• il y a 4 mois
L'épisode se déroule dans deux lieux principaux :

À Farébersviller en Moselle :
Alexandre et Bryan sont responsables du rayon fruits et légumes, le plus visité du magasin.
Ils font face au problème du "tripotage" : les clients manipulent beaucoup les produits pour les choisir.
Cette habitude a des conséquences négatives car les fruits et légumes abîmés finissent à la poubelle.
Dans la banlieue de Caen, à Saint-Contest :
Lucas gère un magasin de hard discount qui connaît des difficultés.
Le magasin souffre d'un manque de clients.
Lucas doit faire face à une journée difficile, avec des problèmes à quelques heures de l'ouverture.

L'épisode met en lumière les défis quotidiens auxquels sont confrontés les employés de supermarchés, notamment la gestion des rayons sensibles comme les fruits et légumes, et les difficultés rencontrées par les magasins discount pour attirer et fidéliser la clientèle.

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Transcription
00:00Ils sont en première ligne face à la baisse du pouvoir d'achat, nos supermarchés, d'énormes
00:06machines à vendre qui se livrent à une bataille sans merci pour être le moins cher.
00:10On est dans une période de guerre des prix au niveau de la grande distribution.
00:14T'as combien d'excuses de melon ? On est à 1,52.
00:171,61.
00:18Ah bon, on n'est pas cher ?
00:19Le bras de fer n'a jamais été aussi fort entre les producteurs et la grande distribution.
00:23On est toujours catalogués et critiqués sur le fait qu'on cannibalise tout.
00:28En misant sur les produits locaux, les grandes surfaces veulent redorer leur image, même
00:33si le budget des clients est toujours plus serré.
00:35Trois bons d'achat de 5 euros en termes de vie.
00:38Et 5 euros, c'est énorme.
00:39Aujourd'hui, c'est énorme.
00:407 jours sur 7, à l'aube, une fourmilière s'active dans les coulisses pour remplir
00:47nos rayons coûte que coûte.
00:49Les clients, ils sont très stressants.
00:51Ils courent partout.
00:52Ils repartiront pas sans leurs produits.
00:54Il y a même des bagarres, des fois.
00:56Mais les patrons de magasins peinent à conserver leur nouvelle recrue.
00:59Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi difficile, en vrai.
01:02Désolée du retard, je ne me suis pas levée ce matin.
01:04Pendant plusieurs mois, nous avons posé nos caméras dans trois hypermarchés.
01:10À Saint-Comté, près de Caen, Lucas, le jeune directeur d'un magasin de Hardis Kunz, doit
01:15faire survivre le supermarché que son père lui a confié.
01:17Lucas, il faut que tu doubles un peu les facilles.
01:19Ça va boucher un peu les trous, ça sera un peu plus vendeur.
01:22En pleine crise économique, il ne va pas ménager ses efforts.
01:26Mais regardez, je vous montre juste, si vous avez 10 secondes, l'entrée de notre magasin.
01:29Je vous invite à venir me voir.
01:31Dans le Var, Patrice, le directeur de cette hyper XXL, mise tout sur sa nouvelle halle
01:36pour se donner des airs de petit commerce.
01:39J'ai des petits rougis, là, à 12,50 euros, ils sont magnifiques.
01:43Avec des produits frais et du fait maison.
01:45C'est fabriqué chez nous.
01:47C'est bon, là, c'est donnement et correct.
01:50À Brest, Laurent, le nouveau directeur, veut remettre du contact humain dans son hyper
01:54pour ne pas risquer de perdre ses clients habitués.
01:57Bah oui, de toute façon, Corinne, c'est votre fille.
01:59Oui, je la connais.
02:01Il peut compter sur ses salariés les plus fidèles, en poste depuis des décennies.
02:06Sois agréable.
02:07Tiens, t'as vu, c'est un plaisir.
02:09Dans la vie secrète des supermarchés, vous découvrirez comment les hyper se réinventent.
02:15Je profite des promos, madame.
02:17Je vais en profiter, moi aussi.
02:19Ça, c'est bien vendu, tiens.
02:20Pour faire revenir les clients à coup sûr.
02:23Merci, madame.
02:24Bonne soirée.
02:25Au revoir.
02:35À Saint-Comté, près de Caen, ce nouveau magasin de hard discounts,
02:39implanté juste en face d'un sérieux concurrent, a du mal à attirer les clients.
02:45Pour inverser la tendance, Lucas Campion, son jeune directeur de 23 ans,
02:49multiplie les opérations commerciales.
02:53Bonsoir, vous allez bien ?
02:54Ça va et vous ?
02:55Après la distribution de milliers de bons d'achat.
02:58Donc au lieu de 43,68, on passe à 38,68.
03:01C'est tout bon, c'est super.
03:03Et deux semaines de promotion sur les produits vendus en lot.
03:06C'est des journées où on ne s'ennuie pas.
03:09Lucas va passer à l'offensive avec un produit qui pèse lourd dans le budget des Français.
03:14Le carburant.
03:16Je suis en train d'installer une bâche pour informer les automobilistes
03:19qu'au niveau de notre station service, on va être carburant à prix coûtant.
03:23Comme c'est indiqué, prix coûtant égale prix d'achat, plus transport, plus la TVA.
03:28On va être les moins chers de toute l'agglomération canaise.
03:31L'objectif de cette opération carburant à prix coûtant,
03:33c'est de faire amener un maximum de personnes au niveau de la station essence
03:37et espérer qu'ils viennent ensuite dans le magasin faire leur course.
03:41Avec la flambée des cours, le prix à la pompe a explosé.
03:44Ce jour-là, Lucas va sacrifier sa marge
03:47en vendant à prix coûtant le litre de carburant, soit 20 centimes de moins que d'habitude.
03:53Au niveau d'un supermarché, la station, c'est la première image qu'a le magasin.
03:56Avant même de rentrer, il peut déjà se faire une idée.
03:59Si la station n'est pas chère, en général, le magasin n'est pas cher.
04:03Et j'espère avoir des personnes qui vont avoir cette réflexion
04:06et se dire je vais en profiter pour aller voir et faire mes courses.
04:09Très vite, les automobilistes s'agglutinent à la pompe.
04:12Appâtés par le prix.
04:15Voilà, 82 euros, 88.
04:18Donc, en temps normal, on est plutôt autour des...
04:21Pas loin des 90 euros pour le plein.
04:24Donc, voilà, toujours ça de gagner.
04:27Nous aussi, parce que le gazoil, c'est tellement cher.
04:29Et les autres, le prix, il est énorme.
04:34Du coup, ce client fait même des stocks pour sa tondeuse.
04:38Mais après avoir fait le plein,
04:40les automobilistes passeront-ils la porte du Hardiskund comme l'espère Lucas ?
04:48À seulement 23 ans,
04:50Lucas vient d'être propulsé à la tête du nouveau magasin de ses parents.
04:54Je veux bien que pour les bretzes, fassiez comme la dernière fois,
04:57me noter ce qu'il y a en stock.
04:59Il a plus que l'obligation de résultat puisqu'il est le fils du patron.
05:05Le lait, c'est bon. Le lait est en rayon.
05:07C'est une grosse responsabilité, mais je sais qu'il en a les capacités.
05:10Il faut dire que Lucas travaille dans le supermarché de ses parents
05:13depuis l'âge de 13 ans.
05:15En voyant mes parents travailler,
05:17je me voyais jeune être à leur place dans le futur.
05:21Cela ne l'a pas empêché d'obtenir un diplôme d'école de commerce
05:25et un poste de chef de rayon dans un hyper concurrent à seulement 18 ans.
05:29Si j'ai cette place aujourd'hui,
05:30c'est que je me suis donné les moyens d'avoir cette place.
05:32Je m'y suis préparé. C'est un choix de ma part.
05:35Mais en pleine crise économique, Lucas va devoir redoubler d'efforts
05:39pour faire survivre le magasin de son père.
