RTL ÉVÉNEMENT -

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Regardez RTL Evènement avec La rédaction de RTL du 29 août 2024.

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00:00RTL ÉVÉNEMENT
00:03Événement ce matin sur RTL. On a choisi de donner la parole à ces femmes qui
00:06vivent dans l'angoisse. Leur mari ou conjoint sont policiers ou gendarmes et
00:10chaque jour
00:11elles redoutent de vivre le cauchemar d'Harmonie Comine. C'est son mari, le
00:15père de leurs deux enfants, qui a été tué lundi à Mougins, fauché par un chauffard.
00:19La France a tué mon mari.
00:22La France a tué mon mari, le père de mes enfants.
00:26Et nous sommes en ligne en direct avec Aurélie Laroussi, présidente de
00:30l'association Femmes des Forces de l'Ordre en Colère.
00:32Bonjour Aurélie Laroussi. On a tué mon mari, la France a tué mon mari.
00:36On comprend et on partage évidemment la peine de cette mère de famille
00:40mais la mort pour un gendarme, est-ce que ça fait partie, et je mets
00:43évidemment des guillemets, est-ce que ça fait partie des risques du métier ou
00:47est-ce que là
00:48c'est autre chose ?
00:50Alors les risques du métier ont quand même bondi de ouf, je dirais
00:54là c'est vraiment autre chose.
00:56C'est encore une fois la mort d'un mari, d'un papa, d'un fils qui aurait pu
01:02être évité, une mort inutile je dirais, c'est horrible mais c'est un petit peu le mot.
01:07Cet homme, cet assassin multirécidiviste n'avait strictement
01:11rien à faire en liberté, n'avait strictement rien à faire sur la route.
01:15Et encore une fois, un juge
01:18qui lui a dû bien dormir hier soir avec cette décision,
01:22qui rend encore une veuve, qui amène encore des orphelins.
01:27Et ouais, c'est une colère, et moi je comprends tout à fait la colère de
01:31madame Comines et je la partage
01:33et je soutiens ses termes, tous les termes qu'elle employait
01:37et je respecte cette dame justement pour le
01:42courage qu'elle a eu de dire ce qu'on pense tout bas.
01:46C'est ce que vous pensez toutes ça Aurélie Laroussi, vous êtes toutes avec
01:49cette colère, cette angoisse aussi de ne pas voir votre mari ou votre conjoint rentrer,
01:52c'est une préoccupation quotidienne ?
01:55Mais c'est quotidien et ça ne l'était pas, on va dire, il y a quelques années.
02:00On y pensait mais ce n'était pas quotidien comme aujourd'hui.
02:03Mais aujourd'hui, il faut savoir qu'il y a un refus d'obtempérer toutes les 25 minutes.
02:06Donc c'est-à-dire que moi, par exemple, dans mon association, toutes les 25 minutes,
02:10on se dit, ça va être le tour de laquelle ?
02:14On en est là, ça va être le tour de laquelle ?
02:17Laquelle va devoir annoncer à ses enfants que papa n'est plus là.
02:22Et qu'est-ce qui se passe derrière un drame pareil pour ceux qui restent,
02:25pour les veuves, pour les enfants ?
02:26Est-ce qu'il y a un suivi derrière ou est-ce que, passé l'émotion,
02:29vous vous retrouvez seule avec votre peine ?
02:31Il y a un suivi, beaucoup dans la police aujourd'hui, je sais,
02:35il y a eu de grosses avancées.
02:36Mais nous, c'est à perpétuité, ces familles-là.
02:41Le deuil, l'horreur, c'est à perpétuité.
02:44Et là, vous allez avoir cet homme-là, il va avoir quoi, encore une fois ?
02:47D'un 10 ans, il est dehors ?
02:49Vous espérez quelque chose de quelqu'un, de qui ?
02:52Mais on espère du gouvernement, on espère des députés, des sénateurs,
02:57de ceux qui sont en place actuellement.
02:58C'est-à-dire que vous avez ces hommes-là qui créent des lois,
03:01ils sont payés pour créer des lois.
03:04Mais derrière, la justice ne les applique pas à cette loi-là, ces lois-là, ces lois-là.
03:08Donc, vous avez un code pénal qui dit que pour tel crime,
03:12pour tel délit, c'est telle peine encourue.
03:15Voilà, ce n'est pas plus compliqué que ça.
03:16Et nous, on demande l'application de la peine comme elle doit être jugée.
03:22Et pas, comme disait Mme Cominière, avec un aménagement libéré
03:29parce que cette personne s'est bien conduite,
03:31parce qu'elle a mangé sagement ses trois repas, comme elle disait.
03:34Mais parce que c'est ça.
03:35Merci beaucoup Aurélie Laroussi, présidente de l'association Femmes des forces de l'ordre.