100% Politique Week-End (Émission du 14/09/2024)

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CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.

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00:00:00Bonsoir à tous, chers amis, bienvenue dans 100% politique, nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour décrypter, analyser, débattre autour de l'actualité, les dernières actualités de la journée, pour vous accompagner pendant deux heures, Virginie Bensoussan-Brûlé, bonsoir Virginie, vous êtes avocate, à vos côtés Fabrice Hakoun, mon cher Fabrice, bonsoir, bonsoir, essayiste, entrepreneur, Raphaël Slainville est avec nous comme tous les samedis, bonsoir mon cher Raphaël, journaliste au JDD, alors nous attendons Magali Vissante qui va nous rejoindre,
00:00:29mais avec la parade, cette fameuse parade des athlètes olympiques sur les Champs-Elysées, il y a un petit peu de retard, donc elle devra arriver pour compléter ce trio, justement cette parade des athlètes olympiques, on va en parler dans un instant, mais avant il est 22h, Adrien Spiteri est avec nous, le point sur les dernières actualités mon cher Adrien.
00:00:47Faire durer le plaisir des Jeux de Paris 2024, c'était l'objectif de la parade qui a eu lieu sur les Champs-Elysées, entre 8000 et 10 000 personnes ont défilé, parmi elles des athlètes évidemment, mais aussi des bénévoles et des membres du comité d'organisation, Emmanuel Macron a également remis des décorations aux sportifs sur la place de l'étoile, nous en parlerons dans un instant cher Olivier.
00:01:11Un ancien animateur de centre de loisirs à Toulouse a été condamné à 7 ans de prison hier pour des agressions sexuelles sur des élèves mineurs, mais aussi pour avoir pris des photos et des vidéos de dizaines d'enfants dénudés, le parquet avait requis 10 ans de prison à son encontre.
00:01:26Et puis 4 personnes ont perdu la vie en Roumanie après des inondations provoquées par de fortes pluies, le passage du cyclone Boris dans plusieurs villes du pays, des dizaines de maisons ont été submergées par les eaux, de nombreuses manifestations culturelles ont été annulées dans le pays.
00:01:41Merci beaucoup mon cher Adrien, on vous retrouve à 23h pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:01:45Et vous le disiez à l'instant, faire durer le plaisir des Jeux Olympiques, c'était bien évidemment l'objectif de la parade des athlètes olympiques sur les Champs-Elysées, elle s'est déroulée cet après-midi.
00:01:56Un moment de cohésion nationale voulu par le chef de l'Etat, en tout cas leurs 3 sportifs en défilé accompagnés des artisans des Jeux comme les bénévoles ou encore les salariés de Paris 2024.
00:02:06Plus de 8000 personnes étaient présentes pour clore en beauté cet été olympique et paralympique, il est vrai que c'était une réussite.
00:02:13On va y revenir, mais avant, retour sur cette parade avec Corentin Alonso, il était sur place.
00:02:19C'était la dernière cérémonie des Jeux Olympiques et Paralympiques, une sorte d'after des Jeux pour mettre un point final à cette parenthèse.
00:02:26Pour l'occasion, les Champs-Elysées sont devenus un club France où près de 300 athlètes sont venus parader.
00:02:32On a pu apercevoir les stars de ces Jeux, Teddy Riner, Léon Marchand ou encore les frères Lebrun.
00:02:37Les champions olympiques ont ensuite reçu la Légion d'honneur sur une scène à 360 degrés autour de l'Arc de Triomphe.
00:02:4670 000 Français sont venus vivre cette dernière fête olympique et il y avait beaucoup de joie et de sourire.
00:02:52On va être un peu nostalgique, je pense, après cette soirée parce que c'était un moment de folie.
00:02:58Nous, on a choisi de vivre les Jeux à fond, de ne pas partir en vacances à ce moment-là.
00:03:02Beaucoup de Parisiens sont partis, nous vraiment, on a vécu le truc et voilà, c'est unique dans notre vie, je pense.
00:03:08On est heureux d'être présents, vraiment très fiers de pouvoir partager ça avec tout le monde et les athlètes, les médaillés
00:03:14et avec tous ceux qui ont pu concourir pour donner de tels Jeux à la France.
00:03:18Et si on connaissait la fête de la musique, le 21 juin, le 14 septembre va donc devenir la fête nationale du sport,
00:03:25une volonté du Président de la République. Ce sera l'un des héritages des Jeux olympiques.
00:03:30Alors effectivement, nous entendions ces Français ravis d'avoir participé à cette parade.
00:03:35Nous l'entendions à l'instant, Emmanuel Macron s'est exprimé hier dans les colonnes du Parisien.
00:03:39C'est là qu'il a annoncé cette fameuse fête, une grande fête du sport, chaque 14 septembre.
00:03:43On y reviendra dans un instant, mais avant, Virginie Bensoussan, brûlez peut-être cette grande parade du sport.
00:03:49Elle vous semblait indispensable ou pas ? C'était un moment rassembleur important selon vous ou pas ?
00:03:54Oui, tout à fait. Je pense que c'était important pour les Français, pour les athlètes.
00:03:59On ne se rend pas forcément compte de la difficulté qu'il y a d'amener un athlète au plus haut niveau.
00:04:04Il faut savoir identifier les talents, avoir les infrastructures, la direction technique, les entraîneurs,
00:04:10leur permettre de se réaliser en tant qu'individu, en tant qu'athlète, pour réussir à les faire amener jusqu'au plus haut niveau.
00:04:16Et je pense qu'on doit être fiers de nos athlètes et fiers du sport en France.
00:04:20Donc effectivement, cette parade était importante pour rendre cet hommage à ces athlètes, selon vous en tout cas, puisque c'est énormément de travail.
00:04:29On le sait néanmoins, il est vrai Fabrice Hakoun, que beaucoup ont pu reprocher éventuellement au Président de la République
00:04:35une sorte de mirage pour prolonger une espèce de parenthèse inattendue, ce fameux terme qu'on attend.
00:04:41C'est ça. Ce qui dérange le plus, ce n'est pas la parade en soi.
00:04:45Moi, j'avais bien aimé par exemple l'inauguration, etc. Donc je ne suis pas anti-jeu, loin sans faux.
00:04:51Mais ma mère, Dieu est son homme, avait une belle expression. Elle disait « les meilleures choses ont une fin »
00:04:56ou alors « il faut savoir s'arrêter ». C'est-à-dire qu'il y a un moment donné où ce fonctionnement erratique qui consiste à se lever un matin
00:05:02et en bon marquis décider qu'il y aura une parade, en oubliant que derrière tout ça, il y a des policiers qui depuis des mois et des mois,
00:05:10des mois et des mois, travaillent sans compter les week-ends, les jours, les nuits.
00:05:16Donc je pense qu'à un moment donné, effectivement, il faut savoir revenir, enfin raison garder, revenir un peu au sérieux du travail, par exemple.
00:05:23Parce que vous savez que toutes ces cérémonies, etc. Pendant ce temps-là, beaucoup de gens ne travaillent pas, ne peuvent pas travailler.
00:05:29On a eu tous les JO pendant lesquels, effectivement, beaucoup de gens se sont mis en télétravail.
00:05:33Je veux dire, le pays s'est quand même quelque peu arrêté. Il y a eu le mois d'août, il y a eu les JO, etc.
00:05:37Donc à un moment donné, c'est la rentrée. On est dans une période qui est très compliquée.
00:05:41On est dans une des pires crises institutionnelles de la Ve République. Enfin même, je crois que c'est la pire de la Ve République.
00:05:47Et peut-être qu'il faut un peu de décence. Il faut stopper ça et se mettre au travail.
00:05:51Donc c'est valable pour tout le monde, y compris pour le Président de la République et pour l'ensemble, effectivement, des membres de ce gouvernement
00:05:57qui sont des missionnaires depuis quand même quelque temps. Là, on a un nouvel gouvernement, on ne sait pas exactement ce qu'il se passe.
00:06:01On est en plein choix. Enfin, on est dans une incertitude qui mériterait d'arrêter de parader.
00:06:05Raphaël Stainville, la fête de Tros. En somme, pour Fabrice Hacoune, vous le rappelez, il y a 4000 forces de l'ordre mobilisées.
00:06:10On sait qu'on leur en demande beaucoup ces derniers temps. Bien évidemment, une fête comme ça, ça coûte beaucoup d'argent.
00:06:15Alors ça, elle a été réussie. Il y a eu des très beaux moments. Les gens présents étaient ravis d'être là.
00:06:19Néanmoins, est-ce qu'effectivement, c'est le moment de trop ?
00:06:23Moi, je comprends qu'on puisse féliciter, concourir à rendre un dernier hommage aux sportifs.
00:06:31Ça, très bien. Peut-être qu'on aurait pu le faire et ils l'ont été d'ailleurs célébré pendant les Jeux.
00:06:37C'était déjà une occasion unique pour eux de voir des centaines, des centaines de milliers de personnes pouvoir les féliciter, les applaudir.
00:06:46Mais vous parliez tout à l'heure de cet héritage et notamment cette date symbolique du 14 septembre qui deviendrait la fête du sport.
00:06:53Mais je pense que s'il y a un héritage que les Français attendent de ces Jeux olympiques, c'est justement cette sécurité qui a profité notamment aux Parisiens.
00:07:02Pendant cette parenthèse enchantée, effectivement, les femmes ont pu se promener dans les rues le soir sans crainte d'être agressées.
00:07:09Je pense que c'est une demande, une préoccupation des Français et qu'ils auraient rêvé de pouvoir voir se prolonger cette parenthèse enchantée.
00:07:16Le problème dans cette parade et dans cette volonté d'Emmanuel Macron, mais de sa manière, Anne Hidalgo aussi l'a exprimé avec ses mots,
00:07:26c'est qu'il voudrait pouvoir se prolonger ce moment comme si c'était la vraie vie.
00:07:32La vérité, c'est que c'était une sorte de mirage, c'était beau, c'était extraordinaire.
00:07:36Mais la vraie vie, les Français, ils savent que ce n'est pas ça.
00:07:41Ce n'est pas ces moments de liesse perpétuelle, cette espèce d'hébétude dans lequel il faudrait prolonger la vie.
00:07:50La vie, ce ne sont pas les Jeux olympiques.
00:07:52Ça a été dit tout à l'heure.
00:07:53Effectivement, il y a un certain nombre d'urgences.
00:07:55Il y a le travail, il y a le pouvoir d'achat, il y a l'insécurité, il y a l'immigration.
00:07:59Bref, il y a tout un tas de sujets.
00:08:01Il y avait normalement une fête de sport le 14 septembre, mais ce n'était pas là.
00:08:05Encore une fois, souvenez-vous des mots d'Emmanuel Macron au soir de la fermeture des Jeux olympiques.
00:08:13Il voulait prolonger la vie comme si la vie réelle, celle que l'on connaissait,
00:08:21c'était quelque chose qu'il fallait mettre de côté et qu'il fallait consacrer cet état d'hébétude pour l'éternité.
00:08:28C'est également dans les colonnes du Parisien.
00:08:30C'est ce qu'il souhaite peut-être aussi prolonger.
00:08:32On a su construire en un temps record le plus grand complexe de logements en Europe, 3000.
00:08:36Alors pourquoi est-on bloqué au quotidien sur le logement, s'interroge-t-il ?
00:08:39On a vu des policiers et des gendarmes danser avec des gens dans un moment de liesse et de calme.
00:08:44Qu'est-ce qu'on a fait pour que ça réussisse ?
00:08:46Olivier, ça fait sept ans qu'il est au pouvoir.
00:08:48C'est vrai que c'est étonnant qu'il y ait cette intégration.
00:08:51Là, c'est vraiment que veut le peuple ?
00:08:53Il réclame du pain.
00:08:54Donnez-lui de la brioche.
00:08:57On est là-dedans.
00:08:58On est vraiment dans l'ancien régime.
00:09:00C'est le sentiment que ça donne réellement.
00:09:02En fait, il y a un décalage avec le réel.
00:09:04C'est ça qui est profondément choquant.
00:09:06Je sens un désaccord de votre voisine.
00:09:08Je suis ravie d'être en désaccord sur votre plateau.
00:09:11Je ne partage pas du tout votre avis.
00:09:14Le sport et le sport de haut niveau, c'est le goût de l'effort.
00:09:18Si ça peut permettre aux enfants et aux jeunes d'intégrer des clubs sportifs, des fédérations,
00:09:26je pense que de lutter également peut-être contre la malbouffe, l'obésité.
00:09:31Je pense qu'on a à gagner énormément à prendre l'exemple sur nos athlètes de haut niveau.
00:09:36Pourquoi pas le 14 septembre, la fête du sport ?
00:09:40On a bien la fête de la musique.
00:09:42Depuis 20 ans, ça fonctionne, ça marche.
00:09:46Donc oui, je suis pour la fête du sport.
00:09:50Je pense que c'est important qu'on devienne une nation sportive.
00:09:55D'ailleurs, comme l'a rappelé Teddy Riner, on n'est pas une nation sportive
00:09:59comme les Anglo-Saxons, l'Australie, l'Angleterre, les Etats-Unis.
00:10:03On aurait tout intérêt à le devenir.
00:10:06Votre discussion n'est pas en contradiction avec ce qui a été dit.
00:10:11En revanche, ce qui est plus dérangeant, c'est l'instrumentalisation qui est faite par le politique,
00:10:18en l'occurrence pour masquer un certain nombre de problèmes, de difficultés auxquelles nous sommes confrontés.
00:10:24Quand Emmanuel Macron se félicite d'avoir pu, en un temps record,
00:10:28bâtir des logements sociaux, notamment en Seine-Saint-Denis,
00:10:32c'est oublié quand même qu'il était au pouvoir pendant 7 ans
00:10:35et que les promesses qui ont été faites en matière de logement n'ont pas été tenues.
00:10:40Grâce aux Jeux Olympiques, on a eu un coup de fouet qui a été donné à l'économie.
00:10:46On a eu une visibilité sur la scène mondiale qui était incroyable.
00:10:50Mais je crois que personne n'est dupe. La France va mal.
00:10:53Il faut se réjouir que ces Jeux Olympiques se soient merveilleusement bien passés.
00:10:56Mais la vérité, c'est que la France va mal.
00:10:58On l'entendra tout à l'heure. L'État de la France, vu par Philippe de Villiers,
00:11:02il s'exprimait hier dans son émission pour ce rend-retour. On en parlera.
00:11:05Mais en tout cas, c'est un constat qui est général.
00:11:08Ces Jeux Olympiques, ils ont été particulièrement réussis.
00:11:11Selon ombre au tableau, peut-être, c'est cette cérémonie d'ouverture.
00:11:15On en a beaucoup parlé. Elle avait provoqué le débat,
00:11:18notamment avec cette fameuse scène du crise qui avait heurté de nombreuses personnes,
00:11:22à la fois en France, de toutes religions, et également dans le monde entier,
00:11:26notamment les chrétiens, bien évidemment.
00:11:28Et dans un entretien au Monde, le directeur artistique des Jeux Olympiques
00:11:31revendique cette dimension politique de ces choix de mise en scène
00:11:35et reconnaît que les questionnements de genre étaient partout dans ces cérémonies.
00:11:38Aujourd'hui, il le reconnaît. Ce n'était pas forcément le cas au lendemain de la cérémonie,
00:11:41quand il y a eu débat.
00:11:43L'historien Patrick Boucheron, avec le metteur en scène Thomas Joly,
00:11:46avait assumé, fait un antipuis du fou sur son retour hier sur les antennes de CNews.
00:11:51Philippe Devilliers, fondateur du puis du fou, leur a répondu.
00:11:58L'image qui a beaucoup choqué, la scène parodique avec les dracoïnes
00:12:05qui festoient et qui profanent le tableau célèbre du dernier repas,
00:12:11fondateur de la civilisation.
00:12:14On se permet ça avec le christianisme.
00:12:18Ils se sont permis ça, Macron et toute sa bande.
00:12:22Thomas Joly, Patrick Boucheron, le Collège de France, toutes nos élites.
00:12:26C'est amusant.
00:12:29Moi, ça ne m'a pas fait rire.
00:12:31Aya Nakamura, qui sort de l'académie française,
00:12:36avant probablement d'y rentrer compte tenu de sa langue,
00:12:40et qui fait chanter Tchatcha à la garde républicaine,
00:12:48qui se contorsionne dans une danse du ventre pour célébrer la pluie qui tombe à grosses gouttes.
00:12:55C'est primitif, c'est somptueux.
00:13:00C'est la nouvelle France, la post-France.
00:13:04Alors vous me demandez ce que je dis à Patrick Boucheron,
00:13:08monsieur le professeur du Collège de France.
00:13:13Je voudrais vous dire merci.
00:13:15Vous avez érigé le Put du Fou en une référence matriciale de l'hymne à la France de toujours.
00:13:26Deux visions, finalement, de la France aujourd'hui, qui s'opposent.
00:13:29Deux France face à face, ou alors une France,
00:13:32et puis certains, je pense notamment à Thomas Joly, Patrick Boucheron,
00:13:36qui ont tenté d'essumer leur idéologie lors de cette mise en scène.
00:13:41Je pense que c'est plus proche de cette deuxième hypothèse.
00:13:45Ce ne sont pas deux France qui s'affrontent.
00:13:48C'est une petite élite qui essaye d'imposer ses vues.
00:13:52Il ne s'en cache pas.
00:13:54Il l'avait annoncé dès avant la cérémonie de l'ouverture dans un entretien au Monde,
00:14:00où tous les acteurs de cette cérémonie, de Patrick Boucheron en passant par Thomas Joly,
00:14:06avaient exprimé leur souhait, leur projet, qui était de faire un anti-Put du Fou.
00:14:12Mais c'est vrai que jusqu'au bout,
00:14:17ils auront essayé de faire la promotion de cette idéologie, cette cancel culture.
00:14:25Lorsque Thomas Joly explique qu'il a promu le visage de Jeanne d'Arc,
00:14:31il explique qu'il l'a fait parce que c'est la première femme travestie de notre histoire.
00:14:42Elle a été condamnée parce qu'elle était vêtue en homme.
00:14:46C'est une déconstruction de l'histoire pour essayer de le faire rentrer dans les nouveaux standards de notre élite.
