Cyril Hanouna - « On ne veut pas de la mondialisation ! L'Agriculture c'est le socle de la France » s'insurge Patrick, auditeur d'Europe 1

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Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités reçoivent le témoignage de Patrick, auditeur d'Europe 1.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcript
00:00Mais pour le moment, on va démarrer cette émission avec 50 jours sans gouvernement.
00:03La France fait du sur place, faut-il une présidentielle anticipée ? Pourquoi cela ?
00:07Puisque, on l'a vu, ça y est, Edouard Philippe hier,
00:10ça y est, Edouard Philippe a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2027.
00:15Absolument Cyril, alors quand tout le monde a vu cela, on s'est dit mais quel timing épouvantable.
00:20Pourquoi annoncer cette candidature maintenant en pleine crise politique à trois ans de l'échéance ?
00:25Et puis vous lisez l'interview et vous arrivez à la dernière question des journalistes du Point.
00:28Est-ce que vous êtes prêt à être candidat à une présidentielle anticipée ?
00:32Et là, on s'attend à une réponse d'Edouard Philippe.
00:33Écoutez, il n'y aura pas de présidentielle anticipée.
00:35Le président de la République, que j'ai eu l'honneur de servir en qualité de Premier ministre,
00:39ira au bout de son mandat en 2027.
00:41Excusez-moi, vous êtes Edouard Philippe ou vous êtes Edouard Philippe ?
00:43Je fais la réponse qu'il aurait dû faire pour être correct avec Emmanuel Macron.
00:47Et que nenni, il dit oui.
00:48Donc disent-ils le doute ?
00:51Emmanuel Macron peut-il aller jusqu'au bout ?
00:54Et la question est déjà ouverte.
00:55Évidemment, si la crise s'aggrave, si le Premier ministre ne tombe pas aujourd'hui
00:59pendant la chronique de Fabien Lecoeuvre...
01:01Je pense que le Premier ministre va tomber dans les prochaines minutes.
01:03On me dit quand même...
01:05Il y a un favori, disons-le.
01:06Plus qu'un favori, Xavier Bertrand, il est presque là, ça y est.
01:09Alors il faut expliquer parce que les auditeurs ne doivent pas comprendre en disant
01:12mais Xavier Bertrand, il se fait censurer par l'ORN, donc il tombe tout de suite.
01:14Donc qu'est-ce qu'il y a dans la tête d'Emmanuel Macron ?
01:17Ça serait de dire à Marine Le Pen, écoutez, il y a Xavier Bertrand à Matignon,
01:20il y aura d'autres ministres de droit très importants.
01:22On a vu que Bruno Rotaillot, le patron des sénateurs LR, ne fermait pas la porte ce matin.
01:26Donc une politique de droite.
01:27Si vous censurez une politique de droite, après vous assumerez de mettre Lucie Castex à Matignon.
01:31Voilà. Voilà la stratégie élisaine.
01:34Je pense que ça va passer.
01:34Regardez, on voit un Xavier Bertrand partout.
01:36On le voit partout, partout, partout, partout.
01:38Je pense que c'est Xavier Bertrand, moi, le prochain Premier ministre.
01:41Moi, je l'aime bien, moi, Xavier Bertrand.
01:43Moi, je ne le connais pas tellement, mais il a l'air sympa, écoutez.
01:45Moi, ça ne me dérange pas.
01:46En tout cas, je le demande à voir.
01:47Il sera immédiatement censuré.
01:49Surtout le discours de politique générale prononcé.
01:51S'il vous plaît, il y a M. Dartigold qui est là, qui est énervé.
01:54Or, là, c'est le censeur.
01:55Il nous a fait « il sera immédiatement »
01:58J'avais l'impression d'avoir Charles Pasquoie dans le studio.
02:01« Il sera, M. Almoura, immédiatement censuré. »
02:05Elle l'a entendu.
02:07Oui, qu'est-ce qui se passe aussi, là ?
02:08Le Rassemblement National, je vais chercher Pandoreau à côté de moi.
02:13Ils étaient deux, Pasquo et Pandoreau.
02:14Ça fait des souvenirs.
02:17Le Rassemblement National a annoncé très clairement qu'ils censureraient Xavier Bertrand.
02:24Il n'y a pas l'ombre d'un doute.
02:25Je ne vois pas le Nouveau Front Populaire,
02:29si c'est un gouvernement de droite avec un air très renforcé
02:33et une politique de droite, ne pas voter la censure.
