Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mardi, sur la démission forcée de Thierry Breton suite à sa mésentente avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Il revient ensuite sur le procès Pélicot qui va pouvoir reprendre en présence de l'accusé, Gisèle Pélicot a dignement dédié son combat à tous les hommes et les femmes victimes de violences sexuelles.
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00:00C'est bienvenu ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 2h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:07Le procès des viols de Mazan agit comme un révélateur de la société française.
00:12Il y a évidemment ces hommes qui sont désignés comme monsieur tout le monde,
00:16ces hommes qui viennent la nuit violer une femme inconsciente
00:19et qui rentrent chez eux retrouver peut-être femme et enfant.
00:23Mais il y a aussi cette statistique.
00:2591% des viols sont commis par une personne de l'entourage familial.
00:31Et ce procès révèle ça aussi, l'enfer familial.
00:35Ces familles archaïques, entre clans et tribus, soumises à la loi d'un seul,
00:39à sa tyrannie, à sa domination, à ses pulsions.
00:43L'enfer familial qui transforme parfois un frère, un sœur, un parent en complice
00:48parce qu'il ne dit rien ou pire, parce qu'il accepte son sort.
00:52La plupart du temps, le chef de cet enfer est le père
00:56avant que le ou les fils perpétuent cette domination.
01:00Le combat de Gisèle Pellicot dépasse son drame personnel.
01:04Comment sortir la famille parfois de son enfer ?
01:07Hommes, femmes, enfants, tout le monde est concerné et bien sûr la société.
01:11J'allais dire la civilisation qu'il faut changer.
01:15Pointer la seule responsabilité des hommes serait réducteur.
01:18C'est le message d'ailleurs de Madame Pellicot hier
01:21quand elle a dit « Mon combat est pour les hommes et les femmes du monde entier ».
01:27Et j'ai trouvé cette femme comme cette phrase exemplaire et remarquable.
01:32Il est 9h01, Chanel Ousto.
01:349h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:45Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:47Le procès des viols de Mazan, après une nouvelle suspension hier.
01:50Il devrait reprendre ce matin donc en présence du principal accusé.
01:54Dominique Pellicot a été jugé apte à comparaitre par ses médecins.
01:58En revanche, il faudra prévoir des conditions particulières
02:01à savoir le séquençage des auditions et des temps de repos réguliers.
02:05Aux Etats-Unis, le suspect dans l'enquête sur la tentative d'assassinat de Donald Trump
02:10n'a pas tiré information confirmée cette nuit par le Secret Service.
02:13Il n'a pas eu le temps, un agent l'a repéré et a ouvert le feu avant lui.
02:17Après ce nouveau drame évité de justesse,
02:19Joe Biden réclame plus d'aide pour le Secret Service.
02:22Et puis, bonne nouvelle, le prix du carburant continue de baisser en France.
02:26Le ministère de la Transition écologique a publié les tout derniers chiffres.
02:30Comptez en moyenne 1,59€ pour le litre de gasoil
02:34et 1,68€ le litre de sans-plomb 95.
02:37Voilà, pour l'essentiel de l'information, c'est à vous, Pascal.
02:39Et ces chiffres nous font parfois sourire, chère Shanna,
02:41parce qu'à Paris, c'est parfois 2,50€, 2,70€ jusqu'à 2,90€
02:49mais c'est les moyennes en France.
02:51Exactement.
02:52Merci, Charlotte Dornela, c'est avec nous Noemi Allioua,
02:56qui est journaliste SCIS, que vous découvrez sur l'antenne de CNews
03:00désormais régulièrement, Joseph Macescaron,
03:02Alain Jakubowicz, qui est toujours l'un des nôtres
03:06et ça nous fait plaisir quand vous êtes là,
03:08Jean Dorineau, psychologue,
03:09et notre ami Gauthier Lebret,
03:11qui parlera évidemment de politique dans quelques instants.
03:14Je ne sais pas si M. Barnier va y arriver.
03:17C'est toute la question.
03:18C'est toute la question.
03:19Comme vous dites, on pourra revenir également sur l'affaire Breton
03:21qui est un pur scandale.
03:22C'est un exemple chimiquement pur du poids de la technostructure de Bruxelles.
03:26Je rappelle que M. Breton a été nommé par le président de la République.
03:32Je rappelle que la France est un État fondateur de l'Europe.
03:34Je rappelle que ça s'est passé le 28 juin,
03:37que tous les chefs de gouvernement étaient d'accord sur le nom de M. Breton
03:41et que Mme von der Leyen a dit non,
03:43que la Commission européenne est plus forte qu'un État souverain fondateur
03:47et que le président de la République s'est couché face à l'avis de Mme von der Leyen,
03:53ce que je trouve invraisemblable.