00:14:55Mais c'est très loin de ce que les Français partagent.
00:14:58En tout cas, lorsqu'ils voient Jeanne d'Arc, lorsqu'ils se plongent dans son histoire,
00:15:03lorsqu'ils se plongent peut-être même dans son procès pour les plus curieux,
00:15:07ils savent que ça n'a rien à voir avec les délires de Thomas Joly.
00:15:11Ce qui m'a marqué Virginie Bensoussan-Brulé, c'est qu'effectivement, je l'évoquais tout à l'heure,
00:15:16au lendemain de cette cérémonie d'ouverture, seul ombre au tableau de ces Jeux olympiques,
00:15:21puisque ça doit être un événement qui rassemble.
00:15:23Et là, il y a eu un moment où des personnes ont été heurtées, mais ce n'était pas du tout assumé.
00:15:28Quelques jours plus tard, c'est totalement assumé cette idéologie, il le dit Thomas Joly.
00:15:34Est-ce qu'il ne fallait pas l'assumer dès le départ, dès le début ?
00:15:37Oui, voilà ce qu'on veut montrer aussi.
00:15:39C'est un peu une trouperie quelque part, si je puis dire, aujourd'hui, avec du recul.
00:15:44Oui, il aurait fallu effectivement l'assumer dès le début,
00:15:47mais la réalité pour les Français, c'est que pour eux, c'est les Jeux du siècle,
00:15:52et la cérémonie d'ouverture y a contribué.
00:15:55Et dans le même temps, le Puy-du-Fou, c'est le premier parc visité en Europe,
00:16:02si ce n'est dans le monde.
00:16:04Et en fait, une même famille était à la cérémonie d'ouverture,
00:16:08et pourrait très bien être au mois d'août avec ses enfants au Puy-du-Fou.
00:16:13Et peut-être qu'en tout cas, moi en tant qu'observateur, je ne souhaite pas forcément opposer les deux,
00:16:19mais qu'on puisse continuer dans le futur à célébrer la France et l'histoire de France.
00:16:25Mme Magali Vissante nous a rejoint, communicant en propos politique.
00:16:29Bonsoir.
00:16:30Nous vous attendions bien évidemment, et je le disais aux téléspectateurs qui nous regardent,
00:16:33vous avez un petit peu de retard, puisqu'il y a eu cette fameuse parade, nous commençons à en parler,
00:16:37et vous avez donc été bloquée dans les rues de Paris, mais vous êtes parmi nous,
00:16:41et c'est une très bonne chose, ravie de vous accueillir.
00:16:44Fabrice Hakoun, nous revenons sur les propos de Philippe de Villiers,
00:16:47pour ceux qui nous rejoignent, comme vous ma chère Magali,
00:16:50les propos de Philippe de Villiers qui revenait sur la cérémonie d'ouverture hier des Jeux olympiques,
00:16:54avec cette parade, l'occasion d'y revenir.
00:16:56Justement, Fabrice Hakoun, votre regard sur, finalement, cette idéologie assumée du métro en Seine ?
00:17:02Il n'y a pas d'opposition entre deux France, parce qu'il n'y a pas deux France.
00:17:06La France est une et indivisible.
00:17:08Il y a l'opposition entre la France et l'anti-France.
00:17:10C'est ça la réalité.
00:17:11Pourquoi ? Parce que la gauche, orpheline des grands combats, de la cause ouvrière,
00:17:16orpheline après l'effondrement du mur de Berlin,
00:17:18puisque tous les pays du bloc communiste se sont dirigés vers l'économie de marché,
00:17:21a bien dû se raccrocher à quelque chose,
00:17:23et elle essaie de créer ex nihilo, une idéologie basée sur l'identité, la race et le genre.
00:17:28Et donc, il faut absolument arriver à créer une racine à ce qui n'en a pas.
00:17:32Cette idéologie de gauche n'a aucune racine, en fait, aujourd'hui.
00:17:35Elle est créée ex nihilo pour essayer de raccrocher les wagons,
00:17:40essayer de permettre à cette gauche d'exister encore.
00:17:42Et donc, maintenant, il faut, a posteriori, créer les racines.
00:17:47Et donc, comment on crée les racines ?
00:17:49En essayant de pousser les racines des autres,
00:17:51en essayant de les annuler, en essayant de les annuler.
00:17:53C'est ça la réalité de cette idéologie aujourd'hui.
00:17:55Ce qui explique effectivement pourquoi il se construit toujours en opposition.
00:18:00Et le chef de l'État, qui a réagi également dans les colonnes du Parisien,
00:18:04qui est revenu sur cette cérémonie d'ouverture, ces Jeux Olympiques,
00:18:07ont dit quelque chose de notre culture et de notre audace.
00:18:09C'est par exemple l'audace de marier Ayanna Kamoura avec la garde républicaine,
00:18:14ce qui a profondément détesté, si je puis dire, Philippe de Villiers, nous venons de l'entendre à l'instant.
00:18:18La France n'est ni le wokisme, ni le consommatisme,
00:18:21mais une audace généreuse qui a une histoire exigeante et qui l'assume.
00:18:26Magali Vissante.
00:18:27On est entre audace et provocation, j'ai envie de dire,
00:18:30et on a surfé un peu tout le long sur les deux.
00:18:34On parle beaucoup de la cérémonie d'ouverture et de l'image et justement de cette idéologie.
00:18:40Mais la cérémonie de clôture avait son lot, que je trouve moi encore plus intéressante.
00:18:49Il y a de l'idéologie, certes, mais il faut penser à l'âme de Thomas Joly,
00:18:54parce que quand on va dans le tableau qui a été dépeint dans la cérémonie de clôture,
00:18:58juste après l'enthousiasme des athlètes, tout ce côté fête, enthousiasme, énergie,
00:19:04et que d'un coup on a cet être de lumière qui descend.
00:19:08Je ne sais pas si vous avez observé énormément de commentaires sur les réseaux sociaux
00:19:13sur tous les tableaux qui ont été dépeints pendant la cérémonie de clôture.
00:19:16C'est très noir.
00:19:17La noirceur, ça avait été effectivement remarqué.
00:19:20C'est très noir sur l'avenir de la société, c'est très noir.
00:19:23Il y a eu des comparaisons un peu faites sur Lucifer qui descendait, etc.
00:19:27Donc il faut aussi s'interroger à un moment donné, pas que sur cette notion idéologique,
00:19:33mais aller un petit peu plus loin dans l'âme des artistes,
00:19:37puisqu'on le sait très bien, les artistes sont dans ces notions-là
00:19:40et c'est comme ça qu'ils reçoivent un petit peu les messages qu'ils ont envie de transmettre.
00:19:43Et moi je dis qu'à un moment donné, il faut aussi faire attention aux messages
00:19:46qui sont transmis à la société.
00:19:48Il y a des personnes qui ont commenté, qui ont dit qu'ils ont été obligés de fermer et d'éteindre la télé
00:19:52parce que les enfants avaient vraiment peur d'un certain nombre de choses.
00:19:55C'est une cérémonie d'ouverture et de fermeture également, c'est tout à fait vrai.
00:19:58Oui, il y a de l'idéologie, mais au-delà de ça, il faut, je pense, mettre une alerte
00:20:04sur les messages qu'on est censés diffuser au travers de la culture.
00:20:09La culture, oui c'est l'ouverture d'esprit, oui c'est l'art, mais des fois on ne peut pas tout faire.
00:20:15Fabrice Hakoun.
00:20:16Simplement parce qu'ils ne sont plus du tout en quête d'universalisme.
00:20:19C'est ça la vraie difficulté et c'est l'objet de mon livre, Rallumons les Lumières.
00:20:22Donc parler d'obscurité, j'ai écrit un livre qui s'appelle Rallumons les Lumières
00:20:25pour sortir la France de l'obscurité, ça tombe bien.
00:20:27On en parlait à l'instant.
00:20:28Et l'idée, c'est quoi ? C'est justement de dire que la France, malheureusement partie de cette gauche,
00:20:33a renoncé à l'universalisme des Lumières au profit du relativisme.
00:20:36Et voilà la vraie difficulté qu'on rencontre, c'est que, vous avez raison,
00:20:40ce n'est pas un message universel qui est envoyé, c'est un message d'une élite à quelques initiés probablement,
00:20:45mais rien d'autre.
00:20:46Toujours est-il, il nous reste un peu plus de deux minutes pour conclure finalement
00:20:49sur l'héritage de ces Jeux Olympiques.
00:20:51Alors il y aurait eu la joie, les souvenirs, cette fameuse journée autour du sport,
00:20:56tous les 14 septembre, et peut-être qu'effectivement, et nous en parlerons,
00:21:00ce sera des défis, notamment du prochain gouvernement, des questions de sécurité aussi,
00:21:05qui ont été très présentes, nous commençons à en parler avec Raphaël Stainville.
00:21:09Selon vous, qu'est-ce qu'on va garder comme héritage de ces Jeux Olympiques,
00:21:12autre que cette fête du sport finalement ?
00:21:14Moi, j'ai toujours dit que l'héritage qui devait être gardé,
00:21:18c'est un héritage en termes de politique publique.
00:21:20Parce que là, on a une journée encore aujourd'hui très forte, très symbolique,
00:21:24mais il faut sortir de l'opération purement de communication
00:21:27et se dire quel sens on donne à cette journée du sport.
00:21:30On annonce la fête du sport le 14 septembre, mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:21:33Et surtout, comment on le traduit en termes d'actes concrets,
00:21:36notamment au travers des politiques publiques ?
00:21:38Est-ce que ça va permettre à nos enfants d'avoir plus de créneaux dans leur club
00:21:42au niveau des collectivités territoriales ?
00:21:44La question, pour l'instant, est un vrai sujet, puisque déjà,
00:21:47il y a un certain nombre d'enfants qui ne peuvent pas s'inscrire pour aller pratiquer leur sport.
00:21:51Est-ce que ça va permettre à nos jeunes sportifs de pouvoir intégrer des sections sportives,
00:21:57tout en pouvant travailler correctement et éviter que lorsqu'ils sont adolescents,
00:22:01ils partent à l'étranger pour chercher un certain nombre d'éléments qu'ils n'ont pas en France ?
00:22:05Là est toute la question.
00:22:07Quelle réponse en termes de politique publique claire ?
00:22:10Quelle réponse en termes de ministres aussi des sports ou pas ?
00:22:13Est-ce que le sport va être un axe fort ?
00:22:15Puisque le symbole aujourd'hui est quand même très fort sur l'arc de triomphe.
00:22:18On a un symbole d'unité, d'union, de rassemblement,
00:22:21mais aussi de réussite et de mérite.
00:22:23Qu'est-ce qu'on donne ? Comment on le traduit au travers de la politique ?
00:22:26Est-ce qu'on aura un ou une ministre des sports
00:22:29et non pas un sport noyé dans l'éducation, noyé dans la culture ?
00:22:33Ça aussi, ce sont des axes forts.
00:22:35Et pour moi, ça doit être l'héritage des Jeux olympiques.
00:22:37Il y a eu peut-être aussi ce message subliminal d'Emmanuel Macron
00:22:40qui a montré qu'Anne Hidalgo, Gabriel Attal et Valérie Pécresse
00:22:44avaient travaillé main dans la main pour cette grande réussite.
00:22:47Raphaël Stainville, est-ce qu'on peut y lire finalement,
00:22:51derrière ce message d'Emmanuel Macron,
00:22:54cette volonté pour le gouvernement prochain de compromis ?
00:22:58Il l'a dit d'ailleurs.
00:23:00Oui, pour l'instant, c'est de l'ordre du rêve ou du fantasme.
00:23:04Celui qui se retrouve sur les manches
00:23:06et qui essaye de composer un gouvernement,
00:23:08ce n'est pas Emmanuel Macron qui, d'une certaine manière,
00:23:12profite à plein du temps dont il dispose
00:23:16pour parader sur les Champs-Élysées.
00:23:18Mais c'est bien Michel Barnier
00:23:21qui aujourd'hui est en charge de constituer ce gouvernement
00:23:26et d'essayer d'élargir cette impossible majorité.
00:23:30100% politique, justement.
00:23:32On va en parler dans un instant.
00:23:33On va marquer une très courte pause.
00:23:35On commencera par faire un petit détour par la fête de l'humanité.
00:23:38Si vous le voulez bien, il s'y est passé, les choses, aujourd'hui, là-bas.
00:23:41A tout de suite sur CNews.
00:23:47Et de retour sur le plateau de 100% politique.
00:23:49Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner jusqu'à minuit.
00:23:52Magalie Vissante, Virginie Bensoussan-Brûlé,
00:23:55Fabrice Hakounet, Raphaël Stainville.
00:23:58Raphaël Stainville, on va partir dans un lieu, à mon avis,
00:24:00que vous avez beaucoup fréquenté dans votre jeunesse.
00:24:02La fête de l'humain.
00:24:03Énormément.
00:24:04N'est-ce pas ?
00:24:05Vous allez pouvoir nous raconter vos souvenirs, peut-être, dans un instant.
00:24:07Trêve de plaisanteries.
00:24:09En tout cas, il s'y est passé beaucoup de choses, là-bas.
00:24:11Notamment avec François Ruffin.
00:24:14François Ruffin est venu pour débattre,
00:24:17notamment avec Raphaël Arnault, ce député de la France insoumise.
00:24:20Et il a été hué par certains militants.
00:24:23Il est apparaît très isolé, le député de la Somme,
00:24:27après ses propos sur la stratégie électorale de la France insoumise.
00:24:31Dans un entretien au Nouvel Obs, je vous le rappelle,
00:24:34François Ruffin a critiqué cette stratégie communautariste de Jean-Luc Mélenchon,
00:24:37visant à s'adresser en priorité aux jeunes et aux quartiers populaires
00:24:40au détriment des ouvriers.
00:24:42On va regarder cet accueil électrique
00:24:44qui a été réservé à François Ruffin.
00:24:47Marie Pochon !
00:24:50Et Marie Pochon, députée des économies !
00:24:56Tu es arrivé sur le BFM,
00:24:58et je te le dis avec la plus grande sincérité militante que je peux avoir,
00:25:01tu as blessé énormément de camarades, notamment la jeunesse,
00:25:04qui se mollifiait là-dessus.
00:25:06Et si je dis ça,
00:25:08si je dis ça,
00:25:10attention, si je dis ça,
00:25:13attention, si je dis ça,
00:25:15c'est pas seulement pour s'en prendre à la personne de François Ruffin,
00:25:18là, ce n'est pas le problème,
00:25:20c'est pour pointer le problème de ce que ça voulait dire politiquement.
00:25:25Donc, François Ruffin, Virginie Bensoussan,
00:25:28qui a été huée,
00:25:30finalement, c'est assez révélateur,
00:25:32puisque dès lors que vous vous opposez à Jean-Luc Mélenchon,
00:25:36visiblement, vous êtes un fasciste.
00:25:38Puisqu'il y a des chants antifascistes
00:25:40qui ont été également chantés,
00:25:42on verra peut-être la séquence,
00:25:44c'est assez encore révélateur.
00:25:46On va la regarder, avant de vous entendre, justement.
00:25:48...
00:26:06Bon, visiblement, dès que
00:26:08quelqu'un s'oppose à Jean-Luc Mélenchon, Fabrice Hakoun,
00:26:10il devient immédiatement un fasciste.
00:26:13C'est classique, en fait.
00:26:15Tout ce qui est à droite de Ruffin est fasciste, au fond.
00:26:17Je ne sais plus quel auteur disait
00:26:19la révolution dévore ses enfants.
00:26:21En fait, je ne suis pas du tout étonné,
00:26:23parce que cette frange de la gauche
00:26:25s'accommode en permanence avec la vérité.
00:26:28La vérité ne l'intéresse pas.
00:26:30Ils se disent antiracistes, mais en même temps, ils sont antisémites.
00:26:33Donc, là, effectivement,
00:26:35François Ruffin n'a fait que dire la vérité.
00:26:37Tout à l'heure, je vous disais qu'effectivement,
00:26:39la gauche orpheline des grands combats
00:26:41a choisi la race, l'identité et le genre pour se rattacher.
00:26:43Eh bien, c'est exactement ce qu'on voit
00:26:45avec ce que fait Jean-Luc Mélenchon
00:26:47en adressant essentiellement le vote communautaire.
00:26:49Et pire que ça,
00:26:51il crée des fragmentations au sein de la société française,
00:26:53là où elles n'existent pas en réalité.
00:26:55C'est-à-dire que c'est lui qui a monté de toute pièce
00:26:57cet affrontement terrible aujourd'hui
00:26:59qui règne en France entre les différentes communautés,
00:27:01parce que ça lui permet d'affirmer son pouvoir.
00:27:04Parce que la gauche ne prospère que dans la fragmentation.
00:27:08Elle ne peut pas unifier.
00:27:10Comme elle ne peut pas unifier,
00:27:12parce qu'effectivement, globalement,
00:27:14c'est plutôt majoritairement à droite.
00:27:16C'est Hervé Moin qui, le soir des élections,
00:27:18disait que c'est quand même baroque
00:27:20que la France soit majoritairement à droite
00:27:22et que ce soit la gauche qui arrive en tête.
00:27:24C'est exactement ça.
00:27:26Mais en fragmentant, en manœuvrant,
00:27:28en faisant de l'entrisme,
00:27:30en noyottant certaines institutions,
00:27:32on finit par arriver à tenir un pays,
00:27:34même quand on est minoritaire.
00:27:36Et or, il s'accommode avec la vérité.
00:27:38Mais ça prouve aussi à quel point
00:27:40il n'y a pas de place pour l'échange,
00:27:42pour la manifestation à gauche.
00:27:44C'est quand même surréaliste.
00:27:46Je m'adresse à la communicante politique
00:27:48que vous êtes, Magali Vissante.
00:27:50Ce qui est intéressant, c'est que nous voyons
00:27:52Raphaël Arnaud, député LFI.
00:27:54Finalement, c'est comme un tribunal.
00:27:56Au fond, il dit, tu m'as énormément blessé, camarade.
00:27:58Il y a ces huées.
00:28:00Ces images disent beaucoup, finalement,
00:28:02de la France insoumise.
00:28:04C'est flippant, j'ai envie de dire,
00:28:06quelque part.
