• il y a 3 mois
Retrouvez le replay de l'Embrunman 2024 du 07/09/2024.

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Sport
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00:00Le programme est disponible en audio description.
00:30Le lac de Serre-Penson aux eaux bleues turquoises.
00:33Les Alpes du Sud sont mises à l'honneur à travers une compétition
00:36devenue légendaire dans le monde de l'endurance.
00:41En cette veille de course, on chille encore un peu avant le grand saut.
00:44On vient à l'Embraman pour nager 3,8 km,
00:47pédaler 180 km avec un dénivelé de 5000 m
00:51et pour courir un marathon alpin de 42 km.
00:54Un défi surhumain.
00:56On vient ici aussi en famille et entre amis.
01:00L'Embraman est une fête qui se déroule sur plusieurs jours
01:03où l'on peut courir également le quart et le half Embraman
01:06avant de se mesurer au mythe.
01:08C'est aussi l'occasion de faire découvrir la richesse du patrimoine local
01:11et la douceur de vivre alpine dans ce coin du sud de la France.
01:14Pendant que certains s'offrent une escapade touristique,
01:17d'autres préparent une escapade sportive hors normes
01:20à l'assaut du monumental Embraman, 40e du nom.
01:24Premiers émois du côté de la remise des dossards.
01:27C'est une chose.
01:28Concrétiser la dite chose en venant prendre son numéro de dossard et de plaque,
01:31en est une autre.
01:33Les sourires radieux sont de sortie.
01:35Pendant que d'un côté les amateurs avertis prennent la pause,
01:38d'un autre côté, les pros se préparent.
01:41Ces athlètes savent à quoi ils vont s'exposer,
01:43comme nous le raconte le vainqueur de l'édition 2019,
01:45William Meneçon.
01:47C'est un peu la course à ne pas rater chaque année,
01:49même si au final, chaque fois je me dis,
01:51ça fait trois ans que je me casse les dents
01:53avec du Covid, des problèmes pulmonaires, etc.
01:55C'est quand même trop d'émotions, trop d'investissements
01:57pour au final ne pas réussir et abandonner à chaque fois,
01:59ou finir le dernier tour en marchant en étant dans une étape pas possible.
02:02Chaque année je me dis plus jamais,
02:04et chaque année je me dis, il y a un truc à faire l'année prochaine,
02:06on va s'entraîner pour, on verra bien.
02:08Il y a peu de courses qui sont comme ça, avec un tel engouement.
02:10Je trouve que c'est vraiment un mythe cette course.
02:12Même les gens qui ne font pas du triathlon, ils connaissent l'Embran.
02:14Ils ont entendu parler d'un truc à Embran
02:16qui est très dur, très long.
02:18Donc voilà, tout le monde connaît.
02:20En fait, d'Embran, on en parle comme d'une mince triathlétique.
02:25Les bénévoles, les spectateurs et les concurrents.
02:28Et il y a vraiment un état d'esprit,
02:31quelque chose qu'on trouve rarement ailleurs,
02:35qui fait qu'il y a cette osmose et que la manifestation est réussie.
02:39Alors ce n'est pas moi qui l'ai inventée.
02:42C'est les circonstances, peut-être la difficulté, le paysage.
02:49Il y a sûrement des facteurs qui ont engendré cette communion.
02:55En un mot, c'est peut-être unique, différente.
02:58Et la beauté, la beauté de l'effort, du paysage.
03:03Extra dans le sens que tout est plus, en fait.
03:05C'est plus long, c'est plus dur, il fait plus chaud.
03:07On est encore plus pris dans nos tranchements.
03:09C'est une course, c'est un effort solitaire.
03:11Et puis aussi l'union, tout le monde.
03:13Tout le monde est là, à tout niveau, mélangé.
03:15Et c'est ça qui est beau aussi.
03:17Je pense que je reviendrai encore et encore et encore.
03:19J'adore le site, j'adore l'ambiance ici.
03:21Donc c'est une course qui est un peu unique quand même.
03:24Il y a celles et ceux qui reviennent sur le mythique Ambreman
03:27après y avoir déjà goûté, et d'autres qui le découvrent.
03:30Toutes et tous ont en commun le goût du dépassement de soi
03:33et se sont préparés en amont depuis des mois
03:35pour avoir l'honneur et le courage de s'aligner sur le départ.
03:38Le parc à vélo, élément central de ce triathlon XXL, est en effervescence.