05:43Pour moi, le challenge aujourd'hui, c'est de ne pas le décevoir
05:46et de donner le meilleur de moi-même pour qu'il soit fier de son choix
05:50et qu'il ne le regrette pas.
05:53À Saint-Comté, l'opération carburant attire en masse les automobilistes.
05:58Mais rares sont ceux qui poussent la porte du supermarché Hardiskount
06:01pour faire leur course.
06:02C'est quelque chose qui est plutôt embêtant.
06:05Lucas décide d'aller rabattre les clients lui-même.
06:09Je me présente. Moi, c'est Lucas. Je suis le directeur du magasin.
06:12C'est pas grave.
06:15Mais se confronter au public n'est pas sans risque.
06:18Comme avec ce couple de retraités.
06:20Je vous invite à venir voir.
06:21On a 90% de produits alimentaires dans le magasin.
06:25On a 7000 produits.
06:27Et ça n'a rien à voir avec les magasins que vous aviez pu connaître avant.
06:31J'en ai un souvenir en Alsace.
06:33Effectivement, c'est plutôt bas de gamme.
06:36Une enseigne bas de gamme, il en faut plus pour décourager Lucas.
06:40Moi, ce qui m'interpelle, c'est que vous me dites,
06:42je rentre pas dans ce magasin parce que c'est du bas de gamme.
06:44Alors que c'est...
06:45C'est un souvenir très bas de gamme.
06:46Alors que c'est pas du tout.
06:48Je vous montre juste l'intérieur.
06:49Regardez.
06:50Là, quand on rentre dans le magasin, c'est comme ça.
06:52Oui, oui, oui.
06:54Face à la réticence du couple, le jeune homme change de stratégie.
06:58Je vous invite à venir me voir.
07:00Je vous paierai un café, je me souviendrai de vous.
07:03Pas ce soir.
07:04Non, bah non, non.
07:06Je vous paierai un apéro.
07:09Bon, je vous souhaite une bonne soirée, mesdames.
07:10Au revoir.
07:12Rien de tel qu'un petit cadeau pour appâter le client.
07:15Alors, de retour dans son supermarché,
07:18Lucas décide d'organiser un petit déjeuner gratuit.
07:22C'est parti, on va préparer le café.
07:24Mais pas question que cela lui coûte trop cher.
07:28En plus, ça tombe bien, c'est une cafetière cabine.
07:30On aurait eu du mal à la vendre.
07:32Ici, la cafetière coûte 10 euros.
07:35Ça, j'en profite également pour prendre les gobelets.
07:38Et des touillettes pour ceux qui vont vouloir du sucre.
07:44Ça, c'est bon.
07:46Pour Lucas, c'est l'opération la moins chère de l'année.
07:51Si je prends large, grand maximum 30 euros, ça me coûte.
07:54Il faut idéaliser les clients ou peut-être même en faire venir des nouveaux.
07:57C'est vraiment dérisoire.
08:00L'objectif, il est clairement d'appâter les clients à venir dans le magasin.
08:04Mais face à l'enjeu, Lucas panique.
08:09Merde, putain.
08:12Je te jure, je suis tellement...
08:13Je stresse à mort.
08:17Changer les habitudes des consommateurs,
08:19c'est la mission la plus difficile des directeurs de grande surface.
08:22Surtout quand de nouveaux concurrents viennent jouer les troubles faites.
08:30Dans le Finistère, à Brest,
08:33cet hypermarché est une institution implantée depuis plus de 55 ans.
08:38À sa tête, Laurent Naveau.
08:41Je t'ai vu de loin, Christian, ce matin.
08:43Ça va ?
08:45Le directeur est depuis quelques semaines défié par un nouveau concurrent
08:48qui met à mal l'espace le plus stratégique de son magasin.
08:53Le rayon fruits et légumes.
08:55C'est l'alimentaire, c'est le cœur des courses.
08:57Quand on est habitué à venir chercher son fruits et légumes ou sa salade,
09:01eh bien, on revient tout le temps.
09:04Donc pour moi, c'est en tout cas le cœur du métier.
09:08Cet espace de 70 mètres carrés,
09:10c'est la chasse gardée de Thierry,
09:12chef du rayon depuis 27 ans.
09:15Thierry, je vais avoir besoin de vous.
09:19Il y propose des incontournables,
09:21comme les tomates vendues toute l'année,
09:24les bananes
09:25ou ces fruits exotiques importés de l'étranger par la centrale d'achat.
09:31Alors, le rayon fruits et légumes, c'est un peu une devanture du magasin.
09:36C'est-à-dire qu'au niveau qualité-fraîcheur,
09:38si nous, on n'y est pas, le magasin aura une mauvaise image devant les clients.
09:45Implanté juste en face de l'Hyper,
09:48ce petit magasin n'a l'air de rien,
09:50mais il rassemble tout ce que les consommateurs d'aujourd'hui désirent.
09:54Des produits cultivés localement
09:56et vendus à petit prix seulement pendant la saison.
10:00Le moindre euro qui est parti chez le concurrent
10:02et qui était chez moi avant, ça m'impacte.
10:05Ça ne se voit pas au niveau de mon chiffre global magasin,
10:08mais c'est certain, ça m'impacte.
10:11Pour éviter la fuite de clients,
10:13Laurent a bien l'intention de marcher sur les plates-bandes de son concurrent
10:16en donnant une image plus locale à son rayon.
10:21À 52 ans, Laurent Navot l'a bien compris,
10:25pour vendre plus, il doit toucher au cœur ses clients bretons un peu chauvins
10:30avec des produits de sa région.
10:32Donc moi, je suis ici d'une famille de paysans.
10:34J'ai toujours vu ma maman, notamment, faire des recettes
10:38à base de produits cultivés chez ma grand-mère,
10:41des produits cultivés dans le jardin par mon papa.
10:44Et donc, j'ai toujours eu cette appétence aux produits de terroir,
10:48aux produits régionaux, aux produits locaux.
10:50Et c'est quelque chose, notamment dans l'alimentaire,
10:53que j'ai toujours souhaité mettre en avant.
10:57Fils d'un contremaitre et d'une couturière,
10:59Laurent a commencé sa carrière comme apprenti charcutier
11:02avant de gravir un à un les échelons de la grande distribution.
11:08Sa réussite, Laurent la doit aussi à sa famille.
11:11Céline, sa femme, et leurs deux enfants, Simon et Élise.
11:15Au gré des mutations professionnelles de Laurent,
11:18ils ont accepté de déménager 12 fois en 25 ans.
11:21Parfois, c'est un peu difficile.
11:23Il y a des endroits où on se plaît beaucoup
11:25et quand on n'a pas envie de quitter.
11:27Et je pense que ça nous a tous apporté,
11:29parce qu'on a été obligés d'avoir une curiosité d'esprit,
11:32une adaptabilité.
11:34C'est sûr, moi, j'ai une forme de reconnaissance, quelque part,
11:37parce que tout le monde n'accepte pas ça.
11:39Tout le monde ne l'accepte pas.
11:41Chaque jour, Laurent lutte pour accorder
11:43le plus de temps possible à sa famille,
11:45tout en assumant ses responsabilités de directeur.
11:53Pour contrer son nouveau concurrent tout proche,
11:57ce magasin de fruits et légumes cultivé en Bretagne,
12:01Laurent s'apprête à monter une opération commerciale d'envergure.
12:05Et il compte sur le petit nouveau du magasin,
12:07Mathéo, étudiant en alternance,
12:10pour lui donner des idées.
12:12Bonjour les gars, ça va ?
12:14Dans le cadre de ses études,
12:16le jeune homme doit réaliser une opération promotionnelle.
12:19Pour votre exercice, vous savez, on avait changé ensemble.
12:24Alors, quelles sont vos idées ?
12:26J'ai réfléchi sur tout ce qui va être champignon sauvage.
12:29Je pensais que c'était une idée sympa.
12:31Alors, je pense que le champignon sauvage,
12:33on n'est pas en fin de saison,
12:35mais en tout cas, ce n'est plus le début de saison
12:37pour le mettre en avant.
