• il y a 3 mois
Il a développé la saison des champignons... en toute saison ! Non plus en sous-bois mais en sous-sol. Maxime Boniface, fondateur de Champiloop, a conquis le coeur des grands chefs, qui délivrent leurs recettes coups de coeur dans un nouvel ouvrage.
La cueillette des déchets est toujours plus florissante... c'est triste mais en en faisant l'affaire de tous, ce Grenoblois fait changer les mentalités. Raoul Urru nous présente s on association “J'm'attaque au stock de déchets plastiques”
Et quand l'automne raccourcit vos journées, et ternit le ciel, Stéphane Rossi a toujours une recette magique pour garder le moral et la santé ! Notre herboriste Docteur en pharmacie nous donne ses conseils Bien-être au naturel.










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00:00L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chirol Comboire Saint-Martin d'Air vous
00:07présente « Si on parlait ». L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change
00:11tout.
00:12Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder « Si on parlait ».
00:18Bienvenue à tous, ravie d'être avec vous pour une bonne demi-heure dans l'univers
00:46de ceux qui vont au bout de leurs idées, qui changent votre quotidien.
00:50Comme celui qui a développé la saison des champignons en toute saison, non plus en sous-bois
00:56mais en sous-sol, les grands chefs ne peuvent plus s'en passer.
00:59La cueillette des déchets est-elle toujours plus florissante ? C'est triste, mais en
01:05en faisant l'affaire de tous, ce grenoblois fait changer les mentalités.
01:09Et quand l'automne raccourcit vos journées et ternit le ciel, notre herboriste a toujours
01:15une recette magique pour garder le moral et surtout la santé.
01:18Tilleul, Passiflore et autres H.
01:22Vaganda sont les rois et les reines de la saison, on va en savoir plus auprès de vous.
01:28Stéphane Rossi, bienvenue.
01:29Merci, bonjour.
01:30Notre chroniqueur santé par les plantes, pharmacien herboriste qui va nous faire autant
01:36des faits en fin d'émission.
01:38Parce que votre herboristerie s'appelle « autant des faits ».
01:41Exactement.
01:42On peut l'entendre comme on veut.
01:44C'est ça, et on l'aime toujours autant, soutenons.
01:46Petit geste, grande conséquence, Raoul Huru veut un effet papillon géant pour le respect
01:53du cadre de vie.
01:54Bienvenue.
01:55Bonjour.
01:56Ça va ?
01:57Merci.
01:58Merci d'être à nouveau parmi nous, on s'était déjà connus il y a cinq ans.
02:01Vous organisez des collectes joyeuses, plutôt, de déchets en forêt, en chemin et même
02:07en Afrique avec votre association « Je m'attaque aux stocks de déchets plastiques » et dans
02:12les forêts libérées de plastique, il vous sera plus simple de dénicher vos champignons
02:16préférés.
02:17Mais si vous n'êtes pas un spécialiste de la cueillette, Maxime vient les faire pousser
02:21directement chez vous.
02:22Bonjour Lucie.
02:23Bonjour Maxime Boniface, bienvenue.
02:25Vous êtes cofondateur de Champiloup et directeur général de cette société qui est née
02:31d'une intention gourmande et écologique à la fois.
02:34Oui, toutes ces valeurs qu'on essaie de mettre en avant et dont on pourra parler pendant
02:37l'émission.
02:38Bien sûr.
02:39Le directeur Champiloup a tout de suite cueilli les récompenses.
02:43Lauréat d'un appel à projets européens, inotrophié de l'économie sociale par la
02:47CCI de Grenoble, Rotary, Groupama, vous en avez eu plein et ça ne s'arrête plus.
02:51En quoi elle est originale et vertueuse votre démarche ?
02:55Ça n'existait pas auparavant de faire pousser des champignons dans un sous-sol, dans un
02:59garage ou même chez soi ?
03:00Je pense que ça existait déjà.
03:02Il y en a déjà qui le font en France.
03:05Même faire pousser des pleurotés, des shisake, ça se fait un peu partout dans le monde.
03:08Nous, on a vraiment apporté une touche complète à tout cela.
03:13C'est-à-dire qu'on va s'implanter dans des quartiers politiques de la ville.
03:16On va fabriquer nos propres substrats pour être en économie circulaire.
03:20On va, malgré nos gros volumes de production, 3 tonnes par mois à peu près, maintenir
03:24une commercialisation en circuit court.
03:26Donc, on a 85% en Isère, un peu en Savoie aussi.
03:30Et tout ça, avec une très grande proximité de nos clients.
03:33On a aussi un aspect pédagogique très fort.
03:36Des collégiens.
03:37J'ai même fait des ateliers pour des EHPAD.
03:39Et ça, c'est très important pour nous.
03:40Donc, c'est une approche complète, je pense, qui a su parler à toutes les personnes qui
03:44nous ont récompensé dès le départ.
03:45Et ça nous a énormément aidé à nous lancer.
03:47C'est à la fois le produit et tout ce qui est tout autour.
03:49Alors, c'est vrai qu'il y a des champignonières dans des caves.
03:52Vous, vous avez investi un ancien parking politique de la ville.
03:56Comme on le dit, c'est à Saint-Martin d'Aire ?
03:57C'est à Saint-Martin d'Aire, oui.
03:58Et alors, qu'est-ce que vous faites ?
04:00Eh bien, vous faites pousser des shisake et des pleurotes dans des substrats.
04:04On l'a compris que vous faites vous-même.
04:06Qu'est-ce qu'il y a dans ces substrats ?
04:08C'est du recyclage ?
04:10Oui, en fait, un substrat à champignons.
04:12Les champignons qu'on fait pousser, les saprophytes,
04:14ils recyclent dans la nature les matières organiques mortes.
04:16Donc, c'est eux qui créent le humus.
04:18Nous, on va faire pousser nos champignons sur de la paille, de la sueur de bois.
04:22Et petite trouvaille locale, on met aussi des tourteaux de noix
04:25et des tourteaux de colza ou de tournesol qui vont venir vraiment vivifier cela.
04:29Des tourteaux ?
04:30Tourteaux, oui. En fait, c'est les résidus de la farine.
04:31Donc, quand on va presser les noix ou le tournesol, etc.,
04:34il va y avoir une petite farine.
04:36Toutes ces fibres, en fait.
04:38Qu'on peut aussi utiliser pour des crêpes, par exemple.
04:40Et c'est très, très bien pour le mycélium.
04:43Cela fait des super substrats.
04:44D'accord. Alors, le mycélium, on va comprendre le secret
04:47parce que ce n'est pas les mêmes pour les deux.
04:49Il y a des pleurotes et des shisake.
