Jean-Rémi Girard, président du SNALC, réagit à la nomination surprise d’Anne Genetet à l’éducation nationale : «On va devoir apprendre à savoir qui c’est, puisqu'elle ne s’est jamais signalée par aucun intérêt sur la question éducative».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Eh bien, je pense qu'on va devoir apprendre à la découvrir et à savoir qui c'est,
00:04puisqu'effectivement c'est quelqu'un qui ne s'est jamais signalé par aucun intérêt sur les questions éducatives.
00:10Le SNALC et les autres organisations représentatives étaient reçus la semaine dernière par les députés de la commission éducation.
00:17Et effectivement, il y avait Annie Gennevard ou il y avait Violette Spilbou,
00:21peu importe la politique, peu importe ce qu'on en pense, mais qui au moins étaient des personnes,
00:25j'allais dire, qui étaient là pour nous écouter, qui étaient là pour échanger avec nous.
00:29Donc c'est vrai que c'est une nomination qui peut surprendre, on jugera sur pièce comme toujours au SNALC.
00:36Il y a quand même deux points, c'est un, c'est effectivement pas quelqu'un qui maîtrise le dossier,
00:43dans un ministère où on en est quand même à notre cinquième ministre depuis moins d'un an et demi.
00:49Et deuxième point, c'est pas quelqu'un à qui on connaît forcément un poids politique important,
00:55sachant qu'on va avoir des arbitrages budgétaires qui vont arriver très très très vite.
00:59Donc nous, une des inquiétudes, c'est effectivement que le budget de l'éducation nationale soit pas la variable d'ajustement.
01:06Donc on aurait aimé peut-être soit quelqu'un qui s'y connaisse, soit quelqu'un qui a un poids politique.
01:12Là, pour le moment, en tous les cas, en première réaction, en première intention,
01:16c'est pas quelqu'un qui semble cocher l'une des deux cases.
01:18Donc un, vous êtes un peu un peu sceptique néanmoins, vous attendez de juger sur pièce.
01:24Il était question d'un ministère de la laïcité. Il n'existera pas, c'est le ministère de la citoyenneté.
01:31On sait que l'éducation nationale a été largement touchée par les atteintes à la laïcité ces derniers temps.
01:37Est-ce que vous regrettez l'absence de ce ministère de la laïcité ?
01:42Non, on ne le regrette pas forcément parce que nous, on pense qu'à un moment,
01:46la laïcité à l'éducation nationale, c'est des choses qui se traitent à l'éducation nationale
01:51avec les acteurs de l'éducation nationale.
01:54On a déjà un ministre délégué à l'enseignement professionnel.
01:57À un moment, il ne faut peut-être pas non plus multiplier les ministres et les interlocuteurs sur les sujets.
02:03Nous, on a toujours réussi à travailler sur la laïcité avec les instances de l'éducation nationale
02:08et le ministère de l'éducation nationale.
02:10On pense que c'est toujours faisable de le faire.
02:14Donc on n'a pas forcément besoin, en tout cas, je ne parle pas de l'intérêt politique d'un ministère de la laïcité,
02:19mais pour notre domaine, on n'a pas forcément besoin d'un interlocuteur supplémentaire.
02:24On a les ressources internes suffisantes.
02:27On a des référents laïcités dans toutes les académies.
02:30C'est un sujet qui est traité, qui est travaillé à l'éducation nationale.
02:33Et ça marche bien ces référents laïcités, justement, pour conclure ?
02:37Ça marche de manière inégale, on ne va pas se le cacher.
02:39Il y a des académies qui s'en sont plus emparées que d'autres.
02:41Il y a des endroits où il y a d'excellentes formations qui sont menées.
02:45Il y en a d'autres.
02:46Moi, je suis de l'académie de Versailles où j'attends encore.
02:49Sous-titrage Société Radio-Canada