Hubert Jan, UMIH 29

  • le mois dernier
L'été n'a pas été bon pour les professionnels du tourisme dans le Finistère.

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00:00Hubert Jean, bonjour à vous, vous êtes le Président de l'Union des Métiers Industrie de l'Hôtellerie en Finistère
00:07et également, est-ce que c'est la faute à la météo ?
00:10Alors, je ne vais pas dire ça parce que les constats sont à peu près identiques sur l'ensemble du territoire national.
00:17Peut-être un tout petit peu différemment puisque notre périmètre sur nos professionnels,
00:22donc on a notre partie d'hébergeurs qui sont nos hôteliers
00:26et une partie consommation directe qui sont nos restaurateurs, nos bars et nos discothèques.
00:31Il se trouve que pour nos hébergeurs finalement, on est peut-être la partie la plus petite,
00:40mais pas négligeable de professionnels hébergeurs,
00:44les hôteliers qui tirent un tout petit peu leur épingle du jeu cette année
00:47par rapport aux autres modes d'hébergement que sont les locations meublées,
00:51les plateformes de location, les mobilhomes dans l'hôtellerie de plein air
00:57où nos hôteliers tiennent à peu près le marché par rapport aux autres années
01:03parce qu'ils ont évidemment leur implication sur la clientèle d'affaires qui soutient ce mode d'hébergement
01:10et donc tout de suite, ils sont moins impactés que sur la clientèle touristique que tous les autres modes d'hébergement.
01:17Par contre, nos restaurants, nos bars sont directement impactés par une consommation extrêmement difficile sur le marché national.
01:27Pouvoir d'achat ?
01:28C'est évidemment le pouvoir d'achat et le constat, il se fait depuis le mois de février
01:33où on a des volumes d'affaires jusqu'à fin juillet qui sont extrêmement négatifs.
01:41D'où notre inquiétude parce que c'est de l'économie directe et évidemment, on a des difficultés.
01:49J'ai vu personnellement les banquiers cette semaine qui nous disent
01:53qu'ils ont été obligés d'accompagner les professionnels en découvertes bancaires jusqu'à fin juillet.
01:57C'est la première fois que ça arrive.
01:59Alors que d'habitude, le mois de juillet permet de renflouer les caisses.
02:01Voilà, le mois de juillet permettait tout de suite de remettre à tout petit peu les trésoriers à flot.
02:07Et là, cette année, ça a été extrêmement terrible sur cette affaire-là.
02:12Et puis, il y a eu les Jeux Olympiques. Est-ce qu'il y a eu l'effet Jeux Olympiques ?
02:15Et puis, les élections évidemment législatives, ce qui fait que les gens ont peut-être retardé leur départ en vacances.
02:20Alors évidemment, le pays a été un petit peu perturbé, on va le dire, dans son mode de consommation sur la période.
02:32Mais malgré tout, on a eu des gens qui sont venus sur notre période.
02:39Mais au mois d'août, quoi qu'il en soit, il a retrouvé un semblant de saison touristique.
02:46C'est-à-dire que sur la consommation, ça a correspondu évidemment à la période des Jeux Olympiques
02:51avec un climat plus favorable, on va le dire, sur une période assez courte.
02:57Mais malgré tout, qui vient directement amener les prestations en terrasse.
03:04C'est le moral des Français en fait qui joue ? C'est l'effet Jeux Olympiques positif en fait ?
03:08Il y a l'économie et évidemment le moral qui impacte directement une consommation.
03:13Donc, on a vu au mois d'août, sur la période, dès qu'il a fait beau, sur les Jeux Olympiques,
03:20a eu cet impact là, positif, puisque ça redonne une envie aux Français.
03:25Donc, on a de la consommation qui est revenue assez facilement.
03:29Mais ça ne rattrape pas le mois de juillet ?
03:30Ça ne rattrapera jamais. Je remonte, moi, personnellement jusqu'au mois de février.
03:35Donc, on a des mois extrêmement négatifs, successifs.
03:397h48, on parle de la saison touristique en Bretagne avec vous, Hubert Jean,
03:43président au Finistère de l'Union des métiers et d'industrie de l'hôtellerie.
03:47Est-ce que parfois on ne se raccroche pas aux très belles fréquentations de l'après-Covid,
03:51juste après 2020, de la météo très ensoleillée d'il y a deux ans ?
03:55Est-ce qu'on vient à une fréquentation normale ou on est quand même en deçà de ce qu'il y avait il y a quelques années ?
03:59Alors, cette année, elle sera nettement en dessous.
04:03Donc, évidemment, comme je disais, l'impact moral sur nos clientèles
04:10agit favorablement ou défavorablement sur la consommation et notre économie, pour le coup.
04:17Et vous avez eu des différences dans les différents pays bretons sur la fréquentation ?
04:21Non, non.
04:23C'est mauvais partout pour le mois de juillet, un peu mieux en août, mais ça ne suffit pas, partout ?
04:27Ça ne suffira pas, parce que qui peut croire qu'une entreprise fonctionne sur trois mois de l'année ?
04:32Donc, ce n'est pas possible, ça.
04:34Vous avez eu du mal encore à recruter des saisonniers en début de saison,
04:37vous voyez des affiches partout, des annonces partout.
04:40Ça a eu un impact aussi, le fait de ne pas pouvoir ouvrir toute la semaine,
04:44de devoir fermer plusieurs jours ?
04:46Alors, aujourd'hui, les entreprises purement saisonnières qui ont des emplois saisonniers sur juillet-août,
04:53les choses se gèrent au quotidien, en fait.
04:57On trouve tout de suite à proximité, parce que 66% des emplois dits saisonniers
05:04de juillet-août sur deux mois, c'est de la proximité.
05:07C'est-à-dire que ce sont des jeunes qui sont dans le périmètre géographique.
05:11Et qui peuvent se loger aussi sur place ?
05:13Évidemment.
05:14Donc, ça, c'est l'impact.
05:16Pour nous, un emploi, c'est un trois.
05:20Et l'impact du salarié saisonnier pur juillet-août,
05:27qui est un jeune bien souvent, conforme très vite sur nos métiers.
05:34Bon, ça a eu moins d'incidence cette année, je pense.
05:39Vous avez réussi à trouver suffisamment de saisonniers.
05:43Mais là, la question, c'est que vont faire les restaurateurs,
05:47les gérants de bars et d'hôtels en septembre, si les caisses ne se sont pas remplies ?
05:52Écoutez, d'abord, tout le monde va faire un peu le doron.
05:55C'est le propre de nos professionnels.
05:57C'est-à-dire qu'ils sont toujours résilients.
06:00Donc, maintenant, nous, on est là pour accompagner nos professionnels.
06:04Et évidemment, leur apporter tout notre soutien.
06:07Et les aides nécessaires à ce qu'on puisse mettre en place.

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