04:51Alors, pleurote, c'est un mycorhizien, c'est ça ?
04:56C'est aussi un saprophyte.
04:57C'est un saprophyte.
04:58Bon, alors, le mycorhizien.
05:01C'est aussi un saprophyte.
05:02Ah, d'accord.
05:03Le mycorhizien, ce sont des champignons en symbiose avec un végétal
05:07qu'on ne peut pas faire pousser.
05:09Ceux qui poussent au pied d'un arbre, par exemple, dans les forêts.
05:11C'est ça. Nous, on ne peut pas reproduire cet écosystème si riche.
05:14Donc, on fait pousser.
05:15Ils poussent, en fait, vraiment sur la paille, la sciure de bois.
05:18Et donc, les deux là sont des saprophytes.
05:20Donc, ça fonctionne bien, ils s'adaptent bien.
05:22Alors, expliquez-nous déjà pourquoi est-ce que vous avez choisi
05:25les pleurotes et les shisake ?
05:27Donc, les mycorhiziens, on ne peut pas les faire pousser.
05:31Ensuite, dans les saprophytes, qu'est-ce qu'on va retrouver ?
05:33On va retrouver notamment ceux-ci, mais aussi les champignons de Paris,
05:36qui sont beaucoup plus compliqués à faire pousser.
05:38Et aussi, il y a une concurrence étrangère très forte
05:41qui ferait qu'on serait moins rentable, en fait, à notre échelle
05:44de petits producteurs à faire du champignon de Paris.
05:47Et les pleurotes et shisake sont dans le monde les deux champignons
05:50les plus produits au monde, d'après le champignon de Paris.
05:52Donc, on s'est focalisés sur ces deux champignons-là et ça marche très bien.
05:55Et c'est très bon aussi, en plus.
05:57C'est vrai que ça plaît quand même.
05:59Alors, la pleurote, elle divise un peu ?
06:02Les gens disent qu'elle a un goût un peu moins prononcé, ce qui est vrai.
06:05Pourtant, elle sent plus fort.
06:07Moi, je préfère le pleurote parce que c'est un champignon
06:10qui se marie avec tous les plats.
06:12J'ai dit, elle divise, c'est le pleurote.
06:14On peut, même nous, on se trompe de temps en temps.
06:18Le pleurote se cuisine beaucoup plus facilement.
06:20C'est pour la cuisine du soir, par exemple.
06:22Moi, je préfère ça, c'est très rapide.
06:24Il y a juste à les filocher comme ça à la main et ça se cuit en dix minutes.
06:27Et c'est pratique.
06:29Votre production, elle est quand même conséquente.
06:32Dans ces locaux grandeur nature, c'est très joli.
06:35D'ailleurs, aussi, ça, ce sont dans les locaux de Champiloup.
06:38Ça, et ça, ce sont les shiitake.
06:40Ça, c'est les shiitake, ouais.
06:41Ça, c'est des images...
06:42Qui poussent sur ce gros nougat, on dirait.
06:43C'est ça, on dirait un gros nougat.
06:45Et après, quand il est un peu plus vieux, ça brunit.
06:48Mais en fait, ça, c'est la champignonnière des Bains.
06:50Donc, c'est une ancienne glaciaire du 19e siècle
06:52qui a été réhabilitée en 2016 par une association de jardins partagés des Bains.
06:57On a ensuite repris l'exploitation.
06:59Et après, depuis 2023, on est donc dans un ancien parking aussi à Saint-Martin-d'Erre.
07:04Donc, on a deux champignonières.
07:06Il a fallu aussi s'agrandir puisque vous avez connu beaucoup de succès.
07:10Combien de tonnes est-ce que vous produisez chaque année ?
07:13L'année dernière, on a sorti 28 tonnes.
07:1528 tonnes de champignons, tout confondu.
07:18Et en plus, vous pouvez permettre à tout un chacun
07:21de pouvoir faire pousser ses champignons chez soi avec des petits kits.
07:25On vend des kits à faire pousser des champignons à la maison.
07:28Ça marche très bien, notamment sur le marché de Noël
07:30sur lequel on sera à Victor Hugo avec la marquiseère et les producteurs locaux.
07:34Sinon, c'est aussi sur notre boutique en ligne.
07:36On fait aussi des ateliers pédagogiques dans notre champignonière
07:39où il y a une visite de la champignonière.
07:41Les participants fabriquent leur propre substrat.
07:43Ils repartent avec pour faire pousser six semaines après dans leur cuisine
07:46les champignons, les pleurotes.
07:47En l'occurrence, on finit par une dégustation.
07:49Ils mettent quoi alors dans le substrat, comme on l'a dit ?
07:51On met des feuilles, des sûres de bois, des tourteaux et après le mycélium
07:55qui est entre grands guillemets la graine de champignons.
08:00En fait, c'est le corps du champignon qui est sur des grains.
08:02On met ça dans le substrat et ça pousse ensuite.
08:05Et donc, parmi vos clients, des grands chefs du territoire
08:08qui nous livrent leur tour de main dans le ChampiCook.
08:14C'est une auto-édition de 200 pages, 50 recettes de 22 chefs,
08:18des recettes parmi lesquelles le tostiloupe qu'on voit ici,
08:23les asperges vertes, pleurotes et son oeuf parfait du père gras
08:27qui est tellement belle cette recette ou encore la fameuse terrine du Fantin.
08:32Vous n'avez pas forcément eu à chercher loin pour satisfaire
08:38les envies des clients des restaurants.
08:40Vous avez tout de suite eu le gros coup de coeur de ces restaurateurs.
08:45Pour le livre ou de manière générale ?
08:48Ce sont ces chefs qui vous donnent les recettes
08:50et ils les ont faites pour vous, pour eux, avec les champignons Champilouf.
08:55De manière générale, nos champignons, on sait maintenant
08:57qu'ils ont une très grande qualité par le nombre de clients.
09:00On a 130 clients directs et même plus via nos distributeurs
09:03qui sont très satisfaits et qui sont très réguliers.
09:06Et donc, on est sûrs de la qualité.
09:08Donc, on est vraiment super contents.
09:10On a donc Stéphane Froidevaux qui nous a proposé une superbe recette dans ce livre.
09:14On était d'ailleurs ensemble à 38 à table pour l'observer.
09:17Stop ! On peut la regarder ?
09:18Regardez, parce qu'ici, il y a dans le livre,
09:21regardez-là la recette pour vraiment comprendre qu'avec ça,
09:24on peut cuisiner des trucs magnifiques et très vite.
09:26J'ai à peu près moitié, moitié de champignons de Paris, pleurote.
09:31Là, je vais prendre, j'ai 120 grammes de volaille.
09:34Pleur de sel.
09:35Pleur de sel.