12:40Le champignon sauvage n'est pas très vendeur.
12:42Je vais plutôt lui suggérer
12:44de travailler autour des produits régionaux et locaux.
12:47Nous, ce qu'on attend évidemment, c'est du trafic.
12:49Donc, nous, on va attendre des ventes supplémentaires.
12:52Laurent a une autre idée derrière la tête.
12:55Mettre en avant des légumes cultivés
12:57à quelques kilomètres de son hypermarché.
12:59Vous auriez des idées là-dessus ?
13:01Oui, ça peut être une idée sympa.
13:03Surtout, on a un bon fournisseur local.
13:05Du coup, on pourrait mettre en avant, oui,
13:07on peut mettre poireau ou encore chou-fleur.
13:09OK. Bon, bah, super.
13:11Le poireau, un légume abordable et facile à cuisiner.
13:15Ça peut être un peu stressant,
13:17mais c'est ce qui me fait vivre.
13:19Matteo va avoir la lourde tâche
13:21d'organiser cette opération cruciale
13:23pour les finances du magasin.
13:25Mais encore faut-il que le maraîcher des environs
13:28soit à même de fournir le supermarché
13:30en temps et en heure.
13:33Dans les hyper,
13:35les rayons frais sont en perte de vitesse.
13:38Alors, pour assurer ces arrières,
13:40la grande distribution tente de mettre la main
13:43sur un secteur d'activité bien éloigné
13:45du marché de l'alimentaire.
13:49Dans le var,
13:51à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume,
13:53dans l'hyper XXL,
13:55la halle aux aires de place de marché
13:57imaginée par Patrice Mangematin
13:59est prise d'assaut par les clients.
14:02« Tout va bien ? »
14:04« Impeccable. »
14:06Mais ce rayon frais n'est pas le seul investissement
14:08du directeur.
14:10À 600 m de son hyper,
14:12il possède la plus grande agence
14:14de location de véhicules de la région,
14:16installée depuis peu,
14:18juste à côté de l'entrepôt du drive.
14:20Une activité en pleine croissance.
14:22« Avant, on avait un accueil magasin.
14:25Au fil des années,
14:27le service de location de véhicules
14:29est devenu de plus en plus important
14:31parce qu'on ne pouvait plus
14:33laisser le nombre de véhicules sur le magasin. »
14:35La responsable de cette grande agence,
14:37c'est Élodie.
14:39« Pour le kilométrage. Alors... »
14:41Elle gère chaque jour
14:43une quarantaine de réservations
14:45et deux fois plus le week-end.
14:47« C'est une réservation Internet, monsieur.
14:49Je vais reprendre avec vous les informations
14:51du contrat. Il faut que ça aille vite
14:53pour nous et pour le client.
14:55Il faut désengorger le service.
14:57Les clés de votre véhicule, monsieur.
14:59Faire un service de location de voiture,
15:01c'est un défi logistique parce que
15:03déjà, il y a beaucoup de véhicules.
15:05Il faut qu'il soit toujours beau, propre
15:07et présentable pour nos clients.
15:09Vérifier les entretiens, des choses comme ça.
15:11Donc c'est vraiment beaucoup d'organisation. »
15:13Élodie loue une flotte de 150 véhicules.
15:15Des voitures prises d'assaut
15:17dans cette zone touristique,
15:19mais aussi une trentaine d'utilitaires
15:21comme les camions de déménagement
15:23et même des remorques frigorifiques.
15:25Mais le best-seller ici,
15:27c'est le camion Ben.
15:29« C'est vraiment des camions qui sont très demandés
15:31sur Saint-Maximin.
15:33On est dans une zone rurale,
15:35donc forcément, notre agence,
15:37elle est très souvent sollicitée.
15:39Monsieur, bonjour !
15:41C'est pour un retour ? D'accord. »
15:43Ce client vient de ramener
15:45celui qu'il a loué pour débarrasser son jardin.
15:47« Tout s'est bien passé, monsieur ?
15:49Allez, on va faire le tour ? »
15:51L'état des lieux de retour,
15:53l'étape la plus stressante pour ce client
15:55n'est que de caution.
15:57« J'en ai pris soin, bien sûr. »
15:59Pendant de longues minutes,
16:01Elodie scrute le camion sous toutes ses coutures.
16:03« Il faut vérifier
16:05le pare-choc en dessous
16:07qu'il n'ait pas été camossé.
16:09Faire marcher la benne,
16:11vérifier qu'elle fonctionne à son retour. »
16:17« Pour le client, ça engage une somme
16:19qui est quand même importante,
16:21qui peut monter jusqu'à 1 200 euros.
16:23Il faut vraiment être minutieux
16:25sur l'état des lieux qu'on fait,
16:27le tour du véhicule,
16:29pour que personne ne se sente lésé
16:31au retour de ce véhicule. »
16:33Le camion semble en bon état.
16:35Mais Elodie remarque un petit détail.
16:37Une trace.
16:39« Je me rends compte
16:41qu'il y a des traces vertes
16:43sur la carrosserie du véhicule. »
16:45Le conducteur aurait-il frotté une barrière ?
16:47« Je regarde
16:49sur mon état des lieux.
16:51Je me rends compte
16:53que c'était déjà noté au départ du client.
16:55Il n'y a rien de plus à signaler sur ce véhicule.
16:57Je n'ai rien constaté, monsieur.
16:59C'est parfait, on peut retourner au bureau. »
17:01Le client peut souffler.
17:03Elodie va lui restituer sa caution.
17:05Mais c'était sans compter
17:07sur un petit détail kilométrique.
17:09« Du coup, vous avez fait
17:11150 kilomètres, monsieur.
17:13Et vous étiez parti pour 100.
17:15Il y a un petit peu de complément
17:17de kilomètres à régler.
17:19Vous étiez parti en réglant 60 euros.
17:21Là, ça fait 70 tout rond. »
17:2310 euros de supplément,
17:25le client s'en sort bien.
17:27« Très bonne fin de journée, au revoir. »
17:29Mais quelquefois, louer une voiture
17:31peut coûter beaucoup plus cher.
17:33À 42 ans,
17:35la carrière d'Elodie
17:37vient de prendre un nouveau tournant.
17:39« C'est un petit peu sportif. »
17:41Il y a encore un an,
17:43elle n'avait jamais pris le volant d'un camion.
17:45« Ce genre de camion,
17:47c'est quand même impensable
17:49de monter au volant.
17:51Aujourd'hui, je ne vais pas dire
17:53que je suis totalement à l'aise,
17:55mais j'arrive à le déplacer.
17:57Je peux l'emmener au garage
17:59sans risquer de l'accrocher.
18:01Je gère. »
18:03« Vous avez un petit bouton rouge.
18:05Vous allez mettre en position « on ». »
18:07Aujourd'hui, le maniement
18:09de la benne hydraulique
18:11n'a plus aucun secret pour elle.
18:13Avant de prendre la tête de l'agence,
18:15Elodie était hôtesse d'accueil
18:17dans l'hypermarché.
18:19« Tout s'est bien passé, monsieur ? »
18:2112 ans au contact direct de la clientèle.
18:23« Ça me rappelle aussi beaucoup
18:25mes années passées au magasin,
18:27quand j'étais en accueil.
18:29Le contact avec la clientèle,
18:31pour moi, c'est important. »
18:33La principale qualité d'Elodie,
18:35c'est la diplomatie,
18:37indispensable pour gérer
18:39une agence de location de voiture.
18:41« Vous aviez pris des vidéos
18:43sur les lieux ? Je ne les ai pas, moi. »
18:45« Parfois, on a aussi affaire
18:47à des clients de mauvaise foi
18:49qui ne sont pas d'accord du tout
18:51et qui ne reconnaissent pas
18:53que c'est eux qui ont abîmé le véhicule. »
18:55Chef d'une équipe de 6 personnes,
18:57Elodie travaille beaucoup.