02:37Donc, ça ne passe pas.
02:38Et cet échec sera imputé à Emmanuel Macron
02:41puisque ça fait 50 jours qu'il essaye de trouver la solution à l'équation.
02:45Valérie Benham, j'ai une question à vous poser.
02:47Est-ce que vous pensez que Xavier Bertrand sera immédiatement censuré ?
02:53Je pense, effectivement.
02:54Et d'ailleurs, hier, sur votre plateau, dans « Touche pas à mon poste »,
02:56vous aviez Jacques Obéli qui l'a...
02:58Non, ce n'est pas Jacques Obéli.
03:00C'est Laurent Jacques Obéli.
03:02Non, mais c'est le nom de famille.
03:05Aux auditeurs d'en bas, elles pensaient que ça s'appelait Jacques Obéli.
03:08Comme il y a des gens qui pensaient que Hugo Fré s'appelait Hugo Fré.
03:11Non, j'ai cru ça longtemps.
03:13J'ai cru ça très longtemps.
03:15C'est comme Annie Dalgo.
03:16Je pensais qu'elle s'appelait Anna...
03:18Annie, pardon, Dalgo.
03:20Moi, j'ai toujours pensé que vous vous appeliez Gauthier Lebray.
03:23Ça ne m'a jamais dérangé.
03:25Et il l'a très clairement dit sur votre plateau.
03:27Il a dit, immédiatement, ce sera la censure.
03:29Immédiatement.
03:30Et peu importe.
03:31Moi, je crois que tu te leurres, Gauthier,
03:33en imaginant que parce qu'on va mettre des ministres LR un peu plus durs...
03:36Je n'ai pas dit que ça se passait comme ça.
03:38C'est ça qu'il y a dans la tête du président de la République.
03:40C'est le pari présidentiel.
03:41Je n'ai pas dit que ça allait marcher.
03:42Moi, je pense.
03:43Moi, je ne suis pas d'accord avec Olivier Dardigole.
03:47Je pense que ça va passer.
03:48Parce qu'ils vont s'arranger.
03:49Parce que, je vais vous dire,
03:50je pense que, finalement,
03:51le Rassemblement National préfèrera
03:53Xavier Bertrand à Lucie Castex-Chinois.
03:55Je vous le dis.
03:56Mais c'est sûr.
03:57Après, il faut assumer de faire tomber un gouvernement de droite.
03:59Parce que la seule option, après, pour Emmanuel Macron,
04:01ce sera de nommer quelqu'un de gauche.
04:02Moi, je pense que ça va passer.
04:03Ça va passer crème.
04:04Monsieur Basroua.
04:05Donc, le Rassemblement National
04:07se dédie...
04:08va faire le contraire de ce qu'il dit aujourd'hui.
04:11C'est jamais bon.
04:12Il ne va pas faire le contraire de ce qu'il dit aujourd'hui.
04:13Il expliquera à ses électeurs,
04:16il expliquera aux Français
04:17que, forcément, c'était Oussa ou Lucie Castex-Chinois.
04:19Et, forcément, je vais vous dire...
04:21Ils vont le jouer pour la France.
04:22Bien sûr.
04:23Pour la France.
04:24La peur va changer le cadre.
04:25Exactement.
04:26Allons enfants de la patrie.
04:28Mais si les gouvernements s'enchaînent
04:31et les premiers ministres tombent les uns après les autres,
04:32ça va renforcer la petite musique
04:34qui a déjà commencé dans les médias.
04:35Emmanuel Macron peut-il tenir jusqu'en 2027 ?
04:37C'est la question que je pose aujourd'hui sur Europe 1.
04:39Bravo Gauthier Lebray.
04:4001.80.20.39.21.
04:42Quel génie.
04:43Un génie des médias.
04:44Un génie de la mèche.
04:45Un génie de la coiffure.
04:47Appelez-nous.
04:4801.80.20.39.21.
04:50Emmanuel Macron va-t-il démissionner ?
04:52Moi, je n'y crois pas une seconde.
04:54Mais faut-il une présidentielle anticipée ?
04:56C'est la question qu'on vous pose.
04:57Et si oui, qui aimeriez-vous ?
04:58Tiens, qui aimeriez-vous ?
04:59Alors, ici, je sais que vous ne pouvez pas trop le dire.
05:01Mais, voilà, je sais que...
