• il y a 2 mois
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Transcription
00:00SUD RADIO BERKOV DANS TOUS SES ÉTATS
00:24Vous la reconnaissez cette voix ?
00:26Vous la reconnaissez au pouvoir ?
00:28Oui, quelqu'un qui est en train de se laver les mains, qui chante quoi ?
00:30L'hymne à la joie d'Ubythoven.
00:32L'hymne européen bien sûr.
00:35Et cette voix appartient à la puissante, à la toute puissante, à la très puissante
00:42présidente de la commission européenne,
00:46qui vient d'être réélu d'ailleurs à ce poste.
00:49Je parle évidemment de Ursula von der Leyen.
00:53Alors, ça valait le coup d'en reparler, parce qu'Ursula von der Leyen,
00:57vous vous rappelez que j'avais fait ça en boutade,
00:59et vous avez eu la gentillesse de réagir très très très nombreux à cela.
01:04J'avais dit que, je me demandais pourquoi effectivement Emmanuel Macron
01:07cherchait un premier ministre, c'était il y a une semaine, dix jours,
01:10alors qu'il a quelqu'un qui est déjà là, qui est la patronne qui est Ursula von der Leyen.
01:16Il faut la nommer à Matignon, il fallait la nommer à Matignon,
01:19et puis elle aurait donné ses instructions au président de la République.
01:23Non, évidemment ça ne se passe pas comme ça, nous souhaitons bonne chance
01:27et à Michel Barnier, c'est clair, parce qu'il vaut mieux que ça marche
01:31plutôt que ça se casse la tête.
01:34Mais en même temps alors, c'est quand même extraordinaire ce qui s'est passé là.
01:38Vous avez vu que Thierry Breton, le commissaire européen, numérique,
01:43tout le reste, commissaire français sortant,
01:46il devait désigner d'ailleurs, Emmanuel Macron l'a publiquement désigné
01:50pour un nouveau mandat de cinq ans au sein de la commission européenne.
01:55Eh bien, patatrasse, dit Thierry Breton,
01:59dit non, je démissionne, je ne peux pas rester, ce n'est pas possible.
02:04Et il a dit d'ailleurs des choses assez intéressantes,
02:08parce que tout est dans la nuance.
02:10Dans sa lettre envoyée justement à Ursula von der Leyen,
02:14voici ce que dit Thierry Breton.
02:18Il y a quelques jours, vous, donc Ursula von der Leyen,
02:22avez demandé à la France de retirer mon nom pour des raisons personnelles
02:27dont vous n'avez jamais discuté directement avec moi
02:30et offert en compensation un prétendu portefeuille plus influent pour la France
02:35dans les futurs collèges.
02:36Donc, à la lumière de ces derniers développements,
02:38qui témoignent d'une gouvernance douteuse, hein, attention,
02:41Ursula von der Leyen, vous avez une gouvernance douteuse.
02:44Je dois conclure que je ne peux plus exercer mes fonctions.
02:47En fait, notre cher Thierry Breton,
02:51qui donne des leçons à la tière entière en matière, d'ailleurs, de liberté,
02:56vous vous rappelez sa lettre fameuse à Elon Musk,
02:59attention X et compagnie, on va réglementer,
03:02vous n'allez pas faire ce que vous voulez,
03:04nous allons protéger le citoyen européen,
03:07évidemment en le privant d'un certain nombre de choses, voilà.
03:10Vous savez, c'est le Digital Service Act.
03:13Oui, liberté, mais liberté surveillée,
03:15liberté réglementée, liberté formatée,
03:18liberté passage routé, voilà.
03:20Donc, c'est intéressant, voilà.
03:23Donc, Ursula von der Leyen aurait, je dis,
03:26je m'emploie exprès le conditionnel,
03:28nous n'étions pas sur les écoutes téléphoniques
03:32ou sur le mail,
03:34mais aurait dit au président de la République, Emmanuel Macron,
03:37qu'elle ne voulait plus de Thierry Breton,
03:40pour des raisons diverses et variées,
03:43et Emmanuel Macron aurait obtempéré,
03:48vous voyez, lui, il ne fait pas de refus d'obtempérer,
03:50lui, il obtempère, et donc, voilà,
03:53et il propose, et il propose,
03:56et c'est là où ça devient vraiment intéressant,
03:58et ça atteint des sommets historiques,
04:00il propose Stéphane Séjourné,
04:04qui serait, d'ailleurs,
04:06qui serait, donc, remplacerait la Commission européenne,
04:09remplacerait Thierry Breton,
04:11et il serait vice-président exécutif,
04:14chargé de la prospérité et de la compétitivité,
04:18avec une autorité directe sur les directions générales
04:21du marché de l'intérieur et de l'industrie, etc., etc., etc.
04:26Alors, c'est quand même assez formidable.
04:29Stéphane Séjourné, comme vous le savez,
04:31était ministre des Affaires étrangères.
04:34Vous ne saviez pas qu'il était ministre des Affaires étrangères ?
04:36Si, si, bien sûr, il a été ministre des Affaires étrangères.
04:38Il a brillé, d'ailleurs, on l'a vraiment entendu parler,
04:41je ne parlais pas de son élocution,
04:43je ne parlais pas du reste,
04:45mais, enfin, qu'est-ce qu'il a fait,
04:47pendant les quelques mois où il a été ministre des Affaires étrangères ?
04:50J'aimerais avoir des nouvelles,
04:52vous savez, on a enquêté, là,
04:54je veux dire, Marie Folieu a passé trois nuits blanches
04:57à essayer de savoir ce qu'a fait Stéphane Séjourné,
05:00et Stéphane Séjourné, bon, il n'a pas trouvé grand-chose,
05:03tout le monde, tous les services de documentation du Sud Radio sont mis,
05:06enfin, bon, il a voyagé.
05:08Il a voyagé, d'ailleurs, je rappelle qu'il avait dit,
05:10vous savez, je peux être un très bon ministre des Affaires étrangères
05:13parce que j'ai beaucoup voyagé.
05:15C'est vrai que c'est une raison tout à fait formidable.
05:17Voilà où on en est,
05:19c'est-à-dire qu'on remplace Thierry Breton,
05:22dont on connaît les exploits,
05:24avec Athos auparavant,
05:26de sa volonté de réglementer la liberté numérique,
05:30pour le remplacer par Stéphane Séjourné,
05:32qui a brillé au quai d'Orsay
05:34comme aucun ministre des Affaires étrangères n'avait jamais brillé.
05:37Tout ceci pour vous dire que,
05:39non seulement la France est gouvernée,
05:41mais que le niveau auquel la France est gouvernée
05:45vraiment a de quoi faire réfléchir.

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