Sandrine Rousseau, députée EELV-NFP de Paris, était l'invitée du Live Switek sur BFMTV.
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00:00J'ai envie de lui dire merci d'avoir accepté la publicité de ce procès.
00:05J'ai envie de lui dire courage parce que ce procès est un moment important pour elle,
00:09mais le calvaire n'est pas terminé et que les soins et sa santé mentale
00:15vont sans doute en subir les conséquences pendant longtemps.
00:18Et puis, je voudrais quand même pointer une chose que j'entends assez peu
00:22et qui me semble essentielle dans ce procès, c'est que c'est à Mazan,
00:26c'est une petite commune, c'est une petite commune de rien du tout.
00:28Ce n'est pas au milieu de Paris avec un million d'habitants.
00:31Et il a suffi d'une annonce pour trouver tout autour 100 hommes qui étaient prêts à faire ça.
00:37Et en fait, je trouve que ça dit, et ce sont les mots d'Hélène Devin que je reprends,
00:40cette espèce de fabrique du mal, de banalité du mal,
00:44et elle-même emprunt évidemment à la philosophie.
00:48Et en fait, il y a quelque chose de l'ordre, et je trouve que c'est cela que montre ce procès.
00:53C'est le caractère systémique d'un ordre social qui fait qu'il suffit
00:58de mettre une annonce et finalement, on trouve plein de volontaires pour aller violer une femme.
01:02– Et aucun ne dénonce. – Et ça, aucun ne dénonce.
01:05Et ça, je voudrais dire que ça me scandalise,
01:08mais qu'il va falloir l'analyser socialement.
01:11Ce n'est pas un fait divers, Mazan, c'est un fait de société.
01:15Ça dit quelque chose de l'État et de l'ordre social.
01:19Et qu'on ne pourra pas sortir de Mazan avec juste la bonne conscience d'avoir soutenu Gisèle.
01:23Il va falloir interroger les rapports sociaux, les rapports hommes-femmes
01:28qu'il y a dans notre société et qui autorisent le viol.