• il y a 3 mois
Un nouveau président à la Région, un premier ministre LR au gouvernement, l'état de forme du Parti socialiste en cette rentrée...
Des sujets qu'on aborde sur TL7 avec Johann CESA. Le premier secrétaire fédéral du PS Loire, Vice président du groupe Socialiste, Ecologiste et Démocrate au conseil régional est l'invité de 7 Minutes Chrono.

Category

📺
TV
Transcription
00:00– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:15– Et bonjour à tous, bienvenue dans 7 minutes chrono avec Johann César,
00:19aujourd'hui Premier Secrétaire Fédéral du Parti Socialiste dans la Loire,
00:22Vice-président du groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate
00:25au Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes.
00:28Johann César, bonjour.
00:29– Bonjour. – Merci de venir nous voir aujourd'hui.
00:31Plusieurs dossiers pour cette rentrée, le premier c'est le départ de Laurent Wauquiez
00:35et la nouvelle présidence d'Auvergne-Rhône-Alpes par Fabrice Pannecouc
00:38qui reprend la présidence après que Laurent Wauquiez est élu député de Haute-Loire.
00:42Vous êtes un opposant à Laurent Wauquiez, vous avez fait un bilan terrible
00:46des huit ans du mandat de Laurent Wauquiez à la présidence d'Auvergne-Rhône-Alpes,
00:49un mandat chargé de fractures, d'huit ans de fractures,
00:53c'est comme ça que vous l'avez intitulé, pourquoi ça ?
00:55– Tout à fait, oui, c'est huit années de fractures,
00:57aussi bien territoriales, quand on voit les manquements de deux lignes de train,
01:02et on est bien placé malheureusement, pour le savoir, dans notre département,
01:04avec la ligne Saint-Etienne-Clairmont qui ne fonctionne plus,
01:08il y a une absence entre Bouin et Thiers, des fractures sociales,
01:11puisqu'il a complètement laissé à l'abandon la formation professionnelle
01:15avec des chômeurs de longue durée qui étaient pris en charge,
01:17et ce n'est plus le cas depuis sa mandature, et des fractures scolaires
01:20où il a davantage investi dans les lycées privés que les lycées publics
01:24et on voit maintenant des retards criants en termes de travaux
01:27pour nos jeunes lycéens.
01:28– Aucun crédit pour le mandat de Laurent Wauquiez ?
01:31– Le crédit qu'on pourrait lui reconnaître, c'est la communication,
01:34parce qu'on voit des panneaux bleus de partout,
01:36on pourrait dire que la région, cette collectivité locale
01:39méconnue des habitants l'était, en tout cas avant sa présidence,
01:44par son intense communication quotidienne dans toutes les communes de notre région,
01:51on peut dire que maintenant les Auvergnats et les Rhône-Impens
01:53connaissent peut-être mieux les activités de la région.
01:55– Le nouveau président vous convient mieux, Fabrice Pannecoucq ?
01:58– On verra, on va au moins lui laisser…
02:00– Vous le connaissez en tout cas, pour avoir travaillé là.
02:02– Oui, on le connaît peu, parce que ce n'est pas l'un des vice-présidents
02:03qui s'exprimait le plus, tout le monde pensait que ça allait être
02:07Stéphanie Pernaud, la première vice-présidente,
02:10d'ailleurs elle l'a appris une heure avant,
02:12et tous les élus de la majorité de Laurent Wauquiez l'ont appris dans la presse,
02:15donc ça veut dire le mépris qu'il porte pour les élus de sa majorité.
02:19Non, Fabrice Pannecoucq on le connaît peu,
02:20il a fait un premier discours de 15 minutes d'atronisation,
02:23où il a repris les mêmes éléments de langage que Laurent Wauquiez,
02:26donc on espère qu'il va au moins tirer à avoir sa propre carte personnelle,
02:32et ne pas être piloté par Paris, par Laurent Wauquiez.
02:35– Quelle role vous jouez, vous Johann César,
02:36et le groupe que vous vice-présidez à l'Assemblée régionale ?