09:36C'est important de bien assaisonner au départ parce que c'est elle qui va assaisonner toute la terrine.
09:42Là, je vais mettre les champignons.
09:46Je vais rajouter un tout petit filet de crème, c'est pour détendre.
09:51Un oeuf, un jaune, quelques pistaches, des pruneaux.
09:59Je mets une première moitié.
10:04Au milieu, je mets quelques petites pleurotes.
10:10Là, je mets le reste de la paille.
10:16On part pour à peu près 45 minutes de cuisson.
10:21Maintenant, c'est bon.
10:23Un petit filet de lune de noix, tu vois.
10:32Il est là Stéphane Froideveau, le chef de Télé Grenoble,
10:35étoilé du Fantin à la Tour en plein.
10:38Le seul chef étoilé d'ailleurs de Grenoble.
10:40Si vous n'avez pas retenu tout ici, vous pouvez déjà aller sur le site de Télé Grenoble,
10:45toutes les recettes sont en ligne et écrites.
10:49Vous pouvez les suivre ou bien sûr dans le champicouc.
10:53Avec bien sûr tous les chefs qui vous expliquent toutes les démarches.
11:00Il y en a quand même un certain nombre.
11:03Et c'est vrai que Stéphane Froideveau nous a dit que ça n'a rien à voir.
11:06Les champignons de Champiloup n'ont rien à voir.
11:08Je me souviens bien, il avait dit que c'était le jour et la nuit.
11:11Ça nous avait vraiment touché.
11:13C'était vraiment une très grande reconnaissance que Stéphane Froideveau
11:16dise ça de nos champignons.
11:18On est hyper content et ça nous encourage à produire le plus possible,
11:22à toujours avoir cette qualité de service.
11:24Qu'est-ce que vous êtes brillant, vous avez quel âge ?
11:26J'ai 27 ans et je vous remercie.
11:2827 ans, c'est moi qui vous remercie de venir.
11:30Et ça fait déjà au moins 4-5 ans quand même que vous tournez avec cette aventure.
11:34Donc vraiment une démarche qui est très vertueuse et courageuse d'ailleurs aussi.
11:38On espère qu'elle ira encore plus loin bien sûr.
11:41Merci pour les champignons et donc le champicook qu'on trouve ?
11:46Dans notre site internet, sur des librairies aussi.
11:49Librairie Herteau, Librairie des Sites, Librairie des Alpes,
11:52Librairie du Square, d'autres librairies qui arriveront
11:55et aussi des épiceries partenaires.
11:57L'oeuf cocotte, il doit être magnifique.
11:59Merci beaucoup.
12:00On continue la cueillette tout de suite, mais pas la même.
12:11C'est devenu un sport national, non pas de jeter ses déchets
12:14par les fenêtres de sa voiture ou autre.
12:16Ça, c'est malheureusement le cas depuis bien, bien longtemps.
12:20Mais la tendance, elle est à joindre l'utile, voire l'indispensable au loisir.
12:24Ça s'appelle par exemple le plogging, qui est un sport où on court
12:28et où on remplit les sacs ou simplement des balades en famille
12:31et entre amis avec un sac à la main.
12:32C'est cette formule, vous, que vous encouragez Raoul Uru ?
12:35Alors nous, le plogging, c'est super intéressant.
12:38Ça vient de la contraction entre le suédois plog et jog, courir, ramasser.
12:43Moi, à l'origine, j'ai commencé comme ça.
12:45Mais en fait, devant la masse énorme, inouïe de déchets plastiques
12:48présents dans les espaces naturels du monde, de partout, eh bien, on doit s'arrêter.
12:53Là, tous les ramassages qu'on fait, on en a fait 75.
12:57Et donc, on est des dizaines, parfois plus.
13:00Et on est sur un site et malheureusement, on n'a pas le loisir d'aller courir.
13:05D'où elle est partie, cette idée à vous de ramasser les déchets
13:08et d'organiser des balades où on ramasse les déchets ? Pourquoi ?
13:11Quelle expérience vous avez avec les déchets ?
13:13Moi, c'est une expérience...
13:14J'ai commencé en 2010, donc l'heure de vacances à l'océan.
13:17Un jour, je vais me baigner loin dans les dunes et...
13:20Vous êtes basque d'origine, on peut le dire.
13:22Voilà, basque d'origine.
13:24Mais là, je n'étais pas dans le pays basque.
13:26On était au sud de Rochefort et on passe par des dunes dans lesquelles personne ne va.
13:30Et qu'est-ce qu'on voit là ?
13:31Une constellation de déchets plastiques, mais de tout type, de tout type.
13:34Je me suis dit, mais ce n'est pas possible.
13:35J'en ai ramassé quelques-uns.
13:37Je suis allé me baigner dans les hauts de vagues, tout ça, etc.
13:39Le soir, je suis rentré avec ma compagne.
13:41J'avais mes plastiques sous les bras.
13:43Le lendemain, je me suis dit, je vais prendre un sac et ainsi de suite.
13:45Et donc, sur plusieurs années, j'ai dû extraire,
13:48avec d'autres personnes qui se sont agrégées à moi,
13:50pas loin de 400 sacs de 200 litres de déchets plastiques,
13:53également du microplastique, le fameux microplastique.
13:56Et consécutivement à ça, en 2020, on a eu l'idée de créer une association.
14:00C'est ça.
14:00Je m'attaque au stock de déchets plastiques.
14:02Exactement.
14:03Alors, c'est parti.
14:03Donc, on a compris de votre propre constat ou d'autres sales constats plutôt dire.
14:08Et donc, qui sont ces gens ?
14:10Comment est-ce que vous faites pour les mobiliser ?
14:12Comment est-ce que ça s'organise ?
14:13Qui sont-ils, ces gens ?
14:14Alors, ces gens, ils sont de toute origine sociale, de tout âge.
14:19Par exemple, on a un jeune stagiaire de 3e qui habite à Vif.
14:23Roland, je ne dirai pas son nom, mais qui a 84 ans.
14:26Alors moi, je l'appelle stagiaire de 3e pour les entrer, bien sûr.
14:29Il adore ça.
14:30Mais il a 84 ans.
14:31Il vient quasiment à chaque ramassage.
14:33Il se donne de la peine et il ramasse quand même.
14:35Il y a des jeunes, des enfants qui ont 6, 7 ans, des moins jeunes,
14:38des milieux sociaux très différents et ils sont issus de différentes communes,
14:41de l'agglomération quand on le fait en France
14:43ou alors de villes ou de villages quand on le fait en Afrique.
14:46Et vous avez votre réseau, bien sûr, vous leur proposez.
14:50Ce sont souvent les mêmes aussi que vous retrouvez dans des lieux.
