Alexis Michalak fait son "Bon Dimanche Show"

  • il y a 20 heures
Avec 5 pièces à l'affiche à Paris, l'auteur, metteur en scène, scénariste, comédien, Alexis Michalik reviendra sur la genèse de ses pièces et de leur succès.

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00:00:00Alors pour vous c'est quoi le théâtre ? C'est un endroit où on s'ennuie parfois mais c'est
00:00:15aussi un endroit où on peut rire et pleurer en un mot, être traversé par des émotions.
00:00:18Et l'émotion dont on va parler ce soir c'est celle que ressent l'acteur, donc moi. Parce qu'au
00:00:23moment où je vous parle je suis un acteur et je ressens quelque chose. Moi je suis mon premier
00:00:27public et je suis un public qui s'ennuie très vite. Et donc comme je sais que je vais voir
00:00:32mes spectacles beaucoup, j'ai envie de m'ennuyer le moins possible. Et pour ça j'essaye de me
00:00:38surprendre et donc de surprendre évidemment le public qui lui n'aura pas déjà les clés de l'histoire.
00:00:58Il y en a un qui doit être content ce soir, c'est le banquier d'Alexis Michalik.
00:01:02Bonsoir.
00:01:02Bonsoir Jean-Marc, vous êtes le banquier d'Alexis.
00:01:04Oui, oui, j'ai cette chance, oui. Mais collèguément on a regardé le début de la
00:01:11soirée au Crédit Agricole du boulevard Poissonnières, je peux vous dire que c'est la fête.
00:01:14Si nous sommes tous réunis, c'est pour célébrer l'amour de deux êtres. Je vous déclare unis,
00:01:23vous pouvez vous embrasser comme vous le faites depuis que vous êtes arrivés.
00:01:26T'as repéré la danseuse, jolie.
00:01:28Un peu jeune.
00:01:29Ça va, tu vas pas l'épouser.
00:01:31Claire, Katia, Katia, Claire.
00:01:33Je crois que j'ai envie d'un enfant avec toi.
00:01:37Merci de nous accueillir chez vous ce dimanche après-midi et merci d'accueillir celui qui va
00:01:42faire son bon dimanche show pendant 1h30, c'est Alexis Michalik qui est à mes côtés. Bonjour Alexis.
00:01:48Et bonjour.
00:01:48J'ai hâte d'écouter l'extrait de ce petit lancement « Je suis un public qui m'ennuie très
00:01:53vite ». Oui, mais particulièrement devant mes spectacles.
00:01:55D'accord, j'espère que devant cette émission de radio qu'on vous a préparé, ce ne sera pas le cas.
00:01:59Ce n'est pas du théâtre.
00:02:01On va passer, ça peut le devenir, attention, ça peut le devenir. Sur votre site internet,
00:02:06en préparant l'émission Alexis, j'ai vu en sous-titres, il y a comédien, auteur,
00:02:09metteur en scène, scénariste, réalisateur, ça vous va, c'est dans le bon ordre ?
00:02:14C'est pas mal.
00:02:14Je vais parler à toutes ces personnes en même temps.
00:02:17C'est Orson Welles qui disait, il arrive dans un meeting, il y a trois personnes dans la salle,
00:02:23il dit « ben voilà, moi je suis réalisateur, scénariste, producteur, acteur, tout ça,
00:02:27c'est étonnant que je sois si nombreux et que vous soyez si peu ».
00:02:29J'aime bien. Il disait aussi « rosebud », mais bon là, ça ne va pas me servir pour la première
00:02:33interview.
00:02:33Rien à voir avec l'anecdote, mais d'accord, c'est marrant.
00:02:35Alexis, on a une petite tradition dans cette émission, c'est un moment qui s'appelle le
00:02:39comité d'accueil. On a demandé à des gens de vous laisser un message, des gens que vous
00:02:44connaissez, peut-être d'autres que vous connaissez moins, mais que vous aimez.
00:02:47Et c'est le cas de ce premier message, c'est Thomas Joly.
00:02:54Bonjour Alexis, c'est Thomas Joly. On t'a vu tout l'été en fervent supporter de
00:02:59beaucoup de compétitions pendant les Jeux, on t'a vu porter la flamme,
00:03:02on sait aussi que tu es auteur, acteur, metteur en scène de théâtre.
00:03:06J'ai une question, que penses-tu de réhabiliter dans les Jeux olympiques,
00:03:10les épreuves artistiques ? Et même, j'irai plus loin,
00:03:12que dirais-tu d'inventer une grande compétition à l'image des Jeux olympiques qui s'appelleraient
00:03:18les Jeux scéniques, qui regrouperait des équipes du monde entier dans tous les domaines du
00:03:24spectacle vivant, que ce soit de l'opéra, du théâtre, de la danse, de la marionnette,
00:03:28du cirque, du jeune public, des arts de la rue même. Une grande, grande, grande compétition,
00:03:33un grand rendez-vous mondial pour la culture vivante. Que dirais-tu de faire ça ? Si jamais
00:03:39tu en dis du bien, tu sais où me trouver. A bientôt.
00:03:42Mais c'est génial ça. Alors avec lui, je signe tout de suite. Mais quel bonheur,
00:03:48quelle bonne idée. Et puis surtout, ces Jeux olympiques, c'était quand même extraordinaire.
00:03:53Thomas, je l'adore, on a à peu près le même âge. Lui, il a fait sa carrière dans le théâtre
00:03:57public, moi dans le théâtre privé. Mais vraiment, j'aime profondément ce qu'il fait,
00:04:01je trouve qu'il a un talent absolument dingue. Je serais incapable de faire ce qu'il fait en
00:04:05mise en scène, en grand spectacle. C'est quelqu'un qui arrive à vraiment faire des images qu'on
00:04:12ne pouvait pas soupçonner voir sur une scène. Et voilà, moi j'espère, en fait je suis sûr qu'on
00:04:19va faire des choses ensemble plus tard. À un moment, on va se retrouver autour de quelque
00:04:23chose. Mais ce serait avec plaisir, c'est une super idée. J'ai l'impression qu'il a déjà
00:04:27préparé son dossier. C'est possible, le connaissant un peu, c'est possible. Autre
00:04:31message de votre comité d'accueil, c'est une réalisatrice, réalisatrice du film Flo,
00:04:36dans lequel vous interprétez le rôle d'Olivier de Carcezon. C'est Géraldine Danon qui vous a
00:04:42laissé ce message. Bonjour Alexis, c'est Géraldine. Écoute, un petit coucou en passant,
00:04:48et plein de jolies pensées qui volent vers toi. On ne s'est pas parlé depuis ta belle traversée
00:04:53de l'Atlantique avec la femme olympique. Je sais que tu étais très émue, et moi aussi que tu
00:04:58fasses ça. Et je t'embrasse bien fort, j'espère t'embarquer rapidement vers d'autres aventures
00:05:04avec moi, sur mer ou à la neige peut-être. Je t'embrasse fort, à très bientôt. Alors
00:05:10Géraldine, c'est vraiment, ça a été une rencontre super parce que, bon déjà, elle avait ce projet
00:05:16effectivement sur Florence Artaud. Quand je reçois le scénario d'Olivier de Carcezon, je me dis,
00:05:23il va avoir deux scènes. Et puis je découvre qu'en fait, il y a toute cette histoire avec
00:05:26Florence, etc. Et que le scénario est super, et que le rôle est super. C'est vraiment l'une des
00:05:32rares fois où je me suis dit, celui-là, vraiment, je le voudrais absolument. Au point où je me suis
00:05:36dit, si j'ai le rôle et que le film se fait, je me fais tatouer une encre. Et voilà, je l'ai fait
00:05:41le premier jour, le dernier jour de tournage en Guadeloupe. On a vécu un tournage extraordinaire.
00:05:48On a fini en Guadeloupe avec l'arrivée de la route du Rhum de Florence Artaud. Et donc,
00:05:52tout le film tourne autour de la voile et de cette traversée de l'Atlantique. Et un an après,
00:05:56pile, je me retrouve à traverser l'Atlantique. Et avec la flamme, pour aller en Guadeloupe.
00:06:01Exactement, avec Armel Lecléache, Sébastien Josse, Marie-Josée Pérec, Hugo Rollinger et Marine
00:06:07L'Orphelin. Et tout de suite, j'ai évidemment appelé Géraldine en disant, écoute, le destin,
00:06:13c'est fou quand même. Parce que je me retrouve à faire Carcezon. On fait la fausse arrivée de la
00:06:17route du Rhum, mais avec le vrai bateau de Florence Artaud. Puisqu'ils ont récupéré le vrai bateau.
00:06:21Là, je vais faire une vraie arrivée de la route du Rhum, même si on est parti de Brest et non pas
00:06:27de Saint-Malo. Mais c'était incroyable. C'était vraiment le destin qui m'a rattrapé. Je me suis
00:06:31retrouvé à vraiment traverser l'Atlantique. Donc, dingue. Autre message de votre comité d'Akari,
00:06:36c'est quelqu'un qui a préféré, et vous m'en excuserez, et vous l'excuserez également,
00:06:40restez anonyme. Bonjour Alex, pour des raisons évidentes de confidentialité, ce message va
00:06:45rester anonyme. J'ai appris de source sûre que tu remontais la méfière à peu près apprivoisée.