03:43On prépare sa monture, on se prépare mentalement,
03:45on engrange les selfies souvenirs.
03:48Côté pros, il y a de grands noms
03:50qui ont annoncé la fin de leur carrière professionnelle cette année.
03:53C'est le cas d'Emma Bilham et d'Andrei Vistitcha.
03:57À 38 ans, la Suissesse Emma Bilham se verrait bien tirer sa révérence pro
04:00sur la plus haute marche du podium.
04:04À 41 ans, le Croate Andrei Vistitcha est une légende en matière de longue distance.
04:09Dans son palmarès mondial, l'Ambreman tient une belle place.
04:12Il l'a remporté en 2015 et finit second en 2016, 2017 et 2019.
04:17Deux illustres athlètes à suivre de près cette année.
04:23« Je participe à l'Ambreman depuis 2014, ça fait 10 ans. »
04:29« Ça doit être la sixième fois que je viens à Ambre,
04:31la toute première fois c'était pour une D1 de duathlon,
04:33il y a je ne sais même plus combien d'années, 10 ans je pense. »
04:40« Sportivement et financièrement aussi,
04:43cette course m'a beaucoup aidée à poursuivre ma passion.
04:47C'est ce qui m'a permis de continuer. »
04:52« Cette édition est spéciale,
04:54parce que ce sera la dernière course de ma carrière pro.
04:56Je ne l'ai pas non plus choisie par hasard,
04:58parce qu'Ambreman pour moi c'est un lieu absolument unique.
05:02La course, tout ce qu'on attend d'un triathlon,
05:05c'est un défi qui reste encore très pur pour tous les triathlètes.
05:10Il y a des courses références comme ça,
05:12et pour moi Ambreman en fait partie. »
05:15« C'est ma course préférée.
05:17Mes meilleurs souvenirs en course sont ici.
05:19C'est donc l'endroit parfait pour mettre fin à ma carrière professionnelle. »
05:24« Ambreman représente le triathlon à l'état brut,
05:27et c'est pour ça que j'aimerais terminer ma carrière là-dessus. »
05:39L'aube approche.
05:41Beaucoup d'athlètes de tous niveaux
05:43vont faire une page supplémentaire de leur histoire personnelle.
05:46Le départ sera donné à 6h pétante avec la natation.
05:49Mais dès 4h du matin, les ultimes préparatifs,
05:52les derniers réglages se font,
05:54le tout dans une ambiance de camaraderie sportive unique.
06:04« La nuit a été bonne, comme une nuit avant l'Ambreman.
06:07Toujours un peu agitée et un peu stressante,
06:10mais ça va. J'ai hâte que le départ soit donné.
06:13Je préfère quand c'est parti.
06:15Après, c'est des moments que l'on a envie de revivre,
06:18quand on ne peut pas,
06:20mais c'est toujours mieux quand le départ a été donné. »
06:24« Je n'y pense pas trop pour l'instant.
06:26Le matin de course est toujours particulier.
06:29Pour l'instant, il n'est pas encore très différent.
06:31Je ne me suis pas vraiment autorisée à me dire que c'était la dernière.
06:35Peut-être que juste avant le départ, j'y penserais.
06:39Pour l'instant, j'essaie de canaliser encore un peu. »
06:43« Ces moments avant le départ sont toujours particuliers.
06:46Je ne les aime pas particulièrement,
06:48mais ça fait partie du jeu. »
06:51« Pas de bobo, pas de tension, une bonne nuit,
06:53donc il n'y a plus qu'à.
06:55On va prendre des risques en descente.
06:57De toute manière, je suis prêt à perdre des places.
06:59Je ne joue pas ma vie en descente,
07:01donc on s'adaptera. »
07:03« Bien entendu, j'ai de grandes ambitions,
07:05mais je suis aussi très nerveux.
07:08Sur l'Embraman, tous les niveaux se croisent.
07:11Pros et amateurs concourtent ensemble
07:13l'occasion de nager, pédaler
07:15et courir aux côtés des ténors de la discipline.
07:21Pour cette 40e édition,
07:23il y a un sportif et triathlète aguerri
07:25qui va se frotter à son premier Embraman
07:27et qui est connu dans le milieu du tri et du trail
07:29comme animateur talentueux.
07:31Il est de l'autre côté du micro cette fois.
07:33« Ça fait 14 ans que je fais du triathlon.