03:55On peut dire aussi qu'Elon Musk a eu la peau de Thierry Breton.
03:57Parce que tout ça a joué dans la décision d'Ursula von der Leyen.
04:01Vous savez que Thierry Breton est parti dans un bras de fer avec Elon Musk
04:04et il lui a dit, si vous n'acceptez pas les règles européennes,
04:07on va fermer Twitter.
04:08Et il avait répondu de manière assez grossière à Thierry Breton.
04:10Et la sortie de Thierry Breton n'a pas plu à Ursula von der Leyen.
04:14Mais c'est invraisemblable.
04:15Mme von der Leyen fait son diktat, dit ce qu'il doit être
04:20et le président de la République ne dit rien.
04:21Il pourrait aller rater avec von der Leyen.
04:24Ça se fait deux fois.
04:25Oui, ça se fait deux fois.
04:26Si Poulard aussi, elle devait être commissaire européenne.
04:29Tout le monde se fixe sur Stéphane Séjourné.
04:31Ce n'est pas le problème.
04:32Qu'il soit bon ou pas bon, je suis incapable d'en juger.
04:34Ce n'est pas le problème.
04:35C'est un problème annexe.
04:36C'est quand même un vrai problème.
04:37On a des pistes depuis huit mois.
04:38OK, non.
04:39Que l'on recasse ses amis, ce n'est pas le vrai problème.
04:43C'est capitulation devant la Commission européenne
04:47d'un État fondateur.
04:48C'est-à-dire que la France, c'est un éclat chimiquement pur.
04:50La technostructure de Bruxelles décide de tout
04:53et la France se couche.
04:54C'est un scandale.
04:55Je suis désolé de vous le dire.
04:57C'est un scandale.
04:58L'affaire Thierry Breton, c'est un scandale.
04:59Je rappelle juste que Vincent Hervoët,
05:01au moment de la dissolution,
05:03avait dit que cette dissolution
05:05allait intervenir au pire moment
05:07des négociations européennes autour de la Commission.
05:11Et ça va nous empêcher,
05:12a disait Vincent,
05:13ça va nous empêcher d'avoir le dernier mot.
05:16Exactement.
05:17Sa prévision était juste.
05:18Ce qui fait que dans les 20 jobs,
05:20on appelle ça les 20 jobs...
05:21Les top jobs.
05:22Comment vous dites ?
05:23Les top jobs, les 20,
05:24il n'y a plus de Français.
05:26Alors il y aura Stéphane...
05:27Non, il y a un commissaire français.
05:29C'est juste qu'on change les candidats.
05:30Oui.
05:30Il y a un commissaire français.
05:31Monsieur Séjourné.
05:32Oui, Monsieur Séjourné.
05:33Vous voyez, vous l'avez déjà oublié.
05:34Oui.
05:35Et il récupère normalement le portefeuille de Thierry Breton.
05:37Tout ça va être décidé aujourd'hui.
05:39Ce qui serait le scandale de plus,
05:40c'est qu'il garde le portefeuille de Thierry Breton,
05:42mais ce n'est pas du tout à l'ordre du jour.
05:43Évidemment, le grand public,
05:44je ne suis pas sûr qu'il soit sensible à ça.
05:46Ceux qui nous écoutent, peut-être que c'est...
05:48Recaser les amis, ils voient très bien ce qu'on va dire.
05:50Oui, je suis d'accord avec vous,
05:51mais ils ne voient pas combien ça peut être important
05:53et ce que ça signifie.
05:54Il a été nommé.
05:56C'est-à-dire que le président retire sa nomination.
05:59Oui.
05:59C'est invraisemblable.
06:00Après, c'est ratifié par le Parlement.
06:02Ils sont tous...
06:03C'est d'ailleurs pour ça que Sylvie Goulard,
06:04souvenez-vous, n'a pas été commissaire européen
06:07la précédente fois,
06:08parce qu'elle avait été retoquée par le Parlement européen.
06:10Écoutez, ça fera réagir aujourd'hui.
06:12On pourra en parler peut-être tout à l'heure.
06:14On est avec Régine Delfour,
06:16qui est en direct de Mazan,
06:17parce que M. Pellicot est présent ce matin.
06:21M. Pellicot va pouvoir s'exprimer.
06:23Bonjour, Régine Delfour.
06:25C'est un procès, évidemment,
06:26qui est très révélateur de la société française,
06:27je le disais,
06:28parce qu'il y a beaucoup de choses
06:29qu'on peut dire là-dessus.
06:30Est-ce qu'il est arrivé à l'audience ?
06:33Oui, bonjour, Pascal.
06:34Oui, il est arrivé.
06:35Il est dans le box des accusés.
06:37Il est arrivé avec une canne, assez lentement.
06:39Il est installé dans un fauteuil,
06:41apparemment plus confortable.
