Retour sur l'incroyable fléau des cambriolage des stars, Capucine Anav témoigne

  • il y a 4 jours
Retrouvez Cyril Hanouna le samedi et le dimanche dès 19h10 pour une nouvelle saison de Face à Hanouna !


Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

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00:00Et on va parler des cambriolages de stars puisque ça continue.
00:02Un cambriolage se retrouvant au cœur d'une série de nombreux cambriolages et home-jacking de célébrités.
00:08Ca c'était Capucine qui a été victime, volant cambriolage en mars dernier.
00:11Il y a Benoît Magimel qu'on adore qui s'est fait cambrioler, on lui a volé ses trois Césars.
00:16Et c'est vrai qu'on en a énormément parlé la saison dernière et c'est vrai que c'est de plus en plus présent.
00:23Et il y a de plus en plus de choses qui se passent, même Benoît Magimel que j'embrasse fort, j'espère que tout va bien pour lui.
00:28Capucine Anna, vous avez été victime d'un cambriolage en mars dernier.
00:32C'est ça, je suis revenue vivre à Paris en janvier, du coup en déménageant il y a eu des petits problèmes de plomberie.
00:39Alors moi ce n'était pas ciblé parce que je sais que souvent on dit qu'il y a notre adresse qui tourne sur Whatsapp, sur les réseaux.
00:46Et en fait, moi c'est plus parce que j'ai pas eu l'intelligence, j'ai tapé urgence plomberie sur Google.
00:53Donc ne le faites jamais chez vous.
00:55Et j'ai tapé le deuxième lien pour avoir un plomberie d'urgence pour pouvoir faire des machines parce que mon robinet était cassé.
01:00Donc du coup, il y a deux plombiers qui sont venus.
01:02Donc déjà, j'ai trouvé ça un peu bizarre parce qu'en général quand ils viennent pour réparer un robinet, il vient seul.
01:07J'ai déjà eu affaire à des plombiers.
01:09Et en plus, ils étaient habillés, ils n'étaient pas dans une tenue de plomberie.
01:16C'est quoi une tenue de plomberie ?
01:17Je ne sais pas, je ne vais pas te dire non.
01:20Mais normalement, je ne sais pas si tu viens réparer chez moi, il y a anouna.com derrière, donc je ne sais pas.
01:25Là, ils étaient en survête, TN, voilà, des personnes qu'on peut croiser dans la rue.
01:30Et un mois et demi après, on part au ski en vacances.
01:34Et je pense, je suis sûre parce qu'après l'enquête, ils l'ont avoué, qu'ils m'ont reconnu quand ils sont venus faire les travaux chez moi.
01:40Et ils ont regardé sur Instagram, ils ont attendu que je sois au ski.
01:44Ils sont venus la première nuit où j'étais partie, ils sont venus cambrioler, ils étaient quatre.
01:48Et les deux plombiers faisaient partie justement du cambriolage qu'ils avaient repéré chez moi.
01:55Et ça a été franchement assez violent.
01:58Et j'ai relativisé un petit peu en me disant, ça aurait pu être pire, j'aurais pu être chez moi avec ma fille.
02:02On n'était pas là, mais franchement, c'est assez violent et traumatisant.
02:08Et après, le major Baudet, l'assurance, franchement, ils ont tous été...
02:12J'ai réussi à m'en remettre assez rapidement parce qu'ils ont été au top.
02:15Par exemple, l'assurance, je ne savais pas, ils mettent en place un truc spécial avec des psychologues
02:20si jamais il y a un problème par rapport à la psychologie et tout.
02:24Et le major Baudet de la cellule Cambriolage Nord d'Eauthènes, c'est ça, il a vraiment fait un travail exceptionnel.
02:30Et notre ami qui est ici vient de me confirmer...
02:34Non, mais je le savais, mais qu'ils ont été retrouvés.
02:38Et il y en a un qui a pris 18 mois ferme et...
02:41Non, oui, un 18 mois ferme et les deux autres, 24 mois ferme.
02:45Vous avolez beaucoup de choses ?
02:46Oui, pratiquement tous mes sacs, mes bijoux, je n'étais pas assurée sur les bijoux.