07:36Ça fait un petit peu plus de 10 ans que j'anime.
07:39J'ai attendu cette 40e édition de l'Embraman
07:42pour participer pour ma toute première fois.
07:44J'ai hâte d'en découdre
07:47et hâte de franchir la ligne d'arrivée
07:50jeudi début de soirée.
07:52C'est toujours un super moment.
07:54J'ai la chance depuis 2017
07:56d'être speaker et animateur de triathlon.
07:59J'aime bien ces deux casquettes, ces deux côtés.
08:01Je prends beaucoup de plaisir quand j'anime.
08:03J'adore de l'autre côté
08:05parce qu'à l'origine je suis pratiquant.
08:07Je suis dans un club de triathlon.
08:09Je mets quelques dossards dans l'année.
08:11Pas beaucoup parce que je suis souvent pris sur des événements.
08:13Mais je mets des beaux dossards.
08:15J'essaie de faire de beaux événements.
08:17Je veux être finisher de cette épreuve
08:19parce que c'est un mythe.
08:21La stratégie qui sera ma stratégie de course
08:23c'est de profiter de cette ambiance,
08:25prendre cette adrénaline
08:27tout en restant concentré sur les watts
08:29et la fréquence cardiaque que je dois respecter
08:31parce que sinon,
08:33le mythe peut devenir un calvaire.
08:39Les fans et supporters sont en place.
08:41De larges sourires côté spectateurs.
08:43Les visages se crispent
08:45et les muscles se tendent côté engagés
08:47dans l'Embromane 2024.
08:49Les eaux sombres du lac d'Embrun
08:51vont accueillir le gros millier d'athlètes
08:53participant à ce mythe.
08:553,8 km à nager
08:57entre pénombre et lueur de l'aube
08:59au pied des montagnes des Alpes du Sud.
09:01Une condition unique.
09:07Honneur aux dames,
09:09ce sont elles qui s'élancent les premières
09:11à l'assaut de l'élément liquide.
09:13Les hommes leur emboîteront la nage
09:15dix minutes plus tard.
09:21Et la lumière de l'aube fut.
09:23Dans ces eaux fraîches,
09:25chaque mouvement doit être calculé,
09:27chaque respiration maîtrisée.
09:31Au petit jour, en pro-homme,
09:33le Français Simon Vien,
09:35qui fait sa première saison en longue distance,
09:37est à surveiller.
09:39C'est une course qui est très importante pour moi
09:41depuis que je fais du triathlon.
09:43C'est une des courses qui m'a fait découvrir la discipline.
09:45C'est un des premiers triathlons dont j'ai entendu parler.
09:47C'est une course que j'ai gagnée plusieurs fois
09:49sur le quart ou sur le Grand Prix.
09:51C'est un terrain que j'affectionne particulièrement
09:53et donc c'est une course importante depuis longtemps.
09:55Sur cette course-là,
09:57je pense que je devrais me retrouver
09:59aux avant-postes après la natte
10:01mais l'objectif c'est surtout
10:03de garder de l'énergie en vue de ce qui arrive après.
10:05Comme il l'avait souhaité,
10:07Simon Vien sort de l'eau aux avant-postes.
10:09En première position même,
10:11en 48 minutes 14,
10:13trois secondes devant les Français Julien Ferrandeux et Lilian Pierre.
10:15Mais il reste 180 kilomètres
10:17à vélo et 42 kilomètres à pied.
10:19Côté pro d'âme,
10:21Emma Bilham semble comme surmotivée.
10:2355 minutes 14.
10:25C'est sa dernière et elle compte bien
10:27briller en or ici.
10:29Elle a Camille Chaud et Nina Doron
10:31à quelques secondes derrière elle.
10:33À suivre.
10:51Alors que les amateurs
10:53tels Romain Forel et le gros de la troupe
10:55en finissent à peine avec la natation
10:57et rejoignent la T1,
10:59la transition natation-vélo,
11:01où le chronomètre continue de tourner
11:03et où il faut donc enchaîner le plus vite possible,
11:05les pros sont déjà en train de se tirer la bourre
11:07à deux roues sur un parcours relevé.
11:09180 kilomètres en distance,
11:115000 mètres de dénivelé positif.
11:13Un parcours mythique sur lequel
11:15William Mélesson est en train d'exceller.
11:17Sorti onzième de l'eau,
11:19il dépose la concurrence, donc Simon Vien
11:21pour prendre le lead.