14:53Alors, c'est souvent autour de la Franche-Verte, à Ischirol, notamment à Bresson,
14:57Bréillet, Pont-de-Clay, le campus unicitaire, donc Montbonneau, Vif.
15:02Toute l'agglomération, la large agglomération de Grenoble
15:06est malheureusement concernée par une pollution aux déchets plastiques
15:10et autres types de déchets, parce qu'on ramasse également d'autres déchets.
15:13Alors, il y a aussi les services de propreté urbaine qui font un gros, gros boulot.
15:17C'est pour les aider.
15:18Est-ce que ça reste limité?
15:20Aujourd'hui, ils ne peuvent pas tout faire.
15:21Non, non, non, nous, on ne va que dans les espaces naturels
15:24où les services de propreté urbaine ne vont jamais.
15:28Ils ne peuvent pas aller sur des...
15:30Nous, par exemple, dans le camp, je ramasse l'été sur les plages de la Matte et Ronces-les-Bains.
15:36La commune, elle fait, je crois, 30 kilomètres carrés.
15:39Il doit y avoir 3, 4 agents techniques.
15:42Ils n'ont pas les moyens logistiques, les moyens financiers et en ressources humaines
15:48pour aller ramasser ces tonnes et ces tonnes et ces tonnes et ces tonnes de déchets.
15:52Donc, c'est là la carence et suite au constat de cette carence que nous,
15:58association composée exclusivement de bénévoles,
16:01vous avez raison, on a un groupe de bénévoles.
16:02Heureusement, on a une vingtaine de bénévoles sur l'agglomération de Grenoble
16:07qui sont quasiment présents à tous les ramassages.
16:09Et ils ne ménagent pas leur énergie, leur peine,
16:13mais sont toujours souriants parce qu'un ramassage,
16:16OK, c'est vrai que nous, on ramassait des champignons, ça serait superbe.
16:19Malheureusement, on ramasse des déchets, mais on le fait toujours dans le sourire.
16:22Et je peux vous dire que les gens qui font un ramassage, à l'issue du ramassage,
16:26on fait toujours un petit apéritif convivial, normal, c'est normal.
16:29Il y a toujours un café, un ramassage et après, on discute.
16:31Eh bien, lorsque les gens mêlent leur impression, leur vécu,
16:36eh bien, on est tous très contents, très contents.
16:39On peut quand même avoir l'impression que ceux qui vont se promener en forêt
16:43ont un certain sens du respect de la nature,
16:45puisque on parlait de la propreté urbaine, urbaine en milieu urbain,
16:49ça peut être la ville et ses limites.
16:52En forêt, vous allez ramasser en forêt ou aujourd'hui encore, on jette sa bouteille en forêt.
16:56Alors, l'origine de cette masse énorme et inouïe de déchets, elle est multiple.
17:02Il y a bien sûr le promeneur négligent, ça, on ne pourra jamais l'empêcher.
17:06C'est comme celui qui balance sa clope par la voiture, c'est pareil.
17:09OK, non, le problème, c'est que c'est le résultat d'une sédimentation qui a 60, 70 ans.
17:15Nous, on retrouve des objets.
17:16Ce cycliste là, ce petit cycliste en plastique, il ne date pas de...
17:21Ce n'est pas un promeneur qui avait entièrement la jetée.
17:22Alors attendez, ne bougez plus, je pense qu'on va arriver à zoomer dessus.
17:25C'est un tout petit cycliste.
17:25On dirait qu'avec vous, en fait, on ouvre la boîte d'Amélie Poulain.
17:29Oui, absolument.
17:30Mais si vous saviez tout ce qu'on ramène dans mon garage et les cartons entiers.
17:33Regardez, ne bougez pas.
17:34Regardez, on le voit bien là.
17:35Regardez ce petit vieux cycliste.
17:36Le cycliste, celui-là, il a 30, 40.
17:40On ne fait plus des jouets comme ça.
17:42On trouve, regardez, ce petit chamois de nos régions.
17:45Alors malheureusement, c'est du plastoc aussi.
17:47C'est du plastique.
17:48Vas-y, raccrochez-le du petit, voilà, raccrochez-le bien.
17:51Les deux jouent ensemble, d'ailleurs, on peut jouer.
17:54Oui, parce que c'était des jouets.
17:55Vous voulez dire qu'aujourd'hui, il y a davantage d'éducation à l'époque.
17:58Malgré tout, oui.
17:59Ou alors, ça peut tomber des poches.
18:00On joue quand on fait un pique-nique et puis ça traîne.
18:03Non, mais là, la masse est tellement inouïe que ce sont des dépôts sauvages
18:06volontaires qui se sont réalisés durant les 6, 7 dernières décennies.
18:14Nous, on trouve des objets typiques des années 60, 50.
18:18Là, vous montrez un autocollant qu'on a trouvé dans la forêt de Pontclet.
18:22C'est un autocollant total en parfait état de conservation.
18:26C'est l'autocollant de l'euro 84.
18:29Regardez l'état de conservation.
18:31On l'a trouvé à peu près à 20 centimètres.
18:32C'est Marie-Ange qui l'a trouvé à 25 centimètres de profondeur.
18:35Il est dans un état parfait de conservation.
18:38C'est un témoin de l'état de dégradation.
18:41Absolument, absolument.
18:43Et c'est un témoin visible.
18:45Là, ce que vous avez rapporté, ça, ce sont des microplastiques.
18:49Le microplastique, il est considéré, le plastique, déchet,
18:52il est considéré comme microplastique lorsqu'il a une taille,
18:56une dimension inférieure à 5 millimètres.
18:57On dirait des petits cailloux, là, ce que vous nous avez rapporté.
19:00En fait, alors, il y a beaucoup de pelées.
19:02Les pelées, c'est la matière de base de l'industrie du plastique.
19:06Tous les objets en plastique qu'on utilise au quotidien,
19:09ils sont extrudés, c'est toute une série de modes de fabrication.
19:14À l'origine, il y a des petits pelées comme ça.
19:16Il y a des millions de tonnes qui sont produites chaque année de pelées
19:19qui sont produites au Brésil, en Inde, en Chine,
19:22qui traversent les océans dans des conteneurs.
19:24Et ces pelées, les conteneurs, on le sait très bien,
19:27lors de tempêtes, de vagues scélérates, il y a des conteneurs qui tombent.
19:31On ne sait même plus où ils sont passés.
19:33Et dedans, il y a des millions de pelées.
19:35Et ces pelées, ensuite, sont débarrassées.
19:36Et on les retrouve sur les plages, dans l'eau de mer.
19:40Et il y en a des milliards, des milliards.
19:43Ça se compte en milliards.
19:44Et là, ce sont des micros. Il y a aussi les nanoplastiques.