02:53Mais en fait, je m'en fous, ce n'est même pas une question de...
02:55C'est que dans ce qu'ils m'ont pris, il y avait des cadeaux de ma grand-mère,
02:58il y avait la gourmette de mon mari quand il était petit.
03:03Enfin, c'est des petites choses sentimentales, donc c'est plus ça qui m'a fait drôle.
03:08Bien sûr, alors on en voit de plus en plus des Cambriolages Nord-Loup, vous dites qu'ils vous ont reconnus après.
03:14Mais c'est vrai que Réda, on a vu encore Benoît Majimel cette semaine et puis on en a parlé plein de fois l'an dernier.
03:20C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de cas de célébrités qui sont victimes de homejacking.
03:26Ce n'est pas que des célébrités, on en entend plus parler parce qu'on est en avant, mais il y en a énormément.
03:32Et surtout avec les réseaux sociaux maintenant, parce que tout est accessible,
03:35donc les gens peuvent repérer facilement une adresse et venir.
03:38Est-ce que les personnalités publiques sont plus sensibles ? C'est du hasard, Réda Bellah ?
03:44Les personnalités, c'est plus simple en fait, parce qu'elles sont connues.
03:47Dès que le mis en cause arrive sur place, ou l'auteur présumé, il identifie tout de suite la personne.
03:54Et là, on est dans le cas typique, c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui est apparemment vraiment plombier,
03:59mais qui a des très mauvaises fréquentations et qui a été recruté soit pour un réseau
04:05ou soit il faisait partie d'un réseau dans cette affaire-là.
04:08Et puis très souvent, on le voit après sur l'affaire de Nikos par exemple,
04:12c'était plus un commanditaire qui recrutait sur les réseaux sociaux via les messageries cryptées
04:17avec des personnes qui à l'instant T avaient des problèmes d'argent et qui voulaient se faire de l'argent facilement.
04:22Après, ce qui est incompréhensible, pas pour moi policier parce qu'on a l'habitude d'avoir affaire à ces gens-là,
04:26mais ce qui est incompréhensible, c'est de faire du mal pour quelques milliers d'euros.
04:30Parce que c'est des gens, en fait, que ce soit un cambriolage, l'home-jacking, ça reste quand même un traumatisme
04:37qui est beaucoup plus important.
04:38Ça n'a presque, entre guillemets, rien à voir, à part au niveau du préjudice.
04:42Mais le home-jacking, c'est vraiment…
04:43Et puis, il y a beaucoup de victimes quand elles se font cambrioler, comme le cas de cette dame.
04:48On a l'impression, après elle ne confirmera pas qu'elle fait ça, c'est un peu comme un viol en fait.
04:54Et à chaque fois que vous passez le palier de votre porte, vous ne vous sentez pas bien, en fait.
04:59Et c'est vrai, et elle a raison de le dire, c'est qu'il y a aussi beaucoup de gens lambda.
05:05Et là, c'est moins médiatisé pour le coup.
05:07Il y a peut-être des fois moins de moyens parce qu'il faut savoir qu'on gère les personnalités de manière automatique.
05:13Vous avez un protocole qui existe avec les parquets.
05:15S'il y a usage d'une arme, enfin, utilisation d'une arme, sans faire un tir forcément, c'est des grosses PJ qui prennent.
05:23Là, en l'occurrence, c'est un service spécialisé qui s'appelle la cellule anti-cambriolage,
05:27qui est spécialisé aussi, c'est qu'il y a un gros service judiciaire qui est spécialisé dans les cambriolages.
05:31Et il faut qu'il y ait une personnalité aussi.
05:34S'il y a une personnalité qui n'a pas d'arme, ils prennent aussi en considération.
05:36À partir du moment où il y a un préjudice d'au moins 30 000 euros.
05:39– D'accord, oui, Valérie Vénélius.
05:40– Reda, est-ce que vous pensez qu'il y a vraiment maintenant les hommes jacquines,
05:44les vols qui sont accompagnés de violences de façon systématique et que c'est plus prégnant qu'auparavant, ça ?