02:40– Mon travail au sein du groupe c'est d'organiser son activité,
02:43de formuler des propositions que nous soumettons à chaque Assemblée plénière,
02:46Laurent Wauquiez a eu en tout cas la médaille d'or
02:50de ne donner aucun amendement adopté depuis qu'il a été président depuis 2016,
02:54alors ce sont des amendements qui vont dans l'intérêt des habitants de notre région,
02:58on espère que Fabrice Pannecoucq sera davantage à l'écoute de son opposition,
03:02c'est-à-dire nous.
03:03– Le fait que Laurent Wauquiez ait été élu député de notre loi,
03:07c'est une bonne nouvelle pour vous qu'il s'éloigne un peu des affaires régionales,
03:09ou pas tellement finalement, ça ne change pas grand-chose ?
03:11– Je crois que ce ne sera jamais très très éloigné des affaires régionales,
03:15puisqu'il a demandé à être président du groupe LR,
03:20et il est aussi conseiller spécial,
03:21c'est-à-dire que par la loi il ne peut pas cumuler le mandat de député
03:25et un mandat d'exécutif local,
03:27donc il s'est créé un poste à lui, conseiller spécial,
03:29qui lui permettra d'être au bureau des vice-présidents et du président,
03:33et c'est en fait lui qui pilotera la région de Paris.
03:36– Julien Chézard, parlons de la politique nationale à présent,
03:39nous allons connaître dans quelques jours maintenant
03:40la composition du premier gouvernement de Michel Barnier,
03:44évidemment vous êtes premier secrétaire fédéral du PS Loire,
03:47vous n'êtes pas satisfait de la nomination de Michel Barnier
03:49en tant que premier ministre,
03:50malgré tout, qu'est-ce que vous attendez du prochain gouvernement
03:53parce qu'il va être créé ?
03:55– Je pense que ce n'est pas que ma personne
03:56qui n'est pas satisfaite de Michel Barnier,
03:58ce sont également tous les électeurs,
04:00tous ceux du nouveau front populaire,
04:02mais aussi ceux qui avaient pu voter Emmanuel Macron,
04:05pour les députés macronistes aux dernières élections démocratiques,
04:08qui avaient fait front républicain,
04:09deux tiers des français ont fait front républicain contre l'ORN,
04:13et on a aujourd'hui une Marine Le Pen qui est capable d'appuyer sur un bouton
04:16en disant non, je ne veux pas de Xavier Bertrand,
04:19mais je veux Michel Barnier,
04:20non je ne veux pas Éric Dupond-Moriti, ministre de la Justice,
04:22je veux un tel, et qui va peut-être appuyer sur le bouton au moment du budget.
04:26Donc on a fait front républicain contre le Rassemblement National,
04:28les français se sont fortement mobilisés,
04:30moi je l'ai vu aussi à Saint-Etienne dans les quartiers,
04:32où des jeunes, des familles sont venues pour la première fois voter,
04:35avec un espoir, le front populaire,
04:37et aujourd'hui se retrouvent avec une Marine Le Pen
04:39en capacité de décider l'avenir de notre pays,
04:42c'est donc une forfaiture et un hold-up
04:44qu'a réalisé Emmanuel Macron à l'encontre des électeurs.
04:46– Le gouvernement ne tiendra pas, d'après vous, quoi qu'il arrive ?
04:49– Comme je viens de vous le dire, tout dépendra de Marine Le Pen.
04:52– Avec des compromis, ça risque de tenir malgré tout.
04:54– Alors il y a des compromis peut-être sur le budget,
04:56mais est-ce qu'ils vont refaire un projet de loi immigration
04:58encore pire que ce qu'on a eu l'année précédente ?
05:00Et puis il y a des attentes, nous nous avions proposé
05:03d'abroger la réforme des retraites, d'augmenter le SMIC,
05:05d'augmenter aussi les fonctionnaires,
05:07je pense en particulier à ceux qui travaillent de catégorie B,
05:09catégorie C, qui ont des petites rémunérations,
05:11qui font beaucoup d'heures,
05:12il y avait quand même des situations d'urgence sociale
05:16qui ne seront pas prises en compte avec un gouvernement très à droite.