00:28:08Et en même temps, ça pose question.
00:28:10Déjà, le message qui est diffusé,
00:28:12c'est qu'il n'y a pas de place au débat.
00:28:14Pas de place à l'ouverture d'esprit.
00:28:16C'est-à-dire qu'il y a une ligne,
00:28:18et tout le monde doit penser pareil,
00:28:20sinon c'est dehors.
00:28:22Donc ça montre vraiment la ligne
00:28:24du Nouveau Front populaire, depuis le départ,
00:28:26qui s'est formée pour les législatives
00:28:28et qui continue dans cet axe.
00:28:30Et on se demande combien de temps ça va pouvoir continuer.
00:28:32Parce qu'on voit bien qu'il y a quand même des distorsions
00:28:34et qu'il y a, à un moment donné,
00:28:36un certain nombre de personnes
00:28:38qui ne se rendent pas compte.
00:28:40Mais moi, je suis très interloquée
00:28:42par le comportement de toute cette population.
00:28:44Et je me dis que c'est flippant pour l'avenir.
00:28:46Parce que ça veut dire qu'on a en face
00:28:48un certain nombre de personnes
00:28:50qui ne se rendent pas compte
00:28:52à quel point elles sont manipulées
00:28:54par les discours, par les stigmatisations.
00:28:56Et oui, ça fait peur.
00:28:58Quand j'entends Manuel Bompard
00:29:00qui en remet une couche
00:29:02et qui dit que si les 18-24 ans
00:29:04et les 10% les plus pauvres
00:29:06et que le NFP peut avoir la majorité absolue
00:29:08à l'Assemblée, ça veut dire qu'en fait
00:29:10on a quand même un parti qui ne porte pas
00:29:12une vision pour la France.
00:29:14C'est ça en fait le message.
00:29:16Et on le voit bien au travers
00:29:18des postures. C'est-à-dire que depuis le départ
00:29:20ils sont dans leur posture et ils n'en sortent pas.
00:29:22Et c'est dommageable dans l'intérêt des Français.
00:29:24On ne peut pas continuer à avoir
00:29:26des leaders politiques qui n'ont pas une vision
00:29:28pour les Français.
00:29:30C'est juste une partie, une catégorie
00:29:32de population qu'on cible.
00:29:34On a l'impression d'être dans les niches
00:29:36ciblées de stratégies marketing
00:29:38sur lesquelles on fait de la communication
00:29:40forcée pour aller récupérer
00:29:42des fois de l'argent.
00:29:44Là, en fait, c'est des voix.
00:29:46Et ça a été reprécisé par Jean-Luc Mélenchon
00:29:48cet après-midi à la fête
00:29:50de l'UMA. C'est ce que reprochait
00:29:52François Ruffin à la France Insoumise.
00:29:54C'était d'aller viser un électorat précis
00:29:56des jeunes et des jeunes
00:29:58de quartier. Jean-Luc Mélenchon
00:30:00l'a répété cet après-midi.
00:30:04C'est la jeunesse qui,
00:30:06dans sa majorité, a voté
00:30:08pour le nouveau Front populaire.
00:30:10Ce sont les quartiers populaires
00:30:12qui, dans leur majorité, ont voté.
00:30:14C'est eux
00:30:16qui, au deuxième tour,
00:30:18ont sauvé la République.
00:30:20Ce travail,
00:30:22nous l'assumons.
00:30:24Raphaël Stainville,
00:30:26il y a quand même dans cette vidéo
00:30:28quelque chose d'assez marquant.
00:30:30Est-ce que vous avez vu les personnes
00:30:32qui écoutaient Jean-Luc Mélenchon ?
00:30:34Est-ce qu'il y avait des personnes
00:30:36issues de la diversité ?
00:30:38Effectivement, ils sont absents.
00:30:40Ils sont absents.
00:30:42C'est un élément à souligner.
00:30:44Jean-Luc Mélenchon poursuit cette stratégie
00:30:46d'aller chercher ces jeunes
00:30:48de quartier qui ne sont pas présents
00:30:50à la fête de l'UMA.
00:30:52C'est le contraire de la stratégie
00:30:54défendue par François Ruffin
00:30:56qui parle de la France des tours
00:30:58et de la France des bourgs.
00:31:00C'est son cible prioritaire
00:31:02de parler à cette France
00:31:04des banlieues,
00:31:06cette France communautarisée
00:31:08qui, jusqu'à présent,
00:31:10il faut le dire,
00:31:12ne s'intéressait pas
00:31:14ou ne votait pas.
00:31:16C'est peut-être la chose
00:31:18que sera parvenue à faire Jean-Luc Mélenchon.
00:31:20C'est qu'il a parvenu à repolitiser
00:31:22ces quartiers
00:31:24qui, jusqu'à présent,
00:31:26vivaient séparés quasiment
00:31:28du reste de la France.
00:31:30C'est un immense danger.
00:31:32Pour revenir sur la première séquence
00:31:34où on voit Raphaël Arnaud
00:31:36faire quasiment huer
00:31:40M. Ruffin,
00:31:42j'ai vraiment l'impression
00:31:44que Jean-Luc Mélenchon
00:31:46est désormais un chef de gang
00:31:48entouré de petites racailles
00:31:50qui finalement
00:31:52règlent leur compte à tous ceux
00:31:54qui ne respecteraient pas la ligne,
00:31:56parce que...
00:31:58Vous ne dites plus chef de gang
00:32:00que gourou de secte aujourd'hui.
00:32:02Il y a un peu des deux.
00:32:04Il y a un peu des deux, bien évidemment.
00:32:06Mais les méthodes de Raphaël Arnaud,
00:32:08les méthodes de M. Delogu,
00:32:10le discours qu'ils portent,
00:32:12la manière dont ils intimident
00:32:14leurs adversaires, je suis désolé.
00:32:16Là, on n'est pas dans l'emprise,
00:32:18on n'est pas dans un gourou
00:32:20qui par son seul verbe
00:32:22parviendrait à captiver des foules.
00:32:24On n'est pas dans la terreur physique,
00:32:26dans la terreur verbale.
00:32:28C'est ça qui est le plus inquiétant
00:32:30avec ceux qui composent désormais
00:32:32l'entourage de Jean-Luc Mélenchon.
00:32:34Exit les Corbières, exit les Garédos,
00:32:36exit les Clémentinetains.
00:32:38Non, aujourd'hui, on a une bande de racailles
00:32:40qui est en train de prendre le pouvoir
00:32:42et qui s'installe avec Jean-Luc Mélenchon.
00:32:44M.- Mais Fabrice Hakoun, finalement,
00:32:46rien n'est caché, puisque c'est la stratégie
00:32:48du chaos à plusieurs reprises
00:32:50assumée par Jean-Luc Mélenchon.
00:32:52F.- La bataille des idées.
00:32:54C'est ça qui est le plus inquiétant.
00:32:56Normalement, la politique, c'est d'abord
00:32:58la bataille des idées.
00:33:00D'ailleurs, Gramsci l'avait très bien théorisé.
00:33:02Il faut d'abord gagner la bataille des idées
00:33:04avant de gagner celle des urnes.
00:33:06Or, aujourd'hui, on n'est plus du tout
00:33:08dans la bataille des idées.
00:33:10On est effectivement dans l'intimidation,
00:33:12dans la rangue, on est dans la manœuvre,
00:33:14la manipulation.
00:33:16Mais en réalité, on dit que ça marche,
00:33:18mais ça ne marche pas si bien que ça.
00:33:20C'est ça, en réalité.
00:33:22Il y a beaucoup de fumée,
00:33:24il y a beaucoup d'habillage.
00:33:26F.- Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:33:28Non, on ne peut pas minimiser.
00:33:30Jean-Luc Mélenchon fait 22 %
00:33:32à la présidentielle.
00:33:34Il échoue à se qualifier
00:33:36de 400 000 voix.
00:33:38C'est exactement ces 400 000 voix
00:33:40qu'il cherche à avoir.
00:33:42Je pense qu'on ne peut pas
00:33:44minimiser le danger de LFI,
00:33:46de Jean-Luc Mélenchon
00:33:48C'est clair que le danger,
00:33:50en tout cas, sur la société française,
00:33:52il est avéré, puisqu'aujourd'hui,
00:33:54l'explosion des actes antisémites
00:33:56sont essentiellement le fait
00:33:58de Jean-Luc Mélenchon et de sa bande.
00:34:00Et au-delà de ça, je pense
00:34:02qu'on peut aussi dire que
00:34:04cette fragmentation ne touche pas
00:34:06que à tous les niveaux.
00:34:08Je ne sais pas si vous avez eu
00:34:10ses propos il y a quelques années
00:34:12où il disait qu'il ne peut pas supporter
00:34:14un environnement où il n'y a que des Blancs.
00:34:16Il est dans l'essentialisation.
00:34:18Il n'est pas seulement antisémite,
00:34:20il est raciste.
00:34:22Parce que quand on essentialise
00:34:24des êtres humains en considérant
00:34:26qu'ils doivent voter uniquement
00:34:28en fonction de leurs conditions
00:34:30et pas de leurs convictions,
00:34:32on les essentialise.
00:34:34C'était l'antiracisme.
00:34:36On y reviendra à cette fête de l'Huma.
00:34:38Je vous propose maintenant
00:34:40de passer de LFI au RN.
00:34:42C'est Marine Le Pen pour la rentrée
00:34:44qui a pris la parole.
00:34:46Le RN qui maintient la pression
00:34:48c'est peut-être eux
00:34:50la clé du futur gouvernement
00:34:52de l'avenir de ces prochains mois de la France.
00:34:54Le RN qui est là assuré
00:34:56votera la censure si le gouvernement
00:34:58de Michel Barnier décide d'une hausse d'impôt.
00:35:00Toujours est-il que Marine Le Pen
00:35:02souhaite que cette nouvelle mandature
00:35:04soit la plus courte possible.
00:35:08On se retrouve dans un système
00:35:10où c'est celui qui a fait le moins de voix
00:35:12qui est chargé
00:35:14de constituer
00:35:16un gouvernement.
00:35:18Vous voyez bien que
00:35:20à l'évidence, ça ne peut pas tenir.
00:35:22Et que les alliances
00:35:24qui pourraient s'effectuer demain
00:35:26entre les différents groupes
00:35:28seraient évidemment
00:35:30des magouilles,
00:35:32des manoeuvres
00:35:34dans lesquelles l'intérêt général
00:35:36du peuple
00:35:38serait évidemment évacué.
00:35:40Donc,
00:35:42espérons que cette mandature
00:35:44soit la plus courte possible.
00:35:46La Constitution interdit
00:35:48de dissoudre avant un an.
00:35:50Il reste dix mois
00:35:52et moi je suis convaincu qu'il y aura
00:35:54à l'issue de ces dix mois,
00:35:56au printemps ou à l'automne,
00:35:58des nouvelles élections législatives.
00:36:00Et encore une fois, je les appelle de mes voeux
00:36:02avec, bien entendu,
00:36:04l'exigence exprimée par Jordan.
00:36:07Alors Michel Barnier peut-il réussir à Matignon ?
00:36:09Je vous poserai la question dans un instant.
00:36:11Visiblement non pour Marine Le Pen
00:36:13puisque pour elle, elle l'assure,
00:36:15l'intérêt général de Virginie Bensay-Sombrelet
00:36:17va être mis de côté. On va assister dans les mois qui viennent
00:36:19à des petites stratégies, des tambouilles
00:36:21de la politique politicienne finalement.
00:36:23Est-ce que c'est ce que vous craignez ou pas ?
00:36:25C'est ce que je crains
00:36:27mais je ne suis pas certaine que c'est ce qui va se passer.
00:36:29L'Assemblée, elle a au moins
00:36:31une année pour montrer
00:36:33qu'elle est capable d'oeuvrer
00:36:35pour le bien du pays.
00:36:37Par définition,
00:36:39un gouvernement de compromis,
00:36:41ça ne peut pas faire l'unanimité.
00:36:43On verra bien
00:36:45les équilibres et les rapports de force
00:36:47qui existeront en fonction
00:36:49des ministres qui seront nommés.
00:36:51En réalité,
00:36:53les partis et les hommes politiques
00:36:55qui sortiront grandis
00:36:57de cette période,
00:36:59c'est ceux qui auront montré
00:37:01qu'ils oeuvrent dans l'intérêt général,
00:37:03dans l'intérêt du pays,
00:37:05dans l'intérêt de tous les Français
00:37:07et pas dans leur intérêt propre
00:37:09et justement électoraliste.
00:37:11On y a intérêt,
00:37:13la crise économique est présente.
00:37:15On le voit
00:37:17notamment d'ores et déjà
00:37:19dans le secteur automobile
00:37:21et donc l'opinion publique,
00:37:23elle, elle souhaite
00:37:25peut-être pas au départ
00:37:27des compromis mais en tout cas
00:37:29qu'on arrive à des consensus
00:37:31pour que la majorité d'entre nous
00:37:33puissions aller
00:37:35de l'avant et donc
00:37:37ces discours pessimistes
00:37:39et d'ores et déjà
00:37:41pessimistes, je pense pas
00:37:43que c'est ce dont les Français
00:37:45ont besoin.
00:37:47Les Français, effectivement, veulent que cela avance
00:37:49mais Michel Barnier peut-il réussir à Matignon ?
00:37:51Nous entendions le constat à l'instant
00:37:53de Marine Le Pen, il arrive en terrain miné,
00:37:55il va affronter plusieurs cohabitations
00:37:57avec Emmanuel Macron, avec l'ex-majorité
00:37:59et plus dangereux
00:38:01d'ailleurs peut-être pour lui
00:38:03Marine Le Pen puisque finalement
00:38:05c'est elle qui tient les ficelles. On va en reparler
00:38:07dans un instant, a-t-il
00:38:09les moyens de redresser le pays ? Je vous propose d'écouter
00:38:11sur cette question Philippe de Villiers justement
00:38:13qui donnait son analyse hier sur notre antenne.
00:38:17Il faut souhaiter qu'ils réussissent.
00:38:23On va pas prendre du retard.
00:38:25Les problèmes sont trop graves, je l'ai dit à un instant.
00:38:27Donc c'est mon souhait
00:38:29le plus cher
00:38:31pour l'homme, l'homme politique et pour la France.
00:38:33Pour qu'ils réussissent,
00:38:35il y a deux conditions en fait.
00:38:37Il faut qu'il ait
00:38:39les coups d'effranche
00:38:41donc il faut qu'il se donne les coups d'effranche
00:38:43et il faut
00:38:45qu'il tranche dans le vif.
00:38:47Ça veut dire concrètement
00:38:49qu'il ne peut réussir
00:38:51qu'à deux conditions.
00:38:53Première condition,
00:38:55il s'appuie sur une majorité large
00:38:57donc au Parlement,
00:38:59il ne peut pas mettre de côté le Rassemblement National.
00:39:01Il faut faire l'Union des droites, c'est le bon mot ou jamais
00:39:03parce que c'est pas avec 47 députés
00:39:05qu'il va arriver à faire passer des lois.
00:39:07Sinon, ce sera des lois de compromis.
00:39:11Et puis deuxièmement, il faut rompre
00:39:13avec le macronisme.
00:39:15Parce que c'est le macronisme
00:39:17qui nous a emmenés là où nous sommes.
00:39:19Un pays qui est à volo.
00:39:22Rompre avec le macronisme
00:39:24nous dit Philippe de Villiers
00:39:26et s'appuyer sur une majorité large.
00:39:28C'est le moment de faire l'Union des droites
00:39:30dit-il Raphaël Stainville.
00:39:32Oui mais c'est peut-être là où le bas blesse dans l'analyse
00:39:34de Philippe de Villiers parce que
00:39:36les 47 députés
00:39:38de la droite
00:39:40additionnés à ceux
00:39:42du Rassemblement National et
00:39:44ceux d'Éric Ciotti ne composent
00:39:46toujours pas une majorité.
00:39:48Donc la configuration actuelle
00:39:50fait que
00:39:52l'élargissement est
00:39:54nécessaire.
00:39:56D'une certaine manière, moi je pense que
00:39:58Marine Le Pen se trompe. Tout à l'heure vous disiez
00:40:00qu'elle tenait
00:40:02le gouvernement
00:40:04elle donnait le tempo
00:40:06mais elle n'est pas en mesure de censurer
00:40:08le gouvernement à elle seule.
00:40:10Donc on est dans une période d'immense
00:40:12incertitude avec un Premier ministre
00:40:14qui a des marges de manœuvre extrêmement contraintes.
00:40:16Moi plus que
00:40:18cette presque
00:40:20impossible majorité à l'Assemblée,
00:40:22il faut qu'il convoque
00:40:24et qu'il prenne à partie l'opinion.
00:40:26C'est l'opinion qui sera son meilleur soutien
00:40:28si sur un certain nombre de sujets
00:40:30qui pour le coup font ce consensus.
00:40:32Ça veut dire quoi ? Ça veut dire référendum très concrètement ?
00:40:34Référendum mais en tout cas prendre à partie
00:40:36l'opinion pour leur montrer
00:40:38que son Assemblée,
00:40:40cette Assemblée telle qu'elle est décomposée
00:40:42en trois grands blocs
00:40:44qui s'opposent sur un certain nombre de sujets
00:40:46et qui ne s'entendent pas
00:40:48sur les sujets qui font consensus dans l'opinion.
00:40:50Donc dissolution ?
00:40:52Peut-être en faire appel
00:40:54à des référendums
00:40:56mais en tout cas prendre à témoin
00:40:58l'opinion notamment en matière
00:41:00d'immigration. On en parlera
00:41:02peut-être tout à l'heure.
00:41:04Mais c'est sûr que
00:41:06s'il doit composer entre d'un côté
00:41:08la volonté du RN
00:41:10et
00:41:12le Bloc central,
00:41:14il n'y arrivera pas.
00:41:16Il n'y arrivera pas parce que l'aile gauche
00:41:18de la Macronie ne veut pas
00:41:20de ce programme,
00:41:22de ce durcissement,
00:41:24de ce ton à l'égard de l'immigration.
00:41:26Donc il doit convoquer l'opinion.
00:41:28Il faut-il rompre avec le macronisme ?
00:41:30Est-ce possible ? Déjà,
00:41:32qu'est-ce qu'il entend parler à Philippe de Villiers ?
