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La bande de “Julie jusqu’à minuit” évoque la polémique autour de la sortie du film Bambi, sur le bien-être animal, alors que de vrais animaux ont été utilisés sur le tournage.

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00:00Et on commence par vous, Christophe Barbier, avec cette polémique autour de la sortie du film Bambi, c'est le 16 octobre prochain au cinéma.
00:09Polémique autour du bien-être animal, le film dont voici la bande-annonce, je vous laisse la parole derrière.
00:17Où parfois les plus dures épreuves nous montrent la voie à suivre.
00:30Le cinéma de Montreuil déprogramme l'avant-première du film.
00:47Il y a une pétition qui a été lancée par une association de défense des animaux qui a recueilli plus de 9000 signatures pour demander que l'un des cinémas de Montreuil déprogramme l'avant-première du film.
00:57Pourquoi juste ce cinéma ? Parce qu'on nous dit que c'est un cinéma public et donc il ne devrait pas faire une avant-première, il y a d'autres avant-premières qui ne sont pas contestées.
01:04Cette association confond la défense des animaux, veiller au bien-être animal avec la censure et les autosafés.
01:14Les producteurs du film ont expliqué comment ils avaient tourné, comment avaient été associés des protecteurs des animaux, des formateurs d'animaux aux règles de tournage,
01:23comment certains jours on prenait du retard parce qu'il ne s'agissait pas du tout ni de brutaliser les animaux ni de leur faire faire des heures supplémentaires pour respecter les règles.
01:31Ils ont montré tout cela, ça a été reconnu, y compris par le distributeur.
01:35Le cinéma qui organise cela et la municipalité n'ont absolument pas été contactés pour qu'il y ait un débat, pour qu'on vérifie si tout cela est vrai,
01:43est-ce que ce film a maltraité ou non les animaux ? Non, par principe.
01:47C'est-à-dire que l'homme n'a plus le droit de faire quoi que ce soit avec les animaux.
01:52Alors évidemment pas du tout les choses qui brutalisent les animaux.
01:55On a vu dans beaucoup de cirques qu'ils n'étaient pas bien traités, qu'ils n'étaient pas compatibles avec le bien-être animal.
01:59Mais même quand là le bien-être animal est complètement vérifié, respecté, où on associe des professionnels, ça ne passe plus chez ceux qui sont dans une forme d'intégrisme.
02:11Nous avons eu des Oscars avec un film en noir et blanc avec Jean Dujardin, rappelez-vous il y avait un chien.
02:16Des artistes.
02:18Ça ne serait plus possible si on cède à cette idéologie.
02:23L'homme sublime l'animal.
02:25Il y a des animaux aussi.
02:27L'homme sublime l'animal.
02:28Et puis parfois l'homme se comporte mal avec les animaux et il y a un débat légitime sur la chasse, la tauromachie, et puis le législateur tranche cela.
02:38Mais là, s'adresser à des artistes qui font un film dans le respect et la glorification de l'animal, dans l'amour de l'animal,
02:44pour leur dire que vous êtes des tortionnaires, ça me semble franchir une frontière dangereuse.
02:47Ça va trop loin, Rokhaya Diallo ?
02:49Moi je suis une très grande fan de Bambi, j'ai grandi avec Bambi.
02:51Le Bambi du cinéma.
02:52Le Bambi de Disney, voilà.
02:54Et le Bambi en film alors ?
02:56Moi ça me pose une question, je pense qu'il y a une vraie question éthique qui se pose.
02:59C'est-à-dire que quand vous dites que l'homme sublime l'animal, je ne vous interromps plus, je suis désolée de l'avoir fait,
03:03mais nous sommes aussi des animaux et je trouve que cette frontière artificielle qu'on dresse entre un monde animal qui nous serait subordonné et nous-mêmes,
03:10elle est problématique parce qu'effectivement, là même si les animaux n'ont pas été maltraités,
03:16on les met quand même à notre service dans un but de divertissement.
03:19Je ne pense pas que les animaux, ils vont profiter de ce film comme nous on va en profiter.
03:23Donc moi je trouve que ça pose des questions sur notre rapport à l'altérité et sur l'usage qu'on fait des corps animalisés pour nous divertir.
03:30Voilà, c'est pour ça.