05:03L'article, j'étais prêt à le dire.
05:05Fabien Roussel, non ?
05:07Non, je n'ai plus d'engagement politique, cher Gauthier.
05:10Tu le sais.
05:11Ça, c'est le citoyen.
05:13Je ne peux pas le dire ici.
05:14Bien sûr, tu es le citoyen maintenant.
05:15Bien entendu.
05:16Fabien Lequeuve, il voudrait caper.
05:21On a Patrick avec nous en ligne.
05:22Il y a Léon Desfontaines qui va nous rejoindre tout à l'heure.
05:24Il est tout le temps là.
05:26Ce n'est pas Bataille Desfontaines.
05:28C'est Léon Desfontaines.
05:29Je vous le dis.
05:30Patrick est avec nous.
05:31Bonjour Patrick.
05:32Oui, bonjour les gars.
05:33Bonjour à toute l'équipe.
05:34Et puis un grand merci pour l'écoute du peuple.
05:36Vous êtes vraiment des hommes qui sont très importants pour nous,
05:40qui sommes plus écoutés.
05:41Patrick, ça me fait très plaisir ce que vous dites.
05:44Vraiment.
05:45Merci.
05:46Je vais te dire, moi, je vous écoute régulièrement,
05:48mais ce n'est pas là le sujet.
05:49Vous savez, moi, je suis paysan dans la Nièvre.
05:51On a eu affaire à cette équipe de bras cassés de Macron
05:56avec ses premiers ministres,
05:57qui nous a fait de belles promesses
05:59et qu'on n'a rien vu.
06:00Le monde agricole est en train de crever le muscle,
06:02j'ai du terme.
06:03C'est sûr.
06:05C'est une aparté.
06:06Et moi, je vais vous dire,
06:07Macron, je pense que le peuple n'en veut plus du tout.
06:10Et la solution aujourd'hui qu'il nous faut,
06:13c'est un de Gaulle.
06:14Et un de Gaulle, c'est un homme de l'armée.
06:17Il faut que l'armée destitue le président de la République.
06:20Il faut que l'armée prenne en place ce pays qui tombe en décrépitude.
06:26On ne peut pas laisser nos services militaires dans l'état qu'ils sont.
06:30On ne peut pas laisser notre politique au niveau des soins,
06:34notre santé,
06:35notre agriculture,
06:36notre défense.
06:37Tout est foutu à zéro avec ce gouvernement.
06:39Mais je vais vous dire,
06:40les autres qui étaient auparavant,
06:41ils étaient complices.
06:42Ils ont détricoté la France.
06:44Ils ont vendu la France.
06:45Je suis un gaulois réfactaire aux yeux de Macron
06:48et il ne veut plus de ces gens-là.
06:50Je ne parlerai pas de politique
06:51parce qu'on est des êtres humains avant tout.
06:54Vous voyez ce que je veux dire ?
06:55Et on n'en peut plus de souffrir
06:56et de voir un président
06:58qui ne tient pas compte du vote des Français.
07:00Donc moi je dis,
07:01j'appelle à l'armée française,
07:03à ces gens qui sont dignes de leur nom
07:06et qu'on peut leur faire confiance,
07:08prenez le pays en main
07:11et redressez ce pays.
07:12On ne veut plus...
07:13Patrick qui va loin.
07:14Patrick qui va loin.
07:15Olivier Dardigolles.
07:16On ne peut pas faire appel à...
07:17Non mais on va...
07:18Je vous réponds en tout cas.
07:19On ne peut pas bien sûr faire appel
07:21à un push militaire, à une sédition.
07:23Et vous savez d'ailleurs,
07:24vous avez évoqué la mémoire de De Gaulle,
07:26il se trouve que le dernier push militaire
07:28dans notre pays visait justement
07:30le général De Gaulle.
07:31Donc non, je pense,
07:32le fait que vous soyez en attente d'autorité forte,
07:34c'est une chose.
07:35Que le paysage politique vous déçoive,
07:37et c'est...
07:38Mais moi je le comprends.
07:39On comprend entre qui.
07:40Non, non, on pense surtout aux agriculteurs
07:42qui sont dans une détresse.
07:43Mais on ne peut pas réagir à l'appel
07:45à un push militaire.
07:46Bien sûr, bien sûr.
07:47C'est bien de ça dont il est question.