06:43Il n'a pas l'air de grimacer
06:44comme la semaine dernière.
06:45Ça fait dix jours que Dominique Pellicot
06:47n'est pas présent.
06:48Le procès va donc pouvoir continuer.
06:49Alors, on nous a dit qu'il y aurait des aménagements,
06:51notamment des pauses d'horaire.
06:54Il y aurait aussi du séquençage
06:56au niveau des auditions.
06:57Il pourrait se reposer aussi,
06:58boire beaucoup,
06:59puisque, je vous l'ai dit,
07:00il souffre d'une infection rénale.
07:02Maintenant, la cour criminelle vient d'arriver.
07:04Le président de la cour criminelle va nous dire
07:06comment va se passer cette journée.
07:08Est-ce que Dominique Pellicot
07:09va être auditionnée en premier ?
07:11Merci beaucoup, Régine.
07:13On va écouter Gisèle Pellicot,
07:15qui s'est exprimée hier
07:16et qui a placé le débat.
07:17D'ailleurs, c'est très intéressant
07:18ce que dit cette femme
07:19sur les hommes et les femmes
07:21du monde entier.
07:22C'est ce qu'elle a dit.
07:23Je vous propose de l'écouter,
07:24Madame Pellicot.
07:25Je vous propose de l'écouter,
07:26Madame Pellicot.
07:27Je vous propose de l'écouter,
07:28Madame Pellicot.
07:30Je souhaite remercier
07:31toutes les personnes
07:32qui m'ont témoigné leur soutien
07:34depuis le début de cette épreuve,
07:36et plus particulièrement
07:38celles et ceux
07:39qui ont pris le temps
07:40de se réunir samedi dernier.
07:42À travers toute la France,
07:44j'ai été profondément touchée
07:46par cet élan
07:47qui me donne une responsabilité.
07:49Grâce à vous tous,
07:51j'ai la force de mener
07:52ce combat jusqu'au bout.
07:54Ce combat que je dédie
07:56à toutes les personnes,
07:57femmes et hommes,
07:58qui, à travers le monde,
08:00sont victimes de violences sexuelles.
08:02À toutes ces victimes,
08:04je veux leur dire aujourd'hui,
08:06regardez autour de vous,
08:08vous n'êtes pas seuls.
08:10Alors ça, je trouve,
08:11c'est très intéressant,
08:12M. Dorido,
08:13et je le disais tout à l'heure,
08:14parce que 91% des viols,
08:1691% sont commis
08:18par quelqu'un
08:19de l'entourage familial.
08:21Et effectivement,
08:23la famille
08:25est parfois un enfer,
08:27ou...
08:28Oui, la famille est un enfer.
08:30Là, en l'occurrence,
08:31on revient de loin.
08:32Le devoir conjugal
08:34a été aboli
08:36il n'y a pas si longtemps.
08:38C'est notre génération
08:41qui a connu ça,
08:42M. Djokovic,
08:43pour le confirmer.
08:44C'est très, très récent.
08:45C'est-à-dire que la notion de viol
08:47commis par un époux
08:49sur son épouse
08:50à l'époque de nos grands-mères,
08:52voire même de nos mères,
08:53ça n'existait pas.
08:54Chéri, c'est ton devoir.
08:56Ah oui, mais je n'ai pas envie.
08:57Ce n'est pas mon problème.
08:59Devoir conjugal.
09:01Et donc, si vous voulez,
09:02Dieu merci,
09:03les choses changent
09:04dans le bon sens.
09:05Et oui, vous avez raison
09:07de le rappeler,
09:08évidemment,
09:09la famille est...
09:10Si vous voulez,
09:11c'est un...
09:12Vous savez,
09:13si on s'autorise
09:14une métaphore animalière,
09:15le pervers,
09:17c'est le chat
09:18qui joue avec une souris.
09:20Et le chat,
09:21il choisit des souris
09:22qu'il a autour de lui.
09:24Il ne va pas aller
09:25chez le voisin
09:26ou chez la voisine
09:27s'il a des souris
09:28sous la main,
09:29si j'ose dire.
09:30Et notamment,
09:31les violences sexuelles
09:32commises sur des enfants,
09:34le chiffre est effrayant,
09:35il fait froid dans le dos.
09:37Manifestement,
09:38un enfant sur dix
09:40est victime
09:41d'agression sexuelle
09:42ou de viol en France.
09:43Ça veut dire que
09:44s'il y a des enseignants
09:45qui nous écoutent,
09:46vous avez une classe
09:47avec 40 gamins,
09:48en moyenne,
09:49vous savez que vous êtes
09:50en train de faire la classe
09:51ou de faire un cours
09:53à quatre personnes
09:54qui sont, au moment
09:55où vous parlez,
09:56victimes d'agression sexuelle
09:58ou même de viol.