18:59« Coucou ! Ça va ? »
19:01Alors, pour passer un maximum
19:03de temps avec sa famille,
19:05Aurélien, son mari,
19:07et Noah, son fils de 9 ans,
19:09elle va les emmener à l'aventure
19:11au volant d'un tout nouveau véhicule
19:13qu'ils vont tester en conditions réelles.
19:15« Noah, t'es attaché ? »
19:19Dans l'agence de location
19:21de l'hypermarché,
19:23ces derniers mois,
19:25les conditions de travail
19:27ont bien changé pour Elodie
19:29et son adjointe Martine.
19:31« Alors, on va prendre le Scénic,
19:33la Twingo. »
19:35Les 2 femmes subissent de plein fouet
19:37la pénurie de véhicules neufs
19:39à cause d'importants retards de fabrication.
19:41« Alors, pour celle-là, la 072,
19:43effectivement, c'est un véhicule
19:45qu'on devait rendre au mois de juin,
19:47donc que j'ai aussi
19:49prolongé de 6 mois. »
19:51D'habitude,
19:53Elodie loue ses véhicules
19:55pendant 2 ans à un autre loueur
19:57sur le principe du leasing.
19:59Mais avec la pénurie,
20:01elle doit les conserver plus longtemps.
20:03Du coup, certains ne sont plus très présentables.
20:09« La rayure, là, vraiment tout là.
20:11Et là, comme ça.
20:13On s'en voit bien que le client
20:15a dû essayer de
20:17la camoufler, de la poncer.
20:19Donc, c'est encore pire qu'avant, en fait.
20:21Et puis là,
20:23vous voyez, c'est vraiment gondolé. »
20:25Pas terrible pour l'image de l'agence.
20:27« On a des véhicules
20:29qui sont un peu vieillissants puisqu'on a
20:31passé les 2 ans de location.
20:33On n'a plus de garantie constructeur.
20:35C'est des véhicules qui ont beaucoup plus roulé
20:37et qui sont moins
20:39agréables à conduire
20:41pour le client. »
20:43Alors quand un petit nouveau arrive,
20:45c'est jour de fête.
20:47Après plus de 6 mois de retard,
20:49Elodie vient de réceptionner un véhicule
20:51très convoité par ses clients.
20:53Ce van, dernière génération, tout équipé.
20:57« Donc là, je fais une petite inspection
20:59du matériel. Donc le frigo,
21:01il est propre, il a été lavé, c'est parfait.
21:03La plaque de cuisson.
21:07Et juste ici, le robinet
21:09et le petit évier.
21:11C'est un véhicule rare
21:13qu'on ne trouve pas beaucoup en location
21:15dans notre région, en plus.
21:17C'est quand même assez tendance en ce moment.
21:19Avec ce véhicule, j'espère attirer
21:21une clientèle que je ne touche pas habituellement
21:23avec mes véhicules classiques. »
21:27Mais avant de le proposer à la location,
21:29Elodie doit recharger ses batteries
21:31pour faire fonctionner les équipements intérieurs.
21:33Et elle n'est pas au bout de ses peines.
21:38Avec une concurrence
21:40toujours plus forte,
21:42les hypermarchés n'ont d'autre choix
21:44que de se diversifier.
21:46Mais tous n'ont pas les moyens
21:48d'y investir beaucoup d'argent.
21:53À Saint-Comté, près de Caen,
21:55Lucas a du mal à convertir
21:57ses automobilistes venus profiter
21:59de son opération carburant
22:01en clients pour son supermarché
22:03de Hardiskours.
22:06Il a beau offrir le petit-déjeuner
22:08à qui veut,
22:10les clients sont réticents.
22:19Et ce n'est pas faute de donner
22:21de sa personne.
22:36« It's up to you. It's free. »
22:42« Bon, là, ils partent faire une balade,
22:44donc ils n'ont pas le temps
22:46de prendre un café. »
22:48Après plusieurs heures de rabattage,
22:50Lucas doit se rendre à l'évidence.
22:52Sa stratégie ne fonctionne pas.
22:56Une mauvaise nouvelle
22:58qu'il va devoir annoncer à son père.
23:00Laurent, le propriétaire du magasin,
23:02qui y a investi
23:04toutes ses économies.
23:06« Tu vas bien ? »
23:08« Ça va, et toi ? »
23:10« J'attends que le magasin
23:12soit rentable le plus rapidement possible.
23:14Et je compte sur Lucas
23:16pour qu'il mette tout en œuvre
23:18pour que ça soit réalisable
23:20le plus rapidement possible. »
23:22Au deuxième jour de l'opération,
23:24il compte bien booster son chiffre d'affaires
23:26avec un produit auquel il croit beaucoup,
23:28des saucisses pour le barbecue.
23:30« Je t'ai amené, donc,
23:32des chipots merguez. »
23:34Laurent les a faits fabriquer
23:36par les bouchers de son second hypermarché.
23:40« On est à 679 le kilo
23:42des chipots aux herbes et des merguez,
23:44fabriqués sur maison. »
23:46Le patron a même cassé sa tirelire
23:48pour se payer des panneaux publicitaires
23:50dans les environs.
23:52« Il y a 30 barquettes, à peu près.
23:54Si jamais tu sens que ça part rapidement,
23:56tu me passes un coup de fil,
23:58que nous, on puisse venir te relivrer. »
24:00Son fils, avec 100 kilos de saucisses
24:02sur les bras, Laurent va lui donner
24:04une petite leçon de vente
24:06digne des meilleurs camelots.
24:08« Par rapport à un produit
24:10qui est industriel,
24:12qui est quand même
24:14à 9,30 euros le kilo,
24:16et qui est fabriqué avec du...
24:18» « Peut-être un bazar dedans. »
24:20« Plein de bazar. »
24:22« Quand je vois mon père vendre les merguez aux clients,
24:24j'ai l'impression d'être au marché. »
24:26« J'ai commencé sur les marchés à 10 ans.
24:28Mes parents me laissaient tout seul
24:30à vendre sur un marché.
24:32Ils avaient un stand à 300 mètres plus loin.
24:34J'étais déjà dans le commerce. »
24:36« Là, on reprend le même produit... »
24:38« Ah, des stockages. »
24:40« ...qui achètent leur porc,
24:42qui achètent leurs boyaux.
24:44Ce sont des boyaux naturels.
24:46Et là, on est à 6,79 euros le kilo.
24:48Donc c'est certain que... »
24:50« Oui, il n'y a pas photo. »
24:52« Je peux vous garantir, elles sont excellentes. »
24:54« C'est vrai. »
24:56« Je suis un peu vexé quand je n'arrive pas
24:58à faire un acte de vente. »
25:02« Au choix, chipot ou merguez ? »
25:04« Je préfère chipot. »
25:06« Les chipots, elles sont aux herbes ? »
25:08« Oui, c'est parti. Merci. »
25:10« Merci à vous. »
25:12L'élève va devoir égaler le maître.
25:14Et à ce petit jeu,
25:16Lucas a du potentiel.
25:18« Si je peux vous orienter sur les chipolatas ?
25:20Je ne sais pas si vous avez vu.
25:22En fait, on a exactement les mêmes.
25:24Mais en chipolata,
25:26ce qu'il faut surtout regarder,
25:28c'est le prix au kilo.
25:30Là, on est à 6,79 euros au kilo
25:32sur de la fabrication maison
25:34des boyaux naturels.
25:36Et là, si on regarde le prix au kilo,
25:38on est à 9,30 euros au kilo
25:40alors qu'on est sur des boyaux collagéniques.
25:42« Vous faites l'échange ? »
25:44« Voilà. »
25:46« C'est aux herbes ? »
25:48« Oui, c'est aux herbes. »
25:50« Des natures quand même. »
25:52« Oui, parce que j'ai une petite fille qui est difficile.
25:54Je ne sais pas ce qu'elle va manger. »
25:56« Je vous souhaite une bonne journée, madame. »
25:58« Vous aussi, bon courage. »
26:00« Merci, au revoir. »
26:02Entre la semaine de campagne d'affichage,
26:04l'opération carburant
26:06et le petit-déjeuner offerts,
26:08la fréquentation du Hardiskunta
26:10a augmenté.