03:31Il n'en a rien à faire en fait d'être dans ce film.
03:33Je veux dire, ça nous fait plaisir à nous.
03:35Vous considérez qu'il a une conscience de citoyen et là c'est typiquement la frontière.
03:40C'est une frontière très intéressante.
03:42Moi je considère que les hommes ont des devoirs envers les animaux.
03:47Devoir de les protéger, de les élever de bien, de bien les nourrir, d'être dans le bien-être animal.
03:52Et Rokhaya considère à mon avis que l'animal a des droits, qu'il est sujet de droits.
03:57Et ça je dis non.
03:58L'animal n'a pas de droits, c'est l'homme qui a des droits.
04:02Je vous vois faire les gros yeux Nicolas Dubourg-Aignan.
04:05En quoi est-ce de l'exploitation ?
04:07Je vais vous dire, c'est très intelligent, mais c'est tellement intelligent que ça nous prive de l'émotion.
04:14Et l'homme il vit dans la nature et il oublie la nature.
04:18Et un film comme ça c'est merveilleux pour les enfants.
04:20C'est merveilleux pour faire connaître la nature.
04:23Et pour les adultes aussi.
04:24Pour les adultes aussi.
04:25Mais ce que je veux dire c'est que, et on a tous des âmes d'enfants.
04:27C'est vraiment le moyen au contraire de respecter l'animal que de le connaître.
04:32On vit dans des sociétés où les enfants croient que, c'est une blague,
04:35mais que le poisson c'est un carré dans un congélateur.
04:38C'est magnifique.
04:40Donc pourquoi toujours séparer tout ?
04:42Il y a tellement de choses à faire pour les animaux.
04:44Éviter la maltraitance, les abandons.
04:47Que là c'est tellement beau.
04:48Pour préserver la biodiversité.
04:49Voilà, laissons un peu le climatique.
04:51Christophe Barbier parlait d'une forme d'intégrisme.
04:53Oui c'est de l'intégrisme.
04:55J'assume l'intégrisme.
04:58Surinterpréter l'action d'un groupe radical
05:02qui ne représente pas, je crois, l'ensemble de la population.
05:06C'est un symptôme.
05:08C'est un signal faible, c'est vrai.
05:10Vous avez dit, pardon ?
05:12Respect des animaux, oui.
05:15Respect de la création dans son ensemble, oui.
05:17Ce sont des combats importants.
05:19On n'ira jamais assez loin dans le respect de la création.
05:22Mais pour autant, et ça pour moi c'est un principe vraiment fondamental,
05:26non, l'homme n'est pas qu'un animal parmi d'autres.
05:29Il y a les êtres humains, il y a le monde animal.
05:32Le genre animal.
05:33Le monde animal.
05:34Dire qu'il y a une différence ne veut pas dire qu'il ne faut pas respecter l'un.
05:37Mais voilà, l'homme c'est un être humain, ça n'a rien à voir.
05:40Et ceux qui sont si soucieux que tout homme respecte le bien-être animal,
05:47est-ce qu'ils ont le même souci que chaque animal respecte le bien-être animal d'autres espèces ?
05:52Parce que les premiers prédateurs des animaux, c'est quand même les animaux entre eux.
05:56Il faut vous empêcher les lions d'en bouffer les gazelles.
05:59Je fais une différence entre la prédation à des fins de subsistance et le fait de faire un film.
06:03Non mais le film, on n'est pas obligé de le faire.
06:05Quand on boit le lait d'une vache, on peut s'en passer.
06:08Le fromage, on peut s'en passer, on peut manger des légumes.
06:11Donc dans ce cas-là, on va complètement...
06:13Mais c'est des légumes aussi.
06:15C'est le bien-être des légumes.
06:16Bon là ça va loin, ça va loin.
06:18Et le moustique n'a rien demandé, quand je l'écrase, je l'écrase.
06:22Tu vas déplaire à Aymeric Caron.
06:24Exactement, mais peut-être qu'entre le mammifère et le reste des animaux, il y a une différence à faire.
06:29Il y a l'humain, il y a les mammifères qui sont très proches de nous.
06:32Je vois que c'est un bon sujet de débat.
06:34Ça va très loin.
06:36C'est une sorte de racisme à l'égard des insectes.

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