Emmanuel Macron a rencontré différentes forces politiques du pays ce mardi en vue de la nomination d'un nouveau Premier ministre. Selon son entourage, le chef de l'État teste deux "hypothèses": Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand. Interrogé, ce dernier botte en touche.
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00:00– Non, parce que je pense qu'où il n'ira pas jusqu'au bout, il ne sera pas au second tour.
00:03Moi, je n'ai jamais cru qu'Edouard Philippe était une valeur
00:06particulièrement intéressante dans la vie politique française.
00:09Je ne parle pas de l'homme en tant que tel, l'homme a des qualités,
00:12mais je veux dire, la politique qu'il porte n'est pour moi pas la solution pour le pays,
00:16je l'ai vu à l'œuvre, j'étais déjà député avec Marine Le Pen en 2017.
00:19– On sait un Premier ministre avec une certaine popularité, ça ne compte pas pour vous ?
00:23– Non, mais on sait très bien, vous savez, que la popularité ne fait pas l'élection,
00:26sinon Simone Veil, Bernard Kouchner, l'abbé Pierre auraient été élus président de la République.
00:31Donc moi, j'ai vu Edouard Philippe, l'homme des 80 km heure, de la retraite à 69 ans,
00:35des gilets jaunes, l'homme qui nous dit aujourd'hui,
00:38oh là là, je vais proposer des choses massives sur l'immigration,
00:40il va falloir y aller fort, etc.
00:42Enfin, je veux dire, les accords de 68 avec l'Algérie, il a vu deux fois Théboune,
00:45jamais il a osé lui en parler lorsqu'il était Premier ministre.
00:48Donc c'est un peu, si vous voulez, c'est jupé, il y a à la fois une psycho-rigidité,
00:52une incapacité à comprendre le pays, et un manque de courage politique.
00:57– Vous n'y croyez pas, mais tous les arguments contre lui sont prêts ce matin, au cas où.
01:01– Oui, mais vous me demandez ce que j'en pense.
01:04C'est un homme correct, c'est un homme correct, Edouard Philippe,
01:08c'est un homme qu'il est difficile de placer sur l'échiquier politique
01:12puisqu'il appelait encore à voter communiste au moment des élections législatives,
01:15donc ça c'est pour quelqu'un qui, voilà, se prétend être un homme de droite.
01:20– C'était pour faire barrage au Rassemblement national.
01:22– Oui, voilà, donc tous les prétextes sont bons, y compris faire élire des communistes.
01:26Bon, voilà, mais moi, fondamentalement, vous me donnez mon avis,
01:28je pense qu'Edouard Philippe n'ira jamais dans un second tour d'une élection présidentielle.