11:23Je suis un petit bébé qui a 4 semaines et demi
11:25donc la prépa a été un peu, on va dire, aménagée.
11:27On a fait ce qu'on a pu,
11:29comme on a pu, même si
11:31je suis quand même dans une très bonne forme
11:33et je suis très content d'arriver là avec pas de pépins de santé
11:35et à priori tout va bien.
11:37Peut-être qu'il en manquera un petit peu sur la fin du marathon,
11:39à vélo aussi, donc je vais faire ma course dans mes zones,
11:41ne m'occuper de rien. Si c'est plus fort devant, ça partira.
11:43Si je suis plus fort, je partirai.
11:45Et ça se passera comme ça et à la fin, de toute manière,
11:47c'est le meilleur qui gagne, il n'y a pas de doute.
11:49Derrière Ménesson,
11:51il y a d'autres prétendants alors
11:53qui se manifestent. L'étasunien
11:55Kenneth Peterson notamment, le second
11:57de l'édition 2022, est en train de
11:59rattraper une partie de ses 5 minutes de retard,
12:01tout comme le niçois Théo Debar.
12:07L'ancien cycliste pro Anthony Roux
12:09fait parler les watts et son expérience
12:11pour revenir aux avant-postes.
12:15Simon Vien, en mode
12:17gestion, colle au train
12:19de William Ménesson.
12:25Le parcours est très difficile. J'ai fait la
12:27reco en intégralité pour la première fois
12:29il y a deux mois à peu près.
12:31Je pense que c'est un parcours qui me correspond
12:33bien. Après, je pense que c'est
12:35vraiment une course où il faut faire un peu d'abstraction de la
12:37concurrence, un peu d'abstraction de tout ce qui se passe
12:39et se focaliser sur
12:41ce qu'on a travaillé, sur ce à quoi
12:43on pense être prêt.
12:45J'ai des allures en tête très personnelles
12:47que je vais m'efforcer
12:49de respecter et de m'adapter selon
12:51les conditions et selon mes sensations
12:53du jour.
12:55Il a passé le mythique col de Lisoir
12:57perché à 2360 mètres
12:59d'altitude, principal
13:01écueil du parcours. William Ménesson
13:03pose son vélo sur la T2.
13:05Après 3,8 km de natation,
13:07180 km à vélo
13:09sur un parcours comptant 5000 mètres de
13:11dénivelé, le voilà en tête.
13:16Côté pro d'âme,
13:18c'est un mano-à-mano 100%
13:20helvète qui se tient. Nina Deron,
13:22dont la sœur Julie a emporté la médaille
13:24d'argent au JO de Paris 2024
13:26en triathlon, veut prolonger cette
13:28euphorie familiale estivale.
13:36Mais sa compatriote Emma Bilham
13:38compte bien tirer sa révérence sur une ultime
13:40prouesse. Pour son barreau d'honneur,
13:42elle veut la victoire et ne lâche rien.
13:45Je ne sais pas si j'ai un meilleur souvenir
13:47à Embrun parce que c'est une course qui m'a
13:49toujours vraiment poussée dans mes derniers retranchements
13:51et c'est pas une course que j'ai réussi à maîtriser
13:53d'un bout à l'autre une fois dans ma carrière.
13:55Je pense que
13:57la réussite d'Embrun, c'est à chaque fois
13:59d'arriver à la ligne d'arrivée en ayant surmonté ça.
14:01Il y a des courses que j'ai mieux
14:03exécutées dans ma carrière, il y a des courses
14:05que j'ai peut-être gagnées.
14:07Chaque course que j'ai faite, elle a
14:09quelque chose de particulier, mais
14:11Embrun, c'est vraiment le défi
14:13et la satisfaction qu'on a
14:15en arrivant au bout, je pense que
14:17elle est souvent plus grande que n'importe où ailleurs.
14:21Pour la Suissesse qui va clôturer ici
14:23une immense carrière,
14:25Embrun est le théâtre des occasions manquées.
14:27A chaque fois proche de la victoire
14:29mais finalement à rien trop juste
14:31comme écrasée par la pression
14:33d'un événement mythique.
14:35Sur cette dernière, elle donne tout
14:37jouant crânement sa chance.
14:43Derrière le duo helvétique,
14:45l'Espagnole Judith Corachan-Bakera,
14:47vainqueur en 2019,
14:49pousse sur les pédales à la recherche
14:51du temps perdu en natation.
