Hanquinquant : « On se croyait presque au Tour de France ! » - Paralympiques - Triathlon (H)

  • il y a 3 semaines
Au lendemain de son titre paralympique en triathlon, Alexis Hanquinquant, invité sur la chaîne L'Équipe, est revenu sur sa victoire, sur l'engouement durant ces Jeux Olympiques et Paralympiques, sur son rapport au handicap et sur ses ambitions.

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Transcript
00:00C'est la première fois qu'on voit une médaille paralympique de ces Jeux, en tout cas en vrai.
00:06Je crois que Thomas est très ému.
00:07Je suis très ému de voir une médaille d'or. Je ne pensais pas que c'était très très ému.
00:10Elle est magnifique. On voit le dos de la tour Eiffel, il y a un peu de bras dessus.
00:13C'est extraordinaire.
00:14Ne lui donne pas en revanche.
00:15Tu veux la garder entière, ce n'est peut-être pas une bonne idée.
00:17C'est magnifique, bravo, félicitations.
00:18Et elle est lourde, on ne s'en était pas rendu compte.
00:20La voix, qu'est-ce qui s'est passé Alexis ?
00:22Je pense que c'est mon rôle de porte-drapeau, mon rôle de capitaine du paratriathlon
00:26qui a laissé des traces hier au Club France.
00:28C'est plutôt le club.
00:30D'ailleurs, c'est la première question que j'ai envie de te poser, c'est la question Pierre-Louis.
00:33Est-ce qu'on a bien fêté ça ?
00:36On ne l'a pas vraiment encore bien fêté parce qu'hier, c'était le tourbillon médiatique.
00:40Avec Jules, on a tous les deux gagné l'or.
00:42Et avec les autres médaillés en paratriathlon, c'est très bien.
00:45On manquait de médiatisation et là, on n'en a pas manqué.
00:47Hier soir, on a vraiment été balayé.
00:50C'est super, on a quand même eu le temps de prendre deux petites bières.
00:53C'est ça qu'on veut entendre.
00:55C'était très soft.
00:57Même si tu savais, Alexis, ce qui t'attendait,
00:59parce que ces images-là du Club France, on les a vues pendant tous les Jeux,
01:01les Jeux olympiques, les Jeux paras.
01:03Oui, il a fait le vrai film.
01:05On l'avait répété ce petit peu ?
01:07Pas du tout.
01:09Justement, avec à peine une demi-bière que j'ai fait ça.
01:12Ça peut aller très loin.
01:14Je veux faire une soirée avec Alexis.
01:16Est-ce que tu as été surpris ?
01:18Il est en roue libre totale.
01:20Le voir et le vivre, c'est autre chose.
01:22Oui, c'est complètement dingue.
01:23J'avais aperçu un petit peu des images du Club France,
01:25mais je voulais vraiment essayer de garder toute cette surprise du Club France.
01:29C'est vrai qu'hier soir, on a vraiment bien rigolé avec les copains d'équipe.
01:33C'était vraiment drôle.
01:34C'est génial.
01:35On parle souvent de l'héritage des Jeux.
01:37Pour toi, Alexis, porte-drapeau en plus, ce sera quoi ?
01:40Parce que ce n'est pas fini.
01:41Les Jeux réussis.
01:42Le résultat, le sportif, pour toi, c'est fait.
01:44Qu'est-ce qu'il faut d'autre pour que ce soit des Jeux mémorables ?
01:46Je pense tout simplement que ce parasport,
01:49il commence à être connu grâce à ces Jeux Paralympiques en France de Paris 2024.
01:53Et je pense que ça doit continuer.
01:56Maintenant, vous, Média, vous avez votre rôle à jouer
01:58sur la proposition de proposer du paratriathlon en championnat du monde,
02:01du paranatation, du parathlétisme,
02:03que de plus en plus, finalement, ce parasport…
02:05Tu nous mets la pression un peu.
02:06Oui, bien sûr.
02:07C'est normal.
02:08Je suis là aussi pour ça.