10:00Il y a beaucoup
10:01de témoignages, évidemment,
10:02et de prises de position.
10:03Et puis, parfois,
10:04effectivement,
10:05il y a instrumentalisation.
10:06Parfois, on est un peu agacé.
10:07Pourquoi pas de cela ?
10:08Mais Camille Kouchner
10:09disait hier,
10:10et je vais poser la question
10:11à Anna Jakubowicz,
10:12elle trouve que
10:13la séquence MeToo,
10:14finalement,
10:15influence peu
10:16la société française.
10:17Moi, j'ai pas ce sentiment.
10:18J'ai le sentiment contraire,
10:20pour tout vous dire.
10:21Mais elle disait,
10:22voilà,
10:23la séquence MeToo,
10:24entre peu,
10:25dans les esprits.
10:27Moi, je sais pas du tout
10:29mon avis,
10:30en tout cas,
10:31de professionnel.
10:32Je le vois dans les dossiers,
10:33dans les affaires.
10:34Ça a permis, effectivement,
10:35de sortir beaucoup
10:36de libération de la parole
10:37qui était absolument nécessaire.
10:39Je suis absolument
10:40pas d'accord avec ça.
10:41Maintenant, ceci étant,
10:42je me méfie toujours
10:43un peu des chiffres.
10:4491%, dites-vous,
10:46de viol dans les cellules familiales.
10:48Je sais pas d'où vient le chiffre.
10:49En tout cas,
10:50dans mon expérience,
10:51c'est pas ce que j'ai vu,
10:52mon expérience
10:53n'est que mon expérience.
10:54De même,
10:554 enfants sur 10.
10:56Moi, je me méfie
10:57toujours des chiffres.
10:58En tout cas,
10:59la réalité...
11:00Si tu peux compter,
11:01fais une moyenne,
11:02c'est pas si compliqué.
11:03Oui, mais les moyennes,
11:04c'est toujours très dangereux.
11:05Mais enfin,
11:06peu importe.
11:07Toujours est-il, c'est trop.
11:08C'est absolument évident.
11:09Et s'agissant de cette affaire,
11:10moi, honnêtement,
11:11je pensais,
11:12avec mon expérience,
11:13avoir à peu près tout vu
11:14dans l'horreur
11:16de ces violences sexuelles.
11:19Ça, j'aurais jamais cru.
11:21J'aurais jamais cru
11:22qu'un jour dans ma vie,
11:23je serais confronté à ça,
11:24qu'on verrait ça.
11:25C'était absolument hallucinant.
11:27On verrait ça dans un film,
11:28on ne le croirait pas.
11:29On ne le croirait pas.
11:30C'est absolument,
11:31absolument,
11:32absolument terrifiant.
11:33Peut-être une dernière observation.
11:35Moi, je trouve aussi,
11:36comme tout le monde,
11:37cette femme absolument admirable.
11:39Bon, voilà.
11:40Mais pour moi,
11:41c'est son procès à elle.
11:42C'est pas le procès
11:43de toutes les femmes,
11:44de tous les viols.
11:45Je trouve vraiment
11:46que cette cape,
11:47aujourd'hui,
11:48qu'elle prend
11:49ou qu'on lui met...
11:50C'est elle qui le dit.
11:51Mais encore une fois...
11:52C'est elle qui le dit,
11:53Alain Jackybovitz.
11:54Vraiment,
11:55elle est absolument admirable.
11:56Oui, mais elle a voulu ça.
11:58Elle a voulu ça, Alain.
11:59C'est possible.
12:00C'est-à-dire qu'elle a voulu
12:01précisément...
12:02Mais si ça se comprend.
12:03Précisément,
12:04que ce ne soit pas un huis clos
12:05pour médiatiser
12:06et pourquoi pas
12:07changer la société.
12:08Donc, c'est aussi
12:09le procès,
12:10en général,
12:11le procès de la société.
12:13C'est le regard
12:14de la société
12:15qui est expertisé.
12:16Mais c'est une façon aussi,
12:17pour elle,
12:18alors là,
12:20de sortir un petit peu,
12:22de ne pas l'auto-centrer.
12:24Et je crois que c'est important
12:25pour elle aussi.
12:26C'est aussi une défense
12:27de sa part, je crois.
12:28De pouvoir ouvrir le sujet
12:30tant la douleur est intense pour elle
12:32et elle se fait violente.
12:33Mais c'est normal
12:34qu'elle ouvre le sujet.
12:35Parce que si elle reste sur elle,
12:38elle ne peut avoir qu'en permanence
12:41ces images qui défilent,
12:42ces images d'horreur qui défilent.
12:43C'est ce que vous dites très justement.
12:45Moi, je ne suis pas sûr
12:46que MeToo ait totalement
12:48changé ou ait bouleversé.