05:49– Oui, clairement, parce qu'on utilise en plus de plus en plus des mineurs,
05:54parce qu'ils ont l'excuse de minorité, parce qu'ils ont un manque,
05:57dans la loi, ils ont un manque de discernement.
05:59Mais le problème auquel on doit faire face aujourd'hui,
06:01c'est que ce manque de discernement, ils l'ont aussi au moment des faits.
06:04C'est-à-dire qu'ils sont encore plus violents et beaucoup moins professionnels.
06:07Et du coup, on l'a vu sur l'affaire Guillaume, qui pour moi,
06:11qui a été médiée, voilà, s'attaquer à un enfant, ce n'est pas possible en fait.
06:15Et quand vous avez votre enfant dans la pièce à côté et que vous ne le voyez pas,
06:18vous donnez le numéro du coffre, vous donnez les clés de la voiture,
06:22vous donnez tout ce que vous avez, parce que vous ne comptez qu'à votre enfant.
06:25– Bien sûr, oui.
06:26– Quel est le pourcentage à peu près d'affaires qui sont résolues ?
06:30– Alors, comme dans ce cas-là, en général, on a 40% des affaires sur les home-jacking,
06:35on a en moyenne 40% d'affaires résolues.
06:37Sur les cambriolages, c'est un peu plus compliqué,
06:39parce que sur les home-jacking, on arrive à aller beaucoup plus vite,
06:43parce qu'on a peut-être plus de moyens,
06:46parce que c'est des services ultra spécialisés dans le crime, dans les vols à marmer,
06:53enfin, ils ont vraiment un service de technicien, vraiment, voilà.
06:58C'est beaucoup l'ADN qui nous aide aujourd'hui.
06:59On peut régler une affaire en quelques semaines, juste avec les trois services.
07:03– Et vous retrouvez le butin la plupart du temps ?
07:05– Ça, c'est un peu plus compliqué, parce que justement, je pense que ce qui a développé aujourd'hui
07:10cette nouvelle forme de criminalité, c'est justement la demande.
07:15Parce qu'il y a des gens, en fait, sur, je ne sais pas si je peux citer de nom,
07:19mais sur les petites annonces, on va dire, ou sur les réseaux sociaux type Snapchat,
07:25vous pouvez trouver des produits de luxe, vous avez une forte demande,
07:30et vous pouvez les écouler rapidement.
07:31Alors qu'avant, comme dans l'affaire Kardashian,
07:35là, on avait vraiment affaire à des commandes de colliers, de tableaux,
07:39mais à des réseaux qui sont spécialisés, voire des fois basés à l'étranger.
07:43Et aujourd'hui, non, on l'écoule sur un marché parallèle en France.
07:45Moi, en 24 heures, après l'enquête, ils ont remarqué qu'en 24 heures,
07:49ils avaient déjà tout écoulé.
07:50Mais en fait, moi, ma plus belle victoire, ce n'est pas quand le majeur Baudet me dit
07:53« Bon, j'ai une mauvaise nouvelle, on n'a rien retrouvé. »
07:55Mais par contre, on a retrouvé les cambrioleurs.
07:57Je dis, mais c'est la meilleure des trouvailles.
07:59Enfin, merci, quoi.
08:00Je préférerais que… – Rien, rien.
08:01– Même pas un ongle, un virage, rien.
08:05– Ils vous ont volé un ongle ?
08:06– Peut-être, mais je préférerais qu'ils retrouvent les cambrioleurs après l'enquête
08:13que de retrouver, au final, ce qui m'a apporté.
08:15– Oui, mais c'est les réseaux derrière qu'il faudra…
08:17Parce que souvent, les gamins, aujourd'hui, ils sont recrutés par des adultes
08:22qui sont en réseau, qui ont derrière des réseaux de réseaux solaires
08:27et ils envoient ces gosses-là.
08:29Et moi, j'étais aux États-Unis, là, cet été, et j'ai reçu un coup de fil.
08:33Il devait être 4 ou 5 heures du matin, ici, à Paris.
08:37Et des gamins, qui devaient avoir 14, 15, 16 ans, qui m'appellent,
08:43qui me disent « Écoute, on sait où est-ce que tu habites,
08:44on va débarquer chez toi et on va cambrioler chez toi. »
08:49– Genre, moi, ils préviennent.