26:12« Voici pour vous. Est-ce que vous voulez un sucre ? »
26:14Une bonne nouvelle pour Lucas et Laurent
26:16qui ont écoulé toutes leurs marchandises.
26:18« Cette semaine de promotion
26:20pour Chipolata Merguez,
26:22ça a fait un carton.
26:24On a passé plus de 300 barquettes.
26:26Je pense qu'on aurait pu en passer plus
26:28puisqu'on était un petit peu en rupture
26:30sur les dernières demi-heures. »
26:36Il est 20h.
26:38La journée se termine pour Lucas,
26:40au travail depuis 6h du matin
26:42sans aucun répit.
26:44Ce soir, pour une fois,
26:46il ne rentre pas chez ses parents.
26:48Il est attendu au restaurant.
26:50« Ça va, les gars ? »
26:52« Ça va, Lucas ? »
26:54Lucas y retrouve Johan, son cousin,
26:56et Bradley, un ami,
26:58ancien salarié du Hardiskunta.
27:00« Tu m'as l'air fatigué, mon petit loup.
27:02Tu m'as l'air fatigué, mon Lucas. »
27:04« Gros journée, un petit peu comme d'habitude. »
27:06« Quand on est réveillé 3-4 fois la nuit
27:08pour des alarmes
27:10qu'on a déjà enchaîné une journée de 12h
27:12et qu'il faut recommencer
27:14et qu'on a dormi que 4h,
27:16ça pèse un petit peu sur le moral
27:18et puis c'est fatiguant. »
27:20Depuis qu'il a pris la direction
27:22du magasin il y a 6 mois,
27:24Lucas travaille 100h par semaine.
27:26« Merci. »
27:28Les sorties sont devenues rares
27:30et les vacances, il a fait une croix dessus.
27:34« Et toi, tu pars en vacances quand ? »
27:36« J'ai pas du tout prévu de partir en vacances pour le moment.
27:38C'est pas la priorité. J'ai pris quand même cet été.
27:40J'ai pris 4 jours. »
27:42Bradley était employé polyvalent
27:44dans le Hardiskoun de Lucas.
27:46Mais il a démissionné pour travailler
27:48dans la banque.
27:50Il apprécie retrouver des horaires classiques.
27:52« Toi Bradley, à la banque, comment ça se passe ? »
27:54« Bah écoute, ça se passe bien.
27:56C'est moins physique,
27:58un peu plus mental mais bon,
28:00c'est plus confortable. »
28:02« Bah oui, tu commences plus à 6h le matin. »
28:04« Non, bah non.
28:06Moi je prendrais pas encore la décision
28:08d'avoir autant de responsabilités
28:10et de faire autant d'heures
28:12à mon âge.
28:14Je l'attendrais un peu. »
28:16Les parents de Johan travaillent eux aussi
28:18dans la grande distribution.
28:20Pourtant, son cousin s'étonne
28:22d'un tel rythme de vie.
28:24« Pour son âge, il devrait pas
28:26être autant au travail,
28:28il devrait pas faire toutes ces choses-là.
28:30Moi, dans 3 ans, je me vois pas
28:32être à cette charge de travail
28:34aussi intensive. En plus de ça,
28:36ce qui est un peu aberrant,
28:38ce qui est fou, c'est pour son âge,
28:40il se perd pas. »
28:44Si le courage de Lucas force
28:46l'admiration de certains de ses amis,
28:48son quotidien est bien éloigné
28:50de celui des gens de son âge.
28:58Même lorsqu'il pourrait s'amuser,
29:00Lucas ne peut pas s'empêcher de parler travail.
29:02« L'élément boisson fraîche,
29:04on a analysé
29:06toutes les ventes, les marges,
29:08nos prix.
29:10On fait 500...
29:12On fait quasiment 600 euros par semaine,
29:14rien que sur cet élément. »
29:18Il est 23h.
29:20La soirée s'annonce bien, mais Lucas
29:22est épuisé.
29:24« Même si la soirée ne fait que commencer,
29:26que tout le monde va passer une très bonne soirée,
29:28moi, je suis là et je me dis, je vous laisse
29:30parce que je travaille demain.
29:32Faut que j'ouvre le magasin à 5h ou 6h. »
29:34Ce soir encore,
29:36il va devoir sacrifier sa vie personnelle
29:38pour que le magasin de ses parents
29:40soit le plus performant possible.
29:44Le parcours de Lucas n'est peut-être pas un cas isolé.
29:46La grande distribution
29:48parvient encore à attirer de jeunes salariés,
29:50bien décidés à faire carrière
29:52dans les hypermarchés.
29:56Dans le Finistère,
29:58à Brest,
30:00l'hypermarché implanté depuis 55 ans
30:02fait face à un nouveau concurrent
30:04qui met en danger le rayon fruits et légumes
30:06de Laurent Navot, le directeur.
30:08Pour garder ses clients,
30:10il va lancer une opération commerciale
30:12autour des produits régionaux.
30:16Et il compte sur Matéo,
30:18son alternant de 21 ans,
30:20pour monter un stand dédié aux légumes bretons.
30:24« Moi, je lance une grande idée,
30:26et après, c'est lui qui va monter l'opération avec Thierry.
30:28Ils vont aller plus dans le détail,
30:30ils vont choisir les articles. »
30:32Avec Thierry, son maître de stage,
30:34ils ont choisi de mettre en avant le poireau,
30:36un légume abordable,
30:38largement cultivé dans la région.
30:40« Du coup, on va en profiter pour aller appeler
30:42directement le producteur. »
30:44« Ok, sympa. »
30:46Pour la première fois, dans les bureaux du magasin,
30:48le jeune Matéo va endosser
30:50le costume de chef de rayon
30:52en appelant un maraîcher des environs
30:54pour commander la marchandise.
30:56« L'appel me stresse
30:58un peu car c'est la première fois
31:00et je ne sais pas comment ça se déroule. »
31:02« C'est une commande importante,
31:04on a fait un gros objectif
31:06pour Matéo,
31:08et on a deux tonnes de marchandises
31:10qui vont arriver, donc là, j'appelle ?
31:12C'est bon ? »
31:14D'habitude, c'est Thierry qui négocie
31:16les prix et les quantités.
31:18Mais Matéo, la bouche sèche,
31:20doit se jeter à l'eau.
31:22« Bonjour. »
31:24« Bonjour, vous allez bien ? »
31:26« Oui, très bien. Alors, je suis à l'école
31:28et j'ai une opération commerciale
31:30à faire avec le directeur.
31:32Du coup, on avait pensé
31:34aux produits locaux.
31:36Moi, avec Thierry, on a pensé
31:38déjà pour les produits
31:40choux-fleurs et poireaux. »
31:42« Ça fera l'équivalent
31:44de 4 palettes au sol ? »
31:46« 4 palettes au sol, d'accord.
31:48Oui, c'est 4, d'abord.
31:50Merci beaucoup.
31:52» Sentant le potentiel commercial,
31:54la maraîchère va tenter
31:56de vendre d'autres légumes à Matéo.
31:58« Qu'est-ce qu'on peut vous proposer ?
32:00On peut vous proposer de la carotte.
32:02Le chou blanc, le chou rouge.
32:04On peut également mettre
32:06le chou vert. »
32:08« Oui, très bien. »
32:10L'alternant n'ose pas couper court.
32:12Thierry, habitué à la négociation,
32:14va vite recentrer la discussion.
32:16« Après, on va faire une sélection
32:18dans l'ensemble.
32:20On va sélectionner une partie
32:22parce qu'il va mettre ça sur podium
32:24pour mettre les produits en avant
32:26et en même temps toucher le maximum de clients. »
32:28« Pour Matéo, c'est un bon exercice
32:30car ça lui apprend en même temps
32:32son futur métier
32:34parce qu'il faut aussi bien avoir
32:36des contacts avec les clients
32:38mais aussi avec les fournisseurs. »
32:40Reste à savoir
32:42si les poireaux arriveront au magasin
32:44en temps et en heure.
