l'exploit de Benjamin Thomas aux Jeux Olympiques de Paris 2024
Benjamin Thomas a réalisé une performance historique en remportant la médaille d'or en cyclisme sur piste dans l'épreuve de l'omnium le 8 août 2024. Cette victoire représente le premier titre olympique de sa carrière et la première médaille d'or pour la France en cyclisme sur piste lors de ces Jeux.
Un parcours remarquable
L'omnium, considéré comme un marathon du vélodrome, se compose de quatre épreuves distinctes. Benjamin Thomas a brillamment débuté en remportant le scratch, la première épreuve. Malgré quelques difficultés lors du tempo, où il a terminé 11e, il a su remonter à la deuxième place lors de la course à élimination.
Un final haletant
La dernière épreuve, la course aux points, a été particulièrement intense. Malgré une chute, Thomas a réussi à se relever rapidement et à décrocher la victoire finale. Cette performance démontre sa détermination et sa résilience face à l'adversité.
L'accomplissement d'un rêve
Après sa victoire, Benjamin Thomas a exprimé son émotion : "C'est le rêve d'une vie. Champion olympique, c'est trop grand pour moi !". Cette déclaration reflète l'importance de cette victoire pour lui, surtout après avoir manqué de peu le podium aux Jeux de Tokyo en 2021. Cette médaille d'or couronne une carrière déjà riche, marquée par des titres mondiaux en 2017 et 2020 dans la même discipline. Elle confirme également le statut de Benjamin Thomas comme l'un des meilleurs cyclistes sur piste de sa génération.
Un parcours remarquable
L'omnium, considéré comme un marathon du vélodrome, se compose de quatre épreuves distinctes. Benjamin Thomas a brillamment débuté en remportant le scratch, la première épreuve. Malgré quelques difficultés lors du tempo, où il a terminé 11e, il a su remonter à la deuxième place lors de la course à élimination.
Un final haletant
La dernière épreuve, la course aux points, a été particulièrement intense. Malgré une chute, Thomas a réussi à se relever rapidement et à décrocher la victoire finale. Cette performance démontre sa détermination et sa résilience face à l'adversité.
L'accomplissement d'un rêve
Après sa victoire, Benjamin Thomas a exprimé son émotion : "C'est le rêve d'une vie. Champion olympique, c'est trop grand pour moi !". Cette déclaration reflète l'importance de cette victoire pour lui, surtout après avoir manqué de peu le podium aux Jeux de Tokyo en 2021. Cette médaille d'or couronne une carrière déjà riche, marquée par des titres mondiaux en 2017 et 2020 dans la même discipline. Elle confirme également le statut de Benjamin Thomas comme l'un des meilleurs cyclistes sur piste de sa génération.
Transcript
00:00Benjamin raconte-nous l'émotion, j'imagine indescriptible.
00:07L'émotion là, c'est un truc de fou, j'ai une journée incroyable, il ne pouvait rien m'arriver, les planètes étaient alignées aujourd'hui.
00:16Je ne réalise pas encore, toute ma famille qui est là, qui sont venues, c'est un jour de gloire pour moi.
00:27J'étais en mission, ce matin je me sentais vraiment détendu, j'étais vraiment bien.
00:41J'ai eu l'expérience de Tokyo où je suis arrivé au Vélodrome avec la peur au ventre et la boule au ventre.
00:47Là j'ai couru vraiment libéré, je suis toujours resté focus sur mon objectif, c'était le podium.
00:52Quand j'ai vu à la course au point que ça s'alignait bien pour moi, qu'on allait être à 3 et que j'étais le plus rapide au sprint, j'ai dit saisis ta chance gamin.
01:02Est-ce qu'il y a eu du fou ?
01:04La chute c'est un détail, tout de suite j'ai glissé, rien ne casse, j'ai eu de la chance.
01:15Derrière j'ai regardé le contour, j'ai vu qu'il y avait un sprint qui arrivait dans deux tours, je me suis dit je remonte après le sprint.
01:20C'est ce qui m'a permis de remettre un petit coup, partir avec le portugais et maîtriser le final.
01:27Est-ce qu'il y a une forme de revanche par rapport à Tokyo où tu es arrivé avec le statut de grand favori ?
01:32Je n'aime pas le mot revanche, Tokyo c'est la course et aujourd'hui il y a aussi un quatrième qui doit être déçu.
01:39C'est sûr qu'on me mettait la médaille autour du cou avant la course et c'était pas terrible, j'avais eu du mal à gérer cette pression.
01:48J'ai essayé de me détacher de tout ça, je savais que j'étais attendu pour m'obstiquer comme médaillé d'or,
01:55mais je n'ai jamais pensé avant pendant et maintenant elle est là.
02:01Il y a l'américaine dans deux jours mais c'est quasiment un aboutissement de carrière.
02:05Oui, je penserai à l'américaine aussi samedi, je vais décompresser calmement, profiter un peu de ma famille qui va pouvoir venir à notre hébergement.
02:13On a la chance d'être un peu éloigné du village olympique et ça va me permettre aussi de me soigner, je vais voir un peu ce que j'ai.
02:21Je pense que je me suis bien brûlé, demain je pense que j'aurai mal partout mais samedi on va serrer les dents.
02:28J'ai envie vraiment d'offrir le meilleur des cadeaux à la boude pour la dernière de sa carrière, offrir un beau jubilé.
