Danièle Obono, député LFI-NFP de Paris, est l'invitée de "Liberté, égalité, Brunet" ce lundi.
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00:00Quelles sont les chances d'aboutir pour cette procédure de destitution ?
00:05Elles sont sans fible, on est d'accord ?
00:07Écoutez, nous verrons, parce que je crois que dans ce pays,
00:10le peuple a souvent montré qu'il ne se laisserait pas faire,
00:14y compris dans les derniers mois, M. Emmanuel Macron,
00:18qui est quand même celui qui a rendu le système institutionnel
00:22à ce point d'impasse et d'extrême instabilité,
00:25avait fait un pari en annonçant la dissolution du jour au lendemain.
00:29Il espérait voir l'extrême droite arriver au pouvoir
00:32et pouvoir jouer à nouveau le face-à-face, c'est l'extrême droite ou nous.
00:36Il a perdu parce qu'il y a eu une mobilisation des Français et des Françaises
00:39pour dire non seulement qu'ils ne souhaitaient pas
00:41voir notre pays basculer dans l'extrême droite,
00:44mais ils en avaient assez d'Emmanuel Macron.
00:46Et c'est pour ça que le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête.
00:48Et moi, je crois au sentiment d'insoumission, plus généralement,
00:53sans en faire une marque partidaire, de ce peuple qui ne supporte pas
00:58qu'on le traite ainsi un monarque.
01:01Vous savez, il y a ce poème de Brecht qui dit
01:04le peuple a mal voté, il faut dissoudre le peuple.
01:06Et d'une certaine manière, on a Emmanuel Macron, autocrate des Français,
01:11qui décide d'être à la fois arbitre, sélectionneur, joueur sur le terrain,
01:16parce qu'on a l'impression que c'est lui qui va décider tout.
01:18Et ça, je crois que c'est insupportable pour des millions de gens dans ce pays.