas parce qu'on apprécie le suspense,
08:59ce n'est pas parce qu'on est shooté à l'adrénaline de
09:02qu'elle va être la prochaine crise, qu'est-ce que je viens pour répondre
09:04et quels vêtements je vais mettre pour y aller.
09:08Et à ne faire que commenter les crises des polémiques d'un et des autres,
09:11on oublie que l'on veut changer le quotidien des Français,
09:15on veut améliorer leur quotidien et permettre leur lendemain,
09:18parce que je reviens à mes feux de forêt et à la crise climatique,
09:20c'est bien ça qui est en jeu, le quotidien des Français et leur avenir.
09:23Est-ce qu'ils auront un avenir ou pas dans ce monde crise environnementale et crise sociale ?
09:26Il y a eu des réponses au courrier de Lucie Castex ou il n'y a pas eu de réponse ?
09:29Moi, je ne suis pas parlementaire, je n'étais pas signatrice de ce courrier.
09:32Vous remarquerez que dans le courrier, nous proposions,
09:34une fois que Lucie Castex était nommée,
09:36de faire des rendez-vous avec les différents présidents de groupes parlementaires.
09:39Si il n'y a eu aucune réponse, ce n'est pas un très bon présage quand même.
09:42Le courrier appelait un travail en commun après la nomination de Lucie Castex.
09:45C'était ça le plan et je trouve que cette méthode est intéressante,
09:48premièrement parce qu'elle se fait en transparence,
09:50c'est-à-dire que nous, on ne fait pas des négociations de couloirs.
09:52Si on se voyait maintenant, qu'est-ce que ça voudrait dire ?
09:55Qu'on se met à 8 dans un sous-sol et qu'on dit tiens, je te donne cette mesure,
09:59je te prends celle-là, celle-là on laisse tomber,
10:01tout ça dans le secret d'une pièce sans fenêtre et sans caméra.
10:04Moi, je pense que le lieu où tout ça doit se passer, ça s'appelle l'Assemblée nationale.
10:08Pourquoi ? Parce qu'ils sont élus, qu'ils ont la légitimité du peuple,
10:11parce que ça va se faire de manière transparente avec des règles de débat
10:14et que chacun va assumer ce qu'il dit et ce qu'il pense.
10:16C'est l'endroit parfait pour le faire.
10:18J'attends avec impatience la reprise des travaux parlementaires.
10:20Pour vendredi justement, ce moment important qu'on va suivre aussi, journée cruciale,
10:23parce que vous allez donc rencontrer Emmanuel Macron.
10:26À quoi elle va ressembler cette première rencontre entre le chef de l'État et Lucie Castex ?
10:30Ça ne peut que bien se passer.
10:32C'est-à-dire ?
10:33Je pense qu'Emmanuel Macron, si vraiment il n'avait pas envie de la voir, il n'aurait pas invité.
10:39Ce qui s'est passé, c'est qu'il a fait contacter les différents chefs de partis politiques
10:44et que nous, nous vous ferons populaire.
10:46Premièrement, nous avons fait la demande d'être reçus ensemble, ce qui a été accepté.
10:50Et deuxièmement, d'être reçus avec Lucie Castex, ce qui a été accepté également.
10:54Ce n'est pas lui qui l'a invité ?
10:55Oui, mais il a accepté de le faire.
10:58Il aurait très bien pu dire, vous êtes très sympathiques, mais ça n'est pas le protocole.
11:01Est-ce que son entourage explique, à la vue de la situation, en termes d'ouverture ?
11:04Je vous ai dit que j'avais décidé d'être positive et j'y vois, je choisis d'y voir un signal positif.
11:09L'autre signal positif aussi, c'est l'ordre protocolaire dans lequel nous allons être reçus.
11:13C'est-à-dire que nous sommes reçus en premier.
11:15Parce que numériquement majoritaire.
11:16Voilà, ce qui est un aveu de la part d'Emmanuel Macron, qu'on a beau ne pas avoir la majorité absolue,
11:21je le regrette, c'est comme ça, et encore une fois, personne ne l'a.
11:24Il nous va bien falloir faire avec.
11:25Mais il reconnaît que nous sommes la coalition en tête la plus solide et la plus nombreuse numériquement à l'Assemblée nationale.
11:32Un dernier mot juste, Marine Tondevelier, parce que c'était l'actualité qui a marqué la journée d'hier.
11:36Le décès d'Alain Delon, vous n'avez pas spécialement réagi, pourquoi ?
11:40Non, parce que je ne suis pas une grande fan de cinéma,
11:43et donc je n'avais pas grand-chose d'intelligent à dire sur son oeuvre cinématographique.
11:47Il incarnerait rien pour vous, Alain Delon ?
11:49Si j'avais dû avoir un commentaire politique, vous voyez bien qu'on n'était quand même pas vraiment sur les mêmes positions.
11:53Une chose nous rassemblait, l'amour des animaux, et notamment son amour du loup.
11:57C'est rare que les gens se passionnent pour cet animal.
11:59Et des chiens en général.
12:00Oui, mais les loups, c'est plus rare que les chiens.
12:02Marine Tondevelier, au-delà de ça, certes, vous dites politiquement, on ne partage rien,
12:06ce n'est pas que de la politique, Alain Delon.
12:08Non, c'est du cinéma aussi, et je vous ai dit que je n'étais pas une grande fan.
12:10Après, je salue l'artiste, je vois bien l'émoi que ça provoque dans la population,
12:15mais c'est une question de génération aussi sûrement.
12:17Il y a des gens qui ont grandi avec lui, avec ses films, qui se sont peut-être identifiés à lui, en pour ou en contre.
12:22En tout cas, c'est toujours des moments un peu uniques dans la vie d'un pays.
12:27Je pense que pendant quelques jours, ça va être aussi au centre des actualités.
12:30Merci beaucoup, Marine Tondevelier, d'avoir été avec nous ce matin.

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