• il y a 3 mois
Aurore Bergé, ministre démissionnaire chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, revient sur la situation des femmes en Afghanistan. «Il faut continuer de dénoncer la situation en Afghanistan», assure-t-elle.

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Transcription
00:00J'entendais certaines de ces femmes qui, courageusement,
00:03même cachées derrière leur burqa,
00:05continuaient à se filmer en train de chanter.
00:08Je crois que c'est extrêmement fort et émouvant
00:10et se dire qu'on en vient à imaginer des lois
00:12dans lesquelles on pense qu'il faut interdire aux femmes
00:15de se faire entendre le son de leur voix dans l'espace public.
00:19On voit ce que veut dire l'islamisme au pouvoir.
00:23Ce n'est pas un gadget, c'est-à-dire qu'à la fin,
00:25c'est tous les pans de la vie en société,
00:28tous les pans de la vie sociale,
00:30de l'accès à l'éducation de nos enfants,
00:31puisque ce sont les petites filles qui n'ont plus accès,
00:34à partir d'un certain âge, à l'éducation aujourd'hui en Afghanistan.
00:37Donc oui, il faut continuer à parler de cette situation,
00:40continuer à la dénoncer dans l'ensemble des organisations internationales aussi,
00:45pouvoir le faire, accueillir, si besoin, évidemment,
00:49si certaines arrivaient à sortir, évidemment, de ce pays.
00:53Mais elles ont encore un pouvoir de coercition,
00:55ces grandes organisations internationales, comme vous le dites ?
00:57Je pense évidemment à l'ONU.
00:58De la même manière que les talibans veulent faire en sorte
01:01que les femmes n'aient plus accès à la parole,
01:02le pire des risques, ce serait qu'on ne parle plus de ces femmes,
01:05qu'on ne parle plus de la situation en Afghanistan.
01:07Finalement, on considère que tout ça n'est pas bien grave,
01:10qu'on ait des femmes dans le monde qui n'ont même plus accès à la parole.

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