Marion Maréchal: "Il y a des choix plus courageux à faire que d'augmenter les impôts"

  • il y a 8 heures
Marion Maréchal, députée européenne d’extrême droite, est l’invitée de BFM Politique, ce dimanche 29 septembre.

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Transcription
00:00Je crois qu'il y a aujourd'hui des choix plus courageux à faire que les hausses d'impôts.
00:03Nous vivons, je l'ai dit tout à l'heure, dans un environnement de socialisme mental.
00:07Ça veut dire que dès que nous nous réveillons sur la situation dramatique économique de la France,
00:11la première chose qu'on fait, c'est « Regardez, il y en a encore un qui bouge ! »
00:14« Michel Barnier est un socialiste mental ! »
00:16Oui, c'est terrible, mais tous, c'est-à-dire que depuis 40 ans,
00:19le gouvernement de gauche, comme de droit compris...
00:20Ça fait quand même 50 ans qu'il est en vie politique, il est plutôt classé dans le parti gaulliste.
00:24Très bien, mais moi je m'en tiens au bilan.
00:27Ce que je note, c'est que depuis 40 ans,
00:29gouvernement de gauche comme gouvernement de droite,
00:31présidence de gauche comme présidence de droite,
00:32la trajectoire a toujours été la même.
00:35C'est-à-dire une augmentation des dépenses publiques,
00:37une augmentation des fonctionnaires,
00:39une augmentation de la dette,
00:40et une augmentation des dépenses sociales.
00:41Voilà, il n'y a pas eu de rupture.
00:42Oui, mais là, depuis le début de l'émission,
00:44vous nous avez plutôt égrainé des nouvelles dépenses que des rémissions.
00:48Une fois de plus, c'est une question de priorité.
00:49Sur 1000 euros de dépenses publiques, je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:527 euros sont consacrés à la justice, 25 euros à la Sécurité Générale,
00:55575 euros à la dépense sociale.
00:58Plus de la moitié des dépenses publiques dans notre pays
01:01sont consacrées à de la dépense sociale.
01:03Nous sommes les champions du monde de la dette,
01:04mais aussi de la dépense sociale,
01:05c'est près de 800 milliards d'euros par an.
01:07Donc à un moment donné, avant une fois de plus de se précipiter
01:10vers ceux qui pourraient encore gagner un petit peu d'argent dans ce pays
01:13pour leur enlever ce qu'ils ont,
01:14alors que nous sommes déjà les champions du monde des impôts,
01:17commençons déjà par regarder où nous pouvons baisser les dépenses publiques.
01:21Alors je sais, ça demande un peu de courage politique,
01:22ça demande de s'attaquer à des rentes, à des privilèges...
01:26Mais surtout, rien n'empêche de faire les deux, Marion Maréchal,
01:27de réduire d'un côté les dépenses et d'augmenter de l'autre les recettes.
01:30Oui, sauf qu'on n'a pas commencé la première chose.
01:31On n'a pas commencé déjà par s'attaquer à la baisse des dépenses publiques.
01:34C'est-à-dire que oui, il va falloir...
01:36Qu'est-ce qu'on va faire ? Reduire le nombre de fonctionnaires, par exemple ?
01:37Il va falloir réduire le nombre de fonctionnaires.
01:39Oui, il va falloir revoir le statut de la fonction publique
01:41et notamment le plus gros des régimes spéciaux,
01:44qui est celui du régime de la fonction publique,
01:47qui aujourd'hui bénéficie d'un certain nombre d'avantages,
01:49alors qu'on aurait été très content de conserver en des périodes économiques fastes.
01:53Mais aujourd'hui, dont on n'a plus le luxe,
01:54je pense notamment sur le calcul des pensions
01:56qui est fait sur les six derniers mois contre 25 dernières années dans le privé,
02:02il faut réduire le périmètre de la fonction publique,
02:04y compris de la fonction publique territoriale.
02:06Tous les métiers exercés dans la fonction publique territoriale
02:08n'ont pas vocation à avoir ce statut, on va dire, privilégié.
02:12Ça veut dire encore moins de services publics.
02:14On sait que les Français sont plutôt attachés aux services publics.
02:17Il ne s'agit pas, excusez-moi,
02:18mais aujourd'hui on est, en comptabilisant les contrats actuels,
02:21à 5,7 millions d'agents publics.
02:25Quand on compare aujourd'hui avec les autres pays européens
02:28qui n'ont pas des services publics nécessairement moins défaillants que nous,
02:30on se rend compte que ce n'est pas tellement le nombre
02:32qui fait nécessairement la qualité.
02:34On voit bien qu'on dépense de plus en plus
02:35et que les services publics sont tous en train de s'effondrer
02:37des uns après les autres.

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