02:09Je pense qu'aujourd'hui, les gens s'intéressent à ces athlètes-là.
02:13Et il y a tout intérêt à s'y intéresser,
02:14parce qu'en fait, c'est la même détermination,
02:16c'est la même envie de gagner.
02:17Il y a le même dépassement de soi.
02:19C'est juste que, grosso modo, la plupart des athlètes vont le faire
02:22avec une prothèse, avec un fauteuil roulant ou avec un guide.
02:24Mais sinon, c'est la même chose.
02:25Donc, si vous vibrez sur les Jeux Olympiques,
02:27vous allez vibrer pareil sur les Jeux Paralympiques, simplement.
02:29Je peux poser une question ?
02:30Bien sûr.
02:31Alexis, est-ce que justement, ton rôle par rapport à tout ça,
02:33le fait qu'il y ait de moins de médiatisation,
02:35c'est parce qu'en termes d'identification,
02:37un valide, un enfant qui regarde un parathlète
02:39ne s'identifie pas forcément justement à ça.
02:41Moi, je trouve que le message est là où vous avez gagné.
02:43Et j'ai vu plein de reportages qui se sont passés, d'ailleurs,
02:45dans les semaines avant, où les gamins qui sont justement
02:49atteints de ce genre de trucs, vous regardent avec des yeux,
02:52mais comme ils ne regardent pas les valides, en fait.
02:54C'est difficile de faire la transition pour un gamin
02:56ou d'être inspiré par vous, alors que les enfants qui sont
03:00avec un handicap vous regardent avec des yeux,
03:03mais différents que les valides.
03:06Oui, bien sûr.
03:07Ta réflexion est tout à fait bonne.
03:09Maintenant, il ne faut pas oublier, encore une fois,
03:10sans être fataliste, que dans la vie, tout est possible.
03:12Bien sûr, mais c'est exactement ça.
03:14L'accidentologie, la maladie, peut arriver à n'importe qui
03:16et n'importe quand.
03:17Moi-même, je n'étais pas né sans jambes,
03:19et j'ai perdu.
03:20Donc, voilà.
03:21Je pense que ces sportifs sont en train de montrer
03:26que finalement, on est capable de faire de grandes choses.
03:28Et finalement, la différence, on s'en fiche.
03:30Bien sûr.
03:31De le faire avec ou pas, et une prothèse,
03:32ce n'est pas ça l'important.
03:33Et voilà.
03:34On parle de sport de haut niveau sur des Jeux paralympiques,
03:37mais c'est aussi parler du sport pour tous.
03:39Je pense que c'est un enjeu majeur de pouvoir faire du sport
03:41tous ensemble.
03:42On parle de sport de haut niveau là,
03:44mais c'est aussi le sport loisir, c'est le pratiquer ensemble.
03:46C'est la cohésion que le sport peut amener.
03:48Ça casse les barrières sociales.
03:50Et c'est ça, franchement, qui est hyper important.
03:52Mais la vraie mission, ça peut arriver à tout le monde.
03:54En fait, c'est ça qu'il faut faire entrer dans la tête des gens,
03:56moi, je pense, pour avoir de la crédibilité
03:58auprès des médias, de la télé.
04:00Il y a un vrai chemin qui est encore long là-dedans.
04:03Oui, parce qu'encore une fois aujourd'hui,
04:05je ne veux pas être provocateur, mais aujourd'hui,
04:07vous avez ici un consultant aussi,
04:09en situation de handicap.
04:11Je pense qu'il y a un moment,
04:13on a tous notre rôle à jouer.
04:15Nous, sportifs, vous, médias, la population,
04:17qui, du coup, doit aussi s'intéresser à ce sujet.
04:19Mais voilà, je pense que ce chemin
04:21et ce cheminement, il est en train de se faire,
04:23gentiment, mais sûrement.
04:25Mais voilà, on sera forcément, nous, là pour continuer.
04:27On a des journalistes papiers à l'équipe
04:29qui sont en situation de handicap
04:31et qui galèrent d'ailleurs.