19:46Alors, il y a aussi des nanoplastiques.
19:48Le nanoplastique, on le rappelle aux spectateurs,
19:51un nanomètre, c'est un milliardième de mètre.
19:54C'est-à-dire qu'on ne le voit pas à l'œil nu.
19:56Alors, le nanoplastique a la grande...
19:59Tu sais, les nanoplastiques, les particules plastiques,
20:02on en ingère environ 163 000 par an.
20:04Ça a été démontré.
20:05Soit on les ingère dans la nourriture, dans l'eau, etc.
20:09Soit on les inhale. Voilà, à peu près.
20:10Comme les paillettes.
20:11Voilà, comme tout ça, etc.
20:12Parce qu'on ne les voit pas.
20:13Mais le problème des nanomètres, c'est qu'on ne les voit pas.
20:15Et la grande intelligence des nanomètres, si on peut parler d'intelligence,
20:18c'est qu'eux, ils entrent par la peau.
20:20Tellement qu'ils sont petits.
20:21Ils entrent par la peau.
20:22Donc, chaque année, on ingère des milliers,
20:25des dizaines de milliers de particules plastiques.
20:27Et nous, on essaye d'aller extraire ces déchets
20:29avant qu'ils ne deviennent micro-plastiques.
20:32Parce que pour ça, pour l'extraire, il faut quasiment des passoires.
20:36Des tamis.
20:37Oui, et on a compris que...
20:38Alors ça, ce n'est pas forcément marrant de ramasser ces toutes petites particules.
20:42Mais finalement, vous jouez un petit peu la chasse aux trésors.
20:45Parce que ce n'est pas l'intention, j'imagine, de jeter ce petit jouet.
20:49C'est un objet perdu.
20:50C'est un objet oublié qui est tombé.
20:53Mais c'est une manière aussi assez ludique, finalement,
20:55d'attirer les gens vers vos collectes et vos balades en forêt.
20:5875 à ce jour.
20:5975, et je peux vous dire que ne serait-ce qu'une opération,
21:03c'est bigrement compliqué parce qu'il faut tout organiser en amont,
21:07préparer le terrain.
21:07Par exemple, il faut s'assurer de la sécurité des ramasseurs
21:11lors du ramassage, parce que la sécurité, c'est la règle,
21:14l'objectif numéro un.
21:15Donc, par exemple, à Brière-en-Gaune, on est présent depuis...
21:19On a fait sept, huit ramassages.
21:20Tellement que le dépôt est important, il y a une pente comme ça.
21:23Donc, pour extraire les déchets, au départ, on montait ça au sac.
21:27Mais vous faites ça une fois, deux fois sur une pente,
21:29après, vous ne faites plus.
21:30Donc, depuis, on a mis au point un système de moufflage,
21:34permettant à des enfants de 10 ans de tirer eux-mêmes une remorque
21:37qu'on a adaptée, sur lequel on met plusieurs sacs.
21:39Donc, tout ça, ça se prépare.
21:40Il y a de la communication en amont.
21:42Il faut aller trouver le matériel gratuit.
21:44On a des sponsors.
21:45Il faut parler aux collectivités locales.
21:47Il faut trouver les bénévoles.
21:48On a la chance d'avoir des bénévoles fidèles qui sont toujours là.
21:51Mais on veut plus de bénévoles.
21:53C'est justement pour cette raison qu'on a invité le FCG,
21:56donc l'équipe de rugby de Grenoble, à venir participer à un ramassage.
22:00Ça va se faire dans les jours à venir.
22:01Pour faire plus de bruit aussi, c'est-à-dire plus sensibiliser.
22:04C'est à la fois pour profiter de leurs muscles, parce qu'ils sont costauds.
22:06Ils peuvent porter des sacs en quantité industrielle.
22:09Oui, 170 tonnes de déchets sur l'ensemble de vos collègues.
22:13Là, ça sera peut-être en une fois avec les garçons.
22:14Oulà, oui, facilement, facilement.
22:16Donc, avec Jacques, le colosse de Géorgien de deuxième ligne,
22:20à mon avis, il peut porter plusieurs tonnes en un seul voyage.
22:22À ce jour, il est suspendu.
22:23Donc, il va peut-être pouvoir vous mettre une toute petite suspension.
22:26Voilà, il est suspendu.
22:26Donc, normalement, ça va se définir dans les jours à venir là.
22:30Voilà. Et alors, qu'est-ce qui deviennent ces déchets ?
22:32Vous en faites quoi une fois que vous les avez collectés ?
22:34Alors, nous, on n'a pas les moyens de les retraiter.
22:39Nous, on les pose dans un endroit, on fait un surtrit.
22:43On les discrimine, entre guillemets, entre différentes catégories.
22:48Déchets plastiques, l'emballage, le fer, etc.
22:52Et ensuite, c'est les collectivités locales qui s'en occupent.
22:54D'accord. Et alors, vous ne vous contentez pas, bien sûr,
22:58de ramasser les déchets sur notre territoire.
23:00Vous allez jusqu'en Afrique parce que cette démarche, elle doit être globale.
23:04En fait, la planète et la propreté de la planète.
23:10Voilà, on ne peut pas faire ça tout seul et rester près de chez soi.
23:13C'est impossible parce que le déchet plastique, il vole, il voyage.
23:16On trouve des objets plastiques qui proviennent d'autres continents.
23:19C'est tellement léger, le plastique, que ça vole.
23:21Donc, quand on nettoie en Afrique, on fait du bien à la planète entière.
23:26Et dans les écoles, vous êtes allé dans les écoles.
23:28Voilà, alors cette école Calidoci, on a mis au point un label,
23:33école propre qui permet aux écoles de déjà nettoyer à l'intérieur des écoles,
23:40de les débarrasser de toute pollution plastique, microplastique.
23:43Ça, c'est l'école Calidoci, située à Grand-Yoffe.
23:47Grand-Yoffe, c'est une commune de Dakar.
23:48Dakar, c'est 21 communes.
23:50Grand-Yoffe est à l'issue de ce ramassage fantastique.
23:53Si vous voyez l'enthousiasme, l'implication, la gentillesse de ces jeunes Africains,
23:58rien que ça, c'est une expérience, mais ce n'est pas racontable.
24:02Et pas que au Togo, en Côte d'Ivoire.
24:04Voilà, au Bénin, en RDC, en Guinée-Conakry, on a huit antennes en Afrique.
24:10Donc, on organise toute une série de ramassages.
24:12C'est compliqué, on les aide également financièrement avec nos petits moyens.
24:15Nous avons des tout petits moyens.
24:17Donc, voilà.
24:18Et ça s'appelle Je m'attaque au stock de déchets plastiques.