07:48Mais on va bien sûr,
07:49Patrick voilà,
07:50il est colère Patrick
07:51et les agriculteurs sont colères,
07:53sachez-le.
07:54Moi j'aimerais bien savoir
07:55qu'est-ce qu'on peut faire aussi
07:56pour aider les agriculteurs
07:57parce qu'ils n'arrêtent pas de le dire
07:59qu'ils sont étranglés,
08:00qu'il va bientôt plus en avoir.
08:01Et aujourd'hui les agriculteurs,
08:03c'est la France.
08:04Plus d'agriculteurs, plus de France.
08:05Je vous le dis.
08:06Mais ça devient n'importe quoi.
08:07Qu'est-ce qu'on peut faire Patrick ?
08:09Qu'est-ce que le prochain Premier ministre peut faire ?
08:11Voilà, on a envie de lui parler.
08:12On aimerait...
08:13Voilà, on dit j'espère qu'on va le recevoir
08:14le prochain Premier ministre.
08:15Il s'appelle Xavier Bertrand,
08:16j'espère qu'on le recevra ici.
08:17Mais on n'en veut pas de ce qu'on a.
08:19C'était un échec pour la France avant.
08:21On ne veut pas des mêmes.
08:22Il nous faut des gens, un renouveau.
08:24Il ne nous faut plus ces vieilles...
08:26Excusez-moi du terme,
08:27ces vieilles badernes
08:28qui font que parler,
08:29qui n'agissent pas.
08:30On a eu en face à nous
08:31divers pouvoirs politiques.
08:33J'ai 61 ans.
08:34J'y vais tous vus,
08:35ils nous ont tous mentis.
08:36Ils ont ridicularisé la France
08:38au niveau du monde.
08:40Ils ne sont plus à la hauteur.
08:42Ces gens-là, regardez,
08:43ils veulent vous détruire,
08:44vous médias.
08:45Comme nous, ils nous ont détruits.
08:47Mais ces gens-là ne veulent plus de nous.
08:49Ils veulent nous englober
08:50dans une mondialisation
08:51qu'on ne veut pas.
08:52La mondialisation,
08:53c'est la pauvreté d'un pays.
08:54Aujourd'hui, on ne produit plus.
08:56On emprunte de l'argent
08:57sur les marchés internationaux
08:59pour arroser tout le monde.
09:00Macron,
09:01vous savez comment je l'appelle,
09:02Macron, moi ?
09:03C'est Ali Baba et les 40 voleurs.
09:04Les 40 voleurs,
09:05c'est les gars du 4-40.
09:06Ils ont volé la France,
09:07ils ont dilapidé la France.
09:09Ils ont dilapidé l'agriculture
09:10et c'est l'image
09:11du socle de la France.
09:13L'agriculture est morte, les gars.
09:15Il n'y a plus de vaches dans les campagnes.
09:17Il n'y a plus de paysans
09:18pour reprendre nos exploitations.
09:20C'est mort.
09:21Nos revenus,
09:22ce n'est même pas le RSA.
09:23Et cette année,
09:24on a bouffé le bouillon
09:25avec des céréales
09:26qu'on produit
09:27moitié que d'habitude
09:28et sur un marché international
09:29où on est pris pour 10 ans.
09:31On vend du blé 15 euros.
09:32Il nous coûte 20 à produire.
09:34Mais ça, c'est pas le sujet du jour.
09:36Si, c'est le sujet du jour, Patrick,
09:38parce que ça englobe tout ce que vous dites.
09:40C'est extrêmement important,
09:41ce que vous dites.
09:42Tout ce que vous dites est important.
09:43Si il n'y a plus de paysans,
09:44il n'y a plus d'autonomie alimentaire,
09:46on va être livrés à nouveau.
09:48Et ils nous font venir du blé d'Ukraine.
09:50Le blé a poussé sur les terres de Tchernobyl.
09:52Moi, je l'ai dénoncé à l'époque.
09:54On m'a dit que ce n'était pas un motif de non importation.
09:56On nous a fait venir, il y a un article qui est passé,
09:59120 000 tonnes de blé qui rentrent en France
10:01à 50 euros la tonne.
10:03Comment est-ce que tu veux qu'on lutte ?
10:05C'est comme si on payait un salarié au prix d'un Ukrainien.
10:07Non mais, alors, ce que dit Patrick,
10:09je le dis à tous les auditeurs d'Europe 1,
10:11c'est ce que me disent tous les agriculteurs.