00:41:34Ça veut dire couper ce cordon
00:41:36entre le Premier ministre et le chef de l'État ?
00:41:38C'est-à-dire que Michel Barnier doit
00:41:40désormais assumer seul la conduite
00:41:42de son gouvernement, avoir le courage
00:41:44de dire « c'est moi qui gère ».
00:41:46Le courage politique, après, il l'a déjà
00:41:48mentionné. Il a parlé de sa liberté
00:41:50et de son autonomie.
00:41:52Maintenant, on verra
00:41:54entre le choix des
00:41:56membres du gouvernement
00:41:58et, encore une fois, je le rappelle, le choix des membres
00:42:00de cabinet, qui seront des indicateurs clés
00:42:02pour savoir s'il a vraiment l'autonomie
00:42:04dans la gestion, parce que ça c'est très important.
00:42:06Donc on aura un certain nombre de messages
00:42:08clés par rapport à ça. Mais après,
00:42:10il faut effectivement qu'il incarne ce changement.
00:42:12Ce changement, il va l'incarner
00:42:14dans sa capacité d'écoute du peuple français.
00:42:16C'est-à-dire, est-ce qu'il aura le courage politique
00:42:18de lancer un certain nombre
00:42:20de réformes et,
00:42:22potentiellement, pourquoi pas des référendums
00:42:24si, effectivement, les parlementaires ne sont pas
00:42:26en capacité de s'accorder. Donc ça,
00:42:28on verra s'il a le courage politique de le faire.
00:42:30Après, comme disait Virginie,
00:42:32on est à un point clé
00:42:34de la crise politique que l'on traverse depuis des années.
00:42:36Est-ce que nos parlementaires seront en capacité
00:42:38de saisir, justement,
00:42:40ce moment-là pour
00:42:42grandir un peu et
00:42:44évoluer dans leur façon d'exercer le pouvoir
00:42:46politique ? J'espère qu'ils seront à la hauteur.
00:42:48Les Français n'attendent absolument pas, de la part
00:42:50des parlementaires, qu'ils disent que ça ne va pas marcher.
00:42:52Parce qu'eux, déjà, galèrent tous les jours
00:42:54et que ça ne fonctionne pas. Ils ont besoin d'être portés
00:42:56par quelque chose de rassurant, par une vision
00:42:58qui les entraîne, par une dynamique positive.
00:43:00Et c'est absolument pas en disant qu'on
00:43:02court à la dissolution dans dix mois que ça va fonctionner.
00:43:04Donc, c'est le moment clé.
00:43:06Maintenant, c'est eux qui ont les clés.
00:43:08Ça ne fonctionnera plus. Moi, je le dis encore aux parlementaires.
00:43:10Ceux qui restent dans leur posture partisane
00:43:12ne pourront pas compter sur le vote
00:43:14de confiance des Français. S'il y a une dissolution
00:43:16dans dix mois, cela ne fonctionnera plus.
00:43:18Fabrice Zaccoun.
00:43:20Je vous rejoins, mais je pense que
00:43:22malheureusement, ils n'ont pas le choix.
00:43:24En fait, en France,
00:43:26vous avez une logique parlementaire
00:43:28qui fait que, du fait
00:43:30que le vote soit public,
00:43:32les parlementaires,
00:43:34s'ils veulent être renouvelés dans leur mandat,
00:43:36s'ils veulent avoir leur investiture aux prochaines législatures,
00:43:38ils sont obligés de voter
00:43:40comme on leur dit de voter.
00:43:42Et donc, est-ce qu'ils vont avoir cette indépendance ?
00:43:44Moi, je ne suis pas certain du tout qu'ils aient le courage
00:43:46d'avoir cette indépendance,
00:43:48d'autant qu'ils sont de plus en plus dépendants des partis.
00:43:50C'est-à-dire, vous voyez, vous prenez,
00:43:52on parlait de la gauche, France Insoumise,
00:43:54les députés ne sont que les produits des partis.
00:43:56Ils sont même des pantins des partis.
00:43:58Et donc, pour un certain nombre, vous n'avez pas quand même
00:44:00de politique forte, capable de s'affirmer,
00:44:02de monter peut-être un parti à côté, etc.
00:44:04Je ne suis pas certain
00:44:06qu'ils aient la latitude
00:44:08et qu'ils aient même la conscience politique nécessaire
00:44:10pour un certain nombre.
00:44:12Je mettrais un bémol parce que
00:44:14il y a énormément de parlementaires qui sont sortis
00:44:16de ces postures politiques parce qu'ils ont réussi
00:44:18à créer un véritable lien sur le territoire.
00:44:20Tout l'enjeu des parlementaires, aujourd'hui,
00:44:22c'est d'être ancrés au sein de leur territoire et d'avoir
00:44:24un vrai lien avec leurs citoyens, puisqu'ils sont élus
00:44:26par les citoyens. Ceux qui vont rester dans leur
00:44:28posture partisane et donc,
00:44:30montrer qu'ils sont des soldats de leur parti politique
00:44:32à l'Assemblée nationale et qu'ils n'auront pas créé
00:44:34de lien sur leur territoire, seront automatiquement
00:44:36non-renouvelés. Par contre,
00:44:38ceux qui sortiront de leur parti politique et qui seront
00:44:40en capacité d'aller créer du lien avec les citoyens,
00:44:42d'être à leur écoute et de montrer que
00:44:44même s'ils n'y arrivent pas forcément
00:44:46parce qu'ils sont un peu isolés, mais qu'ils ont porté
00:44:48leur voix jusqu'au bout et qu'ils ont porté le combat,
00:44:50là, ils y arriveront.
00:44:51Mais vous avez deux éléments. Le non-cumul des mandats
00:44:53qui empêche quand même le contact
00:44:55avec la population. Et le deuxième
00:44:57élément, c'est que l'histoire a prouvé que sans investiture,
00:44:59c'est très difficile de gagner. Donc,
00:45:01l'histoire nous le dira, mais je ne suis pas
00:45:03tout à fait sûr. Et nous aurons déjà
00:45:05des indices la semaine prochaine, puisque
00:45:07nous connaîtrons normalement
00:45:09à cette heure, eh bien,
00:45:11nos nouveaux ministres. Arrêtons-nous
00:45:13sur cette question grave. Question grave,
00:45:15ce sont les termes utilisés par Michel Barnier
00:45:17pour parler de l'immigration.
00:45:19L'un des enjeux parallèles
00:45:21est aussi la question de la natalité en Europe.
00:45:23On va pouvoir ça aussi en parler.
00:45:25En tout cas, les Français attendent des
00:45:27mesures concrètes.
00:45:29Sans aucun doute, le
00:45:31RN, même s'il n'a pas forcément les capacités,
00:45:33mettra la pression sur le gouvernement
00:45:35sur cette question-là. Cette
00:45:37question, est-ce qu'il faut que nous nous
00:45:39inspirions de nos voisins européens ? En Italie,
00:45:41le nombre de migrants a baissé de 65%
00:45:43par rapport à 2023.
00:45:45C'est ce que dit le ministère de l'Intérieur
00:45:47italien, grâce notamment à une stratégie
00:45:49dissuasive, avec des accords avec
00:45:51les pays de transit. Conséquence
00:45:53directe en France, à la
00:45:55frontière franco-italienne, les
00:45:57migrants sont de moins en moins nombreux.
00:45:59C'est ce qu'ont pu constater Franck Triviaux
00:46:01et Adrien Spiteri.
00:46:05Sur les quais
00:46:07de la gare de Menton, la présence
00:46:09policière est quotidienne.
00:46:11L'une des missions de ces agents,
00:46:13lutter contre l'immigration clandestine.
00:46:15Mais
00:46:17depuis quelques mois, les habitants de la
00:46:19ville font le même constat.
00:46:21Sur Menton, il y a de moins en moins de migrants.
00:46:23Il y en a moins, oui.
00:46:25Nettement moins. Pourtant,
00:46:27la ville située à la frontière franco-italienne
00:46:29est depuis de nombreuses années
00:46:31soumise à une forte pression migratoire.
00:46:33On avait un flot
00:46:35quasi quotidien à un moment donné
00:46:37en provenance de Lampedusa,
00:46:39qui est forcément passé par cette frontière
00:46:41qui est une frontière
00:46:43assez accessible. Alors comment expliquer
00:46:45un tel changement ? La réponse
00:46:47se trouve côté italien, où le
00:46:49nombre de migrants a baissé de 65%
00:46:51en un an.
00:46:53On a des autorités italiennes qui ont fait
00:46:55clairement pression sur leurs homologues
00:46:57tunisiens, en leur demandant de faire
00:46:59des contrôles stricts
00:47:01au départ de la Tunisie, bien sûr,
00:47:03avec de facto, et c'est le corollaire,
00:47:05moins d'immigrés,
00:47:07moins de migrants, plus exactement,
00:47:09sur le sol italien. Conséquence de
00:47:11cette stratégie, les migrants changent
00:47:13de route et passent désormais par
00:47:15d'autres pays, comme l'Espagne ou la Grèce.
00:47:17On voit donc l'exemple
00:47:19italien avec ses accords de transit.
00:47:21En une semaine, l'Allemagne rétablit
00:47:23des contrôles à ses frontières.
00:47:25La Suède propose 30 000 euros
00:47:27aux migrants qui retournent chez eux.
00:47:29Les Pays-Bas mettent fin au regroupement familial
00:47:31et veulent sortir du pacte migratoire
00:47:33de l'Union européenne. Tout ça en une semaine.
00:47:35Cela montre que la question est grave.
00:47:37Effectivement, pour reprendre les mots
00:47:39de Michel Barnier, Raphaël d'Estaingville,
00:47:41des gouvernements, d'ailleurs, de gauche
00:47:43comme de droite, la France doit-elle
00:47:45urgemment, finalement,
00:47:47s'inspirer de ses voisins européens ?
00:47:49En fait, le cas
00:47:51de la Suède et le cas de l'Allemagne sont peut-être
00:47:53les exemples les plus intéressants.
00:47:55Parce que Mélanie,
00:47:57elle s'est fait élire sur ce programme-là.
00:47:59Beaucoup ont
00:48:01voulu qu'elle échoue.
00:48:03La vérité, c'est qu'un an plus tard,
00:48:05les résultats sont là. Il y a eu 65%
00:48:07de clandestins
00:48:09en moins enregistrés aux frontières de l'Italie.
00:48:11Mais le cas de la Suède est intéressant
00:48:13parce que, justement,
00:48:15c'est un gouvernement de gauche
00:48:17qui, très conscient
00:48:19de cette préoccupation majeure
00:48:21pour sa population, a décidé
00:48:23de faire une volte-face et de
00:48:25changer ses politiques en matière
00:48:27d'accueil. Ils ont été, pendant
00:48:29des années, extrêmement généreux
00:48:31à l'égard des
00:48:33étrangers. Depuis
00:48:35quelques années, c'est
00:48:37l'inverse. Alors, ça a été fait
00:48:39aussi sous la pression électorale
00:48:41avec la droite, et notamment
00:48:43l'extrême-droite, si on va vite,
00:48:45et qu'on procède par caricature.
00:48:47Mais les résultats
00:48:49qu'obtient aujourd'hui la Suède font que,
00:48:51aujourd'hui, le parti
00:48:53nationaliste ne fait que
00:48:552% des voix aux élections.
00:48:57L'idée, c'est pas
00:48:59de vouloir contrer
00:49:01les partis populistes
00:49:03ou de droite qui porteraient. C'est d'avoir
00:49:05un discours qui correspond aux attentes
00:49:07et de s'y tenir. Quant à l'Allemagne,
00:49:09c'est quand même elle qui a donné le la
00:49:11depuis des années à la politique
00:49:13immigrationniste de l'Europe.
00:49:15Il faut se souvenir d'Angela Merkel
00:49:17qui avait accueilli une première vague
00:49:19d'un million de réfugiés syriens,
00:49:21suivie d'une deuxième vague plus ou moins
00:49:23aussi importante. Et malgré
00:49:25les alertes dans sa population, il y avait eu
00:49:27la nuit de Cologne, souvenez-vous, des centaines de viols
00:49:29la nuit du
00:49:31Nouvel An. Il y avait eu des attentats
00:49:33à la voiture Bellier en 2016
00:49:35à Berlin.
00:49:37Et il a fallu finalement,
00:49:39encore une fois, peut-être la poussée de l'AFD
00:49:41pour que le gouvernement de gauche
00:49:43se décide à
00:49:45changer de
00:49:47pied, fermer
00:49:49l'ensemble de ses frontières terrestres.
00:49:51C'est inédit.
00:49:53Changement de
00:49:55logiciel, pardonnez-moi.
00:49:57C'est ce que disait Mathieu Boccoté
00:49:59dans son édito ce soir face à
00:50:01Boccoté. C'est ce qu'il pointait du doigt. C'est le
00:50:03logiciel aussi en France, comme en
00:50:05Allemagne, vous l'avez très bien expliqué, qu'il faut
00:50:07changer. On l'écoute et nous poursuivons la discussion.
00:50:11D'un côté, on a la gauche,
00:50:13on a le régime au sens large
00:50:15qui dit c'est terrible. Dès lors qu'on
00:50:17ralentit l'immigration
00:50:19massive, ils ont l'impression qu'on bascule
00:50:21dans les heures les plus sombres de l'histoire.
00:50:23Et de l'autre côté, on prend des mesurettes
00:50:25qu'on veut présenter comme de très grandes
00:50:27mesures pour donner l'impression, vous voyez,
00:50:29on a décidé, on a des muscles et on les utilise.
00:50:31Mais au final,
00:50:33on demeure néanmoins dans un
00:50:35logiciel, un logiciel qui
00:50:37est fondé sur la sacralisation du droit d'asile,
00:50:39la sacralisation du droit au regroupement
00:50:41familial, dans un logiciel qui
00:50:43traite l'immigration sur un mode individualisé
00:50:45plutôt que collectif.
00:50:47Donc un logiciel qui ne peut
00:50:49que favoriser l'immigration massive, reste
00:50:51à voir si on est capable d'en contenir les flots,
00:50:53mais on n'est pas capable, cela dit, de stopper la chose.
00:50:55Aujourd'hui, autrement dit, les populations
00:50:57venues de l'extérieur de l'Europe,
00:50:59extra-européenne, sont censées nous apporter
00:51:01l'ouverture, la diversité,
00:51:03les lumières d'un monde
00:51:05enfin métissé, et les populations
00:51:07européennes qui se refusent de cela
00:51:09sont accusées de racisme, comme si
00:51:11elles étaient prisonnières d'une
00:51:13psychologie réfractaire devant les
00:51:15progrès. Donc le discours qu'on prêtait
00:51:17hier aux colonisateurs européens, qu'ils
00:51:19amenaient le progrès aux colonisés,
00:51:21aujourd'hui on inverse la logique, ce sont les Européens
00:51:23qu'on veut civiliser par
00:51:25l'immigration massive.
00:51:27La réalité des choses, néanmoins, c'est qu'il y a aujourd'hui des
00:51:29territoires conquis, à certains égards
00:51:31en Europe, pour reprendre la formule de certains,
00:51:33Londres, la Belgique,
00:51:35certains territoires français sont
00:51:37des territoires où les normes
00:51:39juridiquement, on est encore en France, en Belgique,
00:51:41en Grande-Bretagne, mais la population qui est là
00:51:43porte une culture qui n'est plus
00:51:45historiquement celle de ces peuples européens.
00:51:49Finalement,
00:51:51on a le sentiment que les autorités sont
00:51:53tétanisées face à un
00:51:55logiciel et qu'on préfère au fond
00:51:57accueillir des personnes
00:51:59de l'étranger, quitte à ce qu'ils dorment sous les ponts,
00:52:01puisque c'est ce qu'on voit aujourd'hui,
00:52:03il y a des personnes qu'on ne peut plus accueillir sur le territoire
00:52:05français, on les voit en prenant
00:52:07le métro, dormir
00:52:09sous les ponts.
00:52:11Il y a tout ce logiciel
00:52:13qui empêche aussi aux politiques d'agir ?
00:52:15C'est idéologique,
00:52:17en fait, c'est-à-dire qu'on est
00:52:19dans une logique droit de l'homiste,
00:52:21obsédée effectivement par
00:52:23ce qui fut
00:52:25l'honneur de la France et de l'Europe.
00:52:27Après 1945,
00:52:29on a décidé de ne plus jamais ça, etc.
00:52:31Il y a une espèce d'obsession
00:52:33craintive de passer pour raciste
00:52:35qui fait qu'on finit par ne plus rien faire.
00:52:37Mais au-delà de ça, je pense que quand on parle de changement
00:52:39de logiciel, c'est intéressant.
00:52:41Jusqu'à présent, la seule donnée
00:52:43qui rentrait dans l'équation
00:52:45de l'immigration,
00:52:47c'était la donnée économique.
00:52:49On vous disait, il faut pour l'économie,
00:52:51pour les retraites, pour le travail,
00:52:53pour les entreprises, etc.
00:52:55Et on s'aperçoit finalement qu'il va falloir faire rentrer
00:52:57une deuxième inconnue dans l'équation
00:52:59qui est beaucoup plus complexe,
00:53:01qui est la donnée civilisationnelle.
00:53:03C'est-à-dire qu'en fait, quand vous faites venir massivement
00:53:05des populations qui n'ont pas
00:53:07le même mode de vie, le même fonctionnement,
00:53:09les mêmes croyances,
00:53:11etc. que vous,
00:53:13ça pose un problème de masse, en fait.
00:53:15C'est ça le problème, la réalité.
00:53:17Ça pose un problème de masse.
00:53:19Parce que si on ne les intègre pas,
00:53:21les valeurs, en l'occurrence en France,
00:53:23les valeurs républicaines, comme intangibles
00:53:25et comme ne souffrant
00:53:27aucune concurrence,
00:53:29ni de la charagne, ni de n'importe quel autre système tribal,
00:53:31etc., eh bien on arrive à ce qu'on appelle
00:53:33le séparatisme et la fragmentation
00:53:35de la société française.
00:53:36Je vous propose de continuer, et on va en parler dans un instant,
00:53:38on va s'interroger sur l'enjeu de la natalité aussi,
00:53:40puisque si des personnes
00:53:42de pays étrangers viennent en France,
00:53:44c'est aussi pour travailler, parce que nous manquons de main-d'oeuvre.
