Frederico Morais, président du Syndicat national des gardiens de prison, dénonce le manque de sécurité dans les prisons portugaises dû à un manque de personnels.
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00:00A la suite de l'évasion spectaculaire de 5 détenus d'un pénitencier de haute sécurité près de Lisbonne, le 7 septembre dernier, le ministère de la justice portugais a annoncé le lancement d'un audit des systèmes de sécurité et de gestion des 49 prisons à travers le pays.
00:15L'une des failles de sécurité est la désactivation des miradors en raison du manque de personnel. Ces tours permettaient d'observer les prisonniers mais aussi de détecter tout mouvement suspect à l'extérieur de la prison. Tout cela a été remplacé par un système de vidéosurveillance moins coûteux qui a finalement montré ses limites.
00:39Les gardiens se sont également plaints de se voir confier des responsabilités pour lesquelles ils n'ont pas été formés.
01:02Il n'y a pas de gardiens, il n'y a pas de voitures, les infrastructures sont dégradées, le système prisonnier est obsolète. Nous continuons de dire que c'est l'unique pays d'Europe qui a rassemblé la partie punitive avec la réinsertion. Nous ne pouvons pas rassembler une force de sécurité avec la réinsertion.
01:23Nous sommes les gardiens prisonniers, notre profession c'est de garantir la sécurité des prisonniers et non de les réinsérer dans la société.
01:32Dans ce problème, il y a aussi une augmentation du nombre de prisonniers. Les données de 2023 montrent que l'occupation est de plus de 90% et est considérée d'un haut risque.
01:43Au-delà des limites, il y a 24 prisonniers, dont le port.
01:48Joana Mourão Carvalho pour Euronews, en Lisbonne.