14:53Mais dans un tempo supérieur encore
14:55figure le TGV Jeanne Collonge
14:57qui dévore les kilomètres
14:59comme d'autres le praliné suisse.
15:01Elle a l'aura d'une triple gagnante
15:03en 2012 et 2013,
15:05puis dix ans plus tard en 2023.
15:07La championne en titre a tout connu ici.
15:09J'ai tout connu, donc pour moi
15:11il y a beaucoup de souvenirs très positifs
15:13mais malgré tout il y a aussi
15:15beaucoup de souvenirs de souffrance,
15:17de déception, de tristesse
15:19mais malgré tout ce qui l'emporte
15:21c'est la joie et le bonheur
15:23et aujourd'hui c'est la joie parce qu'il y a eu
15:25plein d'éditions que j'ai pas pu faire et que je voulais faire
15:27et donc là je me dis
15:29c'est une chance, je suis là
15:31vraiment peu importe ce qui se passe demain
15:33même si je donne le maximum
15:35et que j'ai aucun regret à l'arrivée
15:37je serai contente.
15:39Le plus beau souvenir
15:41c'est je pense la première fois
15:43où je l'ai gagné et où je m'y attendais pas du tout
15:45et où je suis venue comme ça
15:47en me disant
15:49c'est un bonus, je viens ici, je viens découvrir
15:51et puis en fait je me suis retrouvée à gagner
15:53et ça je m'en souviendrai toute ma vie
15:55c'était juste dingue.
15:57À vélo, la Française est intouchable.
15:59Elle remonte sur toutes les concurrentes
16:01et va aller poser son vélo
16:03une dizaine de minutes avant le duo suisse
16:05Deron et Bilam.
16:13Pendant que Jeanne Collonge
16:15engrange les kilomètres en tête
16:17émerge un nouveau champion.
16:19C'est l'héros de l'année.
16:21C'est l'héros de l'année.
16:23C'est l'héros de l'année.
16:25Pendant que Deron et Jeanne Collonge
16:27engrangent les kilomètres en tête
16:29Emma Bilam rassemble ses souvenirs
16:31en roulant une dernière fois en pro
16:33sur les mythiques routes proposées
16:35par l'organisation de l'EmbraMan.
16:37Mon but sur cette épreuve-là
16:39en dehors du résultat et du temps
16:41parce que ça je l'ai fait sur les années précédentes
16:43et j'ai pas envie de me mettre cette pression-là
16:45mais ça sera surtout de pouvoir essayer
16:47d'apprécier, peut-être pas chaque coup de pédale
16:49mais en tout cas
16:51tout ce que la course est là à offrir
16:53et d'en faire le dernier soutien
16:55pour mettre dans ma petite besace
16:57ce triathlon
16:59et m'arrêter sans regret.
17:09Comme à chaque fois que Jeanne Collonge
17:11a remporté l'EmbraMan, c'est à vélo
17:13qu'elle écrase la concurrence.
17:15Elle semble plutôt bien partie pour la passe de 4
17:17presque dans un fauteuil
17:19au vu de son avance à ce stade de la course.
17:23Plus en arrière
17:25dans le peloton de cet EmbraMan 2024
17:27dans le royaume des amateurs
17:29on va peut-être un peu moins vite
17:31mais l'ambiance est tout aussi intense
17:33et le public bruyant.
17:35Les paysages grandioses
17:37couplés avec le support de la foule
17:39massée sur les tracés
17:41sont de précieux stimulants.
17:43L'EmbraMan peut aussi être
17:45une affaire de famille.
17:47La passion du sport transmise
17:49fait que les générations s'y succèdent parfois.
17:51En fait c'est une histoire assez familiale
17:53notre père l'a fait 3 fois
17:55il y a maintenant 20 ans
17:57donc on était tout jeunes
17:59avec mon frère Benjamin
18:01on était tout jeunes
18:03et on se réveillait à 4h30, 5h
18:05pour l'encourager
18:07et on s'était dit qu'un jour
18:09je pense on avait peut-être 10, 11 ans
18:11qu'on le ferait aussi à notre tour.
18:13Pour l'instant c'est de l'émotion
18:15parce que c'est un cadeau qu'ils se font
18:17c'est un cadeau qu'ils me font
18:19et qu'ils m'en parlent.