02:34C'était ton objectif, tu nous l'avais dit début 2024 cette médaille d'or, maintenant que tu l'as autour du cou, ça fait quoi ?
02:40Oui, annoncer les objectifs et le faire, je pense que c'était écrit comme ça aujourd'hui, c'est le destin.
02:52Je ne sais pas quoi te dire.
02:54Tu as dit tour de la fin, c'est à ce moment là que tu te dis que c'est fait.
02:57Oui, je me dis que ce n'est jamais fait jusqu'à ce que tu passes la ligne, j'aurais pu me recasser la figure.
03:02Mentalement, on est trois, il y a trois places sur le podium.
03:07Le portugais a tenté un dernier coup et je me suis dit que si tu arrives à boucher le trou, tu es champion olympique.
03:14Dans la tête, il n'y a pas de meilleure motivation et quand je suis rentré sur lui, j'ai vu qu'il y avait la cassure, j'ai dit c'est bon, on en profite.
03:23On t'a vu arronger un petit col à fou, tu as profité.
03:26C'est que du plaisir, c'était incroyable, je vis pour ça, je vis pour me faire plaisir sur le vélo et aujourd'hui, je me suis amusé un truc de fou.
03:35Comment tu voulais construire ce tableau ?
03:39Je savais qu'à la pédale, il y avait des coureurs super forts comme Ethan Hayter, Aaron Gate.
03:45J'ai pris chaque course les unes après les autres, mais j'ai essayé de surveiller aussi ces coureurs pour éviter qu'ils prennent trop d'avance sur moi au classement.
03:54Et limite laisser plus des outsiders comme Fabio ou Yuri devant et après être en position de chasseur.
04:00C'est beaucoup plus facile qu'être devant et défendre.
04:04Fabio a été super fort parce que rester sur la boîte en étant en tête avec des Larsen, des Ethan Hayter, des Aaron Gate qui vous attaquent,
04:12il faut un sacré physique et moi j'ai profité de cette situation.
04:18C'était la stratégie que j'avais mise en place, de ne pas prendre la tête trop tôt.
04:23A la tempo, j'ai laissé un peu filer, mais toujours en gardant un oeil sur...
04:27Gate fait 9, Hayter fait juste derrière moi.
04:30C'était les éloignés du podium et derrière, c'est toute la tactique de l'omnium et la stratégie.
04:36Aujourd'hui, il s'est passé comme sur des roulettes.
04:39On a déjà connu des marseillaises, la marseillaise olympique du coup.
04:43Je n'ai pas réussi à la chanter parce que je pense que si je chantais c'était faux tellement j'étais ému.
04:49Devant toute l'équipe de France, mes parents qui étaient en tribu, je voyais mon père encore pleurer, se cacher.
04:54Pour moi, c'est trop.
04:56Tu préfères partir sur le tempo, c'est stratégique, ce n'est pas uniquement pour te plaigner.
05:00Oui, c'est pour faire moins d'efforts aussi que les autres.
05:03Je voyais que dès le scratch, il y en avait qui avaient envie d'en découdre, mais l'omnium c'est long.
05:07On peut faire beaucoup de différences sur la course au point.
05:10Je crois qu'à la course au point, j'ai marqué 60 ou 70 points.
05:13Alors qu'à la tempo, se mettre minable pour aller faire 36 points au lieu de 30, des fois, il faut calculer un peu.
05:19C'était bien aussi de laisser Fabio Iuri prendre la tête.
05:24Pour moi, c'était excellent parce que ça faisait un coureur qui contrôle et moi derrière en chasse.
05:29Profiter des coureurs qui attaquent, qui relancent et l'obliger à lui à faire des efforts, marquer les points, leur mettre la pression.
05:35Quand on a doublé, je savais que c'était dans la tête.
05:38Sur la course au point, tu arrives à savoir tout le temps à quel niveau tu en es ?
05:43Oui, tu as le classement imprimé dans la tête.
05:46Après, tu regardes l'écran.
05:48Tu sais, à chaque sprint, je lui ai repris deux points, du coup j'ai un 8 d'avance.
05:53Après, c'est les automatismes.
05:55Moi, j'aime bien tout calculer.
05:57Je savais qu'à l'avant-dernier sprint, je mettais un gros écart.
06:01Après, j'avais plus qu'à rester dans sa roue.
06:04La clé, ça a été de boucher cette cassure-là quand il a essayé d'attaquer.
06:11L'élimination ?
06:12Oui, l'élimination.
06:14C'était une course mouvementée.
06:17C'était hyper agressif comme course.
06:21Ça frottait sale, comme on dit.
06:23Il n'y a pas eu de chute, mais ce n'est pas passé loin.
06:27Steven nous a dit que tu avais lu un livre cet après-midi pour te préparer.
06:30Comment ?
06:31Steven, ton coach, a dit que tu utilisais un livre dans l'herbe cet après-midi pour te préparer.
06:33Franchement, j'étais serein ce matin.
06:35C'était un truc de fou.
06:36Je n'ai jamais été aussi tranquille en Omnium.
06:40On a la chance de ne pas être au village olympique.
06:44Vous coupez ça.
06:46On est à la maison de la performance.
06:49On est top, on est un peu à l'écart.
06:52On peut vraiment couper un peu de la pression médiatique, etc.
06:56C'était quoi le livre ?
06:57Je faisais mon croisé, ce n'était pas un livre.
06:59Merci Benjamin.
07:03Au revoir.