Seuls 15% des élèves auraient accès à la formation sur la vie sexuelle et affective. Le planning familial a décidé de porte plainte contre l'État pour tirer la sonnette d'alarme. Ce sujet suscite en effet des crispations depuis des années, notamment dans les rangs de la droite conservatrice et de l'extrême droite qui estiment que l'éducation à la vie sexuelle doit rester dans la sphère privée.
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00:00Dans ce collège de région parisienne, ces élèves nous l'avouent, ils n'ont que très peu de cours d'éducation sexuelle.
00:05On en a eu assez peu régulièrement au final, en plus en troisième que durant le collège, mais on en a eu à peu près un par an.
00:15Il y a des associations qui sont venues pour nous faire des cours et une policière. C'est tout.
00:22Même si ces cours sont en principe obligatoires, dans les faits, seuls 15% des élèves auraient réellement accès à cet enseignement
00:28à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Ce chiffre s'explique par un manque de motivation et de moyens mis en place pour des élèves pourtant demandeurs.
00:35Il y a un gros manque de formation à ce niveau-là, au niveau de ces enseignements-là. Les trois séances qui sont prévues par la loi de 2001 n'ont pas d'heures dédiées réellement.
00:45On a des enfants ou des adolescents qui peuvent être réfractaires ou craintifs, mais on a aussi beaucoup d'enfants qui sont curieux. Donc il y a un réel besoin.
00:55Alors pour tirer la sonnette d'alarme, le planning familial et deux autres associations ont décidé de porter plainte contre l'État.
01:01On voyait qu'il y avait 30% d'augmentation d'IST, VIH chez les jeunes. Il y avait 30% de violences sexistes et sexuelles chez les jeunes en augmentation.
01:10Et 30% également en augmentation d'LGBT-phobie. Donc en fait, on fait ces constats-là et politiquement, on ne fait rien d'autre. Alors qu'on a une loi.
01:18Dans un avis rendu le 10 septembre 2024, le Conseil économique, social et environnemental avait pointé le manque de partage politique,
01:25en partie dû à une certaine frilosité des pouvoirs publics qui souhaitent éviter les controverses.