12:50Parce que sur la parole des femmes,
12:52oui, ça, c'est vrai.
12:53Je veux dire, moi, j'ai...
12:55Bon, des personnes
12:56qui ont parlé après, voilà.
12:58Parce qu'elles ne parlaient pas avant
13:00et qui ont commencé à parler après.
13:01Mais sur...
13:05Pour les hommes,
13:06je ne suis pas sûr
13:07que ça ait changé beaucoup de choses.
13:09Quand j'entends, par exemple,
13:10les personnes qui sont sur le banc
13:11des accusés,
13:12qui disaient, comme défense,
13:13oui, mais c'était sa femme.
13:15C'est tellement révélateur,
13:17cette phrase.
13:18Pardonnez-moi,
13:19je parle sous votre contrôle.
13:20Elle est révélatrice, cette phrase.
13:21C'était sa femme.
13:22C'est-à-dire,
13:23l'objetification de la femme
13:25quand même demeure.
13:26C'est sa chose.
13:27C'est ce qu'ils veulent dire.
13:28C'est sa chose.
13:29C'est sa chose.
13:30Monsieur Dorido,
13:31qui est psychologue.
13:32C'est un fait,
13:33ma voiture,
13:34ma maison, ma femme.
13:35C'est un fait
13:36qu'il y a quand même,
13:37même si vous êtes
13:38un grammairien chevronné,
13:39l'article possessif...
13:40Les femmes disent parfois aussi
13:41mon homme.
13:42Mon mari, on dit aussi.
13:43Mon mari, on dit plus.
13:44C'est révélateur.
13:46Arrêtez.
13:47Non, non, non, Pascal.
13:48Vous avez juste raison.
13:49Elle dit mon mari.
13:50Elle dit mon mari précisément
13:51la plupart du temps.
13:52Et lui dit ma femme.
13:53Oui, on dit aussi mon mec à moi,
13:55mon homme, ça se dit aussi.
13:56J'aimerais simplement
13:57dire en quelques mots...
13:58A partir du même article possessif,
13:59on va faire le procès
14:01des hommes jaloux
14:02qui pètent un câble
14:04à chaque fois que la femme
14:05regarde quelqu'un d'autre.
14:06D'accord,
14:07mais ce que je veux dire,
14:08c'est qu'on peut faire le procès
14:09de l'ancien monde tant que vous voulez.
14:10En l'occurrence,
14:11même dans l'ancien monde,
14:12offrir sa femme à 50 personnes
14:13sous ses propres yeux,
14:14c'était pas acceptable, en fait.
14:15Donc je veux bien qu'on fasse
14:16rentrer aux chausse-pieds
14:17tant qu'on peut,
14:18tout ce qu'on veut,
14:19mais là, en l'occurrence,
14:20ça a toujours été considéré
14:21comme un acte criminel,
14:23ce qui est en train de se passer.
14:24À aucune époque,
14:25on se dit que c'est acceptable
14:26parce que c'était sa femme.
14:27Enfin, jamais, en fait.
14:28Ça dépend de la femme de qui.
14:29Il y a pas assez longtemps,
14:30il y avait le droit de cuissage.
14:31Vous savez, tout le monde
14:32se moquait de qui
14:33troussait les servantes.
14:34Et il y a peu de temps
14:35lorsqu'un homme politique
14:36de tout premier ordre...
14:37Le droit de cuissage,
14:38le droit de cuissage,
14:39c'est pas...
14:40Monsieur Dorido,
14:41le droit de cuissage,
14:42c'est pas nos parents
14:43ni nos grands-parents,
14:44pardonnez-moi.
14:45C'est...
14:46Pardon de...
14:47Pardon de leur exprimer
14:48avec ce terme.
14:49Pardonnez-moi.
14:50Il voulait rappeler
14:51l'affaire Strauss-Kahn.
14:52L'affaire Strauss-Kahn.
14:53L'affaire Strauss-Kahn.
14:54Il y a tout un historique
14:55qui est présent
14:56dans l'imaginaire
14:57des uns et des autres.
14:58On voit des affaires,
14:59justement,
15:00dans la suite de MeToo
15:01qui sortent
15:02sur des milieux professionnels
15:03très particuliers.
15:04Le cinéma,
15:05l'hôpital,
15:06qui sont des milieux,
15:07si vous voulez,
15:08en termes,
15:09je dirais,
15:10d'idéologie managériale,
15:11très, très à l'ancienne.
15:12Et je veux dire,
15:13encore aujourd'hui,
15:14il est fréquent
15:15que des chefs de service
15:16s'autorisent,
15:17ne serait-ce que
15:18des commentaires
15:19extrêmement désobligeants
15:20à propos
15:21de leurs jeunes internes.