00:06:51Je trouve que c'est une incroyable nouvelle, formidable. Est-ce que tu pourrais profiter
00:06:55de cette édition pour donner la date de la première représentation de cette reprise ? Merci
00:07:00beaucoup. Je devine que c'est Arthur Juniau qui me fait la même blague depuis à peu près 15 ans,
00:07:09à savoir depuis qu'on a arrêté la BGR à peu près apprivoisée. Parce que c'est lui qui avait
00:07:14produit le spectacle la première fois. C'était un des premiers spectacles. C'était vraiment un gros
00:07:18délire autour de Shakespeare, une comédie musicale. On a vécu des super moments, on a
00:07:22joué aux Splendides, on a fait une belle tournée, on a fait 3 Avignons avec. C'était vraiment toute
00:07:27la jeunesse, on avait tous 25 ans, c'était un délire. Et depuis qu'on a fini régulièrement,
00:07:34dès que je le recroise, il me dit du coup pour la reprise de la Mégère, on fait ça quand exactement ?
00:07:37Mais bon, entre temps on a vieilli, on n'a plus les capacités athlétiques et vocales qu'on avait
00:07:43à l'époque je pense. Dernier message de votre comité d'accueil, c'est Irina Brooke. Irina
00:07:47Brooke, c'est une actrice, metteur en scène franco-britannique de théâtre et d'opéra.
00:07:51Et puis c'est la fille de Peter Brook, elle vous a laissé ce message.
00:07:54Hello Alexi, c'est Irina. Tellement contente toujours, toujours, toujours de ce succès
00:08:03incroyable. Depuis nos premiers jours ensemble, mon petit Roméo, il y a très très longtemps,
00:08:09c'était je sais pas, ton premier job ou ton premier grand job je pense. Et j'étais tellement
00:08:14contente d'avoir trouvé un bon Roméo aussi, vigoureux et anglo-saxon, pour donner une petite
00:08:20touche anglaise à notre Shakespeare. Bonne continuation, good luck, break a leg, merde,
00:08:26pour toujours, love you, Irina. C'était en 2001, j'étais vigoureux à l'époque. Et elle vous fait
00:08:34faire vos premiers pas sur les planches. Dans un Roméo et Juliette, j'avais 18 ans et ça a été ma
00:08:39première expérience professionnelle théâtrale et c'était extraordinaire, c'était une troupe
00:08:43fabuleuse avec vraiment plein d'acteurs qui bossent encore aujourd'hui. Jennifer Dekker, qui était
00:08:48ma Juliette, qui est à la Comédie-Française. Il y avait Jacques Martial, Bonthier Wiodrowski, Ariel
00:08:53Mallet, Cyril Gay, Marc Ruchman. Il y avait vraiment une troupe assez fantastique de jeunes
00:08:59talents et de générations un peu au-dessus pour les parents. Et on a tourné pendant un an et moi
00:09:04c'est vraiment, c'est ma maman théâtrale. Vraiment, elle m'a appris ce que pouvait être
00:09:09la mise en scène. Elle m'a ouvert les yeux sur le fait qu'en fait, la mise en scène, c'était pas
00:09:13juste de respecter l'édit d'Ascali, c'était de prendre un texte et de dire, voilà maintenant on va y
00:09:17apporter une vision. On a le droit de prendre un texte de Shakespeare et de le modeler,
00:09:22de le changer, de couper, de rajouter une chanson, de faire ceci, de faire cela.
00:09:27Et elle m'a vraiment permis de me projeter. Et pendant qu'on répétait, je me disais, ah c'est marrant, mais
00:09:31moi je ferais ça plutôt comme ça. Tiens, moi si j'avais été à sa place, peut-être j'aurais
00:09:36laissé ce gag-là. Et ça m'a donné envie, l'année d'après, de dire, je vais essayer de monter un
00:09:41premier spectacle, qui était le mariage de Figaro. Et c'est comme ça que j'ai découvert la mise en scène.
00:09:45Vous avez compris, on va passer un très bon moment avec Alexi Michalik. D'autant que, alors, Alexi,
00:09:50il y a une multi-actualité, il y a à peu près 800 trucs sur Alexi. J'ai peur que l'émission soit un
00:09:54peu juste. C'est le Bon Dimanche Show sur RTL. On se retrouve dans quelques instants, à tout de suite.
00:09:58Le Bon Dimanche Show, c'est l'émission préférée de Céline Dion.
00:10:06Bonjour, c'est Céline Dion et j'écoute le Bon Dimanche Show.
00:10:10Exactement ce que je disais. Bruno Guillon, jusqu'à 15h30 sur RTL.
00:10:15Alexi Michalik fait son Bon Dimanche Show sur RTL. Alors, Alexi, vous avez pas moins de 5 pièces de
00:10:20théâtre à l'affiche. J'ai vraiment cru que vous alliez dire, vous avez pas moins de 41 ans. Et on dirait
00:10:27beaucoup plus. Non, pas du tout. 5 pièces de théâtre à l'affiche à Paris. Une Histoire d'Amour,
00:10:32ça reprend le 19 septembre au Splendide. Edmond, ça reprend à partir du 11 octobre au Théâtre du
00:10:38Palais Royal. Intramuros, c'est en ce moment au Théâtre de la Pépinière. Le Porteur d'Histoire
00:10:43actuellement au Théâtre Montparnasse. Et puis, il y a toujours Passeport au Théâtre de la Renaissance.
00:10:48Alexi Michalik, vous n'avez pas le don du Big 8. Donc, du coup, ça ressemble à quoi, vos semaines ?
00:10:52Vous serez surpris d'apprendre que je prends beaucoup de vacances. En fait, en deux mots,
00:11:00moi j'ai fait un burn-out il y a 10 ans, en 2014. Et depuis, j'aménage mon temps de manière beaucoup
00:11:06plus souple. Et je m'autorise vraiment à partir en vacances. Et en plus, il se trouve que comme
00:11:10j'ai la chance d'avoir des pièces qui marchent, je n'ai pas le besoin, la nécessité de retourner
00:11:15travailler tous les jours, tous les jours, tous les jours. Et donc, je ne fais que les trucs que
00:11:18j'aime. Donc, c'est super. Donc, c'est moins fou que ce qu'on pourrait penser. En fait, chaque
00:11:22spectacle a cinq spectacles d'affiches. C'est vrai que c'est impressionnant, même pour moi. Mais
00:11:27chacun des spectacles a été créé à une période différente. Le Porteur d'Histoire a été créé en
00:11:322011, Edmond en 2016. Donc, ce n'est pas comme si j'avais tout fait d'un coup. Et à chaque fois que
00:11:36je crée un spectacle aujourd'hui, je vais créer une sorte de microcosme qui va permettre à ce
00:11:40spectacle de continuer à vivre sans forcément que je sois là. Il va y avoir un assistant ou une
00:11:45assistante metteur en scène, résident, résidente, qui va s'occuper vraiment de venir ponctuellement
00:11:49et de faire en sorte que le spectacle ne bouge pas trop. Et moi, je vais venir de manière beaucoup
00:11:53plus ponctuelle, sauf quand il y a des acteurs à trouver pour remplacer, des alternants, etc.
00:11:57Là, c'est moi qui vais les choisir. Et quand il s'agit de les former, je vais vraiment arriver sur
00:12:01la fin. Donc, c'est une fois que le spectacle est lancé, ça ne me prend pas tant de temps que
00:12:05ça. Et puis, je peux me concentrer sur le reste, sur continuer à créer, continuer à chercher des
00:12:11idées et puis aller tourner en tant que comédien parfois. Et puis, prendre des vacances,
00:12:17partir en festival, aller voir des trucs, aller beaucoup au théâtre, aller beaucoup voir des
00:12:23films, voir des pièces, continuer à m'inspirer. Vous parliez d'Edmond qui est un de vos plus grands
00:12:27succès. Ça raconte l'histoire d'Edmond Rostand qui est en pleine inspiration. Est-ce que vous avez
00:12:31déjà été dans cette situation ? Parce que là, on parle d'un auteur extrêmement prolifique.
00:12:37Est-ce que des fois, vous vous êtes retrouvé devant cette foutue page blanche ?
00:12:40Non, parce que justement, je n'ai pas de contrainte de temps, je pense. J'ai la chance. Et du coup, c'est
00:12:46quelque chose sur lequel je vais m'appliquer, de rester sur cette philosophie
00:12:51qui est de ne travailler que sur des projets qui sont issus de ma propre envie, de ma
00:12:57propre création. Sur un projet de commande, ça m'est arrivé qu'on me disait tu veux travailler
00:13:02là-dessus et je commence à bosser un peu. Puis très vite, je me dis mais je ne sais pas ce que je viens
00:13:06faire là. Je ne sais pas pourquoi je raconte cette histoire. Et l'histoire m'a montré que quand
00:13:10vraiment je racontais des choses qui étaient personnelles, qui étaient issues d'un désir, où je me disais
00:13:14cette histoire, elle m'émeut moi, elle va émouvoir d'autres gens. Au final, ça finissait
00:13:19par trouver son public. Du coup, moi, je fais une pièce tous les deux, trois ans. Et donc, je ne
00:13:26me mets pas la pression. Si je n'ai pas d'idée, j'attends que ça vienne. Edmond qui a été adapté au cinéma,
00:13:31mais je crois qu'à la genèse du projet, avant que ça devienne une pièce de théâtre, c'était réfléchi
00:13:35comme un film d'ailleurs. C'était un film, oui. C'est un film que j'avais en tête depuis super longtemps.
