Jules Boscherini présente le journal des sports du Grand Matin Week-end.
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00:00Le bilan des Jeux Paralympiques parce que nous avons l'honneur d'accueillir sur Sud Radio un
00:10triple champion paralympique. Bonjour Stéphane Houdet. Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Merci
00:15de nous rejoindre. Triple champion de tennis fauteuil en double. Vous avez été malheureusement
00:20cette année à Paris battu en petite finale du tournoi paralympique mais on voulait vraiment
00:26d'abord vous saluer franchement, saluer vos performances et saluer aussi toutes les
00:31performances de l'équipe de France, de cette délégation française. A priori on devrait
00:36finir huitième au rang des médailles, on est d'accord Stéphane Houdet ? Oui alors il reste
00:42encore le marathon aujourd'hui et puis la victoire du C6 foot hier. Je ne connais pas tous les
00:48résultats du classement mais j'imagine que vous dîtes qu'on est 8 sans ma part, ça doit être le
00:54cas. Exactement, parlons des performances de nos athlètes. On est avec Jules Boscherini qui nous
00:58a rejoint. Jules ? Oui, sportivement Stéphane, qu'est-ce que vous retenez de votre expérience
01:02aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris ? Sportivement je dirais que tout est encore
01:09possible. On a eu la chance d'être entouré par Yannick Noir qui nous a montré un nouveau tennis,
01:14de nouvelles perspectives de jeu pour le futur et comme il l'a dit l'aventure serait pas à Paris
01:21mais tant que les joueurs voudront lui et c'est le cas, il sera à nos côtés. Donc on regarde
01:26déjà vers Los Angeles 2028. Ça vous a fait quoi de jouer dans cette enceinte parisienne avec ce
01:34public, cette ferveur ? Il y a dix fois plus de ferveur qu'il y en a d'habitude j'imagine. Comment
01:38on s'habitue à ça pendant la compétition ? On a eu la chance de regarder les Jeux Olympiques. On
01:46avait appréhendé cette ferveur aussi en faisant de la visualisation avec Yannick Noir, en se posant
01:54tous les matins, en imaginant les cours bandés comme ça, la foule. Et il n'empêche, comme il
02:05nous l'avait raconté pour son premier Stade de France, on a beau la voir visualiser, imaginer,
02:10rêver. La première arrivée sur le cours, moi j'avais des larmes qui montaient aux yeux. Et
02:16comme on avait bien travaillé, je me suis dit il faut vite évacuer cette première émotion et se
02:21remettre dans le match. Et après c'est profité, c'était juste incroyable. Pour nous c'est une
02:25première. On a déjà joué sur des grands cours, mais des grands cours avec un tel public, c'était
02:31une première. C'est incroyable. Mais ça veut dire aussi qu'il est possible de remplir les cours
02:36avec nos différentes disciplines. Et ça fait rêver. Mais on a fait rentrer le Paralympique
02:43en gros dans une autre dimension. Au-delà de ça, est-ce qu'il y a un moment dans toute la
02:47compétition où vous vous souvenez d'un point, par exemple, que vous avez gagné grâce au public ? Est-ce
02:52que ça a eu un impact très concret pendant un match ? Il y a un moment où ça a joué ? Je pense
02:58que pendant mon quart de finale où je suis mal mené au premier set 6-2, et même peut-être deux ans
03:06ou trois en deuxième set, l'élan public nous fait nous dire, non mais ça ne peut pas s'arrêter
03:14là. Il faut qu'on profite de ça. Il faut que ça dure encore un peu. Et donc on repart avec une
03:18dynamique, je veux rester encore un peu plus longtemps sur le cours. Et ce un peu plus longtemps
03:23fait que probablement on prend les bonnes décisions. Et je pense à la balle de 7 où je
03:29serre sur le revers de mon adversaire qui frappe très fort dans la balle, mais je viens contrer
03:33immédiatement et ça repart dans l'autre sens. Des coups qu'on voudrait faire tous les jours. Il n'y a
03:38pas de place pour la réflexion longue. C'est l'instinct. Vous avez remporté Stéphane trois
03:49médailles d'or en double en tennis fauteuil, une médaille d'argent en simple et une médaille de
03:54bronze aussi en double. C'est la première fois que vous quittez les Jeux sans médaille. J'imagine
03:58qu'il y a un petit peu d'amertume. Comment est-ce que vous vous êtes senti après la défaite en
04:02petite finale ? On est extrêmement déçus parce qu'on remporte le premier set. Il y avait la place
04:08quand même pour, même en demi-finale, aller changer la finale. Là, on se rate sur un match
04:16tie-break, c'est-à-dire c'est premier à 10. Mais même au deuxième set, on revient à 3 partout. On a
04:22une balle de 4-3 qu'on ne fait pas. Le tennis c'est un peu ça. Ça se joue à 2-3 points. On n'a pas fait
04:29ces points-là. Une défaite, ce n'est pas une fin en soi. Ce n'est jamais agréable. Mais là, c'est à
04:37Paris, à la maison, devant votre public. Comment est-ce qu'on fait pour repartir de l'avant ? Après,
04:42on revient les pieds sur terre. On joue au tennis, c'est-à-dire qu'on tape dans une balle. On écoute
04:52ce qui se passe autour de nous et on s'est relativisé. On a tous vécu, en plus des histoires,
04:56des parcours de vie particuliers. Quand on allume la radio ou qu'on allume l'échec de radio,
05:03enfin moi j'étais avec vous tout à l'heure, il y a des choses autres qui se passent dans le monde
05:08et qui font que le tennis reste à sa place. Ça, c'est la première partie. La deuxième partie,
05:13c'est l'entourage. Je suis allé chercher mes médailles d'or avec mes proches. Ma fille qui
05:20est née le 1er janvier 2023, qui est ma deuxième fille. Ensuite, mon petit, qui est né en 2024.
05:25Au mois de mars, j'avais toutes mes médailles d'or qui étaient autour de moi. Je n'ai pas
05:32touché celles que Paris 2024 offrait, mais j'en avais déjà plein. C'est pas grave. Effectivement,
05:37vous êtes déjà bardé de médailles. En tout cas, merci beaucoup d'avoir représenté cette
05:41belle délégation française sur Sud Radio ce matin. Merci vraiment beaucoup Stéphane Noudé.
05:46Je rappelle que vous êtes triple champion paralympique de tennis fauteuil, en double.
05:51Alors effectivement, vous avez perdu la petite finale, mais voilà. J'aimerais aussi qu'on lance
05:56un salut fraternel à cette équipe de France de sessi-foot qui a gagné hier. Ça vaut le jeu de
06:00mots du journal L'Équipe ce matin, entre ce classique de Louis Samstrong et la discipline
06:07dans laquelle ils ont été primés. C'est sessi-foot.