24:22Et nous avons été reconnus d'intérêt général en 2021.
24:25Donc, toute personne qui veut faire un petit don pourra ensuite en déduire.
24:3066% de son revenu.
24:31On a déjà des entreprises qui nous ont fait ce petit don.
24:34Ça fait du bien.
24:35On espère que ça va grandir encore.
24:36Et vous parliez du FCG qui a entamé il y a déjà quelques années une démarche très vertueuse
24:40pour moins produire de déchets.
24:43Notamment, voilà, plus de bouteilles en plastique, mais chacun a sa gourde.
24:46Voilà, comme chez vous, on peut acheter nos gourdes et limiter les plastiques.
24:52Merci, Raoul Urub.
24:53On vous laisse la parole d'ailleurs, Stéphane, tout de suite.
25:04Parce que Stéphane, on est quand même passé en un éclair
25:07au cocktail, voire au soft, au soleil, à la soupe de légumes.
25:11Ça a été quand même assez violent cette année.
25:13L'automne est arrivé cet été.
25:16Et l'été, est-ce qu'il est vraiment arrivé?
25:19À certains moments, oui.
25:20Oui, pendant les JO aussi.
25:22Voilà, mais pas au début.
25:24Voilà, ça pèse automatiquement sur le moral, sur le stress.
25:28Déjà bien impacté par la rentrée?
25:31Oui, oui, on a eu une dose de stress déjà depuis quelques temps
25:37qui s'accumule et on est vraiment sur une période, la rentrée,
25:41où ça monte en flèche et les demandes sont là.
25:44Et oui, alors on rappelle que vous êtes docteur en pharmacie et herboriste,
25:47un vieux métier qui ne s'improvise pas.
25:49Vous ne faites pas que vendre les plantes, vous les connaissez par cœur.
25:52Et forcément, ça commence par là.
25:55Oui, ça apaise.
25:58C'est déjà un premier geste que de s'intéresser à la plante.
26:02Et voilà, c'est déjà un geste qui soulage et qui apaise.
26:06Ah oui, parce que la plante, c'est plein d'histoires déjà,
26:09des petites histoires, des légendes.
26:11Il y en a sur toutes les plantes, sur toutes les fleurs.
26:14Ça nous sert des fois de moyen mnémotechnique, mais ça nous transporte.
26:17Et puis après, on peut aborder les plantes par tous les sens,
26:21que ça soit l'odorat, que ça soit le toucher.
26:24On peut vraiment faire des choses sympas avec les plantes.
26:26Tout à fait. Rien à voir avec les champignons.
26:28Quand on parle de tisane du bonheur avec vous.
26:30Non, non, ça, c'est des champignons qui sont très bons pour la santé.
26:34Bien sûr, tous les champignons sont bons pour la santé.
26:36C'est ça, c'est pas tous.
26:37Non, bien sûr. Non, non.
26:38Et là, c'est le goût qui fait du bien à l'esprit.
26:40C'est pour ça.
26:41Et là, vous, alors cet automne, puisque vous distillez toujours vos beaux conseils
26:47ici sur Télé Grenoble à chaque changement de saison.
26:50Le changement de saison, c'est l'objet de tilleul qui fait du bien, alors.
26:53Oui, oui, oui, là, franchement, moi, c'est ma plante de saison pour l'automne.
26:57L'objet de tilleul, alors parce que c'est une plante dépurative,
27:01permet de nettoyer, d'aider à nettoyer l'organisme.
27:03C'est quelque chose qu'on aime bien faire, au moins au printemps et à l'automne.
27:07Ça va soutenir nos fonctions d'élimination,
27:10autant au niveau du foie, de la vésicule, des intestins.
27:14C'est juste de l'écorce.
27:15C'est l'écorce.
27:16Oui, oui, oui, c'est le tilleul, le même dont on utilise la bractée et la fleur
27:19pour faire les tisanes relaxantes du soir.
27:21En juin, quand ça sort.
27:23C'est ça, quand il fait beau, quand les feuilles commencent à se retourner.
27:27Et là, l'écorce va avoir d'autres vertus qui vont nous aider à nettoyer
27:31tout l'organisme.
27:32Et on la pose directement dans notre petite passoire et ça, ça suffit.
27:36Comment est-ce que ça se fait ?
27:37Le mieux, c'est de faire une décoction, c'est à dire qu'on va faire bouillir.
27:40On ne va pas juste laisser infuser, tremper dans l'eau.
27:42On va faire bouillir la plante.
27:43Et ça, je dirais que c'est vrai pour toutes les parties dures des plantes,
27:46les écorces, les racines.
27:48Et lorsqu'on n'est pas très parfumé, parce que les parfums sont des choses
27:51volatiles et si on fait bouillir, on les extrait.
27:54Là, l'objet de tilleul, on le fait bouillir un petit peu, deux, trois minutes.
27:57Et après, on coupe le fond, on laisse tremper cinq, dix minutes.
27:59D'accord, vous êtes d'accord que le tilleul, ça apaise aussi.
28:02Donc, on peut reprendre la petite sommité de...
28:05On dit ça, on dit la sommité de tilleul ?
28:07La sommité fleurie, voilà, la fleur.
28:09Et ce qu'on, des fois, on appelle la feuille de tilleul,
28:12parce que ça a cette forme là,
28:13c'est la bractée d'un point de vue botanique qui est juste sous la fleur.
28:16La petite hélice.
28:17Voilà, exactement.
28:18Et ça, ça a du goût et de la saveur aussi, et pas que la fleur.
28:20Oui, oui, oui, c'est l'intégralité de la fleur avec sa bractée comprise.
28:24On la trouve aussi chez vous, au temps des fées.
28:26Oui. D'accord.
28:27Et ça, ça permet, ça favorise le sommeil ?
28:30Sommeil, relaxation.
28:32Et puis, c'est un goût formidable.
28:34C'est un goût miellé, c'est tout un programme.
28:37C'est presque du champagne végétal.
28:40On dit qu'on commence les histoires d'amour dans le champagne
28:42et qu'on les termine dans le tilleul.
28:44Oui, ou re-champagne ou re-tilleul.
28:47Forcément, selon, c'est peut-être ça la recette, d'ailleurs, la clé.
28:50Sauf qu'il n'est pas tout seul, le tilleul.
28:53Alors, la tendance en général,
28:56est-ce que c'est partie des réseaux sociaux ?
28:58Aujourd'hui, il y a tellement de choses qui naissent depuis les réseaux sociaux.
29:01L'ashwagandha, c'est une plante qu'on trouve surtout en Inde.
29:05Qu'est-ce que c'est que ça ?
29:05À l'origine, oui.
29:07Alors, on utilise beaucoup l'ashwagandha.