05:18– Et qu'est-ce qu'on fait là du coup,
05:19quand on est premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste dans la Loire,
05:22que font les socialistes devant cette situation
05:25et le nouveau Front Populaire, comment exister encore aujourd'hui
05:28et peser, malgré le fait que vous n'ayez pas été entendu,
05:30sur l'administration du Premier ministre ?
05:31– Tout simplement, nous avons des militants,
05:33donc on est sur le terrain, en contact,
05:35on distribue aussi des tracts, on communique,
05:39comme je le fais par exemple aujourd'hui, on expose nos idées,
05:42nous avons aussi des élus, des maires, un député, un sénateur,
05:45qui permettent de relayer ces aspirations sociales et démocratiques,
05:49donc en tout cas, voilà, c'est notre travail de toujours
05:51prendre le pouls du terrain et le relayer
05:53pour que ça puisse être un jour appliqué.
05:55– On termine avec un zoom sur la situation stéphanoise,
05:57parce qu'en dernière Nouvelle Saïe, on a appris que les élus de droite
06:03à la municipalité de Saint-Etienne ne démissionneraient pas,
06:06contrairement à certaines rumeurs,
06:08donc a priori, le conseil municipal restera à changer,
06:11une déception pour vous, c'est-à-dire qu'il n'y aura pas
06:13d'élections municipales anticipées a priori ?
06:16– Une déception surtout pour les stéphanois,
06:17parce qu'on a une ville qui est bloquée depuis deux ans,
06:19avec cette affaire Père-Drieu, cette affaire de la sextape,
06:22où on a une ville qui est complètement isolée
06:24du reste des autres collectivités locales,
06:27au lieu de parler de gauche, de droite, de personne,
06:30il fallait parler projet, aujourd'hui il n'y a plus de projet,
06:32il n'y a plus d'élan à Saint-Etienne.
06:33– Donc vous êtes en arbre de marche pendant deux ans pour l'élection de 2026 ?
06:36– Il faut un projet de gauche, démocrate, qui correspond aux aspirations
06:41des stéphanois, qui répond aussi aux enjeux de sécurité,
06:43de propreté et aussi de transport, et nous avons aujourd'hui une droite
06:47qui, par son maintien, permet à Gaëlle Père-Drieu
06:50de rester maire jusqu'en 2026 et devront porter la responsabilité.
06:53– Est-ce qu'on peut imaginer qu'on ait un tour nouveau front populaire
06:55à Saint-Etienne en 2026 ?
06:57– S'il y avait eu des élections municipales anticipées,
06:59cela aurait pu être le cas, ça aurait pu être une déclinaison locale,
07:02mais comme je le dis, ce qui va intéresser les stéphanois,
07:04pour le bien-être de toutes les élections passées,
07:06il y a parfois, les stéphanois peuvent voter à gauche à une élection
07:09émette pour un candidat de droite, on l'a vu à Saint-Etienne,
07:12donc ce qui va compter avant tout, c'est le projet et la capacité
07:15à une équipe à gérer la ville et à gérer aussi les services
07:18qui sont bien mal en point depuis cette affaire.
07:20– Un mot du Parti Socialiste, il était moribond il y a quelques années,
07:23on a l'impression que c'est le renouveau du Parti Socialiste aujourd'hui.
07:26– Oui, on l'a vu aux dernières élections européennes avec Raphaël Glucksmann,
07:30on l'a vu aussi aux élections législatives, sur 175 circonscriptions,
07:33nous avons doublé notre nombre de députés,
07:36nous sommes aussi la première force de gauche au Sénat,
07:38nous avons beaucoup de communes, de gestion,
07:40et je pense que ce que les Français de gauche souhaitent aujourd'hui
07:43plutôt que de s'affirmer dans une sorte de colère,
07:45c'est aussi avoir des gens responsables
07:47et en capacité de gérer les affaires de la cité,
07:49et c'est en tout cas ce qu'on va proposer en 2026
07:51sur un maximum de communes dans notre département.
07:54– Merci beaucoup Johann César,
07:55vice-président du groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate
07:58au Conseil Régional et premier secrétaire fédéral du PS Loire
08:01d'être venu nous voir aujourd'hui, merci.
08:03Merci de nous avoir suivis, on se retrouve demain sur TL7, à demain.

Recommandations