Alain Delon - Le guépard - 1962

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00:00À peine le rideau retombé, l'aventure sicilienne commence, encore sous la baguette de Visconti.
00:08Lorsqu'un metteur en scène comme Visconti me fait, je dis, l'honneur de me choisir pour un personnage,
00:15peu importe si on part pour six mois, pour un an, ça n'a aucune importance.
00:20Qu'il y a de meilleur dans vos films ? Est-ce que c'est les défauts que vous avez ou les qualités ?
00:25Mais peut-être les deux choses ensemble, vous savez, les défauts d'un homme sont toujours très importants.
00:29Et qu'est-ce que vous tirez des défauts ?
00:31Je tire des qualités. Par exemple, dans le guépard, on dit que le film est un peu long.
00:37Et je crois que c'est une qualité.
00:39Mais vous avez d'autres défauts que la longueur.
00:42Peut-être, oui, mais je ne les connais pas, c'est la critique qui doit les dire, qui doit les reconnaître.
00:47Vous voulez qu'on vous découvre.
00:48Naturellement.
00:49Vous ne voulez pas être exhibitionniste.
00:50Non, jamais.
00:52Avec le guépard, j'ai appris l'humilité.
00:54Il était devenu nécessaire pour moi de me confronter au plus grand.
01:00Il m'est arrivé une fois de dire à un metteur en scène, c'est Visconti en l'occurrence,
01:04que pour moi, cette scène-là, c'est une scène du guépard, je m'en souviens.
01:07Ça me paraissait impossible à faire et ça occasionnait un drame.
01:11Il m'a dit, c'est ton métier, un acteur doit savoir tout faire, doit être capable de faire tout ce qu'on lui demande.
01:15Et vous étiez d'accord avec lui ?
01:16Oui, absolument.
01:17Et comment t'avez fait ?
01:19Eh bien, j'ai dû prendre sur moi-même, j'ai dû me battre pour lui donner ce qu'il me demandait.
01:24Du rouge et du vert à la place de notre fleur de lise d'or sur son champ immaculé.
01:27Qu'est-ce que vous espérez de cet affreux mélange ?
01:29Attends, et tu verras que j'ai raison.
01:32Illusion.
01:34Adieu, mon oncle.
01:41Adieu.
01:49A bientôt.
01:50Burt Lancaster, c'est une star.
01:53Vrai sens du mot, c'est vraiment un personnage assez fascinant.
01:57J'étais, disons, au début un peu figé, un peu retenu.
02:02Je n'arrivais pas très bien à lui donner la réplique parce que je ne voyais que Lancaster au lieu de voir mon personnage.
02:09Jusqu'à un certain jour où je le lui ai dit, je lui ai dit, écoute, Burt, il faut que je vous le dise,
02:15tutoie-moi, il faut que je te le dise, mais j'ai du mal à jouer en face de toi.
02:19Mais c'est mieux à rire, mais qu'est-ce que c'est, oublie ça.
02:21Bref, j'ai cassé la glace moi-même et après ça a été fabuleux.
02:33Adieu, Rosalie, à bientôt.
02:34Au revoir.
02:35Au revoir.
02:38Au revoir.
02:39Au revoir.
02:41Salut.
02:42Au revoir.
02:44Au revoir.
02:45Au revoir.
02:46Salut.
02:47Au revoir.

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