04:33Ce n'est pas toujours facile les jeux pour eux.
04:35Thomas, et après, on parle de la course quand même.
04:37On va continuer un peu de la question de Pierre.
04:39Moi, j'aimerais que tu nous parles de toi, tout simplement.
04:41La bascule, comment elle s'est faite
04:43depuis la pose de cette...
04:45Alors, moi, je n'ai pas les termes, etc.,
04:47mais la pose de cette prothèse.
04:49Tu as mis une friche devant,
04:51pour voir comment ça se passe.
04:53J'imagine que la charge mentale
04:55pour faire la bascule,
04:57dire je vais faire du sport
04:59avec la prothèse,
05:01je vais faire du sport professionnel,
05:03puis je vais devenir un champion olympique.
05:05Qu'est-ce qui va m'intéresser dans ton histoire ?
05:07Moi, je savais que dans le cheminement
05:09de ma reconstruction, à partir du moment
05:11où je me fais amputer,
05:13je sais que le sport va jouer
05:15une place énorme.
05:17Parce que justement, le sport a toujours fait partie
05:19de mon ADN. J'adore le sport.
05:21J'ai toujours fait beaucoup de sport avec des amis.
05:23Mais quand même avec un astrein
05:25très compétiteur.
05:27Je savais que je voulais un sport
05:29à la hauteur de ce qui m'était arrivé.
05:31Pourquoi le triathlon, justement ?
05:33C'est un des sports qui va te faire le plus
05:35aller dans le dépassement de soi.
05:37C'est un des sports qui te demande le plus de polyvalence.
05:39J'avais envie de me prouver aux gens
05:41que ce sport,
05:43je n'étais pas encore bon à mettre à la poubelle.
05:45Ce que j'adore dans ce sport,
05:47c'est qu'il est hyper inclusif.
05:49Aujourd'hui, j'ai une licence de triathlon.
05:51Je peux prendre le départ
05:53de n'importe quelle course.
05:55C'est un sport hyper inclusif.
05:57Ça paraît comme ça un sport de dingue.
05:59C'est quand même un sport assez punchy.
06:01On l'a vu pendant la course.
06:03La course, on va y revenir quand même.
06:05On ne va pas te cacher que ce n'était pas facile à suivre.
06:07Entre les reports, il y avait 11 catégories
06:09en même temps, je crois.
06:11Tu avais les tandems, les femmes, les hommes,
06:13les handicaps différents.
06:15À suivre, c'était chaud.
06:17Et à courir, à nager, comment c'était
06:19de croiser tous ces athlètes
06:21qui ne sont pas de ta catégorie.
06:23C'était un beau bazar quand même.
06:25Honnêtement, ce n'était pas tant le bazar que ça.
06:27C'était prévu sur deux jours, initialement.
06:29La complexité météorologique du moment
06:31a fait que les organisateurs,
06:33pour réaliser un triathlon,
06:35pour que tout le monde soit content,
06:37on a densifié un peu les départs,
06:39quitte à ce que, au niveau télévisuel,
06:41ça soit un peu moins compréhensible.
06:43C'est le petit point noir.
06:45Toi, tu es arrivé à te repérer.
06:47Je savais qu'il fallait que j'y aille.
06:49Il n'y avait personne devant lui.
06:51C'était facile pour se repérer.
06:53Ça fait 27 victoires de suite.
06:55Ça fait 5 ans que tu gagnes les courses
06:57et tu n'as pas le principe.
06:59Est-ce qu'il t'arrive parfois
07:01d'avoir peur de ne pas gagner ?
07:03Oui, ça arrive, bien sûr.
07:05Là, il y avait une grosse pression.
07:07En plus, j'avais annoncé à Paris
07:09que je ne venais pas sur la pointe des pieds
07:11et que je venais pour gagner.
07:13Quand tu l'annonces un peu à l'avance,
07:15il faut avoir un peu le cran de l'affaire.
07:17Je suis très content d'avoir répondu présent.