00:13:39Vraiment, je pense qu'en gros, quand j'ai vu Shakespeare in Love à 20 ans, je me suis dit mais c'est
00:13:45génial cette idée, il faut faire ça avec un auteur français. Et puis après, pendant dix ans, c'est une
00:13:48idée qui m'est restée comme une obsession. Il faut que ce soit un film, ça pourrait être
00:13:53un film, c'est un film incroyable sur le théâtre qu'il faut faire, etc. Et au bout de dix ans, j'ai
00:13:56rencontré une prod, Alain Golban chez Légendes, à qui j'ai pitché le projet et qui m'a dit ok,
00:14:01écris le scénario et on va le proposer à d'autres réalisateurs. Donc, j'étais un peu déçu, mais
00:14:05bon, j'étais tout jeune et tout. Donc, j'ai écrit ce scénario. On l'a proposé à un premier réel qui
00:14:09a dit non, un deuxième qui a dit non, un troisième qui a dit non. Au bout d'un moment, j'ai dit mais moi, je suis là si jamais.
00:14:12Et puis finalement, comme on n'arrivait pas à trouver les financements, je suis parti à Londres
00:14:19voir des spectacles. Et là, je vois Shakespeare in Love adapté au théâtre. Et je me dis mais
00:14:23évidemment, il faut que je le fasse au théâtre d'abord. Et comme ça, après, si ça marche, on fera
00:14:27le film. Et on a trouvé le Palais Royal qui a été tout de suite partant dans l'aventure. On a trouvé
00:14:30une équipe, on a créé le spectacle. Le spectacle a eu un succès hors du commun qui continue aujourd'hui.
00:14:35Et grâce à ce succès, immédiatement, les mêmes diffuseurs, distributeurs qui nous avaient dit non,
00:14:40les mêmes financiers nous ont dit mais ce serait bien d'en faire un film. Et là, j'ai dit peut-être
00:14:44que je peux le réaliser. Et du coup, j'ai eu la chance de pouvoir enfin réaliser mon rêve de
00:14:50toujours, c'est-à-dire le film d'Ed Boon. Vous parliez de Londres. On va rester à Londres si
00:14:54vous le voulez bien. Tout à l'heure, on faisait allusion à vos origines britanniques. Et nous,
00:14:59on a envie de cette carrière internationale. Et on s'est dit, Alexis Michalik, est-ce qu'en
00:15:05Angleterre, aux États-Unis, on dit Michalik, on dit Michalike ? On ne dit rien du tout.
00:15:08C'est vrai ? On ne connaît pas du tout. Et bien, vous savez quoi ? On va faire avec Michalike.
00:15:12Ça m'arrange parce que ça nous a l'idée d'une interview Michalike ou Michalike pas.
00:15:17En anglais du coup.
00:15:18Exactement. Non, c'est un j'aime, j'aime pas en fait. On est un petit peu customisés.
00:15:22Est-ce que, Alexis, Michalike a les premières au théâtre ? C'est un truc que vous aimez,
00:15:26ça ou pas ?
00:15:26Je like à mort les premières au théâtre. C'est génial. C'est super. C'est un rituel
00:15:32où il y a tellement de choses. Une première au théâtre, pour les gens qui ne savent pas,
00:15:35c'est un peu comme Noël. Vraiment, on s'offre des cadeaux le soir de la première en France.
00:15:40Tout le monde s'offre des cadeaux. Et donc, une heure ou deux avant la première,
00:15:43on est tous ensemble en train de s'offrir des cadeaux mutuellement. C'est une fête,
00:15:46c'est une célébration. Et il y a quelque chose de magique dans une première.
00:15:49Il y a du stress aussi un peu peut-être.
00:15:50Évidemment qu'il y a du stress. Mais ce stress, cette angoisse, c'est la première fois qu'on
00:15:54va vraiment rencontrer un public de Payant en tout cas. Et il y a quelque chose où il y a
00:15:58une magie dans l'air lors d'une première. Il y a une fébrilité. C'est indescriptible. Et ce
00:16:03qui est marrant, c'est que le public le perçoit même quand il ne sait pas que c'est une première.
00:16:07Par exemple, quand je vais avoir une nouvelle équipe qui démarre, par exemple, j'ai une
00:16:11nouvelle équipe qui démarre sur Edmond, j'ai une nouvelle équipe qui démarre sur Intramuros,
00:16:14le public n'est pas au courant que c'est une nouvelle équipe ce soir-là. Mais il va y avoir
00:16:18un effet de première. Ils vont applaudir comme si c'était la première fois qu'ils découvraient
00:16:23ce texte parce qu'ils sentent, je pense, dans la fébrilité des comédiens que c'est la
00:16:26première fois qu'ils jouent. Donc, c'est vraiment magique une première.
00:16:28Est-ce qu'Alexis Michal like la promo des spectacles ?
00:16:31Il n'aime pas plus que ça, mais c'est un passage obligé.
00:16:34C'est le job ?
00:16:35C'est le job. Mais je pense que ma philosophie, ça a toujours été promos jusqu'à ce que la
00:16:42salle soit pleine. Et puis une fois que la salle soit pleine, on peut arrêter de promos.
00:16:46Est-ce qu'Alexis Michal like les réseaux sociaux ?
00:16:49Les réseaux sociaux, ça dépend lesquels. Mais ouais, moi, j'aime bien. En tout cas,
00:16:55il passe beaucoup trop de time sur les réseaux sociaux.
00:16:58Vous avez un community manager où vous pouvez faire la démarche de répondre vous-même au
00:17:01message ?
00:17:02Je réponds à tout le monde. Je n'ai pas non plus d'un million de followers.
00:17:06Non, et puis c'est chouette. Moi, j'aime bien. Et puis surtout, j'aime bien m'intéresser.
00:17:10J'aime bien regarder. En fait, je suis plus voyeur qu'exhib. C'est plus je peux regarder
00:17:15du contenu vraiment pendant une heure. Je suis tombé dans TikTok il y a un mois ou deux.
00:17:19Ça a déclenché.
00:17:21Là, j'ai enlevé l'application.
00:17:22Ça vous change votre transit intestinal.
00:17:24Ouais, je ne sais pas si c'est le transit. Moi, ce n'est pas le transit. C'est vraiment
00:17:27avant de dormir. C'est l'enfer. Je vais regarder une petite vidéo à 2 heures du mat.
00:17:32Donc, ouais, c'est un piège.
00:17:34Est-ce qu'Alexis Michalak fait du sport ?
00:17:37Alors, il aimerait bien faire du sport. Non, il y a du sport que j'aime bien. Après,
00:17:40comme avec les années, j'ai de plus en plus mal partout. Mais sinon, ouais, moi, j'aime
00:17:45bien. Il y a deux trucs que je fais, l'escalade et de la planche à voile. Mais c'est plus
00:17:50difficile à Paris.
00:17:52Et enfin, est-ce qu'Alexis Michalak les récompense ?
00:17:56Ça fait plaisir. En tout cas, au début, la plus importante, c'est la première parce
00:18:00que tout le monde rêve d'avoir un Molière, un César, un Oscar, tout ça. Quand on est
00:18:05dans ce métier-là, il y a toujours ce truc de « Ah là là, ça fait rêver ! »
00:18:08Il faut être reconnu par ses pairs et par le public.
00:18:11C'est super. Et puis, on ne va pas se mentir, dans le théâtre privé, en tout cas, un
00:18:14Molière, c'est vraiment un coup d'accélérateur sur la tournée, sur le fait que les gens
00:18:18viennent voir le spectacle. Donc, ça aide vraiment le spectacle. Dans le théâtre public,
00:18:22ce n'est pas forcément la même chose parce qu'il est déjà fini, en général, le
00:18:24spectacle. Donc, l'exploitation est terminée. Mais pour nous, c'est vraiment important.
00:18:28Après, une fois qu'on en a eu un, c'est fait. Le reste, c'est du bonus.
00:18:35Oui, c'est la première gorgée de bière. L'effet du premier n'est pas perçu de la
00:18:38même façon.
00:18:39Je ne sais pas si la comparaison est judicieuse.
00:18:41Non, mais sur le côté de la première fois, c'est-à-dire que le goût de la première
00:18:44fois, on ne l'a que la première fois.
00:18:46Oui, mais au-delà de ça, c'est-à-dire que la majorité des gens n'auront pas de
00:18:51récompenses. Et le jour où on en a une, c'est bon, on se sent un petit peu plus…
00:18:57Adoubé.
00:18:58Oui, plus légitime. En général, c'est toujours « est-ce que j'ai ma place ? ». C'est
00:19:03toujours ça qu'on se dit. Est-ce que j'ai ma place dans ce milieu ? Qu'on soit acteur…
00:19:07Le syndrome de l'imposteur.
00:19:08Le syndrome de l'imposteur. Donc, la récompense, on se dit « ah, ok, d'accord, les gens
00:19:12ont dit que j'avais ma place ».