18:21Pour l'histoire notre premier triathlon
18:23était en brun
18:25on participait à l'EmbraMan pour les jeunes
18:27donc du coup
18:29Ben avait peut-être 6 ans
18:31et moi 8 ans et demi.
18:33Et j'ai même dit hier soir
18:35que je préférais être dans cette situation
18:37que sur la course
18:39parce que j'aurais été sur la course
18:41j'aurais pas pu savourer et avoir l'émotion
18:43que j'ai en étant au bord de la route
18:45c'est pas pareil.
18:47Après on a chacun un niveau différent
18:49donc on a deux objectifs
18:51probablement différents
18:53mais le but premier
18:55ça va être de déjà passer la ligne d'arrivée.
19:03La météo a finalement été l'allié
19:05de tous les athlètes.
19:07On craignait des conditions dantesques
19:09et finalement le ni trop chaud ni trop froid
19:11permet de mieux profiter des somptueux
19:13paysages traversés.
19:15C'est surtout du mythe EmbraMan.
19:23En pro-homme
19:25nouveau coup dur pour William Ménesson.
19:27Comme en 2022 et 2023
19:29alors qu'il semblait totalement maîtrisé en tête
19:31des problèmes pulmonaires
19:33vont le contraindre à abandonner.
19:35C'est son partenaire de club
19:37à Monaco, Louis Richard
19:39qui prend le relais.
19:41Quatrième l'an passé, cette année
19:43revenant patiemment à vélo
19:45dont il a signé le meilleur temps.
19:47Il rejoint Simon Viens, s'installe en tête
19:49et va se présenter seul dans le couloir
19:51menant à la ligne d'arrivée.
19:53Il a commencé le triathlon il y a deux ans à peine
19:55et s'offre une impressionnante victoire
19:57sur la 40ème édition de l'EmbraMan.
19:59Gagner ici c'était un peu un rêve pour moi
20:01donc c'est énorme.
20:03C'est la course qui m'a emmené au triathlon
20:05c'est un peu
20:07quand on est français
20:09c'est vraiment la course qu'on connait
20:11donc gagner ici
20:13ça représente énormément.
20:15C'est une épreuve de référence
20:17donc gagner la 40ème
20:19c'est une fierté.
20:21Les français Clément Grandy
20:23et Simon Viens complètent le podium.
20:25Quant au croate Andrei Visticha
20:27il termine 7ème.
20:29Il a cumulé ici une victoire,
20:31trois secondes places et trois troisièmes places
20:33ces dix dernières années.
20:35Mais il ne raccroche pas totalement.
20:37Les exploits du croate Visticha seront à suivre
20:39sur les circuits mondiaux de trail running.
20:43Côté femmes
20:45le public soutient la française Jeanne Collonge.
20:47En bonne posture en début de course à pied
20:49elle connaît cet EmbraMan presque par cœur.
20:55Mais en 42 kilomètres
20:57il peut s'en passer des choses.
20:59Notamment dans la tête de celle qui vient refermer
21:01une page de sa vie ici.
21:03Emma Bilham peut encore aller puiser
21:05dans des réserves jusque là inexplorées
21:07pour sortir par la grande porte.
21:09C'est 10 ans de carrière pro
21:11avec tous les hauts et les bas que connaissent
21:13tous les triathlètes.
21:15Une carrière, elle ne peut pas avoir de hauts
21:17sans bas.
21:19C'est une vie en fait.
21:21C'est un mode de vie le triathlon.
21:23On respire ça au quotidien.
21:25C'est des entraînements
21:27et des organisations qui sont hors normes.
21:31C'est sûr qu'il va y avoir beaucoup d'émotions
21:33et je pense que ça va tout remonter
21:35sur l'année d'arrivée.
21:37J'essaie pour l'instant de canaliser un peu
21:39pour pouvoir apprécier la course et ne pas trop me laisser envahir.
21:41Il ne faut pas oublier Nina Deron,
21:43l'autre représentante de la Suisse
21:45qui court également vers le podium
21:47acclamée au cœur des rues historiques
21:49d'Embran par le public toujours
21:51admiratif des exploits de ces athlètes
21:53exceptionnels.
21:57Ultime rebondissement dans cet EmbraMan 2024
21:59riche en faits de course
22:01alors que Jeanne Colonge semblait avoir
22:03course gagnée, la voilà qui semble
22:05souffrante, ralentissant la cadence
22:07au point de presque marcher.