10:13Ils n'en peuvent plus, mais moi, ce que je ne comprends pas,
10:15excusez-moi, je pose la question à vous trois,
10:18vous quatre qui êtes avec moi aujourd'hui sur Europe 1,
10:20on a l'impression, excusez-moi,
10:22que les gouvernements successifs
10:24ont voulu tuer l'agriculture.
10:26On voulait tuer nos paysans.
10:28Pourquoi ils ne font rien ?
10:29Pourquoi ils adoptent une telle politique ?
10:30Je suis désolé.
10:31La première chose à faire,
10:33c'est protéger nos paysans,
10:35c'est protéger nos agriculteurs,
10:37c'est protéger nos éleveurs.
10:39Et aujourd'hui, on les a laissés comme ça, à l'abandon.
10:41Je suis désolé.
10:42Gouvernement après gouvernement.
10:43Aujourd'hui, c'est une course contre la montre,
10:46et j'ai peur qu'on l'ait déjà perdue.
10:48Et Patrick, je pense, est d'accord avec moi.
10:50Il a raison sur tout son constat.
10:51Il a parlé à Mondialisation, c'est vrai.
10:53Il faut mettre fin à certains traités de libre-échange.
10:55Oui, mais on dit qu'il faut mettre fin.
10:57Ça, ça se décide.
10:58On ne signe plus ces traités de libre-échange.
11:00On assure un prix rémunérateur pour le paysan.
11:04Ils ne demandent pas des 100 et 2000.
11:06Ils demandent à vivre de leur métier,
11:08à pouvoir vivre dignement.
11:09Et on essaie de ne pas les écraser aussi
11:11par la grande distribution sur les marges qu'ils demandent.
11:13Moi, j'en ai assez de voir des politiques sur mes plateaux,
11:16et notamment sur mes plateaux et sur tous les plateaux,
11:18à chaque fois qu'on leur parle des paysans, des agriculteurs.
11:21Oui, oui, on sait que le problème est important.
11:23On va faire le nécessaire.
11:24On va bouger.
11:25Derrière, il ne se passe rien.
11:26Les agriculteurs sont en train de mourir.
11:28Les paysans sont en train de mourir.
11:30Et je le dis, gouvernement après gouvernement,
11:32personne ne fait rien.
11:33Personne ne fait rien.
11:34Je suis désolé.
11:35Je les vois sur mes plateaux,
11:36parce que ça fait bien de dire sur mon plateau,
11:37oui, oui, on va le jouer, on va le faire, bien entendu.
11:39Je l'ai dit combien de fois qu'il y a eu urgence.
11:41Ça fait dix ans qu'on le dit dans mes émissions.
11:43Parce qu'ils vont vous dire que ce n'est pas un problème franco-français,
11:45mais que c'est un problème européen.
11:47Et qu'ils n'ont pas les mains libres.
11:49Moi, je suis désolé, les gars.
11:51Je suis désolé.
11:52Moi, je protège nos agriculteurs français,
11:54nos éleveurs français.
11:55Je suis désolé, les mecs.
11:56Je l'ai dit tout à l'heure,
11:57l'agriculture, l'élevage,
11:58nos paysans, c'est la France.
12:00Là, je vous le dis, il n'y aura plus de France.
12:02Alors, on n'a qu'à dire, on n'est plus un pays.
12:04On ne fait partie de l'Union Européenne.
12:05On ne sait pas comment on s'appelle.
12:06On ne s'appelle plus la France.
12:07On ne sait pas comment on s'appelle.
12:08Excusez-moi.
12:09Moi, ça me rend fou d'entendre Patrick, 61 ans, comme ça,
12:14qui est agriculteur, qui doit travailler.
12:17Je pense à tous les agriculteurs qui nous écoutent sur Europe 1,
12:19qui se lèvent tôt, qui travaillent,
12:21qui aiment leur travail.
12:22Plus personne ne veut reprendre leurs fermes
12:24ou leurs exploitations.
12:25Plus personne.
12:26Personne.
12:27Je suis désolé.
12:28Alors, depuis qu'on fait cette émission sur Europe 1,
12:30les agriculteurs, on n'en a plus.
12:31On n'en a plus.
12:32Les policiers, plus personne ne veut faire policier.
12:34Gendarmes, plus personne ne veut faire gendarme.
12:36Enseignants, plus personne ne veut faire enseignant.