00:19:14Alors, ça tombe bien qu'on parle de récompense puisque dans quelques instants, on vous a
00:19:17prévu l'interview. J'ai des récompenses à ne plus savoir qu'en foutre. C'est
00:19:21Alexis Michalik qui fait son bon dimanche sauve sur RTL. À tout de suite.
00:19:27Si les animaux pouvaient parler, votre chat vous demanderait d'allumer la radio et
00:19:34d'écouter Le Bon Dimanche Show. Et votre chat ne dirait rien. Il continuerait de pisser
00:19:40sur le canapé en vous regardant dans les yeux. 14h le dimanche sur RTL, c'est Le
00:19:46Bon Dimanche Show avec Bruno Guillon, l'ami des bêtes. Sauf des chats.
00:19:52C'est Alexis Michalik qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL. On parlait de toutes les pièces
00:19:57qui sont jouées et qui vont être rejouées dans quelques jours à Paris. C'est quoi
00:20:01votre processus créatif, Alexis ? Est-ce que vous avez déjà toute l'histoire en
00:20:06tête, la mise en scène au fur et à mesure où vous avancez ? Ça se passe comment ?
00:20:09Avant tout, je tiens à préciser que je préfère les chiens également. Je ne suis pas très
00:20:13chat. Mais ça, je l'avais su. Je l'ai vu. Merci de l'avoir intégré dans l'émission.
00:20:17Les chiens sont des animaux du démon. Mon processus créatif, en fait, concrètement,
00:20:25quand j'écris, il y a plusieurs phases. La première phase, c'est la phase de maturation.
00:20:31C'est-à-dire que tout le monde a des idées dans la vie. On a tous des idées. On a tous
00:20:34raconté un jour à nos potes, il m'est arrivé une histoire incroyable, il faut que
00:20:37je te le raconte. Et nos potes ont dit, c'est un film. Mais le plus dur, c'est
00:20:41déjà d'arriver à déterminer quelle idée a effectivement le potentiel de devenir un
00:20:45film. Donc, ça, c'est la première étape. Et ensuite, c'est de partir de cette idée
00:20:49et d'en faire une histoire construite. C'est-à-dire, pas seulement juste un début d'idée, mais
00:20:55un début d'idée qui est de plus en plus intéressante au fur et à mesure que l'intrigue
00:20:57avance et qui, à la fin, se termine par une fin encore plus forte. Ça, ça peut durer
00:21:02un an, deux ans, trois ans. En gros, c'est l'idée qui va vagabonder dans ma tête.
00:21:07Je vais y revenir de temps en temps. Et les idées, les meilleures, elles vont revenir.
00:21:11Je vais y repenser. Ça, souvent, c'est encouragé par aussi de la musique. Il y a
00:21:15certaines musiques que je vais associer à un projet en particulier. Parce que, dès
00:21:19que j'entends la musique, il y a des idées qui me viennent. Ça a été le cas pour plusieurs
00:21:23de mes pièces, plusieurs de mes histoires. Elles ont été influencées par la musique.
00:21:26Une fois que j'ai mon histoire concrète, complète, une fois que j'ai à peu près
00:21:30mon histoire, je commence à la pitcher à mes potes. Donc, je raconte, ou à mes associés.
00:21:34Je leur raconte. Et puis, je vois un peu leur réaction. Je vois comment, s'ils sont
00:21:39dedans ou s'ils décrochent un peu à certains endroits. Et en fonction, la prochaine fois
00:21:43que je vais la pitcher, je vais essayer d'adapter mon récit pour qu'il y ait une attention
00:21:47continue. Et à un moment, je vais parvenir à raconter mon histoire de manière correcte.
00:21:51Un peu comme, encore une fois, comme on raconte une anecdote. Et au fur et à mesure qu'on
00:21:54raconte cette anecdote, elle devient de mieux en mieux racontée. Parce qu'on sait comment
00:21:57la raconter. Une fois que je sais bien la raconter, je me dis, ça y est, c'est bon.
00:22:03Là, j'ai ma structure. Et à partir de là, j'écris. Et donc là, je m'isole, je pars
00:22:07quelque part où je n'ai pas de distraction, pas de potes, pas de spectacle soir, rien.
00:22:12Pas de réseau ?
00:22:13Si, mais je peux laisser mon téléphone à la maison, ce n'est pas grave. Les derniers
00:22:16temps, c'était la Guadeloupe. La Guadeloupe, nickel, il fait toujours beau. Je pars m'isoler
00:22:20en Guadeloupe, je laisse mon téléphone à la maison, je descends au café et j'écris
00:22:259h-17h. Et après, quand j'ai fini, je peux aller faire un peu de planche à voile s'il
00:22:28y a du vent. Et au bout de deux semaines, trois semaines, j'ai une V1. J'ai une version
00:22:33V1 de mon spectacle, de mon scénario. Et après ça, cette V1, elle va continuer à
00:22:38évoluer jusqu'à ce qu'on arrive en répète ou au tournage. Elle va continuer à évoluer.
00:22:42Il va y avoir une V2, une V3, une V4, une V5. Je vais y retourner tous les deux, trois
00:22:44mois.
00:22:45Et toujours dans le partage avec vos potes, avec vos associés ?
00:22:47À ce stade, ça devient plus professionnel, mais oui. J'ai évidemment beaucoup d'amis
00:22:51qui sont eux-mêmes auteurs, qui sont eux-mêmes metteurs en scène, qui sont eux-mêmes. Donc
00:22:53je leur demande aussi. Je leur dis, tu peux lire ce que je suis en train de faire. Et
00:22:56quand il y a des retours qui sont un peu concordants, quand il y a deux, trois personnes qui m'isolent
00:22:59à la même chose, je me dis, il y a un truc à changer, un peu comme quand on confronte
00:23:03au public.
00:23:04Et puis ensuite, j'arrive en répétition. Et là, on va dire pour Passport, la dernière
00:23:07création, on attaque les répétitions avec un texte. Et au fur et à mesure des répétitions,
00:23:11ce texte, il va encore évoluer. Là, sur Passport, on a perdu à peu près 15 minutes
00:23:15de spectacle, à peu près 15 pages de texte. On a coupé, on a modifié. Et moi, en répétition
00:23:19maintenant, et depuis deux, trois spectacles, je fais venir du public. Pendant les répétitions,
00:23:23pas seulement pendant les représentations. Dès le début des répétitions, je vais
00:23:26avoir entre cinq et dix personnes dans la salle. Je vais faire un appel sur mes réseaux
00:23:30sociaux et les gens vont venir assister au spectacle. En tout cas, quelques-uns vont
00:23:33être tirés au sort. Ils vont venir assister à la création. Et donc, ils voient le processus
00:23:36créatif. Mais moi, je les écoute et je les utilise parce que j'entends la façon dont
00:23:40ils réagissent, dont ils rient, dont ils sont happés. Et donc, ça me permet aussi
00:23:43d'influencer le processus d'écriture. Et à la fin du spectacle, ça y est, on a un
00:23:49truc qui se tient. Et là, j'ai mon texte définitif. Et c'est la fin du processus
00:23:52créatif.
00:23:53Vous avez enchaîné autant de succès que ça. Le problème, parfois, c'est d'avoir
00:23:56justement des proches qui n'osent pas vous dire que ça, c'est moins bon. Vous n'avez
00:24:00pas cette crainte que vos potes soient dans un mood ? On ne va pas lui dire que ce n'est
00:24:03pas super.
00:24:04Oui et non. Oui et non parce que plus ça marche et plus la critique est difficile,
00:24:09par exemple. Et c'est marrant parce qu'il y a des potes qui me disent « bon, je sais
00:24:13que personne n'oserait trop te le dire ». Et moi, je suis là « si, si, si, tout le
00:24:16monde ose me le dire ». Ça, il n'y a pas de souci. On me dit frontal « ça, j'aime
00:24:20pas », « ça, c'est pas bien ». Et de toute façon, c'est ce que je vais chercher.
00:24:23Après, il faut savoir faire le tri. De toute façon, tout acte créatif, on est obligé
00:24:29d'être soumis à la critique, d'écouter cette critique et de savoir faire le tri
00:24:33entre quelque chose qui est pertinent et qui va nous aider dans la construction et
00:24:36quelque chose qui vient juste soit d'un goût personnel, soit d'une méchanceté.
00:24:40Parce qu'on ne va pas se mentir, tout venin est d'une frustration. Et le plus dur, c'est
00:24:44d'arriver à faire le tri entre l'un et l'autre.
00:24:47On va parler de prix. Je le disais, vous avez reçu beaucoup de prix et on va essayer
00:24:51d'en faire un tour d'horizon. Alexis Michalik, Molière 2014, du meilleur auteur pour le
00:24:56porteur d'histoire. La question, c'est, il est rangé où ? Et ça fait quoi la première
00:25:02fois qu'on est récompensé par cette institution ?
00:25:05Le porteur d'histoire, je crois qu'il est chez moi. En fait, la plupart des Molières,
00:25:11ils sont dans les théâtres si la pièce, elle joue encore. Le porteur, je crois qu'il
00:25:15est chez moi. Et effectivement, premier Molière, Molière de l'auteur en plus, donc hyper,
00:25:19très classe quand même, vraiment. C'était fou. Et puis surtout, ce qui est fou, c'est
00:25:23que c'était la première fois que j'ai été nommé. Les Molières, à cette époque-là,
00:25:26ils avaient eu une pause pendant 2-3 ans parce qu'il y avait eu une embrouille privée-publique.