29:09Alors, on l'utilise un peu pour tout.
29:12Et en ce moment, c'est un petit peu phénomène de mode sur l'ashwagandha.
29:16C'est joli, ça fait penser à une petite tée d'élevée,
29:18c'est là comme ça, entre la fleur et la feuille.
29:19C'est une fleur, oui, c'est une plante assez sympathique.
29:23Et par contre, la partie qu'on utilise, on ne la voit pas,
29:26c'est la racine, en fait, dans l'ashwagandha.
29:29Donc, l'ashwagandha, plutôt pour les vertus relaxantes,
29:33principalement, anti-stress.
29:35C'est révolutionnaire.
29:37Oui, parce que malheureusement, il y a beaucoup de stress,
29:39beaucoup de burn-out.
29:40L'ashwagandha fait partie de cette grande famille qu'on va appeler adaptogène.
29:43Elle va aider l'organisme à lutter contre les méfaits du stress,
29:47à s'adapter aux situations.
29:48C'est aussi pourquoi les sportifs la consomment,
29:51parce qu'elle va aider avec moins de stress,
29:53une meilleure concentration, une meilleure performance.
29:57Certaines études montreraient aussi qu'elle peut être intéressante
30:00dans la prise de masse musculaire.
30:01Donc là, c'est ce qui l'a mis sur le devant de la scène, particulièrement.
30:05Oui, aujourd'hui, on voit beaucoup de choses sur...
30:08Il faut manger de la protéine et faire du muscle.
30:10Ça, vous en avez...
30:11C'est comme ça, c'est à cet état qu'on la trouve chez vous ?
30:13Vous avez une petite...
30:14L'ashwagandha, en France...
30:16On ne trouve pas les racines chez vous ?
30:17Non, elle est interdite à la vente sous la forme plante en l'état,
30:23tout simplement parce qu'elle est suspectée d'avoir une toxicité au niveau du foie.
30:28Alors, c'est souvent des choses qu'on entend sur les plantes
30:30et ce pourquoi on les restreint d'usage.
30:33En fait, l'ashwagandha, lorsqu'il y a eu des accidents,
30:37souvent, c'était chez des personnes qui avaient des antécédents de problèmes hépatiques,
30:42de maladies de foie déjà présentes,
30:44ou parce qu'il y avait des contaminants.
30:46C'est pour ça qu'il faut, lorsqu'on veut de l'ashwagandha,
30:49le prendre sous forme fractionnée.
30:52On ne fait pas de bêtises dans les dosages.
30:54Et sous forme contrôlée, avec des plantes, si possible, bio.
30:58Au moins, il n'y a pas de contaminants au métaux lourd
31:01qui étaient sans doute responsables de ces hépatites
31:04plus que l'ashwagandha lui-même.
31:05Donc, demander conseil à son pharmacien,
31:08à son pharmacien herboriste et à son médecin, c'est encore mieux.
31:11On rappelle toujours que tout ceci ne remplace pas la médecine.
31:16On parle de bien-être et de bien-être au quotidien par les plantes
31:20qui ont des véritables vertus et qui ne s'utilisent certainement pas
31:24au hasard et sans conseil.
31:26On a la passiflore qui a très bonne réputation.
31:29Oui, là, on a une plante qui va être un petit peu plus commune de par chez nous.
31:33Belle, déjà.
31:34Magnifique, magnifique.
31:37Avec, là aussi, beaucoup de légendes sur son nom,
31:41de fleur de la passion, de passiflore, c'est la passion du Christ.
31:45Sur les images, on a peut-être pu voir cette forme de couronne d'épines,
31:49de clous aussi, de la crucifixion.
31:52Voilà, on voit là toutes ces évocations.
31:54C'est une plante qui grimpe et qui a des sortes de petites vrilles
31:59qui lui permettent de s'accrocher et qui peut aussi évoquer les fouets du calvaire.
32:04Alors, qu'est-ce qu'elle fait de bien ?
32:05Alors, elle suscite la passion, cette passiflore ?
32:08Elle relaxe, elle relaxe énormément, voire même un petit côté antidépresseur.
32:13On a des molécules dans la passiflore qui ont le même mécanisme d'action
32:17que de célèbres antidépresseurs type Prozac,
32:20ce qu'on appelle les inhibiteurs de la monoamine oxydase.
32:23C'est des molécules qui vont ralentir la dégradation d'un neuromédiateur
32:28qui est responsable de la bonne humeur.
32:30Donc, au moins, on le dégrade.
32:31Au plus, il est là dans notre cerveau et au plus, on a d'entrain une bonne humeur.
32:35Donc, passiflore, antistress et un petit soleil dans la tête.
32:39Alors, antistress, antizanne, comment est-ce qu'on la consomme
32:42et comment est-ce qu'on peut la trouver chez vous dans votre herboristerie ?
32:46Ça peut être en tisane, c'est une forme assez pratique.
32:49Ça peut être en gélules, surtout quand c'est pour le soir, pour mieux dormir.
32:53La tisane, des fois, après, on se lève pour faire pipi, donc c'est contre-productif.
32:58Ça peut être sous forme de gouttes aussi, les teintures mères,
33:01donc macération de la plante dans l'alcool.
33:04Et jamais trop, c'est comme la lavande, par exemple.
33:07L'huile essentielle de lavande, elle est tendance à la rentrer, pourquoi ?
33:11Alors, elle est aussi tendance pour l'antistress, mais pour les poux,
33:14c'est l'éternel retour des poux le mois de septembre.
33:17Ça sera aussi pour le mois de décembre, à chaque vacances, quand ils sont là.
33:21Donc là, la lavande, elle, elle nous permet de repousser les poux.
33:25Donc ça ne va pas traiter, ça ne va pas tuer,
33:27mais pour éviter la transmission et la réinfestation,
33:30un petit peu d'huile essentielle de lavande, juste en effleurant la chevelure, en fait.
33:35Directement, comme ça, quelques gouttes, on frotte sur les mains et on met un peu dans les cheveux.
33:39Exactement, l'adulte va mettre sur ses mains et va frotter un petit peu la chevelure.
33:44On évite des contacts trop fréquents, on se lave bien les mains après.
33:47Il peut aussi avoir des allergies à la lavande, comme il y en a à beaucoup de substances végétales.
33:51Est-ce que c'est un perturbateur endocrinien, comme certaines huiles essentielles ?
33:55Lavande, non. On va être plutôt raisonnable avec la lavande.
33:59On a des huiles essentielles.
34:02On a forcément parlé de ce côté perturbateur endocrinien avec des réglementations européennes
34:06contre lesquelles beaucoup de nos représentants locaux se sont battus,
34:10puisque la lavande de Provence est une ressource naturelle à protéger, un savoir-faire aussi.
