Paris 2024 : Ugo Didier, « c'était notre compétition »

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Du haut de ses 23 ans, Ugo Didier a marqué les esprits des Jeux paralympiques de Paris 2024. Il a offert à la France sa 1ère médaille lors du 400 mètre nage libre S9... et elle était en or. Puis le Français rapporte à la délégation tricolore deux médailles d'argent. Né avec des pieds bots et une atrophie des membres inférieurs, le nageur a commencé ce sport à 7 ans. À quelques heures de la fin des Jeux, il se confie.
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Transcript
00:00Est-ce que vous pouvez nous raconter un peu ce que vous avez ressenti quand vous avez gagné cette médaille d'or ?
00:03Forcément de gagner devant 15 000 personnes qui sont là à nous supporter, à crier,
00:08ça fait ressortir beaucoup d'émotions, c'est beaucoup d'émotions qui se sont trop choquées à ce moment-là,
00:12et c'est difficile de savoir comment réagir suite à une victoire,
00:16et finalement je l'ai fait à l'instinct, je me suis libéré et j'ai profité du moment.
00:31Le bilan que je tire de ces Jeux, déjà sportivement c'est un bilan très positif,
00:35parce qu'à Tokyo j'avais la chance de participer, de gagner une médaille d'argent, une médaille de bronze,
00:39mais pas de gagner une médaille d'or, donc sportivement c'est réussi, c'est même très réussi,
00:43et puis j'ai envie d'aller un peu au-delà du sportif,
00:45aujourd'hui je pense que le grand public a répondu présent sur ces Jeux paralympiques,
00:50la piscine était pleine, et ça a été des grands moments d'émotion de partager ça avec le grand public,
00:55et je pense que c'est vraiment quelque chose que j'ai envie de retenir,
00:57et quand je fais le bilan, j'ai envie de penser à ça, à toutes ces belles émotions.
01:00Quand je suis arrivé, j'avais beaucoup d'appréhension, je ne savais pas comment j'allais réagir vis-à-vis de ce public-là,
01:04je savais qu'il allait être nombreux, je ne savais pas comment j'allais réagir,
01:07est-ce que j'allais stresser, est-ce qu'au contraire ça allait me booster,
01:10et puis au final j'ai pris plaisir à jouer avec le public,
01:13j'ai compris que ça pouvait nous avantager, que ça pouvait peut-être un peu aussi déstabiliser nos adversaires.
01:16Ce bilan de médailles en paranatation, je pense qu'il s'explique par une génération,
01:20on est arrivés presque toutes et tous ensemble sur les compétitions internationales,
01:24et aujourd'hui on était presque à notre meilleur niveau,
01:28on a toutes et tous à peu près le même âge, on s'entraîne toutes et tous de la même manière,
01:33et je pense qu'aujourd'hui c'était notre compétition,
01:37on a la chance de ramener deux médailles d'or, et puis des médailles d'argent, des médailles de bronze,
01:41évidemment c'est carrément tôt pour commencer à parler de Los Angeles,
01:44là pour l'instant j'ai en tête les vacances, une coupure qui va être nécessaire,
01:47parce que cette année a été rude, que ce soit nerveusement, physiquement,
01:51la coupure va être nécessaire, et puis une fois cette coupure passée,
01:55on pourra se projeter sur le jeu paralympique de Los Angeles en 2028.
01:58Bien sûr j'ai eu la chance de gagner une médaille d'or, j'espère qu'il y en aura d'autres à aller chercher,
02:02en tout cas j'ai envie de continuer à nager, j'ai envie de continuer de participer au jeu paralympique,
02:06mais voilà, quatre ans c'est très long dans la vie d'un sportif de haut niveau,
02:09des blessures, des catégories, des changements de catégories, ça peut aller très vite,
02:12donc voilà, je préfère aller step by step.

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