00:25:29Donc, ils reprenaient. C'était la reprise des Molières. Moi, je suis nommé pour la
00:25:32première fois pour un spectacle. Pour l'anecdote, ce spectacle, le porteur d'histoire, je l'ai
00:25:37créé parce que mon ami et associé Benjamin Belcourt avait un festival de forme courte
00:25:43et il me dit, je suis embêté, j'ai un auteur qui m'a lâché à la dernière minute, c'est
00:25:48dans un mois, est-ce que tu peux me faire un truc ? Et je dis, ok, je vais faire un
00:25:51truc. Et donc, je crée la première partie du porteur d'histoire pour ce festival. Et
00:25:553 ans plus tard, on est au Molière avec ce spectacle. Je monte sur scène pour recevoir
00:25:59le premier Molière de l'auteur. Et je raconte l'anecdote d'ailleurs sur scène. Et c'est
00:26:02Nicolas Bedos qui présente et qui me remet le Molière. Et c'est Nicolas Bedos qui est
00:26:05l'auteur qui a lâché Benjamin pour son festival. Donc vraiment, c'est la boucle
00:26:10est bouclée. Et donc, c'est fou parce qu'il y a beaucoup de gens qui sont nommés. Enfin,
00:26:17beaucoup de gens qui sont nommés. Il y a quelques personnes qui ont la chance d'être
00:26:19nommées et qui ne l'ont pas. Et c'est très dur ça. Quand on arrive aux portes du truc
00:26:23et qu'en fait, on repart chez soi le soir et qu'en fait, on repart bredouille. Et il
00:26:27y a des gens qui ont ça plusieurs fois de suite. Il y a des gens qui, au cours d'une
00:26:30carrière, vont être nommés une fois, deux fois, trois fois, quatre fois et ils ne l'ont
00:26:33jamais. Et c'est super frustrant. Moi, je n'ai pas connu cette frustration. J'ai eu
00:26:36la chance d'avoir une nomination et d'avoir direct le Molière. Donc, j'ai été vraiment
00:26:41privilégié à ce niveau-là.
00:26:42Alors, trois ans après, Molière 2017, du meilleur auteur pour Edmond. Il est rangé
00:26:46où celui-ci ?
00:26:47Alors, les trois Molière d'Edmond que j'ai eus, ils sont au Palais Royal. Ils sont en
00:26:53expo dans la vitrine du Palais Royal. Je crois qu'il y a le meilleur spectacle, auteur
00:26:56et metteur en scène. Et ils y sont depuis que le spectacle joue, c'est-à-dire depuis
00:26:592016. Et on espère encore longtemps. Il se trouve qu'Edmond, c'est un spectacle, c'est
00:27:05un peu particulier, c'est un énorme succès, etc. Et quand on a démarré, on savait qu'il
00:27:10y avait un spectacle qui avait le record du nombre de représentations au Palais Royal
00:27:15qui n'est autre que La Cage aux Folles.
00:27:17Ce qui n'est pas rien.
00:27:19Ce n'est pas rien. Et La Cage aux Folles a joué 1800 fois au théâtre du Palais Royal
00:27:24sur cinq ans. Parce qu'ils jouaient sept fois par semaine, je crois. Et donc, on s'est
00:27:29dit, ça c'est vraiment indépassable. Et il se trouve que cette année, on reprend,
00:27:33on est à 1650. Et donc, normalement, cette année, c'est l'année où on passe La Cage
00:27:38aux Folles. Donc, c'est absolument incroyable ce spectacle.
00:27:41C'est un cadre de dingue.
00:27:42C'est fou.
00:27:43Prix du public 2015 au Festival du Film de Saint-Jean-de-Luz pour le court-métrage
00:27:46Au Sol. Est-ce que les prix du public ont une saveur plus particulière que les autres
00:27:51pour vous ?
00:27:52Oui et non. Franchement, oui. C'est sûr que quand c'est le public qui vote, c'est
00:27:58une récompense populaire. Mais le vrai prix du public, c'est de voir que la salle est
00:28:01pleine. On ne va pas se mentir. À partir du moment où il y a du monde dans la salle,
00:28:05on l'a eu le prix du public. On est content. Et c'est la récompense la plus importante,
00:28:09en tout cas pour moi. Faire un super spectacle, mais que personne ne va voir, c'est un petit
00:28:12peu dur quand même.
00:28:16Effectivement, Au Sol, c'était mon premier court-métrage. Il a pas mal tourné. Il a
00:28:21eu plein de cours et plein de prix. Et ça m'a permis d'en faire un deuxième, etc.
00:28:24Et le Festival de Saint-Jean-de-Luz, j'en profite. Je serai juré cette année en octobre
00:28:30au Festival de Saint-Jean-de-Luz. Donc, venez voir des films là-bas.
00:28:33Et enfin, trophée de la meilleure comédie musicale. Attention, c'est une liste non
00:28:36exhaustive. En 2020, pour les producteurs, c'était votre première incursion dans le
00:28:40domaine. Là aussi, succès immédiat. Vous aviez hésité avant d'accepter le projet
00:28:45ou pas ?
00:28:46Non, ce n'est pas moi qui ai accepté. C'est moi qui ai voulu le faire depuis 15 ans. J'adore
00:28:50les producteurs de Mel Brooks, le film La Comédie Musicale. J'étais persuadé que
00:28:55ça pourrait marcher en France. Et ça fait quelques années que j'essaie de le monter.
00:28:58On s'est rencontrés avec Stage Entertainment qui ont le Mogador et qui produisent tous
00:29:02ces gros shows musicaux. Ils ont dit qu'ils voulaient le monter. Mais ça fait des années
00:29:06que les droits sont bloqués. Et à un moment, les droits se sont débloqués. Donc, on a
00:29:09pu le faire. J'en profite pour mettre un petit truc sur les trophées de la comédie
00:29:12musicale. Ça fait déjà 4-5 ans que ça existe. La comédie musicale en France, elle
00:29:17existe. Il y a un public de comédie musicale. Et c'est très chouette. C'est des cérémonies
00:29:21qui, à chaque fois, sont de grande qualité. Il y a des comédies musicales, il y a tout
00:29:25ça. Donc, n'hésitez pas à aller voir ce qu'ils font.
00:29:29Vous dites que c'est très chouette. Et je me permets de vous dire, attention, Alexi,
00:29:33Michalik, puisque nous avons préparé pour cette émission une interview comédie musicale.
00:29:39C'est pas tout de suite.
00:29:41Il faut chanter ?
00:29:42C'est moi qui vais chanter.
00:29:43Parfait.
00:29:44C'est bien pour ça que je vous dis, faites attention. C'est Alexi Michalik qui fait son
00:29:48Bon Dimanche Show sur RTL. Et dans quelques instants, Valérie Zetoun va venir nous rejoindre
00:29:52tout de suite.
00:30:07Alexi Michalik fait son Bon Dimanche Show sur RTL. Alors, une histoire d'amour se rejoue
00:30:12au splendide depuis le 19 septembre dernier. Edmond, à partir du 11 octobre, au Théâtre
00:30:17du Palais Royal, on le disait, Intramuros, le porteur d'histoire, toujours passeport
00:30:22au Théâtre de la Renaissance. Alexi, est-ce que vous êtes sensible aux critiques ? Est-ce
00:30:26que de temps en temps, on parlait des réseaux sociaux, vous allez faire un tour sur le
00:30:29net pour voir les critiques qui ont été laissées par les gens qui vont voir vos pièces
00:30:32ou pas du tout ?
00:30:33Oui, ça m'arrive de temps en temps. Bien sûr. Et puis, évidemment, on est toujours
00:30:37sensible aux mauvaises critiques. Les bonnes critiques, on dirait super cool, puis on passe.
00:30:40Puis après, il y a quelqu'un qui dit un truc très méchant et on dit, ah, ça fait
00:30:43mal quand même. Mais bon, parfois, c'est justifié et ça résonne. Et on se dit genre
00:30:47là, il faut peut-être que je change quelque chose. Et puis parfois, on sent quand même
00:30:49juste que c'est un peu gratuit.
00:30:51Nous, on a une rubrique dans l'émission qui s'appelle les critiques du web où on
00:30:54récupère des bonnes ou des mauvaises critiques, mais souvent celles qui tombent à côté
00:30:57et qui nous font rire. Ce sera dans quelques minutes. Mais pour l'instant, accueillons
00:31:01Valérie Zetoun qui vient nous rejoindre comme chaque dimanche et comme chaque dimanche
00:31:07avec vous Valérie. Aujourd'hui, en tout cas, on va parler musique, mais pas que d'ailleurs,
00:31:10musique et cinéma.
00:31:11Oui, bonjour Bruno. Bonjour Alexis. Bonjour. Michalik, nom de star dans l'entertainment.
00:31:17Michalak, nom de star dans le rugby et la pâtisserie. Tout à fait. J'aimerais bien
00:31:21m'appeler Valérie Michalok.
00:31:23Écoutez Valérie Michalok, on y va.