07:19Ce n'est pas dû au hasard non plus.
07:21Avec Nicolas, mon coach,
07:23on avait dit que cette natation dans la Seine
07:25allait être dure.
07:27Tu as un courant favorable pour aller chercher la première bouée,
07:29mais tu reviens avec un courant défavorable.
07:31On savait qu'il fallait être très fort physiquement
07:33dans la natation.
07:35J'ai passé beaucoup de temps cet hiver
07:37dans les bassins pour vraiment
07:39densifier ma nage.
07:41Un entraînement classique, c'était autour de 6 km de natation,
07:43alors qu'il n'y en avait que 750 m à faire ailleurs.
07:45C'était le prix à payer.
07:47C'est pour ça que je pense
07:49que je sors de l'eau plus frais que les autres
07:51et que je fais déjà un gros écart dès la natation.
07:53Un petit mot de l'ambiance.
07:55Pierre a levé la main.
07:57C'était une épreuve gratuite, libre.
07:59Il y avait encore plus de monde.
08:01Plus toutes les catégories, il y avait encore plus de supporters.
08:03Toi, tu arrivais à entendre les consignes.
08:05C'est bien, mais c'est l'enfer.
08:07C'est génial.
08:09À vivre, c'est exceptionnel.
08:11On se croyait presque au Tour de France.
08:13J'avais peu de consignes de temps
08:15parce que ce n'est pas évident d'entendre les coachs.
08:17Nico était vraiment
08:19sur le pont Alexandre III.
08:21Il avait une petite tablette
08:23pour donner les inscriptions.
08:25Je lui avais dit qu'aujourd'hui, on fait simple.
08:27Si c'est sleep, c'est que je suis en train de m'endormir
08:29sur le vélo, donc tu me bousses.
08:31Si c'est fast, c'est que je suis en mode guerrier
08:33et que ça avance.
08:35À chaque tour, je voyais fast, fast, fast.
08:37C'est bon, c'est pas mal.
08:39On te voit le sourire.
08:415 minutes avant l'arrivée, tu as déjà le sourire.
08:43C'était magnifique.
08:45Pierre ?
08:47Tu parlais tout à l'heure d'inclusivité dans le triathlon.
08:49Tu m'expliques le rapport
08:51avec les valides et ta performance à toi.
08:53On veut toujours comparer.
08:55C'est tout ça.
08:57Je sais bien que c'est différent,
08:59mais on les considère comme des athlètes.
09:01C'est le message qu'on a retenu.
09:03Vu que tu as une licence où tu peux concourir avec partout,
09:05je m'imagine, connaissant ton pédigré,
09:07que quand tu fais des trucs
09:09le week-end, tu dois mettre des tartines à tout le monde.
09:11C'est un peu ça, le français.
09:13C'est pénible d'être au-dessus des autres tout le temps.
09:15Ce qui est génial,
09:17c'est que quand j'ai commencé le triathlon,
09:19on entendait qu'il était courageux, qu'il avait une prothèse.
09:21Maintenant que je gagne des triathlons,
09:23on entend qu'il a une prothèse.
09:25C'est bien.
09:27Tu arrives à faire croire que de base,
09:29tu as une différence qui t'affaiblit.
09:31Aujourd'hui, j'arrive presque à en faire croire que c'est une force.
09:33C'est génial.
09:35Pour parler d'un public de triathlète,
09:37hier, je gagne la course en 58 minutes.
09:39Un format sprint en 58 minutes.
09:41Ça parle un peu.
09:43J'ai fait le triathlon de Deauville il y a 3 ans.
09:45J'ai gagné devant 1500 triathlètes valides.
09:47C'est des courses...
09:49C'est pour prendre la mesure du temps.
09:51C'est important.
09:53Il y a 3 ans, quand je fais le triathlon de Fréjus,
09:55je suis dans les 5 premiers.
09:57Sachant qu'il y a le premier et le deuxième,
09:59sont Clément Mignon,
10:01qui est champion de France longue distance.