15:22Et j'aimerais,
15:23pardon,
15:24revenir...
15:25Vous avez raison,
15:26bon,
15:27les chiffres,
15:28c'est toujours important
15:29de les prendre
15:30avec distance.
15:31Toutefois,
15:32sur ces violences sexuelles
15:33exercées
15:34dans les milieux
15:35et exercées
15:36dans la cellule familiale,
15:37si vous voulez,
15:38il faut bien comprendre
15:39que, bien sûr,
15:40il y a des violeurs
15:41du type Michel Fourniret
15:42et Dieu merci,
15:43c'est rarissime.
15:44En revanche,
15:45lorsque l'agresseur
15:46est un cousin,
15:47un tonton,
15:48un grand-père,
15:49c'est très,
15:50très compliqué.
15:51Là,
15:52il y a une omerta familiale
15:53absolument effrayante.
15:54Et ce que j'entends
15:55dans ma clinique,
15:56dans mon cabinet,
15:57j'ai des révélations
15:58d'abus sexuels
15:59chaque année,
16:00plusieurs.
16:01Et ce que j'entends,
16:02systématiquement,
16:03ne fait pas
16:04autant d'histoires.
16:05On n'en meurt pas.
16:06J'entends des mères
16:07de familles...
16:08Et surtout,
16:09la famille se protège
16:10dans ces cas-là,
16:11c'est-à-dire que...
16:12La poussière
16:13sous le tapis.
16:14Et vous parliez tout à l'heure
16:15de Camille Kouchner.
16:16Effectivement,
16:17ce qu'elle raconte
16:18dans La Familia Grande,
16:19à propos de M. Duhamel,
16:20est un cas d'école.
16:21Charlotte Dornénas.
16:22Il y a plusieurs choses.
16:23La question de l'omerta,
16:24la question des agressions
16:25dans les familles,
16:26ça, en effet,
16:27c'est de tout temps,
16:28malheureusement,
16:29et on le voit
16:30encore aujourd'hui.
16:33Ça, c'est la première chose.
16:34Dans Me Too
16:35et dans cette affaire,
16:36il y a des choses
16:37très modernes aussi
16:38dans ce qui se passe.
16:39Il y a, par exemple,
16:40le recours à Coco,
16:41cette application
16:42qui est au centre
16:43de cette affaire,
16:44avec uniquement des titres
16:45qui sont révélateurs
16:46d'une population
16:47qui utilise
16:48ces applications
16:49gavées
16:50de la pornographie
16:51moderne,
16:52c'est-à-dire
16:53toute la pornographie
16:54qui inonde
16:55les cerveaux des enfants,
16:56dans lequel il n'y a
16:57aucune limite
16:58dans...
16:59Comment dire ?
17:00L'exaltation sexuelle.
17:01Et personne
17:02n'a osé dire ça.
17:03Et alors là,
17:04c'est très personnel,
17:05mais avant Me Too,
17:06oser expliquer
17:07qu'il y avait aussi
17:08une moralité
17:09des comportements
17:10dans la sexualité,
17:11c'était être
17:12un vieux schnock
17:13qui nous fait chier.
17:14C'était aussi simple
17:15que ça pendant des années
17:16parce que,
17:17sur le terrain sexuel,
17:18seule la liberté individuelle,
17:19seule la jouissance
17:20sans entrave
17:21étaient autorisées.
17:22Donc là,
17:23tout à coup,
17:24on redécouvre
17:25que l'autre,
17:26le respect de l'autre
17:28est une entrave
17:29dans la relation sexuelle.
17:30C'est une entrave
17:31parce qu'une entrave,
17:32ça peut être positif,
17:33ça peut être la manière
17:34de concevoir la personne
17:35en face de soi.
17:36Donc il y a aussi
17:37un procès de la modernité
17:38qui peut s'inviter
17:39aussi dans ces procès
17:40parce que si on se limite
17:41simplement au procès
17:42de ce qui a toujours été,
17:43qu'on a fait 15 fois,
17:44c'est bon,
17:45le patriarcat,
17:46c'est terminé,
17:47honnêtement.
17:48Alors on peut aller
17:49se battre au Pakistan
17:50si vous voulez,
17:51mais là,
17:52parfois,
17:53quand j'entends parler
17:54de la condition
17:55des femmes en France,
17:56j'ai vraiment l'impression
17:57de ne pas vivre
17:58dans le même pays,
17:59mais vraiment pas.
18:00C'est ce que j'ai
18:01envie de dire
18:02à nos téléspectateurs.
18:03Je crois que derrière
18:04ce que vous avez dit,
18:05il n'y a rien à rajouter.
18:06D'abord,
18:07c'était remarquable
18:08et très brillant
18:09et c'est tellement juste
18:10et tellement sensible
18:11également.