00:53:46Il y a cette réalité aussi.
00:53:48On en parle dans un instant,
00:53:50mais avant, Adrien Spiteri nous a rejoint.
00:53:52Il est presque 23h sur CNews,
00:53:54si vous nous rejoignez.
00:53:56Mon cher Adrien, un point sur les toutes dernières actualités avec vous.
00:54:00Et plusieurs rassemblements ont eu lieu
00:54:02aujourd'hui en France en soutien à Gisèle Pellicot
00:54:04et aux victimes de viols à Marseille
00:54:06ou encore à Paris.
00:54:08Depuis le 2 septembre à Avignon, le mari
00:54:10de Gisèle Pellicot et 50 autres
00:54:12hommes sont jugés pour avoir violé cette
00:54:14femme de 71 ans.
00:54:16La situation politique ne peut pas tenir.
00:54:18Ce sont les mots de Marine Le Pen
00:54:20à l'occasion de sa rentrée parlementaire à Fréjus.
00:54:22La chef du groupe RN à l'Assemblée
00:54:24souhaite une nouvelle dissolution en 2025
00:54:26dans 10 mois.
00:54:28Espérons que cette mandature soit la plus courte possible.
00:54:30A-t-elle déclaré ?
00:54:32Et puis la Russie et l'Ukraine annoncent avoir procédé
00:54:34à l'échange de 206 prisonniers
00:54:36parmi eux des soldats russes capturés
00:54:38lors de l'offensive ukrainienne dans la région de Kursk.
00:54:40Dans le même temps, le Kremlin
00:54:42affirme s'être emparé d'un village
00:54:44dans la région de Donetsk.
00:54:46Merci beaucoup mon cher Adrien Spiteric.
00:54:48Vous retrouverez à minuit
00:54:50dans l'édition de la nuit
00:54:52avec toutes les actualités de la journée.
00:54:54Nous continuons de parler de la question de l'immigration,
00:54:56question majeure, enjeu civilisationnel.
00:54:58Peut-être une réaction à Virginie Bensoussan-Brulé,
00:55:00à ce tweet, puisque
00:55:02Matteo Salvini, nous parlions de la situation
00:55:04en Italie, où effectivement
00:55:06l'immigration notamment illégale a profondément
00:55:08baissé, mais Matteo Salvini était devant
00:55:10la justice pour avoir
00:55:12voulu mettre fin au trafic de migrants et
00:55:14protéger les frontières italiennes quand il était
00:55:16ministre de l'Intérieur. Matteo Salvini
00:55:18subit un véritable harcèlement judiciaire visant
00:55:20à le faire taire. Le procès
00:55:22est la peine de six ans, requise à son
00:55:24encontre et d'une extrême gravité
00:55:26alors que la subversion migratoire
00:55:28s'accentue partout en Europe. Nous sommes
00:55:30solidaires et plus que jamais à tes côtés
00:55:32Matteo, Matteo Salvini qui répond. Merci Marine,
00:55:34je ne céderai pas en avant tout.
00:55:36Effectivement, six ans requises à son encontre de Matteo
00:55:38Salvini dans cette affaire. On parlait de
00:55:40logiciel, visiblement
00:55:42nous y sommes aussi.
00:55:44Le logiciel a changé.
00:55:46Le sujet de l'immigration illégale
00:55:48c'est une préoccupation
00:55:50en Europe et en France, on ne peut pas
00:55:52le nier. Ce que je trouve
00:55:54intéressant avec la décision
00:55:56pour l'instant temporaire
00:55:58de l'Allemagne de
00:56:00fermer ses frontières terrestres, c'est qu'elle
00:56:02considère qu'au niveau
00:56:04du territoire européen
00:56:06les frontières ne sont pas
00:56:08correctement régulées. Là on voit
00:56:10que l'Italie s'abaisse
00:56:12mais ils vont passer aujourd'hui par l'Espagne
00:56:14demain par le Portugal. Donc
00:56:16on voit que c'est un sujet qui est européen
00:56:18et qui ne peut pas nécessairement être pris
00:56:20qu'au niveau des
00:56:22États nationaux. Et pour
00:56:24revenir sur votre ancien sujet, quand vous demandez
00:56:26est-ce la fin
00:56:28du macronisme et où allons-nous avec
00:56:30le gouvernement de
00:56:32M. Michel Barnier, si
00:56:34le macronisme c'est ni de droite ni de gauche
00:56:36et que les premières
00:56:38décisions du nouveau gouvernement seront
00:56:40résolument à droite, alors
00:56:42on saura tout de suite
00:56:44de quel côté
00:56:46ça penchera.
00:56:48Mais pour revenir sur l'autre question
00:56:50que vous posiez sur la question de la
00:56:52natalité et des besoins de main-d'oeuvre,
00:56:54est-ce qu'on réallocie ?
00:56:56On va en parler tout de suite peut-être pour clore ce dossier de l'immigration
00:56:58et de la natalité. On en parle tout de suite mais on va écouter
00:57:00Philippe de Villiers qui soulevait cette question
00:57:02notamment hier à la question
00:57:04quel est l'état du pays, de la France
00:57:06aujourd'hui, écoutez sa réponse.
00:57:10Je pense que le pays
00:57:14est dans un triste état.
00:57:18Un état sans doute plus grave
00:57:20que les gens qui nous regardent
00:57:22ne le pensent.
00:57:24Je vais essayer de dire pourquoi en quelques mots.
00:57:28D'abord parce que plus que jamais
00:57:30le pronostic vital
00:57:32est engagé.
00:57:34Le 29 août dernier
00:57:36j'étais impressionné par
00:57:38une annonce
00:57:40de l'INSEE, du patron
00:57:42de l'INSEE
00:57:44qui a dévoilé
00:57:46les derniers chiffres
00:57:48en matière migratoire.
00:57:50Il y a 7 millions
00:57:52d'immigrés en France aujourd'hui, la
00:57:54mer monte.
00:57:56Au rythme de 500 000 personnes
00:57:58supplémentaires par an depuis plusieurs années.
00:58:00Le taux
00:58:02de natalité différentielle
00:58:04entre les familles françaises
00:58:06et les familles étrangères ne cesse de se dégrader.
00:58:08C'est-à-dire que la France
00:58:10s'en est remis aux familles étrangères
00:58:12pour faire des enfants qu'elle ne fait plus.
00:58:14Et
00:58:16si vous me permettez l'expression, je dirais
00:58:18que plus que jamais
00:58:20l'enfantement
00:58:22est le djihad des femmes.
00:58:24Raphaël Saint-Ville,
00:58:26l'enjeu de la natalité en Europe
00:58:28qui se meurt notamment parce qu'il a
00:58:30de moins en moins d'enfants. C'est ce qu'on entend dans les paroles
00:58:32de Philippe Devilliers.
00:58:34Mais cet enjeu, il est crucial
00:58:36et il est presque
00:58:38systématiquement écarté
00:58:40par nos dirigeants,
00:58:42nos gouvernants en France
00:58:44mais dans l'ensemble de l'Europe.
00:58:46Et ce n'est pas sans conséquence.
00:58:48Si vous prenez
00:58:50les questions, et on a eu l'occasion
00:58:52d'en discuter pendant de longues
00:58:54heures la question des retraites,
00:58:56la question de la natalité qui est
00:58:58absolument centrale et qui permettait
00:59:00à notre système d'être
00:59:02garantie si le renouvellement des générations
00:59:04était assuré, aujourd'hui
00:59:06on en vient à devoir
00:59:08subir finalement
00:59:10des hausses perpétuelles de l'âge de départ
00:59:12à la retraite, précisément parce que
00:59:14la courbe
00:59:16des natalités a été
00:59:18totalement empêchée,
00:59:20contrariée. C'était François Bayrou
00:59:22qui est toujours d'ailleurs commissaire au plan,
00:59:24il avait produit une note,
00:59:26maintenant quelques mois ou quelques années,
00:59:28qui expliquait que dans les années à venir,
00:59:30l'Europe aurait besoin de 50 millions
00:59:32de
00:59:34travailleurs supplémentaires et donc
00:59:36encourageant finalement
00:59:38la venue
00:59:40toujours plus grande d'immigrés,
00:59:42précisément parce que
00:59:44nous n'avons, mais pas seulement
00:59:46la France, l'ensemble des pays européens
00:59:48est en train de vivre
00:59:50une sorte de nuit
00:59:52typographique où les femmes
00:59:54faisant de moins en moins d'enfants, il y a un certain
00:59:56nombre de contraintes qui pèsent de plus en plus grandes
00:59:58et qui entraînent presque fatalement,
01:00:00malheureusement, cette venue
01:00:02d'une main d'oeuvre moins chère
01:00:04et c'est pour ça qu'on le retrouve
01:00:06souvent le patronat à la manœuvre, ou en tout cas
01:00:08en première ligne, pour réclamer
01:00:10une immigration supplémentaire.
01:00:12Mais vous êtes père de famille,
01:00:14comme moi, et vous voyez que c'est de plus en plus difficile,
01:00:16très concrètement aujourd'hui, d'avoir des enfants
01:00:18en France. C'est une réalité.
01:00:20Rien n'est fait pour encourager les femmes.
01:00:22Magali Vissante, peut-être que vous avez un mot là-dessus.
01:00:24C'est ce que je constate moi dans ma vie de tous les jours.
01:00:26Je quitte ma casquette de journaliste
01:00:28pour prendre celle de père de famille et je constate
01:00:30que c'est difficile
01:00:32aujourd'hui en France d'avoir des enfants.
01:00:34Au-delà de la question, effectivement,
01:00:36purement migratoire, il y a le vrai sujet,
01:00:38c'est qu'est-ce qu'on fait dans notre pays pour donner envie
01:00:40aux familles d'avoir des enfants.
01:00:42C'est ça la vraie question.
01:00:44Qui aujourd'hui
01:00:46a envie d'avoir une grande famille ?
01:00:48J'ai envie de dire,
01:00:50il y a la notion culturelle de
01:00:52on a une jeunesse qui prend conscience que
01:00:54finalement le modèle
01:00:56qu'on leur a vendu,
01:00:58ce n'est pas forcément le modèle dans lequel elles ont envie
01:01:00de vivre et donc il y a un certain nombre aujourd'hui
01:01:02de femmes et de filles qui décident
01:01:04qu'elles n'ont pas envie d'avoir d'enfants.
01:01:06Et c'est OK. Et ça fait partie aussi
01:01:08de nos générations.
01:01:10Et en dehors de ça, c'est comment on donne
01:01:12envie à ces familles d'avoir des enfants.
01:01:14Aujourd'hui, avoir un enfant, ça coûte, ça coûte cher.
01:01:16Quand on est responsable,
01:01:18on se pose un certain nombre de questions.
01:01:20Est-ce qu'on va être en capacité d'assumer ?
01:01:22On n'est pas dans la même
01:01:24vision de la façon dont on a
01:01:26envie de poursuivre notre vie.
01:01:28Et puis il y a aussi culturellement
01:01:30l'émancipation de la femme qui
01:01:32veut aussi s'épanouir et pas forcément
01:01:34s'épanouir qu'au travers d'avoir
01:01:36une famille ou des enfants et qui poursuit son
01:01:38chemin et pour qui un enfant ça suffit.
01:01:40Et peut-être des fois pas du tout.
01:01:42Et c'est OK. Et voilà, ça fait partie
01:01:44des sujets et de l'évolution de la société.
01:01:46Effectivement, Virginie,
01:01:48aujourd'hui c'est difficile
01:01:50de fonder une famille, d'avoir des enfants.
01:01:52Et il n'y a pas notamment,
01:01:54c'est pas une priorité, en tout cas
01:01:56aujourd'hui, du politique.
01:01:58Oui, alors moi aussi, je suis mère
01:02:00de famille, trois enfants et avocate.
01:02:02Donc, famille nombreuse
01:02:04aujourd'hui, trois enfants.
01:02:06Ce qui manque, c'est tout à fait trivial,
01:02:08c'est des places en crèche.
01:02:10Moi, ça va s'arrêter là.
01:02:12C'est des places en crèche, des crèches,
01:02:14des péricultrices, voilà.
01:02:16C'est des places en crèche.
01:02:18C'est-à-dire qu'il y a
01:02:20énormément d'infrastructures
01:02:22qui manquent aujourd'hui en France.
01:02:24Le problème du logement est également Fabrice Hacoune.
01:02:26En fait, c'est tout.
01:02:28Faire des enfants,
01:02:30alors sauf si on reprend,
01:02:32effectivement, on n'est plus dans la préhistoire,
01:02:34on faisait des enfants par réflexe parce qu'on se retrouvait
01:02:36dans la même grotte. Donc aujourd'hui,
01:02:38il y a d'autres éléments, c'est multifactoriel.
01:02:40Et la réalité, c'est que
01:02:42quand on dit qu'il faut donner en vie,
01:02:44c'est-à-dire qu'en fait, faire des enfants, c'est la conséquence.
01:02:46C'est la conséquence d'un pays dans lequel on vit bien.
01:02:48C'est la conséquence d'un pays
01:02:50dans lequel on vit en sécurité.
01:02:52Aujourd'hui, vous avez quand même des craintes.
01:02:54Vous avez aussi un élément dont on n'a pas parlé,
01:02:56qui est la crise climatique, qui inquiète beaucoup.
01:02:58On est 7 milliards.
01:03:00La jeunesse se pose cette question-là.
01:03:02Est-ce que le modèle
01:03:04dans lequel on est, qui est dans une logique
01:03:06de fuite en avant démographique, est-ce que c'est le bon modèle ?
01:03:08Est-ce qu'il ne faut pas revoir ce modèle
01:03:10qui est un modèle mondial,
01:03:12qui est un modèle global de société ?
01:03:14C'est vraiment multifactoriel.
01:03:16Je suis chef d'entreprise
01:03:18et depuis des années, je suis effaré
01:03:20de voir la manière
01:03:22dont les femmes sont traitées en entreprise.
01:03:24C'est une réalité, malheureusement.
01:03:26J'ai essayé à mon niveau de faire en sorte que
01:03:28quand on part en congé maternité et qu'on revienne,
01:03:30on revienne dans les meilleures conditions possibles,
01:03:32qu'on bénéficie effectivement de son avancement, etc.
01:03:34Mais ce n'est pas le cas dans toutes les entreprises.
01:03:36Je rappelle quand même que la réforme des retraites,
01:03:38la dernière réforme des retraites,
01:03:40celle d'Emmanuel Macron,
01:03:42défavorisait les femmes qui avaient eu des enfants.
01:03:44On ne peut pas vouloir tout.
01:03:46On ne peut pas parler de réarmement démographique
01:03:48d'un côté et de l'autre côté faire une réforme
01:03:50des retraites qui défavorise les femmes qui ont des enfants.
01:03:52Mais bien évidemment, ça ne l'encourage pas.
01:03:54En tout cas, si vous êtes
01:03:56maire au foyer et que vous cherchez une entreprise
01:03:58où vous serez bien traité,
01:04:00tapez à la porte de Fabrice Hakoun.
01:04:02Si vous maîtrisez la data, le digital
01:04:04et donc l'intelligence artificielle.
01:04:06Un tout autre sujet,
01:04:08mais profondément douloureux,
01:04:10bouleversant,
01:04:12celui du procès des viols de Mazan.
01:04:14Une trentaine de rassemblements
01:04:16ont eu lieu cet après-midi
01:04:18en soutien à Gisèle Pellicot
01:04:20pour effectivement saluer son courage.
01:04:22Gisèle Pellicot, je vous le disais,
01:04:24est victime d'une affaire absolument sidérante,
01:04:26absolument horrible.
01:04:2851 hommes dont son mari sont jugés
01:04:30à Avignon pour l'avoir violée
01:04:32inconsciente au domicile du couple.
01:04:34Le procès a été suspendu cette semaine
01:04:36car le mari, Dominique Pellicot,
01:04:38l'auteur présumé,
01:04:40a dit qu'il était malade.
01:04:42Il n'a pas pu comparaître.
01:04:44Le procès devrait reprendre lundi.
01:04:46Mathilde Ibanez était présente
01:04:48à Paris cet après-midi pour ce rassemblement
01:04:50de soutien.
01:04:54C'est ici, place de la République,
01:04:56une mobilisation forte en solidarité
01:04:58avec Gisèle Pellicot, mais également
01:05:00avec les femmes victimes de viols
01:05:02ou de tentatives de viols.
01:05:04Beaucoup de femmes, d'hommes,
01:05:06un soutien rempli
01:05:08d'émotions partagées entre de la colère,
01:05:10de l'indignation
01:05:12et du dégoût.
01:05:14On a pu lire sur des panneaux
01:05:16que la honte change de camp
01:05:18notre corps, notre accord.
01:05:20Plusieurs prises de parole fortes ont eu lieu,
01:05:22de syndicats, d'associations,
01:05:24de collectifs féministes,
01:05:26mais aussi de journalistes.
01:05:28Je suis là pour porter la parole
01:05:30des victimes, pour leur dire
01:05:32qu'on les entend,
01:05:34qu'on va se battre pour elles,
01:05:36que l'impunité des hommes, c'est fini.
01:05:38Je pense que cette histoire
01:05:40illustre bien à quel point
01:05:42les femmes ne sont pas entendues,
01:05:44à quel point elles ne sont pas défendues.
01:05:46Je trouve ça absolument ignoble
01:05:48ce qu'elle a vécu.
01:05:50Je suis absolument terrifiée parce que
01:05:52si ça peut arriver dans un cercle
01:05:54aussi privé pendant des années
01:05:56et que personne ne s'en rende compte,
01:05:58c'est juste complètement terrifiant.
01:06:00Des milliers de personnes sont venues
01:06:02pour rendre hommage, applaudir
01:06:04le courage de Gisèle Pellicot,
01:06:06victime de viols commis
01:06:08par des inconnus pendant 10 ans
01:06:10avec la complicité de son mari.
01:06:12Entre chaque prise de parole,
01:06:14on a pu entendre des slogans
01:06:16« violeur, on te voit », « victime,
01:06:18on te croit » ou encore
01:06:20« on est toutes Gisèle »,
01:06:22une mobilisation importante
01:06:24où générations et sexes ont été réunies.