34:16C'est l'usage.
34:17Voilà. Dans ces conditions et dans ces usages-là, ça va être la fréquence et le mode d'action.
34:23Si on reste sur un usage qui touche peu la peau, juste en effleurant le cheveu ou on le dépose sur le peigne,
34:29même si on veut, et on brosse la chevelure avec, on a extrêmement peu de passages transcutanés.
34:34Les canapés aussi ?
34:36On peut mettre aussi un petit peu dans l'environnement pour repousser.
34:41C'est le fameux sachet de lavande dans les placards de nos grands-mères pour repousser les mythes.
34:45C'est un excellent insectifuge de manière relativement large.
34:49Donc, on se fait plaisir comme ça.
34:50Merci pour ces conseils.
34:51Moi, j'ai trouvé une occasion déjà de venir pousser la porte de votre herboristerie.
34:56C'est la fameuse reine des prés, la reine de l'été.
35:00J'adore vraiment cette petite fleur qu'on peut aussi bien prendre en tisane
35:04que l'associer à des mets et notamment dans la crème, c'est excellent.
35:11On a des très, très bons desserts et ça rappelle l'été.
35:14Donc, ça calme et on la trouve à la fois en la plante et la fleur, c'est ça ?
35:18Oui, c'est ça.
35:20Comme toutes les fleurs, c'est difficile à produire, à cueillir, à sécher, à conserver.
35:25Donc, c'est facilement cher.
35:28Ce qui est bien dans la nature, c'est que ce principe actif qui est très présent dans la fleur,
35:31il est aussi très présent dans la plante entière.
35:34Donc, on a quelque chose de beaucoup moins cher pour un usage régulier.
35:38Je dirais qu'on veut se soigner pour les vertus antidouleurs,
35:40antirheumatismales, antigrippales de la reine des prés.
35:43Anti-mal de tête parce que c'est de là que vient l'acide acétylsalicylique.
35:47Tout à fait.
35:48Cher aux inconnus, notamment l'aspirine.
35:50C'est lui.
35:51Oui, on a beaucoup de salicylates dans la reine des prés comme on en a dans l'écorce de sol.
35:56Donc, on a ses bienfaits antifièvres, antidouleurs, anti-inflammatoires,
36:00mais aussi les contre-indications de l'aspirine.
36:03Même si par un mystère entre guillemets du règne végétal,
36:07on a moins de contre-indications, sans doute parce que ce n'est pas 100% de l'aspirine,
36:12mais qu'on a d'autres substances qui vont venir contrebalancer.
36:15Et autant l'aspirine peut être contre-indiquée dans un ulcère à l'estomac,
36:18autant ce type de plantes, on prend quand même des précautions.
36:21Mais certaines études tendraient à montrer qu'elles sont plutôt bénéfiques.
36:25Donc, jamais à la légère, les plantes ont de puissants effets.
36:29Elles ne peuvent pas être utilisées sans conseil et ne remplacent pas,
36:33encore une fois, les médicaments, la médecine.
36:36L'herboriste ne remplace pas le médecin, mais il l'aide au mieux-être.
36:39C'est du complément, c'est vraiment une approche complémentaire intégrale.
36:42Eh bien, on vous garde tout de suite, on a le temps de faire les bons plans.
36:45Allez.
36:54Après les plantes, après les fleurs, le café.
36:57Vous aimez ça ?
36:58Oui, on est toujours dans le règne végétal.
37:00Moi, mon bon plan, ce sera le café Ono.
37:03C'est à deux pas de mon herboristerie.
37:04J'y suis régulièrement fourré.
37:07Un abonné.
37:08Oui, de bonnes choses.
37:10Je ne dis pas ça parce qu'ils ont aussi mes tisanes,
37:12mais des super cafés de spécialité, des petits repas végétariens
37:17qui sont super pratiques, sur place ou à emporter,
37:19avec un système aussi de consignes pour les plats.
37:22Donc, c'est nickel de A à Z.
37:25Et des petits cœurs qui font du bien dans le café.
37:27Ça, c'est bien, ça.
37:29Maxime, on va à l'Auberge Napoléon qu'on retrouve dans le Champicouc.
37:34On retrouve dans le Champicouc, en fait, l'Auberge Napoléon,
37:37c'est un restaurant d'application de l'association Arist
37:39qui accompagne des personnes en déficience intellectuelle
37:42et il les accompagne notamment dans le restaurant Napoléon,
37:46qui est à côté du Jardin de Ville, qui propose service du midi,
37:48du lundi au vendredi, de s'épanouir dans les métiers
37:52de la restauration, de la cuisine et du service.
37:55Et ils nous ont proposé quatre magnifiques recettes dans le livre
37:58que vous pourrez découvrir, vous découvrirez aussi leur interview.
38:01Ils étaient là à l'inauguration, samedi soir au Baradji
38:03et j'étais très ému de les accueillir.
38:05Donc, si un jour vous avez l'occasion d'aller à l'Auberge Napoléon,
38:08n'hésitez pas.
38:09Surtout que c'est un restaurant historique de Grenoble
38:11qui a retrouvé beaucoup de sens avec cette démarche-là.
38:15Et nous, on monte un peu à la Bastille ?
38:17Oui, bien sûr, à la Bastille, pour moi, c'est vraiment le must de Grenoble.
38:21Rien que montée par les parcs, c'est fantastique.
38:24Il y a des essences superbes.
38:25Et quand vous êtes arrivés là-haut, donc tout ce qu'on voit de la Bastille,
38:28c'est fantastique.
38:29On voit l'histoire de Grenoble, qui a joué un rôle important
38:32dans notre histoire de France, l'histoire du monde également.
38:34Donc, on voit les Alpes, c'est fantastique.
38:37C'est unique.
38:38C'est unique, la Bastille.
38:39En France, je pense que c'est unique, effectivement.
38:42Mais c'est accessible en quelques minutes.
38:45Qu'il faut faire encore plus savoir.
38:47Ah oui, absolument. La Bastille, c'est vraiment...
38:49Exactement, absolument unique, n'est-ce pas ?
38:53Ah oui.
38:53Et bien de même, bien sûr, ne serait-ce que pour prendre un petit peu de hauteur
38:57et aller observer les montagnes et l'agitation de la ville,
39:01qui a l'air si apaisée, en plus vue de là-haut.
39:04Merci beaucoup pour vos conseils, vos bons plans.
39:07Merci encore, une très belle réussite.
39:09N'hésitez pas, le champicouc, les balades de Raoul
39:12et la santé par les plantes pour votre bien-être à tous.
39:16Merci à tous.
39:19Vous avez profité de « Si on parlait » avec Gilles Trignan Résidence.

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