"La mort d'Hassan Nasrallah, dans ces circonstances-là, a créé une onde de choc", estime Lynn Tehini (journaliste franco-libanaise)

  • il y a 11 heures
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré ce samedi 27 septembre qu'Israël avait "réglé ses comptes" en éliminant le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, tué dans une frappe aérienne la veille à Beyrouth.

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Transcription
00:00Ça déstabilise tout le pays, et si ça continue, ça risque de déstabiliser toute la région, je dirais.
00:05Donc aujourd'hui, c'est vrai que la mort de Hassan Nasrallah dans ces circonstances-là
00:10a créé une onde de choc au Liban, non seulement au sein de la communauté chiite,
00:17où il était adulé, on va dire, mais également au sein des autres communautés
00:22qui composent la société libanaise et qui lui redoutaient cette personnalité,
00:27personnalité charismatique, mais en même temps, personnalité qui faisait peur.
00:32Et donc le problème qu'il y a aujourd'hui, il y a deux problèmes.
00:37Un problème interne. Aujourd'hui, il y a plus d'un million de déplacés au Liban.
00:43Et donc on atteint un chiffre jamais atteint, en fait.
00:46En 1982, il y a eu ce chiffre en quelques mois.
00:50Aujourd'hui, en une semaine, nous avons plus d'un million de déplacés.
00:54Il faut le rappeler, c'est moins de 6 millions d'habitants.
00:55Oui, bien sûr, c'est considérable.
00:57Voilà, c'est considérable. Il y a à peu près 4 millions d'habitants au Liban.
01:02Donc vous imaginez, il y a 2 000 morts.
01:042 000 morts aussi, c'est un chiffre qui est un chiffre malheureusement record.
01:09En 2006, lors de la guerre entre Israël et le Hezbollah, en 34 jours, il y a eu 1 200 morts.
01:16Aujourd'hui, en un seul mois, nous avons 2 000 morts.
01:21Et le deuxième souci est qu'il faut le dire,
01:24il y a une très grande solidarité au sein de la société libanaise,
01:27même si une très grande partie de cette société était contre la guerre,
01:35contre la décision de Hassan Nasrallah d'emmener le Liban dans cette guerre de Gaza,
01:42qui n'est pas la guerre des Libanais, il faut le dire.
01:44Donc ils étaient solidaires avec ce qui se passait à Gaza, mais ce n'est pas leur guerre.
01:50Et donc malgré le fait qu'il y a cette grande partie de la population
01:53qui s'opposait à cette guerre, leur est à la solidarité parce que la crise est très grave.
01:58Nous sommes à la veille d'une crise humanitaire, je dirais,
02:02d'une crise sanitaire dans un pays dont l'économie est déjà à plat.

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