01:06:28Virginie Bensous-Ambrouillé,
01:06:30rappelons-le, Gisèle Pellicot,
01:06:32elle s'est opposée au huis clos
01:06:34pour, bien justement, que la honte
01:06:36change de camp, que tout le monde
01:06:38soit au courant de cette affaire.
01:06:40C'est comme ça qu'on peut décrypter
01:06:42son opposition à ce huis clos.
01:06:44Oui, tout d'abord,
01:06:46c'est un drame personnel et familial
01:06:48pour elle.
01:06:50Je ne remettrai évidemment pas
01:06:52ça en question.
01:06:54En revanche,
01:06:56ce qui s'est passé aujourd'hui
01:06:58et les avocats de la Défense
01:07:00ont pris la parole
01:07:02sur ce sujet, c'est que
01:07:04le fait que l'audience ne soit pas
01:07:06à huis clos,
01:07:08les noms
01:07:10des accusés
01:07:12sont communiqués.
01:07:16Ils ont été notamment sur les réseaux sociaux,
01:07:18on a pu voir le nom de ces accusés.
01:07:20Leur prénom, leur nom, leur profession,
01:07:22parfois leur adresse.
01:07:24Ce qui a conduit
01:07:26à ce que leurs proches,
01:07:28leurs épouses, leurs enfants
01:07:30soient à la fois
01:07:32agressés
01:07:34sur les réseaux sociaux,
01:07:36je crois aussi verbalement
01:07:38et pour certains, leur intégrité physique.
01:07:40Ces familles-là, ces enfants-là
01:07:42ne sont pas comptables.
01:07:44On n'est jamais comptable
01:07:46de ce que un parent,
01:07:48un frère, un oncle
01:07:50a pu faire.
01:07:52C'est vrai que dans ce procès-là,
01:07:54le processus judiciaire
01:07:56est difficile.
01:07:58Il y a beaucoup
01:08:00de choses qui rentrent en ligne de compte.
01:08:02Il y a tout le travail
01:08:04des avocats
01:08:06des parties civiles, des victimes par récoché.
01:08:08Eux ne peuvent pas intervenir
01:08:10sur la peine, mais peuvent intervenir
01:08:12sur la question de la réparation.
01:08:14Vraiment,
01:08:16le processus judiciaire
01:08:18est vraiment,
01:08:20va être vraiment secoué par cette affaire
01:08:22du fait, notamment, qu'il ne soit pas à huis clos.
01:08:24Ce qu'on peut tout à fait comprendre.
01:08:26Mais avec des répercussions
01:08:28notamment sur des enfants,
01:08:30des enfants d'accusés,
01:08:32ce n'est pas acceptable.
01:08:34Effectivement.
01:08:36On n'est jamais comptable.
01:08:38Exactement.
01:08:40Il est important de le rappeler.
01:08:42Magalie Vicente, la fille de Loseuf,
01:08:44Camille Froix-de-Fonds-Méthéry,
01:08:46s'est exprimée.
01:08:48Elle a publié une tribune,
01:08:50et on le comprend,
01:08:52parce que c'est l'indicible,
01:08:54c'est affreux, cette affaire.
01:08:56Elle parle du procès non seulement des bourreaux
01:08:58de Gisèle, mais aussi celui
01:09:00d'une société imprégnée de la culture du viol.
01:09:02Elle parle du procès
01:09:04du patriarcat dans tous ses rouages.
01:09:06Comment est-ce que
01:09:08vous vous interprétez ?
01:09:10La notion
01:09:12évoquée de patriarcat
01:09:14dans tous ses rouages, c'est parce que
01:09:16les accusés justifient
01:09:18quelque part leurs actes en disant
01:09:20qu'au final, pour eux,
01:09:22ce n'est pas un viol parce qu'ils avaient l'autorisation
01:09:24du mari.
01:09:26C'est quand même très important
01:09:28et c'est extrêmement violent,
01:09:30de la même façon que l'avocat
01:09:32a dit qu'il y avait
01:09:34viol et viol.
01:09:36Et ça, ça a énormément choqué l'avocat
01:09:38de La Défense.
01:09:40À partir du moment
01:09:42où il y a une intention coupable
01:09:44et la personne avait conscience de commettre
01:09:46des actes de viol, il y a viol.
01:09:48Sinon, il n'y a pas viol.
01:09:50J'en parlais encore cet après-midi avec mon fils
01:09:52parce qu'il n'avait pas entendu.
01:09:54Heureusement
01:09:56que dans la rue aujourd'hui, il y a
01:09:58ces femmes qui sont en soutien à Gisèle
01:10:00et que de plus en plus
01:10:02le mouvement monte. Parce que ça veut dire
01:10:04qu'autour de nous, dans cette société,
01:10:06on a encore des hommes qui considèrent
01:10:08qu'il y a viol et viol.
01:10:10Et ça,
01:10:12ce n'est pas entendable pour n'importe
01:10:14quelle femme.
01:10:16Et pour n'importe quel homme aussi,
01:10:18puisque effectivement, je m'adresse à l'avocate
01:10:20que vous êtes, Virginie Benson-Brulé,
01:10:22ses propos de La Défense sont mal compris.
01:10:24Est-ce qu'ils rendent même
01:10:26service à la justice ?
01:10:28En tout cas, comme je vous l'indiquais,
01:10:30le fait que le procès ne se tienne pas
01:10:32à huis clos conduit
01:10:34à ces commentaires
01:10:36du grand public
01:10:38hors l'instinct judiciaire.
01:10:40Et donc ça pose effectivement
01:10:42des difficultés.
01:10:44Mais ça permet aussi
01:10:46de soulever des vraies questions de société.
01:10:48Ce ne serait pas forcément le cas
01:10:50si ça avait été à huis clos.
01:10:52Puisque se poser la question
01:10:54aujourd'hui
01:10:56qu'il y a des viols
01:10:58et d'autres qui ne sont pas des viols...
01:11:00Et de la conscience, comme il l'explique.
01:11:02La conscience de commettre un acte de viol.
01:11:04C'est-à-dire que finalement,
01:11:06dans les faits,
01:11:08ces accusés se justifiaient
01:11:10en disant qu'ils n'avaient pas conscience
01:11:12de commettre un acte de viol.
01:11:14Quand on voit tout le procès qui a été mis
01:11:16en place par le mari
01:11:18pour donner et livrer sa femme
01:11:20et qu'il savait en plus
01:11:22que c'était enregistré...
01:11:24Moi, je ne comprends pas. Ils avaient quand même
01:11:26une femme inerte devant eux
01:11:28qui n'était pas en capacité ni de parler
01:11:30ni de dire quoi que ce soit,
01:11:32comment on peut penser
01:11:34qu'on n'a pas conscience
01:11:36de commettre un acte de viol.
01:11:38Donc oui, ça interpelle sur la société.
01:11:40Et le fait que ce soit repris
01:11:42en plus par l'avocat de la défense,
01:11:44ça veut dire que finalement,
01:11:46au même titre que les accusés
01:11:48qui peuvent être des voisins,
01:11:50des amis, nous c'est pareil
01:11:52dans nos entourages.
01:11:54Après, je pense que la question qu'il faut se poser,
01:11:56c'est est-ce qu'ils disent ça réellement
01:11:58ou est-ce que c'est une stratégie de défense nulle,
01:12:00pourrie, qui consiste à essayer
01:12:02de se défendre ?
01:12:04Parce que c'est difficilement imaginable
01:12:06qu'on puisse considérer
01:12:08qu'une femme inerte comme ça,
01:12:10ce n'est pas un viol. Il n'y a pas de consentement.
01:12:12Un consentement, ça s'exprime.
01:12:14En tout cas, on le perçoit.
01:12:16Donc, est-ce que ce n'est pas juste une stratégie
01:12:18lamentable pour essayer de se sortir
01:12:20d'une manière ou d'une autre
01:12:22d'une affaire qui est d'un sordide ?
01:12:24Moi, je trouve que c'est surtout
01:12:26les deux sujets qu'il faut mettre en exergue.
01:12:28C'est un, le rôle des réseaux sociaux sur tout ça.
01:12:30Non seulement pour ce qui se passe là,
01:12:32mais aussi parce que c'est un site qui a permis de faire ça
01:12:34de manière aussi
01:12:36« industrialisée ».
01:12:38Ça aurait été beaucoup plus compliqué de le faire
01:12:40s'il n'y avait pas eu un site
01:12:42qui permettait d'échanger, de discuter,
01:12:44de déshumaniser quelque part tout ça.
01:12:46Ça, c'est la première chose. Après, il y a la part sombre
01:12:48de l'humanité, malheureusement.
01:12:50En tout cas, ce procès permettra
01:12:52de lever des interrogations,
01:12:54notamment sur qui savait quoi.
01:12:56Parce qu'effectivement, il y a eu
01:12:58certainement des indices,
01:13:00mais toujours est-il qu'on peut souligner
01:13:02que cette terrible affaire,
01:13:04elle peut aujourd'hui
01:13:06être jugée grâce à un homme,
01:13:08un vigile. Ce vigile
01:13:10qui a repéré Dominique Pellicot en train
01:13:12de filmer sous les jupes des clientes,
01:13:14défait le 12 septembre 2020 dans un supermarché
01:13:16de Carpentras dans le Vaucluse
01:13:18et Paris Match a publié
01:13:20la vidéo de l'arrestation. Regardez.
01:13:26Il est en train de filmer sous votre robe.
01:13:28Si, si, si, vous portez plainte.
01:13:30Il est en train de filmer sous votre robe
01:13:32le téléphone comme ça, à l'instant.
01:13:34Vous portez plainte.
01:13:36C'est vrai ?
01:13:38Je suis là pour rigoler, on le suit à la caméra, ça fait 4 ans.
01:13:40Allez, police, police direct.
01:13:42Vous restez là, vous, ne bougez pas.
01:13:44Madame, je compte sur vous, vous portez plainte.
01:13:46Il était en train de filmer
01:13:48sous votre robe.
01:13:50Allez, police, tu me les appelles maintenant.
01:13:52Et les autres clients, putain,
01:13:54il a fallu les retrouver, il y en a 3 autres.
01:13:56Vous êtes un gros dégueulasse, vous, en fait.
01:13:58Ouais, vous êtes un gros dégueulasse.
01:14:02Vous avez de la chance, je vous jure, c'est ma mère,
01:14:04je vous arrache la tête. On va les attendre
01:14:06en salle d'interprète.
01:14:08Madame, comment on va faire, là ?
01:14:10Euh...
01:14:12Je vais vous laisser finir vos courses.
01:14:14Je prends vos coordonnées, je vous rappelle
01:14:16dès que la police arrive pour le dépôt de plainte.
01:14:18Parce que là, il faut aller jusqu'au bout.
01:14:20Les comportements comme ça, c'est...
01:14:22Là, il a pas pu passer les vidéos,
01:14:24je l'ai confisqué, le téléphone. Ouais, c'est la 3e fois
01:14:26qu'il le fait avec les dames.
01:14:28Parce que malheureusement, on n'a que vous, là, pour le flagrant délit.
01:14:30Les autres clientes, on a attendu que ça soit confirmé.
01:14:32C'est bon. À de suite, madame.
01:14:34Encore désolé pour ce qui se passe.
01:14:36Allez, vous venez avec moi.
01:14:38Et derrière, c'est donc la pugnacité
01:14:40des enquêteurs qui sont allés
01:14:42plus loin, donc, qui a payé.
01:14:44Mais Virginie Bensous s'en brûlait. Ce qui est intéressant,
01:14:46c'est le comportement de ce vigile.
01:14:48Comportement tout à fait exemplaire.
01:14:50Il aurait pu, tout à fait, fermer les yeux
01:14:52à un vigile. Il aurait pu ne pas intervenir
01:14:54ou intervenir et s'arrêter là. Non.
01:14:56Il dit, c'est inadmissible, on va appeler la police
01:14:58et c'est grâce à lui que cette affaire démarre.
01:15:00Et ça, on peut le souligner aussi.
01:15:02L'action, exemplaire,
01:15:04puisque ça peut montrer,
01:15:06ça doit montrer l'exemple, cette réaction
01:15:08de ce vigile. Elle est à souligner.
01:15:10Oui, tout à fait. Voilà, son
01:15:12courage d'avoir
01:15:14voilà,
01:15:16osé aller jusqu'au bout,
01:15:18d'inciter aussi
01:15:20la personne,
01:15:22la femme dont il s'agit
01:15:24à déposer plainte.
01:15:26Et peut-être pour toutes les fois
01:15:28où chacun
01:15:30on assiste
01:15:32à des agressions, puisque
01:15:34c'est une agression et le fait de
01:15:36filmer
01:15:38sous la jupe comme il a fait,
01:15:40est en soi un délit
01:15:42assez sévèrement puni.
01:15:44D'ores et déjà.
01:15:46Donc peut-être montrer
01:15:48que quand on assiste
01:15:50chacun d'entre nous à une situation,
01:15:52le fait d'intervenir peut
01:15:54derrière aider
01:15:56les autres. Donc il a fait preuve
01:15:58de réaction, de courage
01:16:00et la femme aussi,
01:16:02celle qui a été déposée plainte.
01:16:04Exactement.
01:16:06Ce qui est sidérant quand même dans cette histoire,
01:16:08c'est que lorsque le vigile intervient
01:16:10et qu'il dit, on l'entend ces mots, c'est quand même quelque chose de grave.
01:16:12On est encore loin de se douter
01:16:14de ce côté absolument vertigineux
01:16:16de cette affaire.
01:16:18Et Dominique Pellicot, lorsqu'il revient chez lui
01:16:20après avoir été probablement libéré de sa garde à vue
01:16:22ou en tout cas de son audition,
01:16:24se confesse auprès de sa femme et dit
01:16:26j'ai fait une bêtise.
01:16:28Et sa femme balaye finalement cet événement
01:16:30presque du revers de la main.
01:16:32Et en fait ce sont les perquisitions
01:16:34qui auront lieu plus tard,
01:16:36qui après la saisie du matériel informatique
01:16:38permettront de révéler l'ampleur
01:16:40de la perversité de cet homme.
01:16:42Et honnêtement,
01:16:44je suis sidéré
01:16:46et glacé en même temps
01:16:48de voir qu'il a fallu l'intervention
01:16:50d'un vigile pour mettre fin
01:16:52à cette affaire qui est tentaculaire.
01:16:54C'est-à-dire qu'aujourd'hui
01:16:56on parle du procès
01:16:58de ces 51 hommes
01:17:00qui sont aujourd'hui
01:17:02une trentaine
01:17:04qui, j'espère aujourd'hui, ont bien des pétoches.
01:17:06Exactement.
01:17:08Il y a un certain côté ration
01:17:10aussi de voir la réaction de ce vigile
01:17:12puisque 51 hommes
01:17:14c'est absolument énorme.
01:17:16Effectivement, Raphaël St-Ville
01:17:18dans ce procès
01:17:20et il y a la majorité des hommes
01:17:22et nous sommes autour de ce plateau
01:17:24totalement en soutien de Gisèle Pellicot
01:17:26et totalement effrayés par ce qui s'est passé.
01:17:28Il faut le dire aussi.
01:17:30C'est pour ça qu'il faudrait peut-être revenir
01:17:32sur les propos tenus dans cette tribune.
01:17:34Je l'avais en tête
01:17:36parce que je ne m'y reconnais pas du tout.
01:17:38Le procès du patriarcat,
01:17:42je pense qu'il faut aussi pouvoir dire
01:17:44que tous les hommes ne sont pas des porcs.
01:17:46C'est ça qui est assez insupportable
01:17:48dans cette espèce
01:17:50d'essentialisation.
01:17:52Non, tous les hommes
01:17:54ne sont pas comme ça.
01:17:56Je ne dis pas que la perversité,
01:17:58le mal n'existe pas un peu partout
01:18:00mais de là à faire
01:18:02ce tableau
01:18:04extrêmement noir
01:18:06de l'homme mâle qu'il faudrait
01:18:08clouer au pilori, non.
01:18:10Là, en l'occurrence, c'est justement ça.
01:18:12La justice est là.
01:18:14C'est une justice qui est rendue de manière individuelle.
01:18:16Il y a 51 personnes
01:18:18dans le box des accusés
01:18:20mais ils sont traités de manière individuelle.
01:18:22Et nous suivrons
01:18:24bien évidemment l'affaire, peut-être un mot
01:18:26Fabrice Hakoun pour conclure.
01:18:28Il y a une petite forme malheureusement
01:18:30de récupération idéologique.
01:18:32Parler du procès du patriarcat
01:18:34ça affecte
01:18:36la plupart des hommes qui ne se reconnaissent pas.
01:18:38C'est pas juste pour la majorité.
01:18:40Je ne suis pas certain
01:18:42que cette sociologue qui parle
01:18:44du procès du patriarcat dans ce cas-là
01:18:46en parle quand il y a des femmes qui sont brûlées vives
01:18:48quand il y a effectivement
01:18:50des femmes auxquelles on impose une tenue intégrale.
01:18:52Je ne suis pas certain que ce ne soit pas un peu dirigé.
01:18:54Justement, liaison.
01:18:56Je souhaitais vous entendre
01:18:58à propos de ce témoignage.
01:19:00Marzier Amidi, elle est afghane.
01:19:02Elle est réfugiée en France depuis maintenant 3 ans.
01:19:04Et elle a fui le régime des talibans
01:19:06qui muselaient sa parole, lui interdisait
01:19:08d'être libre comme elle le voulait.
01:19:10Elle était à nouveau menacée en France
01:19:12car elle s'est exprimée sur le sort des femmes afghanes.
01:19:14Justement, cette championne de taekwondo
01:19:16nous a raconté son quotidien.
01:19:18On voit ce sujet de Yael Benhamou
01:19:20et Jean-Laurent Constantini.
01:19:24Marzier Amidi nous a donné rendez-vous
01:19:26dans un lieu neutre, dans les bureaux de son avocat.
01:19:28Durant toute l'interview,
01:19:30il y a un policier à ses côtés.
01:19:32Cette afghane de 21 ans
01:19:34est sous escorte policière
01:19:36depuis qu'elle a publié cette vidéo
01:19:38sur les réseaux sociaux fin août.