32:48Matéo et Thierry,
32:50l'élève et le maître au service
32:52des légumes.
32:54À tout juste 21 ans,
32:56Matéo est un étudiant en école de commerce
32:58du genre ambitieux.
33:00« Toujours bien poncer, couvrir
33:02les endives pour pas qu'elles verdissent. »
33:04Il veut tirer profit
33:06de l'expérience de son maître de stage
33:08pour gravir les échelons.
33:10« En tant que formateur,
33:12Thierry est très pédagogue.
33:14Je ne pouvais pas rêver mieux
33:16comme formateur.
33:18C'est une grosse valeur ajoutée
33:20pour mon expérience personnelle. »
33:22Après 27 ans au rayon fruits et légumes,
33:24Thierry, lui, n'a qu'une envie.
33:26Transmettre son savoir.
33:28« Alors là,
33:30ce qu'il faudra faire attention,
33:32c'est tous les produits qui sont déjà découpés.
33:34Parce que ça commence à évoluer
33:36un peu plus vite. »
33:38Et il a peut-être trouvé le candidat idéal
33:40à sa succession.
33:42« C'est tout à fait ça. »
33:44« L'objectif, c'est d'être
33:46stagiaire-manager. Je vais te remplacer.
33:48Pas de problème. »
33:50« Et pourquoi pas dans le futur,
33:52être directeur ? »
33:54« Pourquoi pas. Oui. »
33:56Mais avant de prendre la place
33:58de son chef, Matteo doit
34:00faire ses preuves. Et l'opération
34:02produits régionaux pourrait bien
34:04le mettre en difficulté.
34:08Au rayon fruits et légumes de l'hypermarché,
34:10Thierry, le maître de stage,
34:12a un mauvais pressentiment.
34:14Avec la météo chaotique des derniers jours,
34:16il craint pour la récolte
34:18de poireaux.
34:20Ce qui pourrait compromettre toute l'opération
34:22de Matteo.
34:24Pour en avoir le cœur net,
34:26les deux hommes décident de se rendre sur l'exploitation
34:28dans la petite commune de Trefflay,
34:30à 40 kilomètres de là.
34:34Ces champs appartiennent à Julien Leborgne,
34:36maraîcher de père en fils.
34:40« Tu vas bien, Julien ? »
34:42« Salut Thierry, ça va ? »
34:44« Bonjour Matteo, bienvenue. »
34:46« Enchanté. »
34:48C'est ici que doit être prélevée la commande de Matteo.
34:52« Ils ont démarré très tôt ce matin,
34:54ils sont depuis 6h à la récolte.
34:56On est sur du poireau du jour,
34:58on ne peut pas faire plus frais. »
35:00À condition qu'un redoutable parasite
35:02ne mette à mal la récolte.
35:06Le tryps, cet insecte
35:08de seulement 2 millimètres,
35:10cause ce genre de traces blanches sur les poireaux.
35:12Pas très vendeur dans la grande distribution,
35:16mais le cultivateur se veut rassurant.
35:20« Cette saison, on est sur un poireau
35:22qui est très sain, qui est bien vendeur
35:24et qui présente très bien.
35:26Aucune trace, le feuillage est bien vert
35:28et un fus bien blanc.
35:30On n'a aucune trace blanche liée à l'insecte,
35:32liée au tryps.
35:34Le tryps,
35:36ce sont des années assez sèches globalement
35:38et dans des bassins de production
35:40et ici, on a très peu de pression,
35:42on est parmi les seuls à produire du poireau. »
35:44Le jeune homme est soulagé.
35:48Mathéo s'octroie même un petit tour de tracteur.
35:52À bord de la cabine,
35:54l'alternant réalise que récolter
35:56les 650 kg de poireau qu'il a commandé
35:58ne sera qu'une formalité.
36:00À l'arrière du tracteur,
36:02cette machine
36:04extrait le poireau du sol
36:06et le range automatiquement
36:08en quelques secondes.
36:12« Quand je mets les produits au rayon,
36:14je ne pensais pas du tout que ça se passait comme ça.
36:16Mais du coup,
36:18je sais qui travaille
36:20tout le matin pour faire ça
36:22et je sais à quel point
36:24c'est local. »
36:26Pour le maraîcher, fournir l'hypermarché
36:28lui permet d'écouler toute sa marchandise,
36:30même si c'est une contrainte.
36:32Car entre la grande distribution
36:34et les agriculteurs,
36:36le bras de fer sur les prix
36:38n'a jamais été aussi fort.
36:46Des préoccupations qui dépassent encore Mathéo,
36:48qui n'a qu'une idée en tête,
36:50remplir l'objectif
36:52fixé par son directeur.
36:58À Saint-Maximin-la-Sainte-Baume,
37:00à l'agence de location.
37:02Elodie, la responsable,
37:04cherche un van aménagé haut de gamme.
37:08Un pari osé,
37:10dans une agence spécialisée dans les véhicules utilitaires.
37:14À peine livré,
37:16et déjà loué.
37:18Une famille vient de le réserver
37:20pour 250 euros le week-end.
37:24Alors à ce prix-là,
37:26Elodie doit le maîtriser parfaitement.
37:28Son objectif ?
37:30Perdre un minimum de temps
37:32de disposition aux clients.
37:34Ça est tech, oui, effectivement.
37:36Il faut avoir un petit peu lu la notice
37:38et comprendre le tableau de bord.
37:44Elodie commence par le béaba.
37:46Recharger la batterie
37:48qui alimente les équipements intérieurs.
37:50Brancher SVP,
37:52c'est branché pour moi,
37:54mais je ne sais pas comment ça marche.
37:56Là, je n'arrive pas
37:58à faire marcher la borne.
38:00Du coup, j'ai un souci de charge,
38:02tout simplement, sur ce véhicule.
38:04Je suis désolée.
38:06Je patauge un peu.
38:08Je ne sais pas comment ça marche.
38:10Emplacement hors service.
38:12Je vais voir avec Anatole, peut-être.
38:14Par chance,
38:16juste à côté de l'agence,
38:18il y a le bâtiment du drive
38:20et Anatole, le responsable qu'elle appelle à la rescousse.
38:22Anatole ?
38:24Je vois Elodie, d'un coup,
38:26m'appeler de l'autre côté du drive,
38:28de l'autre côté de l'entrepôt, affolé.
38:30Ça ne marche pas.
38:32J'ai tout essayé.
38:34Je sens Elodie de prise de panique, de stress.
38:36Elodie sent que l'heure de pointe
38:38approche dans le bureau de l'agence.
38:40La préparation de ce van
38:42pourrait mettre en danger
38:44les autres réservations.
38:46Alors, en fait, j'ai ça.
38:48Du coup, il faut que je branche d'abord
38:50ça là-dessus, c'est ça.
38:52Et ensuite...
38:54Du coup, on se rend compte, effectivement,
38:56de tout le feu et de tout le préparatif
38:58qu'il y a à faire sur le véhicule
39:00avant son départ.
39:02C'est la borne qui ne marche pas.
39:08C'est peut-être pas que parce que je ne sais pas
39:10comment servir.
39:12Avec une batterie à plat,
39:14Elodie ne peut pas louer son van
39:16immédiatement.
39:18Un manque à gagner pour l'agence.
39:20On va trouver la solution.
39:22Je décide de regarder
39:24à l'intérieur de la borne si tout est bien fonctionnel.
39:26Je prends mes précautions
39:28parce qu'on joue sur de l'électricité
39:30donc on va essayer de ne pas faire de bêtises.
39:34Elodie, je crois que j'ai trouvé.
39:36Regarde l'écran de chargement.
39:38Dis-moi si c'est en charge.
39:40À quoi je dois voir que ça charge ?
39:42Tu vas sur la tapette de l'ordinateur de bord.
39:44Ah bah oui, câble chargé.
