Démission de Thierry Breton de la Commission européenne : «Comment le président peut accepter ça ?», s'insurge Pascal Praud
De passage dans la matinale de Dimitri Pavlenko pour annoncer le programme de son émission, Pascal Praud revient sur la démission forcée de Thierry Breton suite à sa mésentente avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
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00:00On va en parler ! Je vous suggère ce débat, Pascal, je pense, à faire causer.
00:05Laurent Tessier est là également, c'est évidemment le grand ordonnateur de nos deux heures,
00:10et je soumets à sa sagacité cette possibilité d'en parler.
00:16On parlera évidemment de Mazan, bien sûr, du procès Mazan,
00:21que je trouve très révélateur de la société française sur plein de choses, d'ailleurs c'est pas que les hommes.
00:24Vous avez vu que les habitants de Mazan, ils n'en peuvent plus, hein ?
00:26Ça devrait être le procès Pellicot, c'est le procès de Mazan.
00:29Ben oui, mais c'est vrai aussi que c'est le huis clos familial, c'est l'enfer des familles parfois,
00:33il y a beaucoup de choses là-dessus.
00:34Mais moi je voudrais quand même piquer, si j'ose dire, un coup de gueule ce matin.
00:38L'affaire Breton, je la trouve invraisemblable.
00:40La France est état fondateur de l'Europe, fondateur.
00:44Elle a nommé Thierry Breton.
00:46Il était nommé.
00:48Et il y a eu une réunion en juillet, Emmanuel Macron l'a nommé,
00:52mais avec l'accord de tous les pays souverains, de tous les chefs d'État.
00:55Le 28 juin, c'était fait pour Thierry Breton.
00:56De tous les chefs d'État, nous sommes d'accord.
00:58Et vous avez Madame von der Leyen qui est, pardonnez-moi,
01:01élue nulle part, en tout cas pas par moi,
01:03qui appelle et qui dit je ne veux pas de Breton.
01:05Et vous avez un président de la République qui retire Breton.
01:08Donc c'est une capitulation devant la Commission européenne
01:11qui est plus puissante aujourd'hui qu'un État souverain, en l'occurrence fondateur, qui est la France.
01:15C'est une reddition face à l'Allemagne, mais
01:17évidemment pour le grand public, je ne suis pas sûr qu'il percute sur cette information.
01:22Mais c'est une honte.
01:23C'est une honte.
01:24C'est une honte pour la France.
01:25C'est une honte le président de la République.
01:27Comment peut-il accepter ça ?
01:29C'est Madame von der Leyen.
01:30Ce qui fait que dans les 20 jobs aujourd'hui européens en France,
01:33en Europe, les 20 jobs...
01:35Les fameux top jobs, comme on dit.
01:36Les top jobs, il n'y a pas un Français.
01:38Il n'y a pas un Français.
01:39C'est invraisemblable.
01:41Tout le monde devrait être, comment dire, surpris d'abord, choqué ensuite.
01:46Vous aurez Stéphane Séjourné qui va prendre la place de Thierry Breton.
01:49Mais ce n'est pas les...
01:50Alors, en plus, Séjourné, j'ai envie de dire que ce n'est pas le problème, évidemment,
01:53on recasse les amis etc.
01:54Mais ce n'est même pas le souci.
01:57Tout le monde se polarise sur Séjourné,
02:00parce qu'est-il bon, est-il pas bon, etc.
02:02Je ne peux pas...
02:03Ce que je trouve invraisemblable, c'est que ce soit Madame von der Leyen
02:06qui dise qui doit être le...
02:08Il a été nommé, je le rappelle, Monsieur Breton.
02:11Donc vous enlevez sa nomination.
02:13Le seul pouvoir de révocation, c'est le Parlement européen.
02:15Et le président de la République, tout le monde trouve ça normal.
02:19Mais écoutez, franchement, continuez.
02:21Donc c'est la technostructure.
02:23C'est un exemple chimiquement pur
02:25d'une prise d'otage de la technostructure bruxelloise
02:29sur un État souverain.
02:31Et celui qui me dit le contraire,
02:33j'attends ses arguments.
02:35Ah ben voilà, vous en avez des arguments à opposer à Pascal sur ce point-là.
02:38C'est le défi du jour.
02:40Opposer nos arguments.
02:42Mais mets ta vie que le dentier de prise, ça marche.
02:44Il y en a plein les journaux.
02:45Il y en a plein les journaux, ce matin.
02:47Évidemment, sur cette ligne-là.
02:49Comme effectivement, c'est pas grand public.
02:52Thierry Breton, je suis pas sûr que tout le monde le connaisse.
02:54Vous l'irez aussi.
02:56Mais c'est extrêmement important.
02:58C'est le patron d'Atos.
03:00Atos, c'est peut-être pas l'entreprise du siècle en ce moment.
03:02C'était, c'était.
03:04Évidemment, je le répète,
03:06au café, je pense pas qu'on parlera
03:08forcément de ça aujourd'hui à la machine à café.
03:10Mais il me semble que ce sont des choses
03:12très importantes à souligner.
03:14Allez, on en parle tous ensemble
03:16sur l'antenne d'Europe 1.
03:18C'est l'heure de 11h avec Pascal Praud.
03:20Dentifrice et Thierry Breton au menu ce matin.