01:19:40Je vous invite à me rejoindre
01:19:42avec ce hashtag
01:19:44laissez-nous exister pour défendre
01:19:46les femmes afghanes et être les voix
01:19:48de celles qui n'en ont pas.
01:19:50Depuis cette prise de parole
01:19:52où elle dénonce le régime des talibans
01:19:54qui restreint de plus en plus les droits des femmes afghanes,
01:19:56c'est l'heure de viol.
01:19:58Ils m'envoient des photos de leur pénis
01:20:00sur Instagram et ils me disent
01:20:02je vais te violer très lentement.
01:20:04C'est dur pour moi de raconter les détails.
01:20:06C'est violent.
01:20:08Elle a reçu plus de 3000 messages d'insultes
01:20:10en l'espace de quelques jours,
01:20:12un cyber harcèlement venu du monde entier
01:20:14et aussi d'internautes français.
01:20:16Ça veut dire qu'on n'est pas dans un pays sûr.
01:20:18Ils sont partout autour de nous
01:20:20parce que je dénonce un groupe de terroristes
01:20:22parce que je suis du bon côté de l'histoire.
01:20:24Ils veulent me tuer.
01:20:26Cette championne de taekwondo
01:20:28qui a fui le régime des talibans il y a 3 ans
01:20:30pour trouver refuge en France
01:20:32doit aujourd'hui se cacher,
01:20:34ne peut jamais dormir au même endroit.
01:20:36C'est mon combat et je dois défendre les afghanes
01:20:38mais pour moi c'est très difficile.
01:20:40Il est temps que la France
01:20:42et les féministes prennent ma défense
01:20:44car j'ai besoin de me sentir à nouveau en sécurité.
01:20:46Sa carrière sportive
01:20:48est mise en suspens pour l'instant.
01:20:50Elle souhaite au plus vite reprendre ses entraînements
01:20:52et participer aux prochains Jeux Olympiques.
01:21:22Il dit deux choses.
01:21:24D'abord son combat contre le talibanisme
01:21:26et l'Afghanistan
01:21:28et cet islam radical
01:21:30qui continue d'infuser et de se développer.
01:21:32Mais surtout la montée aussi
01:21:34de l'islamisme dans nos pays.
01:21:36Savoir qu'ici en France
01:21:38alors qu'elle est réfugiée
01:21:40elle continue d'être poursuivie
01:21:42par la haine
01:21:44de ceux qui voulaient faire
01:21:46terre en Afghanistan mais aussi de ceux
01:21:48qui sont présents en France et qui voudraient
01:21:50se continuer à la poursuivre
01:21:52et l'harcèle et la menace de mort, ça c'est glaçant.
01:21:54Une menace de mort et harcèlement
01:21:56notamment sur les réseaux sociaux
01:21:58et c'est important. On voit à quel point
01:22:00les terroristes sont offensifs
01:22:02sur ces réseaux. Vous connaissez parfaitement
01:22:04ces affaires-là Virginie Benzous-Samourié.
01:22:06Oui et
01:22:08ce que l'on voit c'est que
01:22:10l'anonymat ou le pseudonymat sur internet
01:22:12donc 1995
01:22:14s'arrêtent mais avec
01:22:16liberté, notamment la liberté
01:22:18d'expression et on voit aujourd'hui que ce n'est
01:22:20plus possible. L'anonymat ou
01:22:22le pseudonymat sur internet aujourd'hui ça rime
01:22:24avec insécurité et donc il va
01:22:26falloir changer
01:22:28les règles du jeu et donc il va falloir
01:22:30trouver
01:22:32une méthode pour que
01:22:34on puisse continuer à s'exprimer
01:22:36avec un pseudonyme
01:22:38mais que
01:22:40notre identité derrière elle puisse
01:22:42être certifiée.
01:22:44À notre sens, en tout cas
01:22:46nous les juristes experts du droit
01:22:48du numérique, on ne pense pas que cette
01:22:50obligation de vérification
01:22:52elle doit reposer sur
01:22:54les plateformes.
01:22:56Google,
01:22:58TikTok,
01:23:00Insta, etc.
01:23:02On pense plutôt et on réfléchit
01:23:04plutôt à la création
01:23:06d'une agence en réalité
01:23:08qui aurait à
01:23:10chaque fois qu'on s'exprimerait sur internet
01:23:12finalement qui connaitrait
01:23:14notre identité réelle et qui
01:23:16ferait que quand on a besoin
01:23:18d'identifier
01:23:20un auteur, en fait
01:23:22on puisse avec certitude aujourd'hui
01:23:24fournir cette identité
01:23:26parce que ces personnes
01:23:28donc l'athlète
01:23:30Afghan l'a dit,
01:23:32les 3500 messages
01:23:34de haine et de violence qu'elle a reçus
01:23:36viennent du monde entier. Certains
01:23:38depuis la France et donc là
01:23:40je l'avais déjà expliqué sur votre plateau
01:23:42il y a des procédures judiciaires qui permettent
01:23:44d'identifier les personnes mais à l'étranger
01:23:46c'est plus compliqué.
01:23:48J'allais justement vous poser la question puisque c'est le rôle
01:23:50des autorités de la protéger. Alors elle a une protection
01:23:52policière aujourd'hui dans le pays des droits
01:23:54de l'homme, effectivement ça interroge
01:23:56ces personnes qui la menacent de mort notamment sur les
01:23:58réseaux sociaux. Les enquêteurs peuvent aller
01:24:00les chercher ? Oui, tout à fait. Ils peuvent
01:24:02aller les chercher
01:24:04dès lors déjà qu'il y a un seul
01:24:06message
01:24:08de menace de mort, c'est une infraction
01:24:10en soi et aujourd'hui sur le cyber harcèlement
01:24:12ce qui est très intéressant c'est
01:24:14que pour être poursuivi pour cyber harcèlement
01:24:16il y a encore quelques
01:24:18mois, il fallait avoir au moins
01:24:20posté deux messages.
01:24:22La chambre criminelle de la Cour de Cassation
01:24:24récemment est venue dire que si
01:24:26vous ne postez qu'un seul message, donc il n'y a pas
01:24:28le critère de réitération
01:24:30mais que vous vous insérez dans un fil
01:24:32de discussion qui lui-même
01:24:34contient des messages
01:24:36menaçants, alors vous pouvez
01:24:38être poursuivi et condamné
01:24:40pour cyber harcèlement si vous
01:24:42êtes identifié. La loi
01:24:44le permet, on interroge les intermédiaires
01:24:46techniques, Google d'un côté
01:24:48un fournisseur d'accès
01:24:50à internet de l'autre. La difficulté
01:24:52va être si un
01:24:54VPN ou le réseau TOR est
01:24:56utilisé, à ce moment-là on ne pourra pas
01:24:58remonter aujourd'hui sur la personne.
01:25:00Donc c'est la raison pour laquelle on
01:25:02réfléchit vraiment à ce changement
01:25:04de paradigme.
01:25:06Le pseudonyma ne peut plus
01:25:08rester
01:25:10synonyme de liberté
01:25:12compte tenu de l'insécurité
01:25:14qui fait vivre à une grande majorité
01:25:16de personnes. Décryptage très éclairant
01:25:18en tout cas Virginie Benzé-Sanbrûlé
01:25:20et Magali Vissante, on aurait aimé
01:25:22des rassemblements des
01:25:24féministes pour apporter
01:25:26un soutien à cette femme
01:25:28afghane. Visiblement ce n'est pas le cas.
01:25:30Malheureusement
01:25:32mais c'est
01:25:34terrible, moi je trouve que c'est terrible ce message
01:25:36il est d'une
01:25:38gravité de se dire qu'aujourd'hui
01:25:40en 2024
01:25:42on est à ce point-là menacé
01:25:44dans notre propre liberté
01:25:46et dans notre propre liberté de vivre
01:25:48de penser et
01:25:50de s'exprimer. Aujourd'hui
01:25:52dès qu'on mène un combat, dès qu'on veut porter
01:25:54la voie de la vérité, quelle que soit la vérité
01:25:56j'ai envie de dire et quel que soit son champ
01:25:58on voit bien la portée des réseaux
01:26:00sociaux et les groupes qui
01:26:02sont derrière, qui sont en masse
01:26:04qui sont organisés et qui
01:26:06du coup forcément
01:26:08impactent avec une
01:26:10notion d'insécurité et de peur
01:26:12pour nous faire reculer et
01:26:14de se dire qu'on vit aujourd'hui dans un pays
01:26:16comme la France dans lequel on ne
01:26:18peut pas exprimer les
01:26:20dangers que l'on est en train de vivre
01:26:22ce n'est pas
01:26:24envisageable et en tout cas il faut qu'il y ait des réponses
01:26:26assez rapides qui soient données
01:26:28pour pouvoir redonner cette sécurité
01:26:30à tous ceux qui portent la voie
01:26:32de la liberté. Bien évidemment, le pire c'est qu'on a le
01:26:34sentiment qu'on commence à s'habituer
01:26:36puisque ce n'est pas la seule femme et ça
01:26:38c'est ça qui est inquiétant. Dans l'actualité
01:26:40ce sera demain l'hommage
01:26:42organisé à Lilian Dejean
01:26:44c'est cet agent de propreté qui a été
01:26:46tué par balle à Grenoble dimanche dernier
01:26:48il y a tout juste une semaine en tentant
01:26:50d'arrêter l'auteur d'un accident de la circulation
01:26:52alors je vous le rappelle, l'auteur
01:26:54des tirs venait de percuter avec son
01:26:56véhicule une autre voiture
01:26:58arrêtée, elle a un feu rouge
01:27:00l'auteur des tirs qui a pris la fuite
01:27:02il est toujours en cavale en cette fin
01:27:04de semaine. Ce n'est pas la première fois
01:27:06que la ville de Grenoble fait la une de l'actualité
01:27:08après un drame lié à la criminalité
01:27:10alors c'est vrai que depuis une semaine
01:27:12le maire de la ville Eric Piolle est fortement
01:27:14critiqué pour son inaction
01:27:16et la députée de l'Isère
01:27:18Anna de Mansoury a annoncé
01:27:20saisir le procureur de la République
01:27:22pour dénoncer cette inaction
01:27:24elle l'a annoncé sur le réseau
01:27:26social X
01:27:28face à l'inaction d'Eric Piolle contre l'insécurité
01:27:30je saisis le procureur de la République
01:27:32de Grenoble, je refuse de voir la ville
01:27:34de Grenoble, chef de lieu de notre
01:27:36département, sombrer
01:27:38plus longtemps dans la drogue et la violence
01:27:40la Chicago française, c'est vrai que
01:27:42c'est comme cela que nous appelons Grenoble aujourd'hui
01:27:44n'est pas une fatalité
01:27:46alors il est vrai qu'Eric Piolle refuse
01:27:48un installation de vidéosurveillance
01:27:50il refuse également d'armer
01:27:52sa police municipale, pourquoi ?
01:27:54parce qu'armer notre police municipale
01:27:56c'est les exposer à des missions
01:27:58qui ne sont pas les leurs et à des risques
01:28:00que je ne suis pas prêt à prendre pour eux
01:28:02bref, l'inaction du maire dans le
01:28:04viseur, je vous donne
01:28:06la parole dans un instant mais je vous propose
01:28:08d'écouter Alex Mazier, les référents nationals
01:28:10de la police municipale
01:28:14un policier, quel qu'il soit
01:28:16national, gendarme,
01:28:18policier municipal doit être armé
01:28:20notre corps de métier
01:28:22c'est la voie publique
01:28:24un policier doit être armé
01:28:26déjà, pourquoi on équipe
01:28:28des agents, comme on le voit sur vos
01:28:30images, de gilets pare-balles
01:28:32qui dit gilets pare-balles
01:28:34c'est qu'il y a un
01:28:36risque énorme pour la sécurité des agents
01:28:38c'est déjà avoué
01:28:40qu'il y a
01:28:42de l'insécurité, il y a un risque
01:28:44d'armement, d'être blessé par arme à feu
01:28:46on intervient sur la voie publique
01:28:48mais aussi sur les violences intrafamiliales
01:28:50sur les conflits
01:28:52de voisinage, sur les
01:28:54contrôles routiers
01:28:56souvent conjointement avec les forces étatiques
01:28:58alors pourquoi on ne serait pas armé
01:29:00mais en plus le premier magistrat
01:29:02de la ville et aussi l'employeur
01:29:04des fonctionnaires territoriaux
01:29:06il se doit par le code du travail
01:29:08de protéger physiquement
01:29:10et psychologiquement ses agents
01:29:12c'est d'envoyer
01:29:14alors pour moi, il faudrait qu'entraîner
01:29:16les maires
01:29:18d'armer la police municipale
01:29:20s'ils ne peuvent pas armer la police municipale
01:29:22plus de police municipale pour les maires réticents
01:29:26Nous pouvons rappeler tout de même
01:29:28que le maire, c'est le premier magistrat de sa ville
01:29:30il est officier de police judiciaire
01:29:32du coup, il a des
01:29:34compétences finalement
01:29:36pour la sécurité
01:29:38en tout cas de ses administrés
01:29:40est-ce que selon vous, cette plainte
01:29:42de la députée élisaire Anne Mansoury
01:29:44est-ce qu'elle est nécessaire
01:29:46est-ce que c'est un coup politique
01:29:48certainement un peu des deux
01:29:50comment est-ce que vous analysez la situation
01:29:52est-ce qu'il est en tout cas urgent
01:29:54que l'Etat, pourquoi pas, se saisisse de cette question
01:29:56écoutez
01:29:58le tweet en tout cas
01:30:00ressemble très fortement à un tweet
01:30:02généraliste rédigé par le groupe politique
01:30:04il a été rédigé
01:30:06par le rassemblement national
01:30:08c'est encore une fois
01:30:10là c'est malheureux
01:30:12parce qu'on est vraiment dans des opérations
01:30:14de communication, c'est pas forcément
01:30:16ce que la ville de Grenoble attend
01:30:18c'est pas forcément ce que les habitants de la ville de Grenoble
01:30:20attendent
01:30:22il faut se pencher plutôt sur
01:30:24la position du maire
01:30:26quand il parle
01:30:28de ses policiers municipaux
01:30:30et qu'il dit que c'est un risque qu'il n'est pas prêt
01:30:32de prendre pour eux
01:30:34en fait il est maire, il n'est pas leur père
01:30:36donc il y a un moment donné
01:30:38il ne faut pas tout confondre
01:30:40les policiers municipaux quand ils s'engagent
01:30:42à être policiers municipaux, ils savent
01:30:44quels sont leurs droits et leurs devoirs
01:30:46et ils savent pour quelles raisons ils sont policiers municipaux
01:30:48et quand ils vont
01:30:50au sein de la ville de Grenoble, à travers tous les quartiers
01:30:52est-ce qu'on leur a demandé
01:30:54est-ce qu'aujourd'hui, monsieur le maire a demandé
01:30:56à ses policiers municipaux s'ils souhaitaient être armés
01:30:58au regard des situations qu'ils vivent au quotidien
01:31:00parce que quand ils sont dans un certain nombre
01:31:02de quartiers, et même au centre-ville de Grenoble
01:31:04ils ne sont pas à l'abri
01:31:06de se retrouver avec une agression, que ce soit par
01:31:08arme à feu ou par coup de couteau
01:31:10à un moment donné il faut aussi être cohérent
01:31:12dans ses postures
01:31:14j'ai envie de dire, on voit bien qu'il y a
01:31:16une dimension idéologique
01:31:18qui est prise depuis le départ
01:31:20de laquelle il ne peut sortir maintenant
01:31:22mais
01:31:24il a annoncé qu'il ne se représenterait
01:31:26Petite précision, Anna Mansoury
01:31:28n'est pas au Rassemblement National
01:31:30le groupe à droite
01:31:32c'est Eric Ciotti
01:31:34je précise
01:31:36en tout cas oui, parce que pas de vidéoprotection
01:31:38Virginie Bensous
01:31:40il y a une espèce de
01:31:42comment dirais-je
01:31:44notamment chez Eric Piolle mais pas seulement
01:31:46dans toutes les autres mairies écologistes
01:31:48on voit qu'il y a un problème
01:31:50avec la question de la sécurité
01:31:52armement des policiers mais aussi vidéoprotection
01:31:54beaucoup de mal
01:31:56oui
01:31:58là il va d'ailleurs sur la partie
01:32:00armement de la police
01:32:02municipale qui est plus compliqué à mettre
01:32:04en place, notamment parce que
01:32:06ça va nécessiter des formations
01:32:08alors que la vidéoprotection
01:32:10c'est pas du tout compliqué
01:32:12à mettre en place
01:32:14le matériel existe, les logiciels existent
01:32:16il suffit j'ai envie de dire
01:32:18de les acheter et de les installer
01:32:20et en plus l'acceptabilité sociale
01:32:22est là
01:32:24on veut être protégé, pas être surveillé
01:32:26donc nous
01:32:28tout un chacun en fait ces caméras
01:32:30elles nous protègent et effectivement
01:32:32elles surveillent les délinquants et elles permettent aussi
01:32:34en remontant les vidéos dans le temps
01:32:36d'identifier les parcours
01:32:38donc peut-être qu'on aurait
01:32:40depuis retrouvé
01:32:42l'auteur des faits
01:32:44en suivant son parcours grâce
01:32:46aux différentes images
01:32:48de vidéoprotection puisqu'elles se
01:32:50conservent dans un délai maximum de
01:32:5230 jours
01:32:54et donc c'est assez
01:32:56effectivement incompréhensible
01:32:58que la ville de Grenoble
01:33:00n'ait pas un système de vidéoprotection
01:33:02adapté et quand je parlais d'acceptabilité
01:33:04sociale c'est que pour
01:33:06revenir sur les JO
01:33:08pendant toute la période des JO
01:33:10à Paris mais aussi
01:33:12dans les différentes villes
01:33:14hautes comme à Marseille par exemple
01:33:16on a eu de la
01:33:18vidéo augmentée, la loi
01:33:20le permettait de manière
01:33:22temporaire sur ces grands événements
01:33:24pour justement grâce à l'IA
01:33:26identifier par exemple
01:33:28des mouvements de foules ou autres
01:33:30pour éviter
01:33:32des drames
01:33:34et ça a été absolument
01:33:36accepté par la population
01:33:38donc effectivement c'est
01:33:40probablement idéologique
01:33:42Mais oui parce que ce qui interpelle Vabrice Hakoun
01:33:44c'est qu'effectivement un autre maire
01:33:46c'est Grégory Doucet
01:33:48à Lyon qui avait fait appel à l'État, il dit
01:33:50j'ai besoin de l'État, j'ai besoin de la police et en même temps
01:33:52eh bien il refuse lui-même
01:33:54en tant que premier magistrat de mettre en place
01:33:56des mesures concrètes pour la sécurité des riverains
01:33:58Lyon qui est une ville que je connais bien
01:34:00qui se dégrade à vitesse grand V en fait
01:34:02sur le plan sécuritaire
01:34:04pour revenir sur Grenoble, est-ce qu'on peut rappeler
01:34:06ce qu'était Grenoble ? Grenoble c'était
01:34:08il y a 25 ans ou 30 ans le siège
01:34:10de la R&D informatique
01:34:12et micro
01:34:14semi-conducteur en France
01:34:16donc vous voyez souvent, la gauche vous dit
01:34:18c'est parce qu'il y a un problème économique
01:34:20qu'il y a de la pauvreté, puis parce qu'il y a de la pauvreté
01:34:22il y a de la délinquance etc. Là c'était pas le cas
01:34:24vous aviez toutes les entreprises semi-conducteurs
01:34:26vous aviez le siège R&D de Bull
01:34:28vous aviez Packard Bell, UL Packard etc.