10:03Le deuxième, c'était Copland, un Australien,
10:05qui fait des courses en World Triathlon, qui est olympique.
10:07Bien sûr qu'aujourd'hui...
10:09Mais c'est mon métier aussi.
10:11Aujourd'hui, je suis...
10:13C'est un débat...
10:15On peut imaginer que si j'ai finalement
10:17cette prothèse qui me fait aller plus vite,
10:19c'est ma jambe valide qui me ralentit.
10:21Et inversement.
10:23Ce débat peut exister pour les doubles amputés
10:25comme Pistorius à l'époque.
10:27On voyait bien que le démarrage était plus lent.
10:29Par contre, une fois qu'il était lancé,
10:31il était imbattable.
10:33Je pense que sur un double amputé,
10:35ça peut se poser la question.
10:37Ça se compense.
10:39Juste une question.
10:41C'est intéressant de vous parler.
10:43Je sens qu'il y a quelque chose dans la voix.
10:45Il y a une forme de leadership.
10:47Je trouve que c'est intéressant.
10:49Je voudrais savoir, pour la suite,
10:51est-ce que tu commences déjà à te projeter ?
10:53J'ai l'impression que tu as une image
10:55un peu de représentant de tout ça.
10:57Je voulais savoir si ça commençait
10:59à te trotter, peut-être,
11:01de devenir vraiment une des voix
11:03de cette discipline.
11:05Et même de t'investir encore plus.
11:07J'ai l'impression qu'il y a un destin
11:09pour toi, pour la suite.
11:11C'est ce que je ressens.
11:13Je crois un peu à la destinée.
11:15Rien ne me prédestinait à être l'athlète
11:17que je suis aujourd'hui.
11:19J'y ai beaucoup cru et j'ai beaucoup
11:21travaillé pour ça.
11:23Quel est réellement mon rôle
11:25dans les prochains temps ?
11:27Je ne sais pas.
11:29Mais j'ai envie de faire bouger les choses.
11:31J'ai envie de contribuer à ça.
11:33On a ces Jeux de Paris 2004
11:35qui nous permettent de gagner
11:37sur la différence.
11:39Je pense que ça, il faut en profiter.
11:41Il faut y aller.
11:43C'était l'interview un peu classique.
11:45Il est dégoûté parce qu'il avait une question.
11:47C'est l'interview choc.
11:49Ça pique un peu plus, ça peut être marrant.
11:51On envoie le jingle et ensuite, on y va.
11:55J'ai une petite liste de questions
11:57auxquelles tu es obligé de répondre.
11:59C'est tout simple, c'est un pour ou contre ?
12:01Alexis, en quinquant, est-ce qu'on est
12:03pour ou contre la une de l'équipe
12:05avec Lucas Mazur ?
12:07On est une équipe.
12:09Tu es porte-drapeau, il ne l'est pas.
12:11Elle est très belle, cette une.
12:13Tu ne voulais pas la lune que pour toi ?
12:15Non, ça se partage, pas de problème.
12:17C'est sympa.
12:19Alexis, est-ce que tu es pour ou contre
12:21les anneaux ou les agithos qui restent
12:23sur la Tour Eiffel ou l'Arc de Triomphe
12:25après les Jeux ?
12:27Si les anneaux restent sur la Tour Eiffel,
12:29les agithos doivent rester sur l'Arc de Triomphe.
12:31Il n'y a pas l'un sans l'autre.
12:33Alexis, est-ce que tu es pour ou contre
12:35les enfants qui ratent l'école pour aller voir les paras ?
12:37Je suis totalement pour.
12:39C'est un motif d'absence pour tes enfants ?
12:41Oui, mais le directeur,
12:43je le connais un petit peu.
12:45Ça va s'arranger.
12:47Papa n'est pas dispo, il a une médaille d'or.
12:49Alexis, est-ce que tu es pour ou contre
12:51t'offrir une folie avec la prime olympique
12:53de 80 000 euros ?
12:55Une folie, peut-être pas, mais des vacances.
12:57J'ai promis qu'on partait
12:59en vacances à la Toussaint.
13:01Ça fait un petit moment qu'on est pieds au plancher.
13:03C'est des belles vacances à 80 000 euros.
13:05Oui, alors 80 000 euros,
13:07n'oubliez pas que c'est imposé.
13:09Il fallait dire 5 000 la moitié.
13:13Alexis, est-ce que tu es pour ou contre
13:15revenir dans le passé et éviter ton accident ?
13:17Ce qui fait que tu ne serais pas double champion par exemple.
13:19Franchement, c'est une très bonne question.
13:21Si c'est à l'instant T de l'accident,
13:23je demande à ce que cet accident n'ait pas lieu
13:25parce que c'est trop violent.
13:27Tu fais broyer la chambre de travail.
13:29Tu as un engin de chantier.
13:31Ce moment précis est ultra violent
13:33et en aucun cas je voudrais le revivre.
13:35Par contre, si c'est 3 ou 4 ans plus tard
13:37et être le futur champion que je deviens,
13:39oui, là, il n'y a pas de problème.
13:41Cette vie, elle est mortelle.
13:43Alexis, est-ce que tu es pour ou contre
13:45les politiques qui se jettent dans la scène
13:47pour nous prouver qu'elle est bonne ?
13:49Je suis plutôt pour parce que je l'ai fait avec elle.
13:51Je remercie forcément Amélie.
13:53C'est le cas de le dire, d'avoir mouillé le maillot.
13:55La ministre des Sports.
13:57Pourquoi tu veux venir ?
13:59Je vais y réfléchir.
14:01Prochaine question.
14:03Est-ce que tu es pour ou contre
14:05faire les Jeux de LA 2028 avec les valides ?
14:07Il y a plein d'athlètes qui font les deux.
14:09Si c'était avec les femmes,
14:11je pourrais peut-être pouvoir faire la course
14:13mais les hommes, non.
14:15Il y a clairement un petit cran du dessus
14:17et c'est normal.
14:19Il ne faut pas oublier qu'il y a une prothèse.
14:21Par contre, est-ce que tu es pour ou contre
14:23apprendre l'anglais pour LA 2028 ?
14:25C'est une catastrophe
14:27mais mon plus gros handicap dans ma vie,
14:29c'est plutôt ça.
14:31Comment on dit médaille d'or en anglais ?
14:33Goal, médaille.
14:35Ça va !
14:37Alexi, est-ce que tu es pour ou contre
14:39les histoires de cul au Village Olympique ?
14:45S'ils se font plaisir, tant mieux pour eux.
14:47T'as entendu parler de truc ou pas ?
14:49J'ai aucune info et ça ne m'intéresse pas par contre.
14:51Mais nous, ça nous intéresse !
14:53Calme-toi tout de suite !
14:59Alexi, est-ce que tu es pour ou contre
15:01les cadeaux de chez Dior ou Omega ?
15:03Il est géré quand même, ça claque.
15:05Pour ! J'aime bien les cadeaux, c'est sympa.
15:07D'ailleurs, merci pour les sacs.
15:09Je n'en ai pas eu.
15:11Dernière question, Alexi.
15:13Est-ce que tu es pour ou contre
15:15les objectifs de médailles fixées à l'avance ?
15:17On ne peut pas arriver
15:19sur la pointe des pieds.
15:21Nous, on a des ambitions,
15:23on a des beaux athlètes.
15:25Il faut des objectifs dans la vie,
15:27sinon on n'avance pas.
15:29Un top 8, et même moi,
15:31j'aimerais bien qu'on allait dédier du top 5.
15:33Là, on est cinquième.
15:35On a une ambition de 20 médailles d'or.
15:37On est à 11.
15:39Je pense que ça peut se réaliser.
15:41C'est la fin de cette interview.
15:43Bravo Alexi, pas de problème.
15:45Tu nous remontres une dernière fois la petite médaille
15:47pour le public, pour nous, pour le plaisir.
15:49Allez, va !

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