Yoann Gillet
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00:00Ici Matin, Actu locale et musique sur France Bleu Gare Lauserre.
00:06Belle matinée avec France Bleu, merci d'être à l'écoute en Lauserre et dans le Gard à 7h46.
00:11Notre premier invité de la saison ce matin, Quentin, c'est Yoann Gillet, député Rassemblement National de la Première Circonscription du Gard.
00:18Oui, bonjour Yoann Gillet.
00:19Bonjour.
00:20Merci d'être en studio avec nous pour parler d'abord de l'attaque ce week-end de la Synagogue de la Grande Motte.
00:25L'auteur présumé a été blessé au visage lors de son interpellation par un tir de riposte.
00:30Interpellation musclée à piste 20, il a été hospitalisé mais j'imagine que vous avez cherché à vous renseigner.
00:36Est-ce que vous savez s'il a pu commencer à s'expliquer devant les enquêteurs ?
00:39Non, l'enquête est en cours et a priori il est hospitalisé.
00:43Il faut le rappeler, le RAID a fait un travail remarquable en réussissant à l'interpeller malgré qu'il leur ait tiré dessus.
00:51Moi je voudrais saluer le travail des Forces de l'ordre qui ont réagi très rapidement et qui ont réussi à le retrouver.
00:57C'était plus que 200 pour mener cette traque.
01:00Tout à fait et je voudrais aussi dire à nos compatriotes juifs qu'on leur apporte tout notre soutien
01:07parce que les actes antisémites se répètent, sont en perpétuelle augmentation, ce n'est plus acceptable.
01:13Ce qui se passe en France n'est plus acceptable et la situation, vous posez tout à l'heure la question à vos auditeurs,
01:19qui sont les responsables ? Les responsables ce sont les lâches.
01:22Les lâches qui gouvernent notre pays depuis des années et qui n'ont pas pris la conscience de ce qui se passait.
01:27Qui n'ont pas pris la mesure de ce qui se passait et qui n'ont pas fait le nécessaire.
01:30Vous pensez à qui alors ? A Gérald Darmanin ?
01:32A Gérald Darmanin, à l'ensemble de ses prédécesseurs, à tous les gouvernements qui se sont succédés
01:37et qui n'ont rien fait pour éradiquer l'islamisme qui est le mal du siècle.
01:41Et l'islamisme, il faut le rappeler, c'est le terreau de l'antisémitisme.
01:45Vous parliez des actes antisémites, il y en a trois fois plus sur les trois premiers mois de l'année
01:49par rapport à la même période en 2023.
01:53Et 1676 actes, je le rappelle, depuis l'attaque du 7 octobre.
01:58Et là c'est quatre fois plus qu'en 2022.
02:00Mais je voudrais qu'on revienne à ce quartier.
02:04C'est dans ce quartier que s'est réfugié l'auteur présumé de cette attaque.
02:11C'est un quartier qui fait partie de votre circonscription.
02:13Quand on est élu de ce territoire, on ressent quoi ?
02:16Quand on apprend ça ?
02:18Malheureusement, on n'est pas surpris.
02:19Parce que vous savez, la situation du quartier Pis 20, comme de Val-de-Gour,
02:22comme du chemin Bas d'Avignon à Animes,
02:24ça fait des années que j'alerte sur la situation.
02:27Ça fait des années que je dis qu'il faut un plan Marshall sur ces quartiers.
02:32Force est de constater que rien n'a été fait.
02:35Ces quartiers sont gangrénés par la violence,
02:38sont gangrénés par le trafic de stupéfiants,
02:40et sont gangrénés par l'islamisme.
02:42Je n'ai malheureusement pas été surpris d'apprendre
02:45que le terroriste qui s'en est pris à une synagogue
02:48et qui voulait tuer nos compatriotes juifs,
02:51soit issu de ce quartier.
02:53En tout cas, qu'il avait des liens avec ce quartier.
02:55Vous dites que rien n'a été fait, mais il y a eu des renforts de police
02:57qui ont été annoncés notamment.
02:59Il y a eu les opérations Plasnet qui se sont multipliées.
03:01Il y a le gouvernement quand même qui agit derrière.
03:03Les opérations Plasnet, il faut en parler,
03:05et c'est très bien que vous le citiez.
03:07Ces opérations, ce sont de pures opérations de communication.
03:10On vient faire Plasnet en invitant les journalistes,
03:13en invitant les caméras, les micros,
03:15et on vient faire le clown,
03:17comme l'a fait Gérald Darmanin,
03:19pour afficher une prétendue fermeté.
