Laurent Cappelleti : «Il faut colmater les fuites»

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Laurent Cappelleti, économiste, réagit à la nomination d’Antoine Armand à l’économie, perçue comme une continuité du macronisme : «Il faut colmater les fuites».

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Transcript
00:00Oui, alors il est, comme vous l'avez souligné, en fait, il est sous tutelle en quelque sorte du Premier ministre et du budget,
00:06donc il avancera, on ne va pas lui laisser faire exactement tout ce qu'il veut, donc il sera accompagné,
00:11donc du coup son jeûnage ne sera pas un problème.
00:15Alors ce qu'on pourrait dire dans ce qu'il a dit, si vous voulez que je commente, en fait,
00:19la problématique effectivement c'est qu'il y a des grosses fuites dans notre système socio-économique,
00:24un déficit absolument énorme, et en réalité, en fait, c'est là où on pourra juger du sérieux, en fait,
00:34du nouveau ministre et puis également du budget, c'est en fait, premièrement, il faut colmater les fuites,
00:40alors ce n'est pas en réduisant les impôts, en augmentant les impôts, en augmentant les dépenses,
00:46c'est en s'occupant, en fait, des trous, des trous qui empêchent la croissance, le PIB,
00:51la création de valeur, en fait, d'atteindre des niveaux supérieurs en France.
00:56Je vous rappelle que notre problème, en fait, en France, ce qui explique nos trous, nos déficits,
01:00c'est qu'on ne crée pas assez de valeur pour financer notre système social.
01:04Donc ça, ça va être la première chose à faire, quelles sont ces solutions pour colmater les fuites,
01:10et puis deuxièmement, bien entendu, il a raison de ne pas écarter, il ne faut pas écarter non plus,
01:14le fait de regarder s'il y a des impôts qui pourraient être augmentés sans nuire à la consommation et à la productivité,
01:20et s'il y a des dépenses, effectivement, même chose, qui sont inutiles,
01:25qui ne servent pas la croissance, la consommation et les investissements.
01:30S'il y a ces deux choses, une espèce de plan d'action, effectivement, ça ira dans le bon sens.
01:36Et pour la première fois, l'économie et le budget sont séparés, puisque le budget est rattaché au Premier ministre.
01:45Oui, alors, moi, sur le principe, je trouve ça bien, c'est-à-dire que…
01:49D'ailleurs, on aurait dû réunir également Bercy, l'économie, et puis le ministère du Travail, en fait,
01:54parce que, finalement, à la fin, la création de valeur, la création de richesse, notre PIB,
01:59qui est de près de 3 milliards d'euros, ça dépend, en fait, du travail de chacun.
02:06Et c'est ça qui donne, finalement, en amont et en aval, le budget,
02:09c'est-à-dire le budget donne un cahier des charges au ministère de l'économie,
02:13et de mon point de vue, devrait également le donner aussi au travail,
02:17et puis, donc, du coup, les ministères prennent leurs décisions dans ce canevas.
02:21Donc, en mode de fonctionnement, je trouve ça intéressant,
02:26sous réserve, bien entendu, qu'au niveau du budget, on ait la logique que je vous ai expliquée.
02:31S'il s'agit simplement de prendre des décisions, d'augmenter tel impôt, de réduire telles dépenses,
02:37mais sans travailler réellement, sans action réelle, sur nos trous de productivité,
02:43tout ça sera des coups d'épée dans l'eau.
02:47Sous-titrage Société Radio-Canada

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