08:51– Non, mais j'adduis « Chez moi, il n'y a rien. »
08:53Parce qu'ils disent « Oui, on sait que tu as des Rolex, tu as des trucs. »
08:55Je dis « Déjà, une Rolex, viens chez moi, déjà, il n'y a rien.
08:59Et de deux, viens chez moi et tu vas comprendre que tu ne reviendras plus. »
09:02Mais malheureusement, on va arriver à ce stade-là,
09:06où il y a des gens qui vont…
09:07– Ils vous ont appelés pour vous dire…
09:09– Pour prévenir.
09:10– T'as reconnu la voix de ton fils ou pas ?
09:12– Est-ce que c'est des personnes qui étaient vraiment mal-attentionnées ?
09:16J'ai pourtant, pour moi, cette petite blague…
09:18– Non, c'est parce qu'en fait, mon fils est tiktokeur,
09:22donc certains le suivent, et il y a une forme de jalousie, déjà,
09:27entre les jeunes et tout ça, et certains pensent que,
09:30parce que sur les réseaux, ils font ce genre de choses,
09:33sur les tiktoks, ils ont une paire de pompes,
09:35ils vont snapper, ils vont publier, ils ont aussi ça.
09:39Donc, ils ont l'impression que vous êtes riche et que voilà.
09:42Donc, moi, comme je leur ai dit…
09:44– Et comment ils ont réussi à trouver ton numéro ?
09:45– Ça, c'est une bonne question, c'est pour ça que je vous dis…
09:49– Et tu t'es fait convaincre d'être violé ou pas ?
09:51– De toute façon, ils peuvent, moi, il n'y a rien chez moi, donc…
09:53– Vous vous êtes fait convaincre d'être violé ou pas ?
09:55– À part mes Jordans, il n'y a rien chez moi.
09:59– C'est le fait qu'ils viennent chez toi, mais tu n'as rien.
10:01– C'est un viol, c'est comme un viol.
10:04Et puis, en plus, j'ai plus envie d'avoir rien, pour être honnête.
10:06Après ce qui s'est passé, je n'ai même plus envie de me racheter.
10:08Enfin, voilà.
10:10Mais même s'ils reviennent, c'est ça, le fait qu'ils viennent chez toi,
10:13qu'ils violent ton intimité.
10:14Moi, j'ai vu ma porte d'entrée, j'avais l'impression qu'il y avait des pas par terre.
10:19– Ça ne vous a pas donné envie de déménager ?
10:20– Oui, mais je venais d'être propriétaire un mois avant, donc c'est…
10:24– C'est ça.
10:24– Enfin, c'est compliqué, après.
10:26– Donc, vous vous y êtes fait, vous y arrivez.
10:27– Après, j'ai mon assurance qui a été vachement là psychologiquement.
10:31– Et au niveau, vous n'avez pas peur quand vous êtes toute seule, tout ça ?
10:34– Si, si, mais là, on a mis un système de sécurité.
10:37J'avais des vigiles en bas de chez moi pendant des mois.
10:40Là, de temps en temps, quand on n'est pas là, ils viennent quand même la nuit.
10:43Là, j'ai vraiment barricadé pour être assurée.
10:46– C'est quoi le mieux, d'ailleurs, Réda ?
10:47Après, il faut des moyens, hein, pour faire le problème.
10:49– Oui, bon, les gens l'ont de là.
10:50– C'est quoi le mieux, voilà, pour éviter de se faire comment violer, c'est quoi ?
10:56– Alors, pendant les vacances.
10:58À l'ancienne, c'est l'opération tranquillité-vacances.
11:00C'est signalé au commissariat ou à la police municipale que vous n'êtes pas présents.
11:04À ce moment-là, on effectuera des patrouilles et on est obligé de le faire
11:08puisqu'on est obligé de signaler sur les mains courantes.
11:11– Mais vous, quand vous êtes au courant, vous ne venez pas cambrioler chez les gens ?
11:14– Non, non, non, ça, c'est dans les séries.