12:38Non, mais les gars, on va se retrouver avec quoi ?
12:39Excusez-moi.
12:40Oui, Gauthier Lebray.
12:41Alors, parce qu'effectivement, vous parlez de la mondialisation,
12:43parce que ça fait bien de critiquer la mondialisation.
12:45Je rappelle aussi qu'il y a beaucoup d'agriculteurs
12:47qui exportent leur production en France.
12:49Vous ne parlez pas des normes écologiques.
12:51De France, oui.
12:52Les normes écologiques qui assistent les agriculteurs.
12:55C'est ça, exactement.
12:56On n'est plus royalistes que le roi.
12:57C'était quoi la première demande lors de la crise
13:01de ces témoins de normes ?
13:02Et il y a aussi un problème franco-français,
13:04puisqu'il y a les normes au niveau européen.
13:06Et qu'est-ce que fait la France ?
13:07Elle en rajoute.
13:08Elle rajoute ses propres normes.
13:09On a créé des gendarmes de la biodiversité
13:11qui vont inspecter les fermes
13:13et qui sont armés quand ils arrivent sur les fermes
13:15comme s'ils avaient affaire à des délinquants.
13:18Là aussi, il y a quelque chose qui ne va pas
13:20dans le rapport de force.
13:22Il y a aussi quelque chose.
13:23Il faut arrêter avec toutes ces normes
13:25qui contraignent au quotidien les agriculteurs.
13:29Et sur l'Ukraine,
13:30on a aussi parlé des poulets ukrainiens
13:32qui sont produits dans des conditions
13:34qui n'ont strictement rien à voir avec les nôtres
13:37et qui sont vendus à moindre coût.
13:39Donc à chaque fois qu'on va avoir un agriculteur
13:42qui va fermer son exploitation,
13:45on va lui dire que ce n'est pas de notre faute,
13:46c'est l'Europe.
13:47La réponse, elle est là.
13:48On va même plus loin.
13:49On dit que ce n'est pas de notre faute,
13:50c'est l'Europe.
13:51Et c'est aussi de la faute des consommateurs.
13:52On nous responsabilise, nous,
13:53en disant que vous voulez acheter moins cher
13:55parce qu'il y a des problèmes de pouvoir d'achat.
13:57Mais si on veut acheter moins cher,
13:58il faut aider les agriculteurs français
13:59pour qu'on puisse produire moins cher.
14:01C'est aussi simple que ça.
14:02On les étrangle avec des normes écologiques
14:04qui sont insupportables.
14:05Comment vous voulez qu'ils se battent,
14:07les agriculteurs ?
14:08Ils se battent avec des handicaps énormes
14:11par rapport aux autres pays européens,
14:13je suis désolé.
14:14Le taux de suicide est le plus élevé.
14:15Mais oui, parce que comment tu veux faire ?
14:16Tu te lèves tous les matins,
14:17tu travailles et tu vois que les autres,
14:18dans les autres pays européens,
14:20t'as des normes qui n'ont rien à voir avec les tiennes.
14:23Comment tu veux t'en sortir ?
14:24On te met des bâtons dans les roues toute la journée.
14:26Et ça a été gouvernement après gouvernement.
14:28Alors je ne sais pas,
14:29peut-être qu'ils veulent tuer l'agriculture française,
14:31peut-être qu'ils veulent tuer nos paysans,
14:33peut-être qu'ils veulent tuer les éleveurs.
14:34Mais ils ne connaissent pas l'agriculture française.
14:35C'est des gouvernements maintenant
14:36de plus en plus parisianistes,
14:38avec des élus d'Île-de-France.
14:40Ils ne connaissent pas l'agriculture française.
14:42Gabriel Attal, il a fait, il faut le dire, son possible.
14:44Ça a été sa première grande crise
14:45quand il est arrivé à Matignon.
14:47Ses conseillers reconnaissaient,
14:48ils ne connaissaient pas le sujet.
14:49Ils découvraient le sujet, Gabriel Attal.
14:51Ce n'est pas une critique,
14:52en étant né à Paris, je suis né à Clamart,
14:53donc je n'ai pas critiqué,
14:54comme Gabriel Attal d'ailleurs.
14:55Mais ils ne connaissaient pas le sujet.
14:57Ils ne connaissaient pas le sujet.
14:58Patrick, qu'est-ce que vous voulez rajouter,
15:00quelque chose peut-être ?