01:34:30donc c'était normalement
01:34:32la Silicon Valley française
01:34:34regardez ce qu'en ont fait
01:34:36ces gens-là, ils sont comptables
01:34:38de cette situation, on peut pas dire
01:34:40c'est pas un coin perdu de France dans lequel il n'y avait aucune industrie
01:34:42il y avait tout pour faire de cette ville
01:34:44la Silicon Valley française
01:34:46alors on parle du semi-conducteur
01:34:48comme étant un enjeu stratégique et au lieu de ça
01:34:50c'est devenu un coup de gorge
01:34:52ces gens-là sont comptables de ça
01:34:54et il va falloir qu'à un moment donné
01:34:56l'Etat se réveille et
01:34:58aille peut-être même sanctionner ces maires-là
01:35:00je ne sais pas de quelle manière, je ne sais pas si sur le plan juridique
01:35:02c'est possible, peut-être mettre la vie sous tutelle
01:35:04mais ils ont été élus
01:35:06mais justement parce qu'on en parlait
01:35:08c'est comme au niveau national, ils manœuvrent
01:35:10en permanence pour être élus, ils noyautent
01:35:12les associations, ils noyautent les communautés
01:35:14c'est comme ça qu'ils sont élus
01:35:1661% me semble-t-il à Grenoble
01:35:18les voient en faveur d'Eric Guiol
01:35:20mais bien sûr
01:35:22il y a un décalage avec le réel
01:35:24vous gagnez les élections avec quelques centaines de voix
01:35:26parce qu'il n'y a quasiment pas de
01:35:28les gens pensent que de toute façon
01:35:30c'est joué d'avance
01:35:32et quand vous noyautez les associations
01:35:34quand vous allez vers les communautés
01:35:36quand vous promettez des choses
01:35:38on sait très bien comment ça marche
01:35:40ça s'appelle le clientélisme
01:35:42ça fait 30 ans que ça existe en France
01:35:44et c'est comme ça effectivement qu'un certain nombre de territoires
01:35:46ont été perdus pour la République
01:35:48et c'est exactement ce qui s'est passé à Grenoble
01:35:50après ce meurtre
01:35:52il a été abattu
01:35:54cet homme a été abattu
01:35:56d'entendre le maire dire
01:35:58personne n'est à l'abri de prendre une balle perdue
01:36:00vous réalisez le déni du réel
01:36:02que c'est ?
01:36:04En parlant des règlements de comptes
01:36:06effectivement il l'avait précisé
01:36:08effectivement c'est absolument
01:36:10terrifiant et d'ailleurs
01:36:12les habitants de la ville et notamment les agents de propreté
01:36:14qui vont défiler demain
01:36:16on sentait qu'il y avait une profonde colère
01:36:18l'émotion a très vite été remplacée
01:36:20par la colère
01:36:22on verra ce qu'il en sera
01:36:24en attendant le fugitif
01:36:26court toujours
01:36:28il nous reste un peu moins de 10 minutes
01:36:30je vous propose que nous nous intéressions
01:36:32pour terminer à la question du pass culture
01:36:34alors pourquoi cette question aujourd'hui ?
01:36:36eh bien parce que
01:36:38on va se demander s'il y a un deux poids deux mesures
01:36:40le pass culture peut-être je vous rappelle ce que c'est
01:36:42c'est ce dispositif voulu par Emmanuel Macron
01:36:44pour faciliter l'accès à la culture
01:36:46pour les jeunes de moins de 18 ans
01:36:48concrètement c'est un pass d'environ 300 euros
01:36:50pour découvrir, réserver des propositions culturelles
01:36:52sauf que nous pouvons nous interroger
01:36:54je vous le disais sur les propositions
01:36:56validées et proposées
01:36:58la fête de l'Huma par exemple qui a eu lieu
01:37:00aujourd'hui, qui a lieu demain
01:37:02elle est éligible au pass culture
01:37:04vous êtes mineur, avec votre pass culture
01:37:06vous pouvez aller à la fête de l'Huma
01:37:08on connait la totalité de cet événement
01:37:10alors il y a des très bons concerts
01:37:12mais il y a aussi une idéologie
01:37:14que dans le même temps
01:37:16la comédie musicale Bernadette de Lourdes
01:37:18elle a été exclue
01:37:20de ce pass culture
01:37:22alors le producteur de cette comédie
01:37:24musicale
01:37:26était très en colère, on va l'entendre dans un instant
01:37:28mais avant les explications
01:37:30un peu plus générales de Dunia Tengour
01:37:34Pour les jeunes âgés de 15 à 18 ans
01:37:36le pass culture présente
01:37:38de nombreux avantages, un crédit financier
01:37:40qui permet un accès de choix
01:37:42des spectacles nombreux
01:37:44à des concerts ou à des musées
01:37:46un dispositif qui a été mis en place par l'état
01:37:48et qui est financé par de l'argent public
01:37:50mais le choix culturel
01:37:52offert aux adolescents
01:37:54peut soulever quelques interrogations
01:37:56si la fête de l'humanité
01:37:58qui se tient en ce moment même
01:38:00figure parmi l'éventail de spectacles
01:38:02éligibles au pass culture
01:38:04d'autres événements n'ont pas eu les mêmes faveurs
01:38:06de la part de la commission qui octroie
01:38:08le pass culture collectif
01:38:10à destination des groupes scolaires
01:38:12c'est le cas notamment
01:38:14du spectacle Bernadette de Lourdes
01:38:16pour rappel l'an dernier
01:38:18le rectorat de Versailles au nom du
01:38:20ministère de la culture avait pris la décision
01:38:22de refuser l'éligibilité
01:38:24à l'offre collective du pass culture
01:38:26au spectacle pour une question
01:38:28de laïcité
01:38:30pourtant la fête de l'humain n'est pas seulement
01:38:32un lieu de concert et de culture
01:38:34puisque l'événement accueille de nombreuses conférences
01:38:36mais aussi des discours
01:38:38politiques alors c'est une situation
01:38:40qui a créé de la colère chez le producteur
01:38:42du spectacle Bernadette de Lourdes
01:38:44qui lui n'a reçu
01:38:46aucune explication concernant
01:38:48l'exclusion de son spectacle
01:38:50au pass culture
01:38:52alors justement on va l'écouter
01:38:54Roberto Suerlo
01:38:56il s'exprimait tout à l'heure sur notre antenne
01:38:58justement il exprimait sa colère
01:39:02moi je sais ce qu'il y a derrière c'est les deux écoles
01:39:04en fait quand on parle de
01:39:06Bernadette de Lourdes je pense que du côté
01:39:08du rectorat de Versailles on s'est dit
01:39:10ok ce sont les écoles catholiques
01:39:12l'enseignement catholique qui va
01:39:14en priorité faire la demande
01:39:16de ce pass
01:39:18c'est exactement ça mais là aussi c'est totalement
01:39:20permettez moi de dire ça c'est totalement
01:39:22débile on a eu des séances
01:39:24à Paris la première séance c'était avec 4000
01:39:26gamins d'école publique
01:39:28la plupart de ces gamins venaient du
01:39:3093 le quartier un peu difficile tout ça
01:39:32vous pensez que franchement
01:39:34l'école catho aujourd'hui ressemble
01:39:36à celle que l'on imaginait ou
01:39:38celle du début du 20ème siècle au 19ème
01:39:40siècle et c'est tellement injuste
01:39:42parce que l'histoire de cette petite Bernadette
01:39:44que vous avez vue c'est ce qu'on dit
01:39:46c'est ce qu'on appelle on en parlait la semaine dernière
01:39:48la France d'en bas c'est la
01:39:50plus petite la plus malade dans la famille la plus
01:39:52pauvre et quand les gamins voient ce spectacle
01:39:54ça donne tellement d'espoir c'est à dire
01:39:56qu'on peut être jeune, malade et être sur
01:39:58le papier le dernier et avoir
01:40:00un destin pour soi et les autres
01:40:02là il y a quelque chose d'opaque
01:40:04avec notre argent ce sont vos impôts
01:40:06ce sont mes impôts
01:40:08il y a des gamins qui se baladent à la
01:40:10fête de l'Huma aujourd'hui
01:40:12qui sont peut-être aussi allés parce que
01:40:14ils ne payaient pas leur place
01:40:16et d'un seul coup qui vont se retrouver dans un environnement
01:40:18hautement politisé avec
01:40:20notre argent ça c'est pas
01:40:22possible, c'est plus possible
01:40:24Le producteur Raphaël
01:40:26Steinville qui disait également
01:40:28pourquoi pas le passe pour la fête de
01:40:30l'Huma il n'était pas contre mais en même temps
01:40:32il ne comprenait pas pourquoi ce
01:40:34passe culture lui a été
01:40:36refusé, pourquoi son
01:40:38spectacle est exclu, finalement
01:40:40il n'a jamais eu de réponse
01:40:42c'est à dire qu'on lui a dit non ça ne rentre pas pour atteinte
01:40:44à la laïcité mais il n'a jamais eu les arguments
01:40:46Oui mais ça en fait je pense qu'il y a une sorte
01:40:48de naïveté peut-être
01:40:50chez ce producteur, tout à l'heure on évoquait
01:40:52le combat culturel et
01:40:54l'importance
01:40:56que la gauche notamment
01:40:58a accordé au combat culturel
01:41:00qui précède les victoires politiques
01:41:02aujourd'hui la gauche est minoritaire mais elle
01:41:04domine notamment dans la culture
01:41:06et donc il n'y a rien d'étonnant
01:41:08à ce qu'un certain nombre de spectacles
01:41:10bénéficient de subventions
01:41:12et que ce passe permette
01:41:14d'ouvrir un certain nombre de
01:41:16spectacles subventionnés
01:41:18qui correspondent à une certaine idéologie
01:41:20et que d'autres qui
01:41:22ne rentrent pas dans les codes
01:41:24soient écartés
01:41:26c'est le combat, la guerre culturelle
01:41:28qui se mène depuis 68
01:41:30et la droite malgré
01:41:32un certain nombre d'efforts d'ailleurs ces dernières années
01:41:34est encore très largement sous la domination
01:41:36et sous la coupe de la gauche
01:41:38Je vais vous lire ce qu'on peut lire sur le site
01:41:40du Passe Culture concernant la fête de Luma
01:41:42il parle de
01:41:44la fête du Luma comme un événement culturel, politique
01:41:46et populaire organisé chaque année
01:41:48par le groupe de presse
01:41:50L'Humanité où la culture est prise
01:41:52en son sens large avec non seulement plus
01:41:54de 50 grands concerts mais également plusieurs expositions
01:41:56d'art de cinéma, de l'art de rue
01:41:58du théâtre et même un grand village du livre
01:42:00La fête de l'Humanité est aussi
01:42:02un événement engagé qui vise à promouvoir des valeurs
01:42:04d'égalité, de solidarité, de paix, de partage
01:42:06et de justice sociale. La fête de l'Humanité
01:42:08cherche à rendre la culture accessible au plus grand
01:42:10nombre avec un prix d'entrée qui soit le plus abordable
01:42:12possible
01:42:14L'engagement de la fête de Luma
01:42:16et le type de livre que ces jeunes mineurs vont pouvoir
01:42:18trouver, bon c'est pas précisé
01:42:20Tout est dit en fait
01:42:22Tout est dit
01:42:24C'est exactement, on revient, on fait la boucle
01:42:26avec ce qu'on disait en début d'émission
01:42:28c'est à dire cette gauche
01:42:30idéologisée, dogmatique
01:42:32minoritaire qui
01:42:34a noyauté un certain
01:42:36nombre d'institutions et qui utilise ce noyautage
01:42:38pour mettre sous coupe réglée tout un pays
01:42:40qui ne pense pas effectivement pourtant comme elle
01:42:42Mais finalement, c'est vrai Magali Vissante
01:42:44pourquoi pas la culture pour la fête de l'Humanité ?
01:42:46Oui mais alors aussi pour...
01:42:48Mais voilà, c'est ça
01:42:50Il n'y a pas
01:42:52d'interdiction
01:42:54et chacun est libre de choisir
01:42:56C'est un combat ça
01:42:58On voit bien que c'est un combat là
01:43:00On voit bien qu'on est dans un combat idéologique
01:43:02Donc clairement un combat idéologique
01:43:04et assez opaque
01:43:06C'est vrai que c'est notre argent également
01:43:08Virginie Bensousson-Brulé
01:43:10Il faudrait peut-être aussi que
01:43:12ce soit justifié
01:43:14On a décidé d'accorder le pass culture pour tel événement
01:43:16parce que, et on a décidé de refuser
01:43:18parce que, mais ça il n'y a pas de transparence
01:43:20et c'est aussi pour ça que nous avons
01:43:22ce débat ce soir
01:43:24C'est que nous ne comprenons pas forcément pourquoi
01:43:26l'un c'est oui et l'autre c'est non
01:43:28Peut-être que si c'était argumenté
01:43:30Oui oui en tout cas
01:43:32pour la décision de refus
01:43:34elle devrait être
01:43:36motivée, ne serait-ce que pour permettre
01:43:38en tout cas en l'occurrence ici
01:43:40au producteur de ce spectacle
01:43:42de pouvoir s'expliquer
01:43:44et parmi les propos
01:43:46qu'il a tenus, il y en a une
01:43:48qui est totalement vraie, c'est qu'aujourd'hui
01:43:50dans les écoles privées
01:43:52catholiques
01:43:54les enfants qui sont
01:43:56accueillis ne sont pas nécessairement
01:43:58de confession catholique
01:44:00loin de là, il y a des
01:44:02enfants de confession musulmane
01:44:04il y a beaucoup d'enfants qui n'ont pas
01:44:06de religion du tout
01:44:08et l'enseignement catholique
01:44:10n'est pas imposé
01:44:12simplement ce sont des valeurs
01:44:14des valeurs universelles
01:44:16et en ça je le rejoins dans son propos
01:44:18pour moi aussi c'est assez
01:44:20inexplicable
01:44:22surtout sur un public de 15-18 ans
01:44:24Mais c'est ça
01:44:26parce que le spectacle Bernadette de Lourdes
01:44:28est aussi en lien
01:44:30avec le programme scolaire
01:44:32Lourdes c'est quand même
01:44:34le
01:44:36deuxième
01:44:38site de pèlerinage catholique
01:44:40après le Vatican
01:44:42c'est pas
01:44:44n'importe quoi, c'est quelque chose d'extrêmement
01:44:46important, c'est en plus en France
01:44:48donc c'est vrai que
01:44:50les critiques sur
01:44:52cette comédie musicale sont excellentes
01:44:54que ce soit sur la musique
01:44:56le scénario, les costumes
01:44:58même Le Monde
01:45:00en a fait une critique exceptionnelle
01:45:02c'est assez incompréhensible
01:45:04il y a une autre problématique
01:45:06quand vous avez 15 ans et que vous allez à la fête de l'Huma
01:45:08vous avez aussi accès à toutes les pompes à bière
01:45:10bref
01:45:12c'est un autre sujet
01:45:14Je pense que toutes les raisons que vous avez décrites
01:45:16sont précisément celles pour lesquelles ça n'a pas été
01:45:18inclus dans le pass
01:45:20et pour revenir sur l'école
01:45:22et je vous rejoins complètement sur l'école d'enseignement catholique
01:45:24et je le dis d'autant plus facilement
01:45:26que je ne suis pas de confession catholique
01:45:28c'est le dernier bastion de l'école républicaine
01:45:30c'est le seul endroit où vous avez encore
01:45:32de la sécurité
01:45:34qui accepte tout le monde
01:45:36prochain débat
01:45:38on en parle beaucoup
01:45:40on va se quitter avec cette une
01:45:42la une du JDD
01:45:44il faut l'acheter demain
01:45:46c'est l'heure décisive
01:45:48ça fait plus d'une semaine maintenant
01:45:50que Michel Barnier a été nommé à Matignon
01:45:52que les français sont impatients
01:45:54de découvrir le visage de ce nouveau gouvernement
01:45:56jamais probablement
01:45:58dans la constitution d'un gouvernement
01:46:00le Premier Ministre n'a fait tant de mystères
01:46:02et pourtant on essaye
01:46:04à force d'investigation
01:46:06pour vous révéler les contours
01:46:08de ce futur gouvernement
01:46:10magnifique teasing, on m'en parlait
01:46:12je le sens, demain sur nos trentaines
01:46:14de ces heures décisives
01:46:16merci à vous de nous avoir suivis
01:46:18l'actualité qui continue, c'est Adrien Spiteri
01:46:20pour l'édition d'un nuit dans un instant
01:46:22un grand merci à tous les quatre
01:46:24toujours passionnant de passer le samedi soir
01:46:26avec vous
01:46:28merci à toutes les équipes techniques
01:46:30on se retrouve demain, punchline weekend
01:46:3217h, bonne nuit

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