18:12Noémie...
18:13Vous mettez la pression, là.
18:14Non, non,
18:15mais ce que vous avez dit
18:16est formidable.
18:17Oui, c'est très intéressant.
18:18C'est une analyse,
18:19d'ailleurs,
18:20de faire demi-tour
18:21un retour de balancier
18:22d'une liberté sexuelle
18:23qui a été extrême
18:24et qui aujourd'hui
18:25continue
18:26de cette façon-là.
18:27Noémie Allioua.
18:28Est-ce que vraiment
18:30Dominique Pellicot
18:31peut être aujourd'hui
18:33l'emblème,
18:35le représentant
18:36de ce qui ne fonctionne pas
18:37dans les familles ?
18:38Je ne suis pas du tout certaine.
18:39Moi, j'ai beaucoup de mal
18:40à voir cette affaire
18:41comme une affaire
18:42représentante
18:43des violences sexuelles.
18:45Il y a une perversité
18:46chez ce personnage.
18:47D'ailleurs,
18:48quand vous lisez
18:49le profil psychologique
18:50qui a été établi
18:51par les psychologues,
18:52vous vous rendez bien compte
18:53que vous n'avez pas affaire
18:54à quelqu'un de classique,
18:55de banal.
18:56C'est un pervers,
18:57c'est un narcissique,
18:58c'est un manipulateur.
18:59Ce sont des éléments
19:00qui sont dans son dossier
19:01qui ont été définis
19:02par les psychologues.
19:03Et donc,
19:04on a affaire à une affaire
19:05qui est particulièrement violente,
19:07qui est particulièrement perverse,
19:09qui est particulièrement monstrueuse.
19:11Et en faire un emblème,
19:13aujourd'hui,
19:14de ce qui ne fonctionne pas
19:15dans les relations
19:16entre les hommes et les femmes
19:17ou des violences sexuelles,
19:18je pense que ce n'est pas
19:19la bonne façon.
19:20Non, mais ça montre...
19:21C'est pas ce que je fais non plus.
19:23C'est parce que...
19:24Non, non, Dominique Pellicot
19:25n'est pas du tout idéologue.
19:26C'est ça qui est intéressant.
19:27Elle n'est pas du tout idéologue.
19:28Ce que je trouve intéressant,
19:29c'est de pointer la famille.
19:31C'est ça que je trouve intéressant
19:32là-dedans.
19:33Et l'enfer qui existe parfois
19:34dans les familles.
19:35La famille protège aussi beaucoup.
19:37Mais j'entends,
19:38mais vous avez parfaitement raison.
19:40Mais ce qui me paraissait
19:41intéressant ce matin,
19:42parce qu'on parle beaucoup
19:43de cette affaire,
19:44c'est de pointer la famille
19:45avec une domination,
19:46avec parfois des tyrans,
19:48avec ce qui peut se passer
19:49de pervers.
19:50Alors, c'est jamais aussi...
19:52Comment dire ?
19:54Aussi incroyable.
19:56Aussi incroyable
19:57que cette affaire Pellicot.
19:59Mais il y a des banalités,
20:00par exemple,
20:01qui peuvent se passer dans...
20:03Au-delà des faits
20:04dont cette femme a été victime,
20:06qui sont absolument...
20:07Alain Jakubowicz.
20:08Il y a des choses
20:09qui sont plus insidieuses
20:10puisque, en fait,
20:11ça concerne ses propres filles,
20:12je crois.
20:13Bien sûr.
20:14Ses belles filles,
20:15des photos.
20:16D'ailleurs, la façon
20:17dont il a été pris,
20:18d'ailleurs,
20:19qui est assez anodine,
20:20ça part pas sur cette affaire
20:21monstrueuse.
20:22Ça part sur ces espèces
20:23de pervers
20:24qu'on en voit beaucoup
20:25dans les tribunaux
20:26qui prennent des photos
20:27sous les jupes des dames,
20:28qui mettent des caméras
20:29dans des toilettes,
20:30dans des vestiaires,
20:31dans des piscines.
20:32Ça part de là.
20:33Et on le voit bien
20:34par rapport...
20:35Moi, je connais pas le dossier,
20:36mais d'après ce que j'en ai lu,
20:37il semblerait que ça soit
20:38absolument objectif.
20:39Les photos de ces belles filles
20:40dans la salle de bain.
20:41Bien sûr.
20:42Y compris ces petits-enfants.
20:43Les petits-enfants
20:44à qui il aurait dit,
20:45quand même,
20:46un signal,
20:47si vous vous mettez nus,
20:48je vous donne des bonbons.
20:49C'est vrai qu'on n'est pas dans...
20:50Il y a de quoi être alerté,
20:52quand même.
20:53Oui, mais...
