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00:00On a déjà parlé d'actes de naissance. Jamais !
00:03Leurs actes de naissance, ces cinq femmes les ont longtemps cherchées
00:07parmi ces vieux documents jaunis.
00:09Mais en tant que métis née d'un père belge et d'une mère congolaise sous la colonisation,
00:14elles ont dû se contenter d'informations parcellaires.
00:17Voilà, ici j'ai ma carte de baptême.
00:19Les pères on a marqué inconnus, entre parenthèses, Dumont.
00:24C'est tout ce qu'on avait, on pensait que c'était ça notre carte d'identité,
00:28les cartes de baptême.
00:31Comme c'était la règle, Léa, Marie-Josée, Noël, Monique et Simone
00:36ont été arrachées à leurs mères congolaises et placées dans une institution religieuse,
00:41comme des milliers d'autres enfants métis, à l'époque qualifiés de mulâtres, voire pire.
00:47Nous étions des mules à tresses.
00:50C'est une insulte quoi, parce qu'on faisait toujours des couettes avec des tresses.
00:55Mais le pire restait à venir pour ces petites filles pourtant pupilles de l'Etat belge.
01:00A l'indépendance du Congo en 1960, alors que d'autres enfants métis sont ramenés en Belgique,
01:06elles restent livrées à elles-mêmes, dans un environnement particulièrement instable.
01:11Dans la guerre, on nous a abandonnées.
01:13Il y avait des milices qui ont profité des filles.
01:18On était devenues des jouets de milices.
01:20Un sort tragique qui a poussé ces cinq femmes à porter plainte contre l'Etat belge.
01:25Déboutées en 2021, elles espèrent aujourd'hui obtenir réparation en appel.
01:30À l'approche de l'audience, leurs avocates préfèrent réserver ces nouveaux arguments à la cour.
01:35Léa, elle, espère plus que les excuses qui avaient été présentées en 2019 par le Premier ministre de l'époque.
01:43L'Etat belge a reconnu ses torts.
01:46Donc quand on reconnaît qu'on est fautif, on répare.
01:50Alors tu ne peux pas demander pardon, t'excuser comme ça, sans réparer.
01:56Léa, Marie-Josée, Noël, Monique et Simone réclament 50 000 euros chacune,
02:02mais espèrent surtout obtenir une reconnaissance concrète de leurs souffrances.