"L'heure n'est pas à tenir des propos clivants": Élisabeth Borne réagit aux propos de Bruno Retailleau sur l'État de droit et l'immigration
Elisabeth Borne, députée Ensemble pour la République du Calvados, était l’invitée du Face à Face sur BFMTV et RMC ce lundi 30 septembre.
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00:00Hier, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a évoqué des nouvelles lois sur la question de l'immigration,
00:06l'idée même de changer peut-être la constitution pour permettre un référendum, pour adopter de nouvelles lois sur l'immigration.
00:12Est-ce que ça, vous vous dites, c'est le moment ? Ou est-ce que vous dites, attention, la priorité des priorités, c'est le budget, quoi ?
00:17– Vous savez, je pense que l'heure n'est pas à tenir des propos clivants.
00:21Et je pense que le ministre de l'Intérieur, il est maintenant en responsabilité.
00:27Donc, du coup, ce que j'ai pu entendre sur le fait que l'état de droit n'était pas quelque chose de sacré,
00:34si je pense que l'état de droit, dans une démocratie, c'est quelque chose de sacré.
00:38Et quand on est aux responsabilités, je pense qu'il faut absolument avoir des propos apaisants,
00:44éviter des propos clivants, a fortiori, quand on est face à l'Assemblée telle qu'elle se présente aujourd'hui.
00:50– Il a eu des propos qui font comme s'il était encore dans l'opposition, vous voulez dire ?
00:53– Je pense qu'être en responsabilité, c'est éviter de crisper le pays dans un moment où on voit bien,
01:02et c'est ce que traduit l'Assemblée, qu'il peut y avoir des attentes contradictoires,
01:05qu'il y a aussi beaucoup de désarroi ou de colère dans notre pays.
01:10Et puis c'est ne pas renvoyer à une hypothétique révision constitutionnelle
01:15les réponses qu'on propose aux Français.
01:17Donc, j'invite chacun à se saisir…
01:19– Et en particulier Bruno Retailleau, on l'a bien compris.
01:21– … à se saisir des dispositifs qui existent, à veiller à leur mise en œuvre
01:26et à apporter des réponses concrètes et rapides, je pense que c'est ce qu'attendent les Français.