Dans un long post sur les réseaux sociaux, la Française Caroline Garcia déclare mettre un terme à sa saison. Insuffisamment remise d'une blessure à l'épaule qu'elle a traînée toute l'année, l'ancienne 4e mondiale (36e cette semaine) évoque son anxiété, des attaques de panique et des crises de larmes.
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00:00Pas du tout surpris, je m'y attendais, je l'espérais sans y croire d'ailleurs parce que ce qu'elle a fait est très difficile, c'est un truc qui est difficile.
00:07Elle aurait pu juste mettre les pouces, il y en a d'autres qui l'ont fait aussi avant. Déjà ça c'est courageux je trouve et difficile parce que quand vous êtes footballeur,
00:14par exemple pour parler d'un sport qu'on aime tous et qu'on connaît bien ici, vous avez un salaire fixe, vous avez des primes parfois, souvent, Fred le connaît,
00:23il y en a d'autres aussi qui connaissent ça très bien, on sait le truc. En tennis, vous êtes chef d'entreprise, vous êtes travailleur indépendant,
00:29c'est-à-dire que vous générez vous-même vos revenus, il y a des mois, si vous ne gagnez pas de match, vous êtes à zéro.
00:34– Et surtout vous êtes aussi responsable de votre propre organisation.
00:37– Voilà, elle n'avait pas d'orga, elle ne payait pas de…
00:40– Mais dans les doutes qui peuvent exister, il y a le niveau de jeu mais aussi la façon dont vous organisez votre travail au quotidien.
00:46– Oui tout à fait, alors là l'avantage, c'est pour ça aussi que j'espérais qu'elle puisse annoncer ça, c'est qu'elle n'a pas de structure en ce moment avec elle,
00:54elle n'a plus d'entraîneur, elle ne paye pas un kiné à temps plein non plus, préparatrice mentale non plus, etc.
00:59Donc ce n'est pas la petite entreprise qui a eu parfois certaines années, donc c'est un peu plus simple de décider pour soi-même
01:05et de ne pas mettre des gens éventuellement en danger ou en difficulté, mais c'est bien la conscience qu'on est à zéro,
01:11c'est-à-dire que jusqu'à la fin de l'année, elle a évidemment des contrats avec des équipementiers, avec des contrats textiles aussi,
01:17des contrats avec des partenaires, voilà, qui sont plus ou moins indexés, elle aura des malus aussi, donc il faut le savoir,
01:23mais l'avantage et l'inconvénient, c'est que vous êtes vraiment votre patron et donc que vous faites votre profit sur des tournois comme ça.
01:30Ce n'est pas une question de burn-out physique, puisqu'elle a finalement très peu joué cette année, Caroline, très peu.
01:36Une Neymar Navarro qui est top 10, qui a fait un très bon US Open, qui a explosé cette année, elle est à plus de 70 matchs, Navarro,
01:42qui est 8e mondiale actuellement. Caroline, qui a déjà fait des saisons aussi à 70 matchs, elle est environ à 35 matchs, elle en a perdu la moitié.
01:49C'est plus ça qui pose problème, c'est la frustration que ça génère, le fait de perdre sans arrêt, de prendre son sac, d'arriver.
01:56Elle le dit, elle dit un truc que je trouve très fort, qui est peut-être le truc le plus fort, c'est quand elle dit même gagner un match, en gros,
02:02c'est juste pour moi le signe que c'est fini. Je suis contente, le match est fini, donc je peux passer à autre chose.
02:08Mais il n'y a plus du tout le côté fierté, plaisir, je vais chercher un truc, j'ai un objectif. J'ai vu ses matchs à Guadalajara,
02:15il y en a un qu'elle a gagné d'ailleurs sur forfait, mais sinon, un qu'elle a gagné, c'était une torture.
02:20J'ai vu son match aux Jeux olympiques contre Jacqueline Christian, qu'elle doit battre en amant les doigts dans le nez.
02:24Mais la Roumaine, elle perd contre elle, pareil à l'US Open, elle perd contre une Mexicaine qui est des centièmes.
02:30On voyait bien que ça ne tournait plus du tout rond.