20:54Je suis pas sûr, pardon.
20:55Joseph Bassescar.
20:56Et là, ça c'est ça.
20:57Ce qui m'intéresse,
20:58ce qui m'intéresse,
20:59ce qui m'intéresse,
21:00pardon, ce qui m'intéresse,
21:01peut-être parce que
21:02je fais le pas de côté,
21:03mais ce n'est pas la famille,
21:04parce que je suis d'accord
21:05avec l'analyse de Charlotte.
21:06Ce n'est pas la famille.
21:07Moi, ce qui m'intéresse,
21:08c'est le gynécologue
21:09que Mme Pellicot
21:10est allé voir plusieurs fois
21:11avec ce qu'il avait,
21:12lésion de col du tyrus,
21:13et j'en parle,
21:14j'en parle,
21:15j'en parle,
21:16j'en parle,
21:18avec ce qu'il avait,
21:19lésion de col du tyrus,
21:20et j'en parle,
21:21je ne vais pas rentrer
21:22dans les détails
21:23qui sont abominables.
21:24Et le...
21:25Comment dire ?
21:26Son mari,
21:27alors qu'on savait très bien
21:28qu'elle était monogame,
21:29ce qu'elle revendiquait,
21:30n'a pas été...
21:31Le gynécologue
21:32n'a pas demandé
21:33à voir le mari.
21:34Quand il y a eu l'amende,
21:35quand il y a eu l'amende,
21:36parce que c'est après
21:37qu'on a fouillé,
21:38que quelqu'un a pris
21:39la décision de fouiller
21:40dans l'ordinateur
21:41de M. Pellicot,
21:42quand il y a eu l'amende,
21:43quand il y a eu l'amende
21:44qui a été prise,
21:45on n'a pas prévenu
21:46Mme Pellicot.
21:47Donc moi,
21:48ce sont tous
21:49ces éléments-là
21:50qui m'interpellent.
21:51C'est la nature humaine.
21:52Les gens interviennent
21:53assez peu.
21:54Pardon ?
21:55Les gens interviennent
21:56assez peu,
21:57hélas,
21:58de ce qui se passe
21:59chez leurs voisins.
22:00Les médecins
22:01imaginent un truc pareil.
22:02Ah bah écoute,
22:03enfin franchement...
22:04M. Dorido.
22:05M. Masseschi a un peu
22:06foulé.
22:07M. Dorido,
22:08qui est psychologue,
22:09je le rappelle.
22:10Jean Dorido.
22:11C'est un point très important
22:12sur la responsabilité,
22:13les droits,
22:14les devoirs
22:15des soignants,
22:16comme on dit aujourd'hui.
22:17Et typiquement,
22:18les médecins,
22:19les psychologues,
22:20les psychiatres
22:21qui sont tenus
22:22au secret professionnel,
22:23quand vous écoutez
22:24des médecins chevronnés
22:25vous parler,
22:26justement,
22:27de leur partie publique,
22:28c'est une vraie difficulté.
22:29C'est notre sirène.
22:30C'est notre sirène,
22:31M. Dorido,
22:32et notre sirène...
22:33Ben non,
22:34il faut y aller.
22:35Il faut y aller.
22:36Non, mais c'est...
22:37Il faut arrêter.
22:38Non, mais c'est une sirène
22:39particulière.
22:40Voilà,
22:41c'est la sirène
22:42tous les jours
22:43à 9h22
22:44qui clôt
22:45notre première partie
22:46de débat
22:47parce que nous rendions
22:48en permanence
22:49à notre ami Thomas Hill
22:50d'Europe 1 Trop-Tard
22:51et depuis que nous avons
22:52cette sirène
22:53qui est un peu,
22:54effectivement,
22:55intrusive
22:56et violente,
22:57exactement,
22:58mais au moins
22:59on rend à l'heure.
23:00Et à l'heure,
23:01vous n'étiez pas à l'heure
23:02ce matin, Thomas.
23:03Quand je suis passé
23:04dans votre bureau,
23:05je ne vous ai pas vus
23:06à 8h15.
23:07Donc j'étais un peu déçu
23:08parce que j'aime échanger
23:09avec vous le matin.
23:10Oui, je ne vous ai pas vus.
23:11Moi aussi, ça m'a manqué.
23:12Je n'ai pas eu mon petit échange
23:13du matin avec vous.
23:14Comment ça va ?
23:15On va se rattraper tout à l'heure.
23:16Comment ça va ?
23:17En pleine forme, Pascal.
23:18Et vous ?
23:19Écoutez,
23:20nous sommes sur une actualité
23:21dramatique
23:22et nous allons continuer.
23:23Merci.
23:24Vous êtes à l'antenne d'Europe 1.
23:25Et on vous retrouve à 11h.
23:26Jusqu'à 11h.