Michel Taube, éditorialiste politique, revient sur la mort d'Hassan Nasrallah. Selon lui, «Hassan Nasrallah avait sur les mains le sang des 58 soldats français morts en 1983».
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00:00Alors, il y a des pays du monde arabe qui sont plus discrets que d'autres dans leur réprobation.
00:03Bon, évidemment, le premier à condamner, c'est l'Iran, un pays arame et musulman,
00:08et qui, d'ailleurs, dans la course-poursuite des uns et des autres,
00:14a décrété cinq jours de deuil national, c'est-à-dire plus que le Liban.
00:17Mais en fait, l'élimination de M. Nasrallah, si vous voulez, c'est un peu comme la chasse à Ben Laden.
00:25Moi, je veux dire, pour beaucoup de personnes, c'était un peu le Ben Laden libanais.
00:29Il faut quand même rappeler, le premier ministre israélien l'a cité.
00:33Il a dit que le chef du Hezbollah avait sur la conscience et sur les mains
00:40le sang de très nombreux Israéliens, de très nombreux Libanais,
00:44et il a ajouté des Américains et des Français.
00:47Et moi, je voudrais avoir aujourd'hui une pensée aux 58 Français morts en 1983,
00:53en 1983, dans l'attentat de l'immeuble du Drakkar, au sud Liban.
00:58On va y revenir dans un instant.
00:59Et j'ai une pensée, parmi eux, il y avait certainement des parents, des enfants,
01:04qui avaient des enfants et qui aujourd'hui sont des grands, sont des adultes.
01:07Et donc, si vous voulez, voilà, c'est un terroriste.
01:09Et il y a un quotidien du Soir français qui a juste oublié de rappeler que Nasrallah était un terroriste.
01:15Et on écoutera dans un instant le témoignage d'un survivant de l'attentat du Drakkar.
01:19C'est effectivement un séisme politique.
01:21C'est une victoire militaire pour Israël.
01:24Parce qu'il faut aussi rappeler que dès le 8 octobre, au lendemain du massacre,
01:30du crime contre l'humanité, du 7 octobre, le Hezbollah a déclenché une guerre contre Israël.
01:36Donc, voilà, nous sommes en guerre.
01:37Israël est en guerre et pas seulement Israël, le monde occidental et le monde libre.
01:42Donc, effectivement, c'est un séisme, mais c'est une étape importante dans une guerre.
01:46Et c'est peut-être l'occasion maintenant, maintenant que, comme l'a dit Benjamin Netanyahou,
01:51nous avons réglé nos comptes, dit-il.
01:53Maintenant, il faut penser aux otages, à nos otages,
01:56aux otages israéliens, aux otages français,
01:58et peut-être mettre le paquet sur leur libération.