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Au cœur de la cité Le Clos La Rose, le Collège Stéphane Mallarmé est fermé depuis mardi matin. 87 impacts de plombs dénombrés dans les vitres et la présence d’un point de deal derrière l’école ont poussé les équipes éducatives et pédagogiques de l’établissement à se mettre massivement en droit de retrait pour assurer la sécurité des élèves et du personnel.

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Transcription
00:00J'avais peur, 87 impacts de balles quand même.
00:02On s'est dit que s'il y avait un enfant dans la cour ou quoi que ce soit, il aurait pu être visé.
00:06Voilà, là vous en voyez ici, là-haut, au dernier étage, là.
00:11Au dernier étage, il y en a plus.
00:13Mais vous voyez, voilà, c'est impressionnant.
00:14Comme ça, c'est tout le couloir est écriblé d'impacts comme ça, sur les vitres.
00:18En termes de sérénité, on fait mieux, quoi.
00:20Au cœur de la cité Le Clos-la-Rose, le collège Stéphane Malarmé est fermé depuis mardi matin.
00:2687 impacts de plomb dénombrés dans les vitres et la présence d'un point de deal derrière l'école
00:32ont poussé les équipes éducatives et pédagogiques de l'établissement
00:36à se mettre massivement en droit de retrait pour assurer la sécurité des élèves et du personnel.
00:42L'année dernière, ils en avaient dénombré une dizaine.
00:45Et là, ils en ont dénombré plus de 87.
00:48Donc en fait, sans compter ceux qui sont sur la façade qu'on n'a pas vu,
00:5087, c'est juste sur les fenêtres.
00:53Ils ont signalé déjà toute une série d'événements très sensibles
00:57qui se passaient aux alentours du collège
01:00et avec une recrudescence de phénomènes violents autour de l'établissement.
01:06Par un premier droit d'alerte, cette année, l'Education nationale n'a absolument pas réagi.
01:10Dazen n'a pas pris la mesure de cette situation.
01:14Donc il faut prendre la mesure de cette situation et mettre en place les éléments
01:17qui vont rassurer les collègues et leur permettre de bosser dans un minimum de sérénité.
01:22C'est déjà un métier suffisamment difficile
01:24pour qu'on n'ait pas en plus l'impression de risquer sa vie quand on vient au travail.
01:29Contacté par la Provence, le directeur académique Jean-Yves Bessol
01:33assure que lors des dernières alertes en novembre, janvier et février,
01:37un psychologue et des personnels avaient été envoyés.
01:40Des prises de contact avaient été faites avec l'état-major ou le préfet de police.
01:44Des plaintes déposées.
01:46Avant d'ajouter que le droit de retrait n'est pas constitué
01:49puisque si le danger est réel et grave,
01:52il n'est pas imminent étant donné que la situation perdure depuis novembre 2023.
01:58On est atteint psychologiquement évidemment par la situation.
02:00Nos élèves aussi sont atteints psychologiquement.
02:02Les parents sont inquiets.
02:03Ce n'est pas une psychologue qui va nous aider à aller mieux.
02:06C'est une résolution du problème et surtout une prise en compte de l'institution.
02:11Puisqu'en fait, si on se sent mal réellement,
02:13en fait c'est à cause de l'institution qui nie le problème.
02:17On trouve ça complètement incroyable qu'on nous réponde qu'en fait ce n'est pas très grave.
02:21Finalement, il faudrait que ce soit un tir d'arme de guerre.
02:25Un élève peut être blessé par une arme ou par un objet,
02:28un projectile pas forcément extrêmement puissant.
02:31Avertie hier par mail et SMS de la fermeture soudaine du collège
02:36pour des questions de sécurité, cette maman se dit très inquiète.
02:40Les jeunes du point de ventre sont installés sur leur chaise, sur leur canapé.
02:45Ils ont accès, ils ont vu dans le collège,
02:48ils voyaient ce qu'il se passe, ils voyaient les enfants faire leur sport,
02:52les profs rentrer, venir.
02:54Il y a les salles de classe un peu plus haut, donc ils ont accès directement au collège.
02:58Ils peuvent leur parler, ils peuvent interagir avec eux.
03:00Ça nous inquiète beaucoup parce qu'avec ce qui se passe,
03:02on se dit qu'ils peuvent très bien avoir un jour un règlement de compte.
03:06Les enfants sont en ligne de mire, donc si il se passe quoi que ce soit,
03:10ils ne sont pas à l'abri de se prendre une balle perdue,
03:12que ce soit un enfant ou un enseignant.
03:13Ils n'ont rien à faire là tout court et encore moins devant un établissement
03:17parce qu'ils peuvent approcher les enfants et des enfants qui sont très influençables.
03:21Donc ils peuvent leur proposer de « tiens, rends-moi un service »
03:25et puis ça commence comme ça.
03:26On veut que la situation s'arrange et pour qu'elle s'arrange,
03:29il faut que ce point de vente-là disparaisse.
03:32Dès mardi, des premières mesures ont été prises.
03:34Un taxe signalant le point de deal a été effacé.
03:37Des forces de police, agents de l'identité judiciaire
03:41et équipes mobiles de sécurité de l'éducation nationale
03:44ont été envoyées sur place dès 8h.
03:46Et ils resteront toute la semaine.
03:48Le DAZN assure qu'une nouvelle plainte sera déposée.
03:51Ce dernier rencontrera les élus du conseil d'administration ce jeudi matin.

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