39:46Ça a l'air de fonctionner.
39:48Du coup, t'as fait quoi, Nathan ?
39:50Ça fait deux heures qu'on galère.
39:52Il était en dessous, sur off.
39:54On le saura pour la prochaine fois
39:56et on perdra moins de temps pour les prochains départs.
39:58La nouvelle responsable pense
40:00être sortie d'affaire
40:02mais le van n'a pas fini de lui causer des soucis.
40:06C'est vraiment une petite manipulation toute simple.
40:08Ça n'a pas l'air de marcher.
40:10Ça a l'air même cassé.
40:12Et moi, je n'arrive plus à refermer mon toit.
40:14C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
40:16Voilà, clairement, ça me fait moins rire.
40:18À ce moment-là, j'en ai marre.
40:20Ouais, c'est clair.
40:22Tu vois, moi, normalement,
40:24je dois pousser là, en fait,
40:26et tirer sur mon toit et il doit redescendre.
40:28Je voulais y redescendre, mais...
40:30Mais t'as fait quoi pour qu'il redescende ?
40:32J'ai juste tiré sur là-bas.
40:34Faut qu'elle rentre dedans.
40:36Donc, en fait, je pense que ça marchait depuis le début.
40:38C'est effectivement très utile de préparer le van
40:40et se rendre compte
40:42de chaque subtilité de ce véhicule.
40:44Super.
40:46Donc, on est bon.
40:48Pour éviter ce genre de désagrément
40:50face à un client,
40:52Élodie a pris une décision.
40:54Elle va le tester elle-même
40:56au cours d'un week-end avec sa famille.
40:58Reste à savoir
41:00si la petite escapade
41:02ne se transformera pas en cauchemar technique.
41:10Dans le Finistère, à Brest,
41:12ce petit supermarché
41:14de vente en circuit court
41:16n'a l'air de rien,
41:18mais il fait trembler l'immense supermarché voisin.
41:22Pour contrer ce nouveau concurrent,
41:24Laurent Navot, le directeur,
41:26s'apprête à donner le coup d'envoi
41:28de son opération spéciale Bretagne.
41:30Oui, Claude.
41:32Il est 5h du matin
41:34et toute l'équipe est sur le pont.
41:38Comme Fabienne,
41:40l'entreprise du magasin
41:42qui a sorti sa nacelle pour l'occasion.
41:52Elle n'a qu'une idée en tête,
41:54afficher le plus de drapeaux bretons
41:56au-dessus de la zone dédiée
41:58aux produits régionaux.
42:00Est-ce que vous voulez que je rajoute des ronds
42:02au niveau du voilage ?
42:04Oui, ce qui serait bien,
42:06c'est qu'on en ait un tout petit peu devant.
42:08Après, ça sera suffisant.
42:10Il ne faut pas que ça soit trop chargé,
42:12mais là, ça se voit bien.
42:14Ça donne peut-être aussi envie aux clients
42:16l'impulsion d'achat.
42:18La décoration doit toucher au cœur
42:20sa clientèle un peu chauvine.
42:22C'est vrai que les Bretons sont fiers,
42:24donc voilà.
42:26Dans l'allée centrale,
42:28tous les stéréotypes de la Bretagne
42:30sont réunis.
42:34Et même la bigoudaine
42:36est sortie du placard.
42:38C'est pas mal.
42:40Ça vous va bien, de toute façon.
42:42Vous le savez bien.
42:44Laurent plaisante,
42:46mais l'enjeu est grand.
42:48Il a investi beaucoup d'argent
42:50dans ces tonnes de marchandises
42:52qu'il doit vendre au plus vite.
42:54Là, ce qu'on attend, c'est, on va dire,
42:56un trafic au minimum
42:58de 10 % supplémentaire sur ces produits-là.
43:00Et quelque part, aussi,
43:02on va avoir des ventes qui vont être démultipliées.
43:04À quelques mètres
43:06de l'allée centrale,
43:08Mathéo, l'alternant, et Thierry,
43:10le chef du rayon fruits et légumes,
43:12prennent possession d'une zone stratégique
43:14de l'hyper, au carrefour
43:16de tous les rayons frais.
43:18C'est l'endroit préférentiel
43:20pour faire des opérations,
43:22des animations.
43:24Mathéo va monter ici son podium
43:26dédié aux légumes bretons,
43:28un projet sur lequel il travaille
43:30depuis des semaines.
43:32Comme elle est cassée.
43:34C'est beaucoup de choses à penser.
43:36L'objectif est assez important.
43:38Pour une première fois, c'est assez énorme et stressant.
43:40Pour casser l'image industrielle
43:42de la grande distribution,
43:44Mathéo met en avant
43:46des objets de décoration
43:48qui rappellent le terroir,
43:50comme cette charrette en bois
43:52et cet épouvantail
43:54qu'il a fabriqué lui-même.
43:56Reste à mettre en scène
43:58les stars du jour.
44:00Ces 650 kg de légumes,
44:02dont les poireaux tout juste
44:04récoltés par le producteur voisin.
44:10Thierry veut apprendre
44:12à Mathéo les astuces
44:14pour en vendre un maximum.
44:16Comme créer un effet de masse
44:18en installant les cagettes
44:20en escalier.
44:22Oui, on va mettre autour
44:24tout ce qui est chou.
44:26Mathéo joue avec les couleurs
44:28et les reliefs.
44:30On va mettre des petits marrons,
44:32ça va combler le vide et donner un peu de volume
44:34et un peu de masse.
44:36Reste à installer cette affichette
44:38avec la photo de Julien.
44:40Une image de confiance et de proximité
44:42qui déclenche de plus en plus de ventes.
44:46Le podium de légumes régionaux
44:48est fin prêt, mais un détail
44:50pourrait mettre l'hyper en difficulté.
44:54Il est 8h30.
44:56Les premiers clients sont entrés
44:58dans le magasin.
45:00Mathéo a pris du retard.
45:02Et dans la précipitation,
45:04il a oublié d'afficher
45:06les prix des produits.
45:08Et cela n'a pas échappé à Laurent, le directeur.
45:10La première chose que vont nous demander
45:12les premiers clients qui arrivent, ça va être le prix.
45:14Donc on le met.
45:16Un produit, un prix.
45:18Si Laurent s'empresse de mettre les étiquettes,
45:20c'est pour éviter à son magasin
45:22de prendre une amende salée
45:24en cas de défaut d'affichage.
45:26Maintenant,
45:28ce qui va se passer, c'est que c'est le client
45:30qui va nous juger. Donc on va voir
45:32comment ça va se dérouler.
45:34Mais il n'y a pas de raison, on verra les ventes.
45:36Il y a le petit questionnaire.
45:38On se revoit plus tard pour faire le bilan de tout ça.
45:40Ça marche ? Allez !
45:42Grâce à cette opération spéciale
45:44produits régionaux, Laurent espère
45:46obtenir 10% de fréquentation en plus.
45:48Les clients seront-ils
45:50au rendez-vous ?
45:54Dans le Var,
45:56près de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume,
45:58ce samedi matin a un goût de départ
46:00en vacances pour Élodie.
46:02La responsable de l'agence de location
46:04a décidé de tester son nouveau van
46:06lors d'un week-end avec son mari Aurélien
46:08et son fils Noah.
46:10Coucou ! Ça va ?
46:12Vous êtes prêts ?
46:14Allez, c'est parti !
46:16En bonne commerciale,
46:18Élodie veut maîtriser tous les aspects
46:20techniques du véhicule.
46:22Après des déboires avec le chargement
46:24de la batterie, elle doit s'assurer
46:26qu'elle aura aussi de l'eau à disposition
46:28tout le week-end.
46:30Chéri, s'il te plaît, tu peux regarder
46:32où on en est du réservoir d'eau ?
46:34On est à 50%.
46:36Allez. Je crois que c'est
46:38un réservoir de 30 litres, donc
46:40on a de quoi faire. Après, c'est sûr
46:42que c'est bien de pouvoir en parler aux clients,
46:44leur donner même envie de partir
46:46avec le van. Du coup, quand on sait de quoi on parle...