15:01Moi, je vais dire, Gabriel Attal,
15:03ces gars-là, ils ne veulent pas connaître le sujet.
15:05Ils ont signé des accords internationaux.
15:07En ce moment, ils sont en train de vendre des armes.
15:09Ils ramènent du blé d'Ukraine,
15:10du blé qui a été pollué par la guerre,
15:12qui a été pollué par Tchernobyl.
15:14Et on est mis en concurrence avec ces gens-là.
15:16Ils vendent du blé entre 50 et 100 euros la tonne
15:18que nous, il nous coûte 200 à produire.
15:20Dans ce cas-là, mettons les salariés français
15:22au salaire des Ukrainiens.
15:24Ils verront ce que la France va donner.
15:26Et puis, un autre exemple.
15:27Vous savez combien vous avez de centimes d'euros de blé
15:29dans une baguette de pain ?
15:30J'ai écouté une de vos collègues qui disait
15:32que c'est la faute des consommateurs.
15:33Non, ce n'est pas la faute des consommateurs.
15:35Vous avez 2 centimes d'euros de blé dans une baguette de pain.
15:38Comment voulez-vous que ça marche ?
15:39Bien sûr.
15:401 kilo de blé, c'est aujourd'hui 18 centimes.
15:44Comment voulez-vous en sortir ?
15:461 kilo 6 de pain.
15:471 kilo 6 de pain, tu divises.
15:488 baguettes de pain avec 18 centimes d'euros.
15:52C'est du racket du peuple.
15:54On racket les consommateurs.
15:55Et on détruit le milieu agricole.
15:57C'est du commerce.
15:58C'est Macron, c'est du Macronnisme.
15:59Donc Macron, on n'en veut plus.
16:01Tous ces gars...
16:02Mais, excusez-moi, Patrick.
16:04Patrick, pour moi, ça a été les gouvernements successifs.
16:07Est-ce que c'était mieux avant avec François Hollande
16:09ou Macron à 1 ?
16:11Est-ce que c'était mieux pour vous ?
16:13C'est la même chose.
16:14C'est le fils de Hollande, non.
16:15Mais où ça a été relativement écouté, c'est du temps de Chirac.
16:18Mais tous les autres, c'est des gangsters.
16:20Vous voulez que je vous dise, Patrick ?
16:21Vous avez dit quelque chose de très important.
16:23Et ça rejoint ce que dit Gauthier Lebray.
16:25Vous avez dit du temps de Chirac.
16:26Parce que je pense que Jacques Chirac connaissait la ruralité.
16:29Mais oui, il était un homme de terrain, Chirac.
16:31C'était un vrai président.
16:32Les autres, c'est des...
16:33Je vais essayer, j'appelle ça Macron.
16:35C'est un gastronome en culot de courte.
16:37C'est un petit dictateur en culot de courte.
16:39Il critique Poutine, mais il ne vaut pas mieux que Poutine.
16:42Il a tabassé les gens des Gilets jaunes.
16:44Il a tabassé son peuple.
16:45Il réduit son peuple à l'esclavage.
16:47Macron, c'est...
16:48Il faut le destituer par l'armée.
16:49Que l'armée reprenne le pouvoir.
16:51Il est énervé, Patrick.
16:52Alors, Gauthier, quand vous entendez ça...
16:54Les gars, j'ai pas énervé.
16:56Qu'est-ce que ça devrait être quand vous êtes énervé ?
16:58Non, mais c'est...
16:59On comprend totalement le désir du cœur et le désespoir.
17:02On ne peut pas destituer par...
17:04Une destitution par l'armée d'un homme démocratiquement élu,
17:07ça s'appelle une dictature.
17:08Ça débouche sur une dictature.
17:09Un putsch qui débouche sur une dictature.
17:11Et rappelons que quand les militaires prennent le pouvoir,
17:14ils le rendent rarement.
17:15Le général de Gaulle a rendu le pouvoir.
17:17Il l'a pris démocratiquement.
17:18Il l'a pris civiquement.
17:19Ce n'est pas un dictateur.
17:20Oui, qu'est-ce qui se passe ?
17:22Qu'est-ce que vous avez tous les deux ?
17:23On n'a rien.
17:24Gauthier Lemoy, Valéry Bénahim,
17:25ils sont en train de se draguer tranquillement en direct.
17:27Sur Europe Impépouse.
17:28C'est bon, quoi.
