• il y a 2 mois
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, parle depuis le Nord de la France : «Le rôle du prochain ministre de l’Intérieur sera de négocier avec la Grande-Bretagne, un traité migratoire entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne».

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Transcription
00:00Et je voudrais ici remercier M. le procureur de la République qui nous accompagne, qui a ouvert une enquête, évidemment, puisque les passeurs souvent d'origine étrangère
00:09touchent beaucoup d'argent pour pouvoir faire passer des personnes, justement, en Grande-Bretagne. Ils sont les responsables, sont des criminels.
00:16Et je voudrais constater que la loi immigration que j'ai fait adopter avec le Parlement donne désormais des moyens extrêmement importants,
00:22puisqu'on risque de 15 à 20 ans de prison désormais pour le crime qui a été commis ce matin.
00:26M. le ministre, au-delà des moyens humains et sécuritaires que vous mettez en avant, les drames dans la mer du Nord se font quasiment plusieurs fois par an.
00:36Plusieurs fois par an, les morts s'accumulent. Est-ce qu'il y a vraiment une solution ?
00:40Alors d'abord, je voudrais remercier le travail que font les policiers et les gendarmes, parce que j'ai constaté l'année 2023, comme vous,
00:46vous en avez fait la une de beaucoup de vos journaux, le fait qu'il y ait moins de gens qui passaient en Grande-Bretagne.
00:53Mais il y a quand même plus de 20 000 personnes qui passent en moyenne en Grande-Bretagne, même si ce chiffre a baissé.
00:5860% des embarcations, puisque c'est d'abord tout... Quand nous intervenons, c'est évidemment pas simplement pour tenir la frontière pour nos amis britanniques.
01:06C'est pour empêcher les gens de prendre la mer dans des conditions extrêmement dangereuses, comme on l'a encore vu ce matin.
01:12Nous empêchons des personnes de prendre la mer pour les protéger. Et 60% des embarcations aujourd'hui connaissent un stop par les policiers et les gendarmes
01:20avant qu'ils n'arrivent à mettre les bateaux dans la mer. Et il n'y a pas plus de bateaux qui vont à la mer que dans les années précédentes.
01:28Simplement, aujourd'hui, par l'appât du gain, vous comprendrez que là où il y avait 30 à 40 personnes qui étaient sur ces bateaux,
01:34des petits bateaux avec une petite motorisation, aujourd'hui, il y a 170 à 80 personnes sur les mêmes bateaux.
01:39Et ce qui s'est sans doute passé, l'enquête dira sous l'autorité du M. le Procureur de la République, c'est que ce bateau s'est sans doute
01:45très rapidement affaissé sur lui-même. Et moins de 8 personnes avaient un gilet de sauvetage ce matin fourni par les passeurs,
01:51ce qui condamnait à la mort certaine d'une grande partie des personnes si nous n'arrivions pas très vite. Donc ce que nous faisons fonctionne.
01:58Il n'y a plus aujourd'hui d'intrusion dans le port de Calais, dans le tunnel sous la Manche, contrairement à il y a 20 ans,
02:04de moins en moins de départs du côté de la côte belge et d'Inquerquoise. Mais évidemment, c'est une continuité sans fin,
02:10puisque les gens, pour répondre à votre question, veulent partir en Grande-Bretagne. Et ce ne sont pas les dizaines de millions d'euros
02:15que nous négocions chaque année avec nos amis britanniques, qui ne payent qu'un tiers de ce que nous dépensons, nous, l'État français,
02:20depuis très longtemps. Moi, je voudrais remercier tout le travail qui a été fait depuis très nombreuses années,
02:24du démantèlement de la jungle de Calais par le ministre Bernard Cazeneuve jusqu'à ce que nous essayons de faire aujourd'hui
02:30avec des moyens extrêmement importants. Nous devons absolument – et ça, c'est un point très important – rétablir des relations particulières
02:38avec nos amis britanniques. Le nouveau gouvernement britannique a évoqué un « reset » avec l'UE pour reprendre le mot du Premier ministre britannique.
02:46J'ai eu de très nombreux échanges avec 4 ministres de l'Intérieur britanniques depuis que je suis en responsabilité.
02:51Je remercie Mme la ministre Cooper. D'abord, j'ai eu un échange téléphonique avec elle tout à l'heure, des condoléances qu'elle a dressées à la France.
02:58Mais aussi, je crois – et c'est très important, et ce sera sans doute le rôle du prochain gouvernement dès qu'il sera nommé et donc du prochain
03:04ministre de l'Intérieur – de négocier ce que nous demandons et ce qui a été demandé par le président de la République à Boris Johnson il y a plus de 2 ans,
03:11un traité migratoire entre la Grande-Bretagne et l'UE. Parce qu'aujourd'hui, les personnes qui vont... Aujourd'hui, c'est sans doute des personnes
03:20de la Corne de l'Afrique qui ont été concernées par ce drame qui vont en Grande-Bretagne. Ils vont pour rejoindre une famille, pour y travailler parfois
03:28dans des conditions qui ne sont pas acceptables en France. Et il est important de rétablir une relation migratoire classique avec notre ami et voisin
03:36la Grande-Bretagne. Sinon, nous n'arrêterons évidemment pas, malgré tout l'effort que font les policiers et les gendarmes, cette difficulté
03:42qui touche le nord de la France.
03:43– À quelle distance de l'embarcation peut-on connaître le périple de l'embarcation ?
03:46– Je vais te laisser, M. le procureur de la République, peut-être répondre, puisque l'enquête est ouverte sur ce qu'il sait de l'enquête
03:51et notamment de l'embarcation, peut-être s'il le souhaite.

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