46:48Vas-y, Noah, tu peux arrêter !
46:50Comme dans un vrai camping-car,
46:52la famille peut vivre en autonomie.
46:54Il y a un évier pour la vaisselle,
46:56un petit frigo
46:58et des couchages pour 4 personnes.
47:02Maman, pourquoi t'as pris des matelas
47:04alors qu'il y a ça ?
47:06Parce qu'on va dormir en bas ce soir.
47:08Toi, tu vas dormir en haut et papa et maman vont dormir en bas.
47:10Là où tu es assis.
47:12Sur les sièges ?
47:14Il y a quand même pas mal de rangements.
47:16Ça reste petit
47:18au niveau de la taille,
47:20mais si on s'organise,
47:22ça marche bien.
47:24Je conduis, chérie ?
47:26Pas question de laisser le volant à son mari.
47:28Pour avoir le van bien en main,
47:30Elodie conduira elle-même.
47:32C'est un véhicule que j'ai jamais conduit,
47:34que je vais découvrir
47:36vraiment tout au long du week-end
47:38et j'espère que tout va bien se passer.
47:40C'est parti pour 170 km,
47:42direction Menton,
47:44sur la côte d'Azur.
47:46Dans cette charmante station balnéaire,
47:48le couple va retrouver les parents d'Elodie.
47:50Sur le siège passager,
47:52Aurélien anticipe déjà
47:54les problèmes de stationnement.
47:56On a décidé ce soir de dormir
47:58en bord de mer.
48:00J'espère qu'on va pouvoir
48:02trouver un emplacement.
48:04C'est un peu les aléas quand on part en van.
48:06On ne sait pas trop si on va trouver de la place
48:08à l'endroit où on a choisi.
48:10Ils sont là, mes parents. Coucou.
48:12Hop.
48:14Si la route s'est passée
48:16sans encombre, les ennuis
48:18pourraient bien commencer.
48:20Là, je vous dirais que ça risque d'être compliqué
48:22de se garer
48:24immédiatement.
48:26Aurélien a repéré une place libre
48:28quelques mètres plus loin.
48:30Arrête-toi. Mets ton forewarning.
48:32Arrête-toi. Mets ton forewarning.
48:34Je recule jusqu'à la place de parking.
48:36Et on pouvait largement se garer.
48:38Là, tu penses ?
48:40Oui.
48:42Commence le traditionnel débat
48:44sur le créneau, bien connu
48:46des couples.
48:48La tension monte un peu avec Aurélien.
48:50On n'est pas vraiment d'accord
48:52sur l'endroit où stationner le véhicule.
48:54Non, je ne suis pas convaincue,
48:56mon chéri.
49:02Cette place est pourtant
49:04assez grande pour garer
49:06un van de 5 mètres.
49:10Là, pour le coup, je ne suis pas convaincue
49:12du tout. Non ?
49:14Même si Elodie n'a pas laissé
49:16la caution de 1 200 euros
49:18demandée au client,
49:20elle est terrorisée à l'idée d'égratigner
49:22le nouveau van.
49:24Voilà, je n'ai pas l'habitude,
49:26donc je stresse un petit peu.
49:28Est-ce que tu veux descendre
49:30pour t'aider ou ça va ?
49:32Non, c'est bon.
49:34Après une dernière manœuvre
49:36ultra prudente,
49:38Elodie est enfin garée
49:40sous les yeux de son papa.
49:42Au final, ça n'a pas été
49:44si difficile que ça.
49:46Je suis même assez fière de mon créneau,
49:48donc on ne va plus bouger.
49:50Voilà.
49:52Mais la responsable a négligé
49:54un petit détail.
49:56La chaussée est en pente
49:58et ils vont dormir dans le van.
50:00Tu vois,
50:02la pente de la route, pour nous,
50:04ça va être vraiment difficile.
50:06C'est-à-dire qu'on va se rouler dessus
50:08pour dormir.
50:10Changement de programme,
50:12il y a un autre parking
50:14parfaitement plat sur le port
50:16et le van est suffisamment petit
50:18pour y accéder.
50:20Voilà, je pense qu'on est
50:22beaucoup mieux placés.
50:24Au moins, on est plats, on est droits
50:26et on a quand même la vue sur la mer,
50:28donc ça va être chouette.
50:30Noah, ça te convient, là ?
50:32On est bien ? On reste là ?
50:34Il n'y a plus qu'à s'installer,
50:36à monter le campement du soir.
50:40Cette fois, la soirée peut commencer.
50:42Incroyable !
50:44Trop bien, regarde !
50:46Elodie a bien mérité
50:48son dîner en famille,
50:50avec vue sur mer.
50:52On n'est pas si mal que ça, du coup ?
50:56Bon appétit.
50:58Toi aussi.
51:00C'est parti pour la nuit.
51:04Je t'aime, mon cœur.
51:10C'est vraiment une expérience unique
51:12à vivre en famille
51:14et ça me fait progresser
51:16dans ce que je vais pouvoir ensuite
51:18raconter à mes clients.
51:20C'est désormais toutes les fonctionnalités
51:22du van.
51:24Une initiative saluée par Patrice Mangematin,
51:26le directeur de l'Hyper.
51:28Patrice, bonjour.
51:30Salut.
51:32Ça va ?
51:34Ça s'est super bien passé.
51:36Il est vraiment top
51:38au niveau conduite.
51:40Entre son agence de location
51:42de voitures,
51:44le drive et sa grande halle
51:46de produits frais,
51:48Laurent a réussi à réinventer son hypermarché
51:50et les résultats sont là.
51:52Chaque année,
51:54son chiffre d'affaires augmente.
51:58Dans l'hypermarché de Brest,
52:02Laurent a invité ce groupe
52:04de musiciens bretons pour donner
52:06un coup de boost à son opération.
52:10Quelques clients
52:12semblent sensibles aux airs de Bignou.
52:18Dans la zone des produits frais,
52:20le stand de Matteo
52:22n'a pas vraiment l'effet escompté.
52:24Avez-vous remarqué
52:26l'îlot des produits locaux ?
52:28Je l'ai vu, mais sans y prêter
52:30vraiment attention.
52:32L'emplacement est pas mal,
52:34parce que c'est au centre,
52:36mais ça ne m'a pas attiré
52:38vraiment à ce point-là le regard.
52:40Si la cliente n'est pas convaincue
52:42par le visuel,
52:44elle salue l'initiative de vente
52:46qui lui court.
52:48On fait voyager des tankeurs
52:50qui sont chargés de provisions
52:52alors qu'on a ce qu'il faut sur place,
52:54c'est dommage.
52:56C'est bien parce que ça permet
52:58aux agriculteurs locaux
53:00de se développer.
53:02Après deux semaines d'opération,
53:04Laurent a tout de même
53:06rempli son objectif,
53:08plus 10% de fréquentation.
53:10Je suis très fier de l'équipe.
53:12On a su coordonner
53:14la mise en place,
53:16le suivi, et au final,
53:18on a l'objectif atteint
53:20et même dépassé.
53:22C'est une opération gagnante.
53:24Et les salariés historiques,
53:26comme Anna,
53:28Claudie ou Marion,
53:30ont largement participé
53:32à fidéliser sa clientèle.
53:34Dans le Calvados,
53:36un an après l'ouverture du magasin
53:38de Hardiskunt,
53:40les efforts de Lucas ont payé.
53:42Ils sont de plus en plus nombreux
53:44et le directeur ne compte pas
53:46s'arrêter là.
53:48J'espère pouvoir être propriétaire
53:50de mon propre magasin
53:52et sur de longs termes,
53:54le but serait éventuellement
53:56de me lever le matin,
53:58pas pour un, mais plusieurs magasins.
54:00Même si à l'heure qu'il est,
54:02le magasin de la famille Campion
54:04n'est toujours pas rentable.
54:12Sous-titrage Société Radio-Canada

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