Collège criblé de plombs à Marseille: Étienne Blanc (sénateur LR du Rhône) pointe "un quartier gangrené par le narcotrafic"

  • il y a 3 heures
Plus de 80 impacts de plomb ont été retrouvés sur le collège Stéphane-Mallarmé de Marseille ce mardi 24 septembre. Après deux jours de fermeture et l'application du droit de retrait de l'équipe enseignante, l'établissement a rouvert ses portes ce jeudi. 

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Transcription
00:00Cette affaire, elle est très révélatrice de ce que nous avons constaté avec Jérôme Durain
00:05quand nous avons pendant six mois travaillé sur une mission sur le narcotrafic en France.
00:12Alors, il y a l'affaire des armes, tout a été dit,
00:15ce ne sont pas des armes traditionnellement utilisées par les trafiquants et par les guerres,
00:20mais ce sont quand même des armes sur un établissement public où il y a des adolescents.
00:25Donc le risque est absolument évident.
00:28Est-ce que c'est une provocation ? Est-ce que c'est une menace ?
00:31J'imagine que la police trouvera des réponses.
00:35Mais ce qui est plus important, c'est que ce collège, il est situé dans un quartier
00:38qui est gangréné par le narcotrafic.
00:41Et que nous l'avions dit à l'époque au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:47les opérations placenet, elles ne sont pas inutiles.
00:50Quand vous habitez dans un quartier, vous avez les trafiquants qui se délocalisent,
00:55il n'y a plus de chauffe, la circulation est beaucoup plus facile, il y a beaucoup plus de sécurité.
01:01Mais dès que les forces de police ont tourné les talons, les réseaux se reconstituent.
01:06Et en fait, on constate cela.
01:09Alors pour moi, la conclusion, tous les jours, on voit des affaires de stupéfiants.
01:14Pour moi, la conclusion, c'est que la France, et il est temps de le faire,
01:18doit prendre le mal à la racine, détruire les réseaux et ne pas se contenter d'opérations
01:25qui sont des opérations ponctuelles.
01:27– Mais détruire les réseaux, c'est ce que font les policiers.
01:31C'est-à-dire, ils démantèlent les points de ville, ensuite ils remontent les filières,
01:36ils bossent, ils font le maximum.
01:39– Alors bien sûr qu'ils font le maximum, mais pour faire le maximum,
01:43ils ont quelques entraves.
01:46Ils ont des entraves de moyens, il faut des moyens techniques nouveaux.
01:49Et puis ils ont quelques entraves juridiques.
01:51Un exemple, si vous voulez comprendre comment fonctionne un réseau,
01:56il faut que vous ayez des indicateurs et des informateurs qui rentrent dans le réseau.
02:00En l'état actuel du droit, si un informateur rentre dans le réseau
02:04et participe au trafic de stupéfiants, lui bien sûr peut être condamné,
02:10il ne peut pas bénéficier d'une remise de peine ou de quoi que ce soit,
02:14mais surtout, le policier qu'il instrumentalise et qu'il utilise
02:18se trouve dans une situation juridique très fragile,
02:20il peut être, lui, poursuivi pour complicité
02:22ou il peut être poursuivi pour provocation à l'infraction.
02:27Donc pour détruire les réseaux, il faut que notre droit se modernise.
02:30Et c'est le sens d'une proposition de loi que nous avons déposée
02:33avec Jérôme Durin devant le Sénat.
02:35Nous attendons avec impatience que le gouvernement nous dise,
02:38et que notamment le garde des Sceaux nous dise,
02:41conjointement avec le ministre de l'Intérieur,
02:44si cette proposition de loi pourra passer rapidement devant le Parlement.

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