03:21Mais la réalité, c'est que derrière,
03:23quelques heures après ces opérations Plasnet,
03:25la situation redevient la même.
03:27Les habitants de ces quartiers,
03:29vous l'avez dit, c'est un quartier de ma circonscription,
03:31sont totalement désemparés.
03:33Moi, je rencontre énormément d'habitants de ce quartier
03:35qui sont désemparés, qui n'en peuvent plus,
03:37qui n'osent plus sortir de chez eux,
03:39qui n'osent plus laisser sortir leurs enfants de chez eux.
03:41– Et on les a entendus ce matin, mais vous redites ce matin
03:43sur France Bleu-Garloser que Gérald Darmanin est un clown.
03:45C'est une expression que vous avez utilisée
03:47après l'incendie du commerce qui est situé
03:49juste à côté du nouveau poste de police.
03:51En quoi c'est un clown ? Gérald Darmanin,
03:53ce n'est pas sa faute s'il y a cet incendie-là, mercredi dernier.
03:55– Mais parce qu'il fait semblant de sortir les gros bras,
03:57il fait semblant de s'intéresser à la situation
03:59et de vouloir la régler,
04:01mais il ne met en œuvre aucune action concrète pour le faire.
04:03Moi je lui ai dit, les yeux dans les yeux,
04:05je l'ai rencontré très régulièrement, Gérald Darmanin,
04:07en tant que député membre de la commission des lois,
04:09j'ai l'occasion de le voir régulièrement lors des commissions
04:11quand on l'auditionne,
04:13mais également en hémicycle de l'Assemblée nationale.
04:15Je lui ai dit très clairement que si on voulait en venir à bout,
04:17si on veut que la République reprenne toute sa place
04:19dans ces quartiers,
04:21il faut non seulement plus d'effectifs de police
04:23parce qu'ils sont insuffisants,
04:25vous parliez de renforts,
04:27mais ils ne sont que temporaires
04:29et ils ne sont envoyés que là
04:31où il y a des problèmes à l'instant T,
04:33ce qui fait qu'après les problèmes se déplacent,
04:35on l'a vu en mettant quelques moyens sur piste 20,
04:37les problèmes se sont répercutés
04:39sur le chemin Balavignon avec un mort il y a encore quelques jours,
04:41mais il faut aussi une réponse pénale
04:43qui soit ferme et forte.
04:45Tant que les personnes qui pourrissent la vie de tout le monde
04:47et qui font ces délits,
04:49qui sont responsables de ces délits
04:51et de ces crimes ne seront pas derrière les barreaux,
04:53on ne s'en sortira pas.
04:55Donc il faut une réponse pénale qui soit forte,
04:57parce que l'on sait par exemple pour les trafics de stupéfiants
04:59qu'un certain nombre sont tenus par des mineurs,
05:01il faut également expulser les délinquants étrangers,
05:03bref il faut une politique répressive
05:05et il faut mettre hors d'état de nuire
05:07tous ceux qui pourrissent la vie des honnêtes gens.
05:09Mais le ministre de la Justice va dans votre sens
05:11parce que lui veut créer un parquet
05:13dédié à la criminalité organisée,
05:15notamment le trafic de drogue.
05:17Et c'est une très bonne chose, mais il faut aller plus loin.
05:19Si les magistrats n'ont pas les textes de loi
05:21qui vont avec, ils ne pourront pas agir concrètement.
05:23Les magistrats aujourd'hui
05:25font comme ils peuvent
05:27avec les moyens qu'ils ont,
05:29d'ailleurs il manque énormément et de magistrats et de greffiers,
05:31mais les textes ne vont pas assez loin
05:33et ne permettent pas de mettre
05:35hors d'état de nuire et de mettre derrière les barreaux
05:37les personnes concernées.
05:39Donc si on veut aller plus loin, il faut aller dans ce sens-là.
05:41Je voudrais souligner aussi la création d'INGIR,
05:43ANIM, qui est un groupement interministériel
05:45qui permet aussi de lutter
05:47contre les trafics de stupéfiants.
05:49C'est une mesure que j'ai obtenue
05:51il y a maintenant un an,
05:53suite à la mort du petit Fayed,
05:55en remuant en sénataire, en secouant
05:57le ministre de l'Intérieur, mais je l'ai dit
05:59aussi au ministre de l'Intérieur, je suis content
06:01d'avoir obtenu la création de ce GIR,
06:03mais ça ne va pas assez loin, il faut des moyens derrière.