00:31:26Brigitte Bardot, Bardot, Brigitte Bardot, bravo.
00:31:32Brigitte Bardot vient de fêter ses 90 ans et je veux cette semaine rendre hommage non
00:31:37pas à l'actrice, mais à la chanteuse.
00:31:39Moi lorsque j'ai connu Clyde autrefois, c'était un gars loyal, honnête et droit.
00:31:47Bardot a eu une dizaine de tubes dans sa carrière, dont trois avec Gainsbourg, ce qui la classe
00:31:52dans le club très fermé des artistes ayant réussi à la fois au cinéma et dans la musique.
00:31:58Tout le monde se souvient de Bonnie & Clyde, Je t'aime moins non plus ou encore Harley Davidson.
00:32:09Mais Bardot débute sa carrière de chanteuse avant sa rencontre avec Gainsbourg.
00:32:13En 1962, elle connaît son premier gros succès discographique avec Sidonie, le thème du
00:32:20film Vie privée tiré d'un poème de Charles Croix.
00:32:39Des paroles qui choquent une partie de la France de l'époque, contribuant à faire de Bardot
00:32:43la plus belle et la plus scandaleuse femme du monde.
00:32:47A l'heure où Sheila en couette sort de l'école et où Françoise Hardy est bien sage avec
00:32:52tous les garçons, Bardot campe ce qu'elle est, une femme libre qui s'assume totalement
00:32:57dans la France gaullienne des années 60.
00:33:00On n'a jamais entendu ça.
00:33:02Et elle ne va pas s'arrêter là.
00:33:04En 1963, elle sort Je me donne à qui me plaît, déjà écrit par Serge Gainsbourg.
00:33:16Mais quoi que suis-je qui n'en a jamais bavé, me jette le premier pas.
00:33:24L'année suivante, elle fait encore plus fort en interprétant ciel de lit, un titre sulfureux
00:33:29écrit par Gloria Lasso.
00:33:31J'ai un amant pour le jour et un mari pour la nuit.
00:33:35J'ai un amant pour l'amour et un mari pour la vie.
00:33:39Si je le trompe le jour, je suis fidèle la nuit.
00:33:42Ma vie se passe toujours en ciel de lit.
00:33:46La même année, elle sort Je danse donc je suis, qui n'est pas sans rappeler et Dieu
00:33:50crée à la femme qu'elle a tourné dix ans auparavant avec la scène inoubliable de sa
00:33:55danse en trans.
00:33:56Je dansais, donc je suis, tu dansais.
00:34:04Les choix des titres que Bardot interprète ont autant construit son image que ses films.
00:34:11Et pourtant, sans être impudique au fond, j'avoue franchement que c'est grisant.
00:34:19Nuit au soleil, complètement nuit au soleil.
00:34:25Si Sagan a libéré les jeunes esprits des années 50, Bardot a libéré les corps des
00:34:30années 60.
00:34:31Et même si elle s'en défend lorsqu'elle déclare que les femmes ne l'ont pas attendu
00:34:35pour se libérer, il y a un avant et un après Bardot.
00:34:39Embrasse-moi tout l'été pour me plaire.
00:34:43Enlace-moi tout l'été pour danser.
00:34:47En 73, elle tourne le film Collineau, Trouche, Chemise.
00:34:50Parmi les figurantes, il y a là une gardienne de chèvre qui est avec elle une petite chèvre
00:34:55très peureuse.
00:34:57Bardot caresse l'animal et demande à sa propriétaire ce qu'elle va en faire après
00:35:01le tournage.
00:35:02Un méchoui, lui répond la paysanne, pour la communion de mon fils dans trois jours.
00:35:07Horrifiée par ce funeste destin, Bardot achète la chèvre et prend une décision radicale.
00:35:14Je veux moins passer mon temps à m'occuper de la défense animale.
00:35:18Et je crois que j'aurai beaucoup de travail.
00:35:20C'est pour ça qu'il vaut mieux que je fasse plus de cinéma.
00:35:22A 38 ans, l'icône française mondiale au sommet de son art, courtisée par les plus
00:35:28grands réalisateurs français et américains, annonce qu'elle arrête définitivement le
00:35:32cinéma à cause d'une petite chèvre.
00:35:35Jeannot Lapin, ami de classe, où es-tu depuis que la chasse a laissé couler tant de sang ?
00:35:47Cruel chasseur, tu es méchant.
00:35:50La même année, elle sort La Chasse, dont les paroles n'ont plus rien à voir avec
00:35:53les hommes, mais bien avec sa nouvelle vie.
00:35:56Bardot est unique en son genre et sa notoriété lui permet de gagner beaucoup de combats pour
00:36:00la cause animale dans le monde entier depuis plus de 50 ans.
00:36:04Et toujours avec des chansons correspondant à son style de vie, comme par exemple « Toutes
00:36:09les bêtes sont à aimer ».
00:36:11Au cours de ma promenade, je ne peux pas m'empêcher de penser aux chiens nomades abandonnés.
00:36:18Que la vie serait plus belle et le monde un paradis, si l'homme était moins cruel avec
00:36:25les animaux d'ici.
00:36:27Bardot a déclaré « J'ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes, je donne maintenant
00:36:31ma sagesse et mon expérience aux animaux ».
00:36:34J'ai pris un plaisir fou à réécouter ses chansons pour écrire cette chronique.
00:36:38Et je veux lui dire combien son œuvre est majeure et immortelle pour les arts et son
00:36:43combat si noble et utile pour les animaux.
00:36:46Alors, bon anniversaire Brigitte Bardot et bon dimanche !
00:36:54Merci beaucoup Valérie Zetoun !
00:36:56« Z'êtes comme Zetoun » vous retrouvez toutes les chroniques en podcast sur l'application
00:37:00RTL et sur toutes les bonnes applications de podcast.
00:37:03Alors justement, c'est bien qu'on ait parlé de Brigitte Bardot, on va parler de comédiens
00:37:06dans quelques instants.
00:37:07C'est Alexis Michalik qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:37:09A tout de suite !
00:37:31Alexis Michalik fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:37:35Je le disais tout à l'heure, on a parlé de mise en scène, c'est un scénariste, réalisateur,
00:37:38ça fait partie de vos différentes casquettes.
00:37:40Comédien, Alexis, vous allez revenir là bientôt dans une nouvelle série,
00:37:46aux côtés de Sophia Essaidi sur TF1.
00:37:48Tout à fait, ça s'appelle « Logout ».
00:37:50C'est réalisé par Louis Farge.
00:37:53C'est une coproduction franco-suisse et ça se tourne actuellement en Suisse.
00:37:59Je joue le mec de Sophia Essaidi, qui en a une famille.
00:38:05Malheureusement, je vais vite mourir.
00:38:07Et après, elle va partir sur l'enquête de comment je suis mort
00:38:13et les circonstances exactes de cette mort.
00:38:15C'est vachement bien écrit, c'est un très chouette projet.
00:38:18C'est un 6x50 de bouclé.
00:38:20Ça arrivera, j'imagine, d'ici à peu près un an.
00:38:23Et je suis super content.
00:38:25Il y a un côté schizophrène quand on est comédien, auteur, metteur en scène, scénariste.
00:38:30Est-ce qu'on a un regard un peu différent quand on joue,
00:38:32une fois qu'on a goûté à la mise en scène ou pas ?
00:38:34Oui, mais je pense de manière positive.
00:38:36Je pense que tous les acteurs qui ont réalisé,
00:38:39ils connaissent le travail et la quantité de boulot que c'est de réaliser un film.
00:38:43Du coup, ils sont super contents quand ils arrivent sur un tournage.
00:38:46Ils ont conscience qu'être acteur, c'est aussi un travail exigeant,
00:38:50mais c'est aussi un travail de privilégié,
00:38:52dans le sens où nous, quand on a fini notre journée,
00:38:54c'est fait.
00:38:56On n'est pas là en train de prévoir la journée de demain,
00:38:58de préparer des plans.
00:38:59Le réalisateur est là deux ans avant et un an après pour préparer le projet.
00:39:04Donc non, je pense qu'au contraire,
00:39:06on a conscience de comment ça fonctionne
00:39:08et on est d'autant plus malléable et content d'être là.
00:39:11J'ai lu en préparant l'émission que vous aviez été admis en 2003
00:39:14au Conservatoire National d'Art Dramatique
00:39:17et qu'en fait, vous avez tout envoyé péter pour vous lancer dans la mise en scène.
00:39:21Tout envoyer péter, c'est un grand mot.
00:39:23Une formule.
00:39:25J'ai poliment.
00:39:26C'est du latin, c'est du pétum.
00:39:28C'est Platon qui le disait.
00:39:31Non, j'ai laissé ma place à quelqu'un
00:39:33parce que je me suis dit qu'en réalité,
00:39:35ce que j'avais envie, c'était surtout de bosser
00:39:37et pas de passer trois ans dans une école
00:39:38où on n'a pas le droit de travailler pendant trois ans.
00:39:40Et je travaillais déjà, j'avais déjà un agent,
00:39:42j'avais déjà commencé à travailler.
00:39:43Et effectivement, après, j'ai commencé à faire mes premières mises en scène
00:39:46et concrètement, je n'ai jamais regretté de ne pas y être allé.