11:18– Attendez, attendez.
11:19– Mais après, l'élément aujourd'hui, pour 39 euros, je ne vais pas faire de film,
11:25mais vous achetez une caméra Wi-Fi qui est connectée
11:28avec un petit abonnement à 7 euros par mois.
11:30Vous avez une connexion directement, vous savez quand quelqu'un rentre chez vous.
11:33Hop, vous nous appelez, vous nous donnez la description.
11:36Nous, ça nous arrange quand il n'y a pas d'alarme parce qu'on l'a vu sur,
11:40notamment des affaires sur Paris, sur des cambriolages,
11:42où on a pu interpeller l'individu en flagrant délit.
11:44– Ah oui, c'est ça.
11:45– Voilà, donc pour nous, c'est bien.
11:46Pour vous, l'avantage, c'est que ça fait fuir la personne tout de suite.
11:48– Mais il paraît que vous êtes plus rapide si c'est une alarme qui vous appelle,
11:53un système d'alarme qui vous appelle, que si c'est nous-mêmes.
11:57– Oui, normalement, oui.
11:58Après, précisons quand même, à force, notamment dans les Hauts-de-Seine,
12:01à force d'intervenir, je veux dire, enfin,
12:04je ne dis pas qu'on connaît l'intimité de toutes les…
12:06– Il y a combien de cambriolages par jour en France ?
12:08– Oh, il y en a énormément, c'est un chiffre là,
12:10je ne peux pas vous donner le chiffre comme ça.
12:12Surtout que maintenant, est-ce qu'on différencie le home-checking
12:14du cambriolage, ça dépend.
12:16Voilà, mais par exemple, sur les Hauts-de-Seine et sur Paris,
12:19dans des quartiers très chics, il y en a énormément
12:21et ça se multiplie de plus en plus parce que les jeunes,
12:24aujourd'hui, ils sont, vous l'avez dit, ils sont devenus tellement violents.
12:29– Bien sûr.
12:30– Excusez-moi le terme, mais ils n'en ont rien à foutre en fait.
12:32Donc, 14, 15, 16 ans, on voit des images, on ne peut pas les diffuser,
12:36mais les gars, ils montent 10 étages, 20 étages, enfin 20 étages,
12:39une dizaine d'étages, 7 étages, sur Paris, j'ai vu des images
12:42où le gars, ils montent, parce qu'ils sont jeunes,
12:44il y a un gamin qui peut arriver à faire ça,
12:45il passe par la fenêtre, il prend des risques et puis au final,
12:48pour partir avec 3, 4 sacs Louis Vuitton,
12:51d'ailleurs, on ne va pas donner toutes les marques, mais voilà,
12:53il les montre et on le voit aussi sur les vols à l'arraché,
12:56c'est-à-dire, s'ils vous repèrent et qu'ils vous voient,
12:58vous, je sais que vous êtes très surveillé,
13:00donc vous êtes quasiment intouchable de ce qu'on m'a dit,
13:02mais par exemple, ils voient votre montre.
13:04– Ah, de vous ?
13:06– Non, mais une fois, j'ai voulu vous serrer la main,
13:08il y a deux mecs qui m'ont sauté dessus, j'ai démontré ma carte de police.
13:10– Non, je sais, oui.
13:11– On n'a pas dit l'histoire, mais on l'a dit.
13:12– Oui, c'est vrai, c'est vrai.
13:13– On ne l'a pas dit l'histoire, on ne la raconte pas.
13:15– Vous avez déjà été victime, vous ?
13:17– Non, mais moi, c'est vrai qu'il a raison, j'ai quatre…
13:19– Non, mais même chez vous, des repérage ?
13:21– Non, mais moi, chez moi, jour et nuit, il y a quatre personnes qui font des rondes,
13:24donc forcément, c'est plus compliqué, il faudrait que vraiment, là, oui.
13:28– Non, mais maintenant, sur les ondes radio,
13:29quand on entend telle adresse ou tel quartier,
13:32on nous dit qu'un brûleur est en cours,
13:33on sait déjà, peut-être, chez qui on va intervenir.
13:35– Ah, c'est ça, d'accord.
