La rédaction de rentrée

Dans une semaine les écoliers et dès aujourd’hui pour quelques personnes de mon entourage, dont je tairais le nom, vont retrouver leurs maitresses.

Transcript

00:00Eh bien ça y est, c'est reparti, c'est la rentrée pour nous, les vacances sont terminées.

00:04Dans une semaine, les écoliers désaujourd'hui, pour quelques personnes de notre entourage

00:08dont on notera le nom, chacun va retrouver sa maîtresse.

00:11Et vous savez qu'il est d'usage, j'ai pas dit de nom, à cette période, il est d'usage

00:16pour les élèves de sacrifier à une tradition, la rédaction qui raconte les vaccins.

00:21Tradition sûrement dit au fait que l'imagination des enseignants est encore au camping.

00:25Donc rédaction dont le sujet est, en général, mais qu'avez-vous fait de vos vacances ?

00:31Autre le fait que ça ressemble à une chanson des années 80, ça a été souvent une corvée

00:35pour moi.

00:36J'avais envie de répondre « en quoi ça vous intéresse de savoir que j'ai appris

00:38le néerlandais en fichant malin dans la bouche d'une jolie hollandaise qui m'a dit « dans

00:42le cul » et que je n'ai pas pris au mot ? ». Donc je n'ai jamais osé, mais ça

00:45m'a tenté.

00:46Je respecte donc la tradition quand même aujourd'hui.

00:47Donc cet été, nous sommes allés sur la côte Atlantique, en famille, nous avions

00:52loué un mobidum dans un camping, enfin un mobidum, sur le papier, parce que sur le

00:57terrain c'était un clapier, et encore des lapins seraient en droit de porter plainte,

01:01les toilettes étaient tellement étroites que je devais rentrer en marche arrière.

01:03Mon vent, il m'aurait empêché de faire demi-tour, à l'utilisation d'une ventouse

01:08nécessaire à mon évacuation.

01:09Et le camping qu'on avait choisi, au vu de la densité de la population par rapport

01:13au nombre d'hébergements et des gosses qui courent le cul à l'air partout, ça

01:17avait plutôt l'air d'un bidonville.

01:18Et tout était à l'avenant, j'ai vu le prix d'une bière et un paquet de chiffres,

01:21je lui ai dit « c'est pas possible, j'ai du marché noir ». Ils organisent une pénurie

01:26de bières fadasse pour nous la revendre au prix du champagne pendant l'été.

01:29J'ai même dit au barman « à ce prix-là, vous me la servez dans une coupe et vous

01:31mettez la canette dans un seau, merci ! ». Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est

01:35notre changement de comportement quand on est entré dans le mobidum, parce que c'était

01:39plutôt petit, je me disais « pourvu qu'il ne pleuve pas, une journée à l'intérieur,

01:42planquons les instruments contondants ». Et soudain, on se rend compte qu'il n'y

01:44a qu'une seule prise électrique.

01:45On est au XXIème siècle, deux adultes, deux enfants prépubères, connectés, quatre

01:50téléphones, deux switches, un ordi pour Netflix, sept chargeurs en tout, une seule

01:53prise.

01:54Là, je sais que ça va être la guerre, nous sommes redevenus pour les vacances des homo

01:57sapiens primitifs, prédateurs à la recherche de leur nourriture, vous savez quoi ? De

02:01la batterie ! Voilà, tout ça pour s'apercevoir qu'on n'avait pas de réseau non plus.