06:05Bon, là il faut aussi la constitution
06:07d'un gouvernement, ce qui est, bon,
06:09on est en période de flottement, mais on va en reparler,
06:11juste sur les mesures, parce que vous dites qu'il faut renforcer
06:13les sanctions pénales, il y a une autre mesure
06:15qui est à l'essai en ce moment à Grenoble,
06:17c'est la suppression ou la réduction des prestations
06:19sociales pour les dealers condamnés par la justice.
06:21Vous en pensez quoi ?
06:23J'en suis extrêmement favorable, puisque c'est l'une des mesures
06:25de notre programme, c'est une mesure qui a été portée
06:27par Marine Le Pen lors de l'élection présidentielle,
06:29donc j'y suis favorable.
06:31Elle est en phase test, je le rappelle à Grenoble,
06:33il faut la généraliser.
06:35Il faut que le gouvernement comprenne, celui-ci,
06:37le démissionnaire et le futur,
06:39que ces actions ne sont efficaces que si
06:41elles sont mises en effectivité
06:43ensemble, donc il faut aussi
06:45rétablir les peines planchers, ça aussi c'est une nécessité,
06:47et tant qu'on ne voudra pas voir la réalité
06:49en face, on n'y arrivera pas, c'est comme
06:51l'expulsion des délinquants
06:53étrangers, tant qu'on ne mettra pas
06:55les moyens en face, on n'y arrivera pas.
06:57C'est comme sur l'islamisme,
06:59où il faut se l'avouer,
07:01oui, il y a un problème d'islamisme
07:03dans nos quartiers, à Nîmes particulièrement,
07:05où la situation est très grave,
07:07et d'ailleurs, le fait que nous ayons retrouvé
07:09le terroriste à Pisse 20,
07:11en est bien la preuve.
07:13Une dernière question, puisqu'on parlait du gouvernement
07:15démissionnaire, pour agir, évidemment, il faut
07:17un nouveau gouvernement, Emmanuel Macron
07:19reçoit d'ailleurs vos patrons ce matin
07:21à 10h45, Marine Le Pen et Jordane Bardella,
07:23leur nouvel allié, Eric Ciottier,
07:25lui, doit être reçu à la pause déjeuner,
07:27vous comptez lui dire quoi
07:29au chef de l'État, vous et le Rassemblement National ?
07:31Marine Le Pen et Jordane Bardella vont rappeler
07:33au Président de la République que le Rassemblement
07:35National est arrivé en tête de ces élections
07:37législatives, avec 11 millions
07:39de voix, bien devant,
07:41parce que le mode de scrutin est ce qu'il est,
07:43qu'il manque un peu
07:45de démocratie dans ce scrutin,
07:47mais ce qu'on va lui dire, c'est qu'effectivement
07:49nous sommes arrivés en tête, que nous devons donc être
07:51écoutés, que les Français...
07:53Le parti qui est arrivé en tête, la coalition qui est arrivée en tête,
07:55c'est le Nouveau Front Populaire, en siège.
07:57En nombre de voix, c'est bien nous, donc une majorité de Français,
07:59une grande quantité de Français
08:01ont voté pour nous, parce qu'ils croient
08:03en notre programme, et donc nous allons rappeler
08:05quel est notre programme à Emmanuel Macron,
08:07en lui rappelant que s'il balaye
08:09d'un revers de main,
08:11nos propositions, notre programme,
08:13c'est finalement qu'il ne respecte
08:15pas la démocratie et qu'il insulte des millions
08:17de Français, 11 millions de Français,
08:19qui ont voté pour nous.
08:21Et on va également lui rappeler que nous sommes
08:23dans une situation de blocage politique
08:25qui est très claire, et qu'il va
08:27falloir prendre des décisions.
08:29Nous appelons, nous, de nos voeux,
08:31des référendums. Nous estimons que dans
08:33une situation telle qu'elle est aujourd'hui,
08:35il y a nécessité de soumettre
08:37des textes aux Français pour qu'ils puissent
08:39directement se prononcer sur la politique
08:41à mener. Ça peut être sur l'immigration,
08:43évidemment, sur la sécurité,
08:45sur le pouvoir d'achat, sur la santé,
08:47sur tout un tas de sujets qui,
08:49aujourd'hui, créent bien de problèmes
08:51en France. – Je le rappelle, donc, Emmanuel Macron
08:53reçoit Marine Le Pen et Jordan Bardella
08:55ce matin à 10h45.
08:57Merci beaucoup, Yohann Gilet, d'avoir été
08:59avec nous ce matin sur France Bleu-Garloser,
09:01le premier invité de cette
09:03saison, Yohann Gilet, dont je rappelle que vous êtes
09:05le député du Rassemblement national
09:07de la première circonscription du Gard.
09:09Merci à vous. – Merci.