13:35– Voilà, la remontée du terrain, c'est ça.
13:37Donc en fait, déjà, on sait que le samedi soir, le vendredi soir
13:40ou en période de vacances scolaires, vous savez, nous aussi, les policiers et les baqueux,
13:45il y en a certains qui veulent les supprimer, mais les baqueux, ils utilisent…
13:49– Il y en a certains qui veulent les supprimer, vous avez bien entendu, d'accord.
13:51– Certains qui veulent les supprimer, mais très souvent, dans ces affaires-là,
13:55c'est eux qui interpellent les individus.
13:56– Parce que vous, vous avez été, je tiens à préciser,
13:58ils ont été extrêmement rapides, dans mon affaire,
14:00ils sont arrivés en cinq minutes, la police, donc franchement…
14:03– Non, mais c'est sûr, et quand on est très, très fortuné comme Bernard Montiel,
14:07– Qu'est-ce qu'on peut faire en termes de sécurité ?
14:11– Balancer pas les adresses, balancer pas les adresses.
14:13– Non, après, vous pouvez faire appel à des boîtes privées,
14:16parce qu'on ne va pas se le cacher, c'est un modèle qui s'est développé aussi,
14:21soit ils envoient quelqu'un, soit ils nous appellent, et puis des trucs tout bêtes,
14:26des airtags, des trucs qu'on peut, avec votre téléphone,
14:29vous arrivez, vous le placez sous un sac, on lance dans une psychose,
14:33mais à un moment, on est obligé de s'adapter un peu aux us et coutumes.
14:37– Et puis, c'est vrai que vous parliez, à un instant,
14:38vous parliez aussi de moi, je vois, il y a de moins en moins de gens,
14:41moi j'ai parlé avec un garçon qui vendait des montres, la dernière fois,
14:44qui me dit, le marché est catastrophique,
14:46parce que les gens n'achètent plus de montres, ils ont trop peur,
14:48comme ils ne les mettent plus, ils les laissent tous,
14:51voilà, ils les mettent tous au coffre, à la banque, tout ça,
14:53ils n'achètent plus de montres parce qu'il y a énormément de gars
14:58qui viennent arracher les montres, et même c'est souvent violent,
15:02parce que ça… – C'est très violent.
15:04Moi j'ai vu des vols de montres, c'est très très très violent.
15:07– C'est ça.
15:07– Non, parce qu'en fait, c'est pas comme les pickpockets…
15:09– À s'attroper 3 par jour.
15:09– Non, arrêtez.
15:10– Ouais.
15:11– Cet été, c'est bien, normal, matin, ils le mettaient 3 par jour.
15:14– Cet été, il y avait 3 vols de montres.
15:16– À l'arracher, c'est-à-dire que si tu ne la donnes pas,
15:18ils t'arrachent le bras, quoi, ils n'en ont rien à foutre.
15:19– Oui, parce que c'est plus des petits pickpockets qui te laissent tout le temps.
15:21– Non, non, non, là, ils t'arrachent la montre, vraiment.
15:24– Surtout que vous en avez qui font des… qui arrivent derrière
15:28et qui mettent une pression pour faire… pour que la personne s'évanouit.
15:33Et donc la personne… sauf que ça, il y a des risques.
15:35– Bien sûr.
15:36– Il y a des gens qui savent le faire, mais exactement.
15:38Donc c'est extrêmement dangereux.
15:40– Mais avant, vous voliez un sac à main, par exemple, à l'arracher.
15:44Vous risquez une telle peine, voilà, avec violence.
15:47Si on a de la chance, si la justice pénale comprend un jour
15:50qu'il faudra les condamner, eh bien les gars,
15:52il fera peut-être un petit peu de prison.
15:54Mais en général, c'est… sauf s'il est très connu au Récit du vice,
15:57c'est rare qu'il aille tout de suite en prison.
15:58Donc là, le mec, il se dit, si j'arrache une montre, je peux gagner 10 000 euros.
16:02Si j'arrache un sac à main, je vais gagner, allez, 50 euros.
16:05Au final, j'aurais peut-être la même peine.
16:08Donc du coup, malheureusement, ça encourage le délinquant
16:11à s'orienter vers ce type, justement, de délinquant.
