Guillaume Potier : «Voir un homme armé d'une kalachnikov arroser la porte d'entrée de la prison, c'est inédit pour nous»
Guillaume Potier, secrétaire régional Nord du syndicat pénitentiaire UFAP UNSA Justice : «Voir un homme armé d'une kalachnikov arroser la porte d'entrée de la prison, c'est inédit pour nous».
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00:00Guillaume Potier, qui est secrétaire régional nord du syndicat pénitentiaire UFA-PUNSA-Justice, merci Guillaume d'être avec nous.
00:06Évidemment on parlait, on est toujours dans l'attente d'un premier ministre, on est toujours dans l'attente d'un gouvernement évidemment, c'est l'effet domino,
00:12et potentiellement un ministre de la Justice nouveau. Et je suppose que vous avez
00:17évidemment des demandes, mais très concrètement qu'est-ce qui s'est passé
00:21devant cette prison là ? C'est quand même totalement lunaire là aussi.
00:26Bonjour.
00:28Déjà ce qui s'est passé, c'est qu'on n'avait jamais connu ça sur les établissements de notre région.
00:35Voir un homme armé arriver avec une Kalachnikov et arroser, il n'y a pas d'autre terme, arroser la porte d'entrée comme ça de l'établissement,
00:42pour nous c'est inédit,
00:44et c'est pas normal et on peut pas accepter ça.
00:48Alors très concrètement, qu'attendez-vous, que demandez-vous
00:52Guillaume Potier ?
00:55Ce qu'on demande, c'est très simple, c'est ce qu'on attend depuis pas mal de temps, c'est la sécurisation du domaine,
01:00mais pas que de cette structure, de l'ensemble des établissements pénitentiaires,
01:03il faut vraiment penser à sécuriser les structures parce qu'on rentre comme dans un moulin sur les établissements pénitentiaires.
01:10Pardon ?
01:12Ah oui, pardonnez-moi, j'ai cru qu'on était coupé.
01:18Une chose est sûre, c'est que tout le monde,
01:21Guillaume, a en mémoire
01:23l'évasion de Mohamed Emra, qui a impacté très fortement votre
01:28votre profession, puisque deux de vos collègues ont trouvé la mort, et
01:32sincèrement, il est urgent d'agir pour votre corporation ?
01:37Oui, il est plus qu'urgent d'agir, mais les problèmes sont toujours repoussés, les problèmes de sécurité sont toujours aussi présents,
01:44et on peut plus travailler dans ces conditions-là, il va vraiment falloir qu'on nous écoute, parce que là c'est plus possible.
01:49Et très concrètement, le moins qu'on puisse dire, c'est que vous allez toujours, et plus que jamais, travailler la peur au ventre ?
01:58Ah oui, ça fait des années qu'on travaille dans ces conditions, qu'on y va la peur au ventre, et on ne sait jamais
02:03ce qui peut nous arriver en arrivant au travail, en sortant, et même en exerçant nos missions. C'est de plus en plus compliqué pour l'ensemble des personnels.