22:09Une aubaine pour Emma Bilham
22:11à quelques foulées de finir une carrière en apothéose.
22:1310 dernières heures,
22:1554 minutes et 44 secondes d'effort
22:17pour s'offrir la plus belle victoire de sa carrière.
22:19Je n'ai pas réalisé encore.
22:21J'ai tellement mal
22:23et je suis tellement contente
22:25et ça dépasse tellement ce que j'ai imaginé.
22:27Je suis partie sans pression.
22:29On se met beaucoup de pression
22:31en tant qu'athlète.
22:33Mais au final,
22:35les gens qui sont autour de nous,
22:37ils nous aiment parce qu'on est qui on est.
22:39Ils ne nous aiment pas parce qu'on a gagné une course
22:41ou parce qu'on est allé vite.
22:43Bien sûr, ça fait cool et ça impressionne les gens
22:45mais au final, on est plus que triathlète
22:47et je n'avais pas en tête
22:49de gagner aujourd'hui.
22:51J'avais juste en tête de repartir
22:53avec un beau souvenir.
22:55De pouvoir courir sans pression comme ça,
22:57j'ai rarement pu le faire dans ma carrière
22:59et le résultat, il est là.
23:27Pour les amateurs encore sur le marathon final,
23:29la ligne d'arrivée approche.
23:31Même passion que chez les élites,
23:33même silhouette fatiguée mais déterminée,
23:35c'est là que le soutien de la foule
23:37est le plus précieux dans ce combat acharné
23:39contre la fatigue, la douleur
23:41et le doute.
23:43Quoi de mieux que le soutien paternel
23:45pour aller au bout de soi-même.
23:47Elle est bien. Elle a le sourire,
23:49elle a la douleur,
23:51elle a l'espoir,
23:53elle a l'espoir,
23:55elle a le sourire,
23:57Elle est dans son programme,
23:59et j'espère que ça va aller.
24:03En fait, ça va être plus dur
24:05pour les supporters que pour l'athlète.
24:07Parmi tous ceux ayant défié le mythe,
24:09en voilà un qui a plus l'habitude
24:11d'annoncer les autres que d'entendre son nom
24:13prononcé par le speaker de l'événement.
24:15C'est pourtant ce qui va arriver à Romain Forel,
24:17sacré finisher.
24:21C'est la 40ème.
24:23Quand quelqu'un dit que je suis finisheur de l'Embraman,
24:25tu sais que c'est un full distance qui est différent.
24:28Tous ceux qui seront finisheurs, je pense qu'ils peuvent être fiers.
24:31Fiers d'eux.
24:32Je sais qu'il y a des athlètes qui vont être finisheurs pour la 26e, 27e fois,
24:36qu'il y a des athlètes qui ont gagné plusieurs fois.
24:39Je sais qu'on est 1008 engagés.
24:41Moi, je souhaite qu'on soit tous finisheurs.
24:43Et du coup, d'être fiers.
24:44Fiers d'être finisheurs, que ce soit 10h pour les meilleurs,
24:47et 17h15 pour la deadline.
24:49Fierté. Vraiment être fiers d'être finisheurs.
24:53Avec le soutien indéfectible du public,
24:55des bénévoles qui aident à boucler un triathlon réputé comme le plus difficile au monde
25:00va se poursuivre jusque tard dans la nuit.
25:02Chaque arrivée est un triomphe personnel et collectif à la fois.
25:06Un moment de pure émotion.
25:18Constance Levieux franchit la ligne d'arrivée
25:20quelques heures après son frère Benjamin
25:22pour la plus grande fierté de l'Ombraman de pair.
25:25Je me suis éclatée. C'était incroyable.
25:27Les bénévoles étaient au top, aussi le public.
25:30C'était vraiment une course incroyable.
25:33Vraiment le mythique de l'Ombraman.
25:39C'est la fin d'un voyage en terre triathlétique de haut vol.
25:42Le couronnement après des mois d'entraînement.
25:45Être sacré finisheur est un honneur XXL
25:48que dégustent tous les engagés dans cet Ombraman 2024.
25:52Rendez-vous pour la 41e édition en 2025
25:55en tant que bénévole, supporter ou athlète.
25:58Sur le full distance ou peut-être sur le half ou le quart.
26:02Des formules qui préparent à affronter un jour le mythe Ombraman.

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