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Dans son édito du 19/09/2024 dans l'Heure des Pros, Pascal Praud revient sur le procès des viols de Mazan.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur Seigneux jusqu'à 10h30.
00:07Il y avait hier au procès Mazan quelque chose d'ennemondantesse chez Gisèle Pellicot.
00:13Son château d'Yves fut sa chambre à coucher, séquestrée, droguée, violée pendant 10 ans.
00:21Gisèle Pellicot est une héroïne d'Alexandre Dumas. Elle revient de l'enfer.
00:25Elle a refusé le huis clos, elle veut que le monde sache, elle veut confondre ses agresseurs.
00:31Elle s'adresse à eux, elle les regarde, elle leur parle, elle leur dit
00:35quand on voit une femme endormie sur son lit, il n'y a pas un moment où on s'interroge,
00:40ils ont quoi à la place du cerveau ?
00:43Pour moi ce sont des dégénérés et ils sont là, les misérables, qui regardent leurs pieds,
00:48qui fuient le regard des jurés, qui sont déjà condamnés, déshonorés, à jamais.
00:55La honte recouvrira leur existence, oui, il y a du conte de Montécristo dans cette affaire Pellicot.
01:02La mort de ceux qui avaient envoyé ennemondantesse au fond d'une cellule
01:05n'a pas effacé les années volées de sa jeunesse.
01:08Les futures condamnations des accusés de Mazan n'enlèveront rien aux blessures de Gisèle Pellicot.
01:15Mais la justice sera passée et peut-être ce procès, ces soutiens, cet accueil,
01:21bien au-delà de la salle d'audience d'Avignon, peut-être, cela agit-il comme un baume,
01:27comme un pansement sur le corps et le cœur brisés de cette femme martyrisée.

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