17:29Est-ce que vous voulez ajouter quelque chose, Fabien Lecoeuf ?
17:32L'agriculture, c'est l'essentiel de la France.
17:36Enfin, on sait à un moment donné...
17:38Franchement, quand on entend ces gens,
17:39ces discours-là, on les entend partout.
17:41Il suffit d'aller à la campagne.
17:42Oui, c'est sûr.
17:43Tout le monde tient ce discours-là.
17:44Donc, il y a bien un vrai problème qui n'est pas entendu à Paris.
17:47Il faut le rappeler, le dire et le redire.
17:49Non, mais c'est sûr.
17:50Moi, je crois.
17:51Vous n'avez pas une anecdote sur l'agriculture ?
17:52Non, non.
17:53Avec Johnny Hallyday, non ?
17:54Non, Jacques Chirac.
17:55Qu'est-ce qu'il a fait ?
17:56Qui a été un grand président par rapport à ça, justement.
17:58Vraiment.
17:59Il a protégé l'agriculture parce qu'il vient de Corrèze.
18:01Il connaît toutes les fermes en Corrèze.
18:04Il connaissait le prix du lait, le prix de revente du lait, etc.
18:06Il protégeait, il protégeait à un moment donné, la France et les Français.
18:10Donc, oui, pour moi, ça a été quand même un bon président
18:12pour défendre l'agriculture française.
18:14Merci, Patrick.
18:15C'était Tom Cruise du Vaucluse qui vous parlait.
18:17Oui, oui.
18:18Cyril, écoute, je vais te raconter une anecdote.
18:20Allez-y, Patrick.
18:21Je vais te rigoler.
18:22J'ai été contrôlé par l'AFP.
18:23L'AFP, c'est l'organisme qui vire les aides.
18:26Il y a un gars qui m'appelle tout gentiment.
18:28Il m'a dit, je viens.
18:29J'ai dit, viens, mon gars.
18:30On a passé un satellite au-dessus de votre ferme
18:32et on a constaté une anomalie.
18:34Je vais vous dire l'anomalie que c'était.
18:35C'était une haie qui penchait
18:37et les gars, ils ont envoyé un gars de Dijon
18:39pour faire un contrôle, pour faire des photos.
18:41Ils ont vraiment que ça à foutre.
18:43Vous vous rendez compte ce que ça coûte, ça ?
18:46Non, mais je lui ai dit, là, il y a de l'air
18:48parce que cette année, c'est humide.
18:49Mais tu serais venu l'an dernier, soit en cas de séchesse.
18:52Il m'a répondu, ça aurait été problématique.
18:54Il y a des normes pour tout.
18:55Il y a des normes pour la hauteur du tatouage.
18:57Je sais, mais c'est n'importe quoi.
18:58Comment voulez-vous qu'ils travaillent, Patrick et les autres ?
19:00Merci Patrick d'avoir été avec nous sur Antenne d'Europe 1.
19:02Vous nous rappelez quand vous voulez.
19:03Vous êtes le bienvenu, Patrick.
19:04Je vous raconterai un roman.
19:06Avec plaisir.
19:07Vous me rappelez quand vous voulez.
19:09Je vous dirai un truc.
19:10Battez-vous pour nos libertés.
19:11On ne vous lâche pas.
19:12Merci Patrick d'avoir été avec nous sur Europe 1.
19:14Je vous embrasse très très fort.
19:15Quel bonheur, franchement, d'entendre des choses comme ça.
19:17Même si Patrick était énervé,
19:19il a pu dire des mots qui sont un peu...
19:22C'est un peu trop.
19:24Emmanuel Macron et Poutine, ce n'est pas du tout la même chose.
19:26Exactement.
19:28C'est un cri du cœur.
19:29Patrick, en tout cas, on le sait, il n'en peut plus.
19:32Et comme de nombreux agriculteurs qui doivent nous écouter sur Europe 1 entre 16h et 18h,
19:36on pense à vous.
19:37Et sachez que la première question que je poserai à Xavier Bertrand,
19:40si un jour il est Premier Ministre,
19:41s'il vient dans cette émission,
19:42ce sera par rapport aux agriculteurs.
19:44Appelez-nous 01 80 20 39 21.
19:46Est-ce qu'Emmanuel Macron faut-il une présidentielle anticipée ?
19:49Vous réagissez sur Europe 1.
19:50On a Justine en ligne dans un instant.
19:51A tout de suite.

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