00:39:49Alors justement, puisqu'on parle de comédiens,
00:39:51il se fait comment le choix des comédiens ?
00:39:53Parce que c'est une de vos marques de fabrique,
00:39:56c'est la distribution.
00:39:58Déjà, au départ, généralement aligné face en fond de scène,
00:40:03un des comédiens qui s'adresse directement au public.
00:40:05Et on a rarement, alors attention,
00:40:07évidemment ce sont tous d'excellentes comédiennes et d'excellents comédiens,
00:40:10mais un nom de star qui porte la distribution.
00:40:14Oui, voire jamais.
00:40:15En fait, moi déjà, je fais des spectacles qui sont des spectacles de troupe.
00:40:20C'est-à-dire que quand je raconte mes histoires, moi-même je suis comédien
00:40:22et je sais qu'il n'y a rien de plus frustrant pour un comédien
00:40:24d'être au théâtre et de faire une scène, puis ressortir,
00:40:26et puis rester une heure en loge avant de revenir en jouer une scène.
00:40:29Un comédien, il a envie d'être au plateau.
00:40:30Et donc, quand je construis mes histoires, déjà d'une part,
00:40:33parce que ça va me servir, moi, à pouvoir faire des histoires très narratives
00:40:36avec beaucoup de personnages, sans limite de personnages.
00:40:38Et donc, je vais utiliser tous les comédiens que j'ai
00:40:41pour arriver à avoir un rendu le plus foisonnant possible.
00:40:46Parce qu'ils peuvent jouer plusieurs rôles.
00:40:47Ils peuvent jouer plusieurs rôles, ils jouent plusieurs rôles, la plupart.
00:40:49Donc, c'est comme ça que ça se passe.
00:40:51Donc, comment je choisis mes comédiens ?
00:40:53Et pourquoi je ne choisis pas de star ?
00:40:54Tout simplement parce que, déjà, d'une part, les stars,
00:40:56ils ne se bousculent pas au portillon pour venir jouer dans mes spectacles,
00:40:58parce qu'en fait, il n'y a pas de rôle de star,
00:41:00il n'y a pas d'hierarchie dans les rôles.
00:41:02Donc, ce n'est pas quelque chose qui est particulièrement intéressant.
00:41:04Quand on n'est pas mis en valeur, on n'a pas envie juste de se mettre au service
00:41:07et de faire partie d'une troupe.
00:41:09C'est tout à fait compréhensible.
00:41:10Et puis ensuite, ils ont des choses à faire.
00:41:12Ils ont des tournages.
00:41:13Donc, si jamais ils viennent sur un spectacle,
00:41:14ils vont jouer trois mois, quatre mois,
00:41:15et puis après, ils vont faire autre chose.
00:41:17Or, moi, mes spectacles, j'ai la chance de les voir durer
00:41:20d'une manière qui, parfois, va durer plusieurs années.
00:41:23Donc, j'ai besoin d'avoir des comédiens qui sont à la fois disponibles,
00:41:27à la fois très sympas,
00:41:29parce que c'est dur de jouer un spectacle tous les soirs,
00:41:32pendant plusieurs mois, plusieurs années.
00:41:34Il faut avoir une bonne composition.
00:41:36Il faut avoir la conscience du groupe.
00:41:38Il faut ne pas être trop auto-centré.
00:41:40Il faut être capable de se mettre au service d'un projet.
00:41:42Et donc, c'est ce type de comédien que je recherche.
00:41:47Donc, parfois, en fait, déjà, je vais beaucoup au théâtre.
00:41:50Je vais voir beaucoup de choses.
00:41:51Et puis, je demande un peu autour de moi aux metteurs en scène que je connais,
00:41:55aux metteurs en scène que je connais.
00:41:56Je leur dis alors, lui, elle, sympa, bien.
00:41:58Et puis, parfois, on me dit,
00:42:00ouh là là, non, non, on n'y va pas.
00:42:02Il a un casier judiciaire.
00:42:05Je rigole, mais c'est arrivé que j'appelle quelqu'un
00:42:09et qu'on me dise,
00:42:11écoute, il a des affaires de harcèlement et d'agression en cours.
00:42:15Très bien, je vais éviter cette personne.
00:42:17Et puis, inversement, évidemment,
00:42:20parfois, on me dit, génial,
00:42:22bête de mec, bête de meuf, vraiment,
00:42:24vas-y, tu peux y aller les yeux fermés.
00:42:26Et ça se vérifie, parce qu'ils ont eu l'expérience de ça.
00:42:29Donc, j'ai des comédiens qui ont joué.
00:42:31Voilà, mon meilleur ami Régis Vallée,
00:42:33il a joué dans 7 de mes spectacles.
00:42:35Il a joué peut-être plus de 2 000 représentations de mes spectacles.
00:42:37Je sais qu'à chaque fois, ça va être un aimant.
00:42:39Il va vraiment fédérer une troupe.
00:42:42Benoît Coden, qui avait joué 700 dates dans Edmond.
00:42:45Il faisait fédo dans Edmond.
00:42:47Il en a fait 700, et c'était un amour,
00:42:49tous les jours, content d'être là.
00:42:51Il insuffle une bonne énergie, des bonnes ondes.
00:42:53Au moment où j'ai fait Les Producteurs,
00:42:55je voulais absolument qu'il fasse le rôle de Léo Blum,
00:42:57pour lequel, par la suite, il a eu un Molière.
00:42:59Quand je tombe sur des gens qui sont heureux d'être là,
00:43:02qui sont heureux de porter un spectacle sur plusieurs années,
00:43:04plusieurs mois, j'ai envie de continuer à les faire travailler.
00:43:07C'est normal.
00:43:08Alexis, on est pile à la moitié de l'émission.
00:43:10Déjà ?
00:43:11C'est le moment, petite pause entre êtres humains.
00:43:13C'est le moment où on peut se tutoyer, vraiment.
00:43:15Ça va, cool.
00:43:17En termes d'interview, les questions, ça va ?
00:43:19C'est bien bossé ?
00:43:20Moi, je trouve ça pas mal.
00:43:21T'avais été briefé comment, avant de venir ici ?
00:43:23On m'a dit, viens très tôt.
00:43:25Je suis arrivé très tôt, personne n'était là.
00:43:28J'ai attendu sur un siège, en attendant que les gens arrivent.
00:43:31Puis les gens sont arrivés, et chacun, au fur et à mesure,
00:43:33disait, il est déjà là ?
00:43:35Ça a été mon brief total.
00:43:37Vous avez vu, à coups, on voit que c'est un grand professionnel.
00:43:39Il a commencé sa phrase, on m'a dit, viens, ils disent.
00:43:41Il s'est rendu compte que cette émission était enregistrée.
00:43:43Aïe, aïe, aïe.
00:43:45Merci de le signaler.
00:43:47Je trouve ça beau, bravo.
00:43:49Alexis Michalik fait son bon dimanche show sur RTL.
00:43:51On se retrouve dans quelques instants,
00:43:53avec cette rubrique, qui est une rubrique,
00:43:55alors j'allais dire culte.
00:43:57En tout cas, c'est une rubrique qui revient tous les dimanches.
00:43:59On en parle, c'est vrai ?
00:44:01Moi, personnellement, je vois beaucoup passer sur les réseaux sociaux.
00:44:03Est-ce que tu as vu passer la rubrique ?
00:44:05Les critiques du web, c'est la fameuse.
00:44:07Elle arrive dans quelques minutes sur RTL, tout de suite.
00:44:15Si le bon dimanche show s'écoute chaque dimanche,
00:44:17c'est parce que le reste de la semaine, l'équipe travaille d'arrache-pied
00:44:19pour trouver des idées,
00:44:21pour trouver des idées.
00:44:23Allez, à la tienne, Étienne.
00:44:25Les gars, j'enregistre le jingle.
00:44:27Traîne pas trop, parce qu'il n'y a bientôt plus de cacahuètes.
00:44:29Le bon dimanche show sur RTL,
00:44:31avec Bruno Guillon
00:44:33et des cacahuètes.
00:44:35Alexis Michalik fait son bon dimanche show sur RTL.
00:44:37Une histoire d'amour.
00:44:39Edmond Intramuros, le porteur d'histoire,
00:44:41passeport, vous venez passer quelques jours
00:44:43à Paris, vous pouvez vous faire
00:44:45l'intégrale, vous pouvez vous faire la totale.
00:44:47Est-ce que de temps en temps,
00:44:49vous avez un petit coup d'œil ?
00:44:51Je ne suis pas très loin du splendide.
00:44:53Et là, les gens disent, il est là !
00:44:55Il est assis au 7ème rang !
00:44:57Un petit peu.
00:44:59J'ai mes petites astuces.
00:45:01Je préviens jamais quand je viens, surtout les comédiens.
00:45:03Je rentre à la toute dernière minute.
00:45:05Je me mets là où je peux.
00:45:07J'essaie de me mettre discrètement dans le noir.
00:45:09À la sortie, les comédiens voient
00:45:11que j'ai posté une petite story
00:45:13ou que je leur ai envoyé des notes
00:45:15dans le groupe WhatsApp.
00:45:17Le week-end dernier,
00:45:19je suis allé voir Passport.
00:45:21C'était super chouette.