16:13– C'est fou, parce qu'aujourd'hui, vous soulevez un problème, encore une fois,
16:17c'est le problème de la justice.
16:18Alors là, il va y avoir… – Et de la sanction, et de la sanction.
16:20– Je peux vous donner un exemple sur le home-jacking ?
16:21Les collègues de groupes de répression, du banditisme et autres,
16:26ils vous disent, le problème auquel on fait face,
16:29c'est que donc, c'est criminel, en fait.
16:32Et en fait, c'est correctionnalisé.
16:33C'est-à-dire qu'au lieu de passer en criminel, devant une cour d'assises,
16:37parce que c'est des mineurs, parce que voilà, les mecs,
16:39c'est la première fois, l'équipe qui se fait attraper ou autre,
16:42ils vont passer en correctionnel.
16:44Et donc, ils risquent une peine maximum de 10 ans.
16:47– Donc déjà, vous descendez le curseur, alors qu'au niveau de la violence,
16:51le curseur, il continue d'augmenter.
16:53Donc ça, c'est une problématique auquel il faut remédier.
16:55Il faut une volonté générale.
16:56– C'est sûr, et puis, je vais vous dire, il faut travailler.
17:00On sait bien que les lois qui sont appliquées aujourd'hui
17:03sont, pour beaucoup, obsolètes en 2024, on le voit bien.
17:07– Surtout sur les mineurs.
17:08– La délinquance aujourd'hui, ce n'est pas la délinquance d'il y a 50 ans.
17:11Donc forcément, il y a énormément de choses à revoir.
17:14A lui, il nous déteste, je ne sais pas ce qu'il a avec nous.
17:16– Oui, c'est le minimum qu'on puisse dire.
17:19– Vous le mettez souvent face à ses carences.
17:22– Il m'a bien accueilli cet été, je dois dire.
17:24– Quoi, vous l'avez vu cet été ?
17:25– Oui, je l'ai vu cet été au festival de Ramatuelle.
17:27Et j'allais lui serrer la main parce que je suis bien élevé
17:30alors qu'on s'était déjà engueulé.
17:31Et il a refusé de nous serrer la main.
17:34Il m'a dit, vous allez dire encore que c'est une agression.
17:37Il me dit, votre émission de merde, Anouna, etc.
17:45Je lui ai dit, vous parlez très bien pour un ministre.
17:47– Il a l'impression d'être agressif.
17:49– Je lui ai dit, vous étiez déjà excusé une première fois,
17:51je souhaite que vous alliez vous excuser à nouveau.
17:53Non, non, je ne me suis pas vraiment excusé.
17:54Ah bon ? Vous m'avez invité à déjeuner 5 fois et j'ai refusé 5 fois.
17:58Alors, tu sais, voilà.
17:59Dans toutes ces époques, rien à foutre.
18:01Non, il a été très violent et très désagréable.
18:03J'étais surpris.
18:04Même moi, je suis gentil, j'allais le re-saluer.
18:06Parce que c'est bon, on a tourné la page parce qu'il s'était excusé.
18:08– Il a refait, quoi.
18:10– Il a refait.
18:10– Ah non, mais l'arrogance, il est tellement imbue de sa personne
18:15qu'il est persuadé déjà…
18:17– Alors, on va dire son nom parce qu'on ne l'a pas dit plus,
18:19Eric Dupond-Moretti.
18:20– Oui, exactement, mais il est d'une arrogance.
18:23Moi, je l'ai connu à l'époque où on était dans d'autres combats
18:28dans les quartiers.
18:29Et quand je revois ce monsieur en tant que ministre
18:33et qu'on lui explique certaines choses par rapport à la politique actuelle,
18:37par rapport à certaines décisions qui ont été prises
18:40et qu'il vous regarde et il vous dit
18:41« Mais vous, vous n'y connaissez rien, moi.
18:43Moi, je sais et vous, vous ne savez rien. »
18:45– Oui, on a vu qu'il ne savait rien.
18:46– D'une arrogance absolue, absolue, absolue.
18:49Un mépris, un mépris absolu.
18:51– Et aussi, il a la réputation d'être particulièrement agressif
18:55et grossier en privé quand on le croise.
18:57Et on se rappelle quand même qu'il a commencé son mandat en allant…
19:00Sa première action, c'était d'aller rendre visite aux prisonniers
19:04et de s'afficher avec eux en train de jouer au baby-foot
19:06et les grandes tapes dans le dos.
19:07Et c'est là qu'on a commencé à la même chose.
19:09– Le ministre des prisonniers.
19:10Non, non, c'est déjà trop en termes d'image.
19:12– Ça à la limite, ça à la limite, moi, je trouve ça marrant.
19:14– En termes d'image.
19:15– Vous savez, je l'ai rencontré, moi, dans un restaurant un jour,
19:17Éric Dupond-Moretti.
19:18Je l'ai rencontré il n'y a pas longtemps.
19:19Vous ne vous en avez pas raconté, vos potes ?
19:20– Non.
19:21– C'était avec tous mes potes et en fait, il ne voulait pas me regarder.
19:25On était avec des potes, on était avec six potes,
19:28on faisait un bordel pas possible dans le restaurant
19:30et il n'a pas voulu me regarder à chaque fois.
19:31Et donc voilà, j'ai fait « Arrêtez pas de lui faire ça. »
19:34Ça y est, il était dans son assiette, il ne voulait pas nous voir.
19:37Mais sans rigoler, c'est vrai, c'est une vraie histoire.
19:39Et je vais raconter, j'étais même avec des gens connus,
19:42je vous jure que c'est vrai.
19:43J'étais avec un humoriste qui me dit « Moi, j'ai trop de problèmes déjà,
19:48je vais sauter par la fenêtre, je ne veux pas assister à cette scène. »
19:50– Ha ha ha ha !
19:53– Non mais je te jure, on était toute une table
19:57et il y en avait plein qui le connaissaient, qui étaient potes avec lui
20:00et moi, il ne voulait pas me regarder.
20:01J'ai essayé de recroiser son regard parce que je voulais lui dire
20:04« Écoute, ça fait longtemps, j'ai l'impression que tu parles beaucoup de moi,
20:07dis-moi ce que tu as à me dire aujourd'hui. »
20:08Et finalement, je n'ai pas pu le voir, il était avec sa femme.
20:10– Mais vous savez pourquoi il ne pouvait pas vous regarder ?
20:12– Pourquoi ?
20:13– Parce qu'il ne peut pas s'en empêcher, c'est-à-dire qu'à la moindre étincelle,
20:16que si vous avez regardé, il y aurait eu l'étincelle,
20:18il préfère ne pas vous regarder parce qu'il ne peut pas s'empêcher d'exploser
20:20et de créer des scènes publiques,
20:22sur lesquelles ils sont souvent filmés et qui lui donnent une très mauvaise image.
20:25– Et il était avec sa femme ? – Oui, il était avec sa femme.
20:26– Et il était avec les deux Duponts, Mort et Thie ?
20:28– Oh, merci, merci, magnifique, merci.
20:32Merci Réda Bélage d'avoir été avec nous, toujours un bonheur de vous voir
20:36et on espère que ça va bouger dans le bon sens pour la police,
20:39pour la gendarmerie, pour la justice,
20:41on espère que ça va bouger dans le bon sens dans ces prochains jours
20:44parce qu'on essaie toujours d'avoir espoir, vous le savez les chéris.
20:49Dans un instant, on va parler d'Alain Delon,
20:51hommage, révélation et souvenir du monstre sacré du cinéma,
20:53si vous pouvez rester, parce que vous étiez avec Alain Fabien pendant des…
20:57– Oui, oui, si vous voulez, oui, je reste.
20:58– Vous voulez rester ou pas ? – Oui, si ça vous fait plaisir.
21:02– Ben quoi, si vous voulez, moi ça me fait toujours plaisir de vous voir.
21:04– Eh ben, c'est parfait.
21:06– Benahim aussi était avec Alain Fabien.
21:07– En même temps, en même temps.
21:12– Et Rose aussi, mais ça c'est moins.
21:14– Non, non, non, merci.

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