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Transcription
00:00À la fin des années 90, j'ai commencé à vendre les journaux parce qu'à l'école,
00:24on n'arrivait pas à gérer la scolarité, donc je vendais les journaux.
00:27Donc à Tampou ici, j'étais le premier à vendre les journaux sur cette avenue, la
00:33nationale n°2.
00:34Il n'y avait pas juste qu'en ville, il fallait aller vers le Marienne ou bien à la Zaka.
00:39Au début en tout cas, ça donnait, je prenais tous les journaux, que ce soit les journaux
00:46Bobolé, Burkinabé, Jeune Afrique, en tout cas, je prenais comme des petits pains.
00:51Mais bon, jusqu'en 2010-2014, ça a commencé à chuter, donc j'ai plus intégré la librairie
01:01petit à petit pour avancer.
01:03Mais surtout, après ça, à partir de 2020, c'était carrément chuté, même les abonnements,
01:12sinon pas tout dans les abonnements et surtout dans ces derniers temps, même les mairies
01:17ont résilié tous les abonnements que j'avais, j'avais des mairies comme abonnements, mais
01:25ils ont résilié, ils ont dit qu'ils ne vendaient plus les journaux.
01:27J'ai même réalisé plein plein de choses dans les journaux, je n'ai pas fait d'autres
01:32activités.
01:33Après l'école, je n'ai pas eu d'autres activités, hormis la vente des journaux et de la librairie.
01:37La librairie maintenant, je suis libraire, sinon j'ai mieux vendre les journaux parce
01:43que c'est le travail primaire que j'ai commencé, mais préalablement, vendre les journaux.
01:49C'est les vieux retraités qui viennent prendre les journaux, ils sont quelques-uns, souvent
01:54le vendredi, leur nombre atteint 7, 8, sinon les jours ordinaires, souvent c'est 1, c'est
02:002, c'est comme ça, ils viennent prendre par jour.
02:03Moi, je ne pense pas que c'est le numérique, parce que je connais des gens qui ont le numérique,
02:11qui prennent le journal Le Monde, des journaux que j'ai pris à Diakfa pour eux, et ils continuent
02:20de prendre, jusqu'à ce qu'il y ait les subventions.
02:23Mais je me dis que plus la répression des journalistes, des journaux, puisqu'on ne peut
02:30pas trouver quelque chose d'autre que ce qu'on voit naturellement, donc c'est ce qui a passé
02:36à la télé qu'on trouve dans la presse écrite.
02:39Donc, naturellement, les gens ne vont pas payer un journal à 300 francs pour voir ce
02:42qu'ils ont vu à la télé ou ce qu'ils ont écouté à la radio.
02:45Sinon, même Sidnaba, quand il disait, les gens écoutaient les titres à Savane FM ou
02:52bien c'est NRJ, et ils venaient maintenant pour la chasse des journaux.
02:57Mais bon, présentement, c'est ce qu'on dit à la télé, dans les radios, ce qui est
03:03autorisé à dire que les journaux écrivent.
03:07C'est ce qui fait que, dans Armas, je vous le dis, c'est le vendredi, à code, la lettre
03:10pour l'ail que les gens arrivent à trouver, parce que là-bas, au moins, il y a des analyses,
03:15il y a des lettres ouvertes.
03:17En plus, aujourd'hui, si je me lève le matin, je viens à la librairie, je ne viens pas
03:22à vendre des journaux.
03:23Si je trouve, si quelqu'un veut un journal, ceux qui ont toujours, sinon, ceux qui ont
03:30toujours les journaux, je les dis, ce matin, il faut m'envoyer deux journaux, trois journaux,
03:34et c'est ça, et voilà.
03:36Et ce n'est pas évident que quand je prends, il y a quelques jours, souvent, je prends
03:39le journal à 300 francs pour les mettre à 300 francs, parce que c'est des anciens
03:42clients, ça fait plus de 20 ans qu'on est ensemble, je ne peux quand même pas les lâcher
03:46à code de 25 francs ou de 50 francs.

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