00:45:23C'est chouette. J'aime bien
00:45:25oublier mes spectacles, passer quelques mois
00:45:27et revenir et redécouvrir.
00:45:29Je trouve qu'on a une vision assez objective des choses.
00:45:31Est-ce qu'il y a des trucs que vous voyez des fois en vous disant
00:45:33Ah tiens ! Dans ma mise en scène,
00:45:35je n'y avais pas pensé.
00:45:37Souvent, je dis plutôt genre
00:45:39Tiens, ça, ça ne fait pas partie de mon texte.
00:45:41En général,
00:45:43je demande à ce qu'on le corrige.
00:45:45Mais sinon,
00:45:47parfois, il y a forcément des choses
00:45:49qui naissent. Forcément, ça dérive. Quand on joue un spectacle
00:45:51tous les soirs, 100 fois, 200 fois,
00:45:53il y a des choses qui naissent. Des fois, c'est bien. Des fois, ce n'est pas terrible.
00:45:55C'est pour ça qu'on recadre de temps en temps.
00:45:57Je parlais de vos casquettes tout à l'heure,
00:45:59Alexis. Je n'ai pas donné
00:46:01la casquette d'écrivain.
00:46:03Pourtant, il y a également la casquette
00:46:05d'écrivain pour Alexis Michalik. Vous avez sorti un roman
00:46:07en 2019 chez Albin Michel
00:46:09qui s'appelait « Loin ».
00:46:11Qui s'appelle toujours.
00:46:13Prix Renaudot.
00:46:15Non. Il a été sélectionné
00:46:17en première sélection pour le prix Renaudot,
00:46:19mais il n'a pas du tout eu le prix Renaudot.
00:46:21Non, mais ça doit être une erreur dans le dossier de prix, je pense.
00:46:23Comme quoi, quand on n'a pas le prix,
00:46:25c'est ce qu'on disait tout à l'heure.
00:46:27Ça reste en travers de la gorge.
00:46:29Le stylo, il est planté ici, dans la jugulaire.
00:46:31Je pensais que vous alliez dire
00:46:33« Vous voyez comme quoi on fait confiance à une équipe pour ramener
00:46:35des informations fiables sur l'invité.
00:46:37Et en fait, non. On ne peut pas
00:46:39planter sur l'Internet. »
00:46:41Moi, vous savez, j'ai l'émission du dimanche.
00:46:43C'est les professionnels en termes d'assistants.
00:46:45Ils travaillent la semaine.
00:46:47Qui chez Laurent Ruquier, qui chez Thomas Soto, etc.
00:46:49Nous, c'est de la réinsertion.
00:46:51Mais ce n'est pas grave.
00:46:53Je suis là pour aider un peu.
00:46:55Merci de cette tolérance.
00:46:57On m'a dit de venir soutenir l'émission.
00:46:59C'est un dimanche. On m'a dit que ça allait être sympa quand même.
00:47:01C'est beau ce que vous faites.
00:47:03Merci.
00:47:05J'ai récupéré les critiques laissées sur ce roman « Loin ».
00:47:07Alors nous, ce qui nous fait marrer,
00:47:09ce n'est pas qu'elles soient bonnes ou qu'elles soient mauvaises.
00:47:11C'est qu'elles soient à côté.
00:47:13Soit qu'elles soient drôles.
00:47:15J'aurais pu vous les lire telles quelles.
00:47:17J'ai préféré
00:47:19vous les traduire dans une autre langue.
00:47:21Donc je vais vous laisser écouter grâce à l'intelligence artificielle
00:47:23dans une langue étrangère.
00:47:25Et vous allez me dire si oui ou non c'est une bonne critique.
00:47:27Ce sont des critiques qui ont été laissées sur le site Amazon.
00:47:29Carrément dans une langue étrangère.
00:47:31Que je ne connais pas.
00:47:33Sinon, ce ne serait pas drôle.
00:47:35La première, on l'a traduite en japonais.
00:47:37Bonne ou mauvaise critique ?
00:47:45Il se trouve que je parle un petit peu japonais.
00:47:47Donc en fait, effectivement, je comprends
00:47:49que ce qu'elle dit, c'est un roman qui l'a bouleversé.
00:47:51Et que vraiment,
00:47:53il est important de continuer à l'acheter.
00:47:55Il est encore en vente, d'ailleurs, dans toutes les librairies « Loin ».
00:47:57Donc n'hésitez pas, malgré les...
00:47:59Elle dit ça. Elle dit malgré les 700 pages du roman,
00:48:01je l'ai lu d'une traite.
00:48:03Non, ce n'est pas ça ?
00:48:05Si vous vous remettiez peut-être un peu au japonais.
00:48:07Alors elle parle,
00:48:09ou plutôt il parle, s'il s'appelle Keb Bloggester,
00:48:11celui qui vous a laissé cette critique.
00:48:13Il vous a mis 2 sur 5, mais justement, il parle des 700 pages.
00:48:15Il a dit, c'est sûrement très bien,
00:48:17mais 700 pages, les gars. Il y a un moment, le corps, il dit stop.
00:48:21C'est vrai, surtout quand il faut le porter.
00:48:23C'est lourd.
00:48:25Deuxième critique, on l'a traduite en finnois.
00:48:27Bonne ou mauvaise critique.
00:48:33Alors, à la fin, oui, effectivement,
00:48:35elle parle de l'Europe. Vous avez entendu,
00:48:37ça c'est le finnois pour dire Europe.
00:48:39Et elle dit, ce roman devrait être traduit
00:48:41dans toutes les langues, pour qu'il soit accessible
00:48:43partout en Europe.
00:48:45En fait, elle dit euro à la fin,
00:48:47puisqu'elle parle d'un prix, Amenia,
00:48:49qui vous a laissé cette critique, 5 sur 5.
00:48:51Et elle a mis, le livre idéal pour voyager
00:48:53sans bouger le cul de son canapé, et pour moins de 12 euros.
00:48:55Super, ça c'est une vraie punchline qu'on devrait mettre
00:48:57sur les livres.
00:48:59Moi, je pense que je pourrais la ressortir, effectivement.
00:49:01Mais oui, bien sûr.
00:49:03Sans bouger le cul de son canapé, et pour moins de 12 euros, nickel.
00:49:05Souvent, il y a des petits bandeaux sur les bouquins.
00:49:07C'est pas mal, hein ?
00:49:09Critique numéro 3, on l'a traduite en serbe.
00:49:21Bon, là, c'est un peu lâché.
00:49:23Ouais, ouais, c'est pas bien.
00:49:25Alors, ce qui est marrant, c'est que ça plombe quand même la critique,
00:49:27puisque vous savez que s'il y a une mauvaise critique,
00:49:29ça fait baisser la note.
00:49:31Ardenne vous a mis 1 sur 5, sur le site Amazon.
00:49:33Avec cette critique,
00:49:35le livre est arrivé sale, certaines pages sont déchirées,
00:49:37il me manque donc tout le déroulé de la 121 à la 136.
00:49:39A noter également, une tâche de café,
00:49:41page 301, qui a coulé jusqu'à la 308.
00:49:43C'est une vraie critique.
00:49:45Effectivement, c'est un livre qu'on vend avec des tâches de café.
00:49:47Incluses.
00:49:49Mais on s'est dit que ce serait aussi une manière de le rendre plus humain,
00:49:51plus sympathique.
00:49:53C'est une forme de mise en scène littéraire, quelque part.
00:49:55C'est pour donner l'impression qu'il a déjà été lu, et donc que c'est un bon bouquin.
00:49:57Évidemment. L'avant-dernière, on l'a traduite en hindi.
00:50:13Elle est très sérieuse, en tout cas.
00:50:15Là, je pense qu'il y a une critique très intelligente.
00:50:17Elle est très intelligente, et c'est là qu'on voit que vous parlez parfaitement
00:50:19cette langue.
00:50:21Amélie vous a mis 5 sur 5.
00:50:23Et elle a écrit ceci.
00:50:25C'est fou d'avoir autant de talent pour un premier roman.
00:50:27Moi, mon premier texte, c'était Pupule,
00:50:29la sauterelle. J'avais 8 ans, et même ma mère
00:50:31ne l'a pas terminé.
00:50:33Et ce qui est marrant, c'est qu'effectivement, je l'ai écrit il y a 8 ans.
00:50:35C'est vrai ?
00:50:37Plus de chance qu'elle.
00:50:39Pupule, la sauterelle. J'ai lu, c'est vachement bien.
00:50:41C'est vrai ?
00:50:43Moi, je suis comme sa mère, j'ai décroché au bout de la quatrième page.
00:50:45La dernière, on l'a traduite.
00:50:48J'ai compté les illustrations.
00:50:50La dernière, on l'a traduite en néerlandais.
00:50:58Bonne ou mauvaise critique ?
00:51:00Elle parlait de building, donc j'imagine que
00:51:02je suis une mauvaise.
00:51:04Mauvaise critique.
00:51:06Lili Lalulu vous a mis 0 sur 5 avec cette critique.
00:51:08Très peu d'images, à part la couverture,
00:51:10mais ça reste léger.
00:51:12C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'images.
00:51:14Effectivement, je dois reconnaître
00:51:17Alexis Michalik fait son bon dimanche chaud
00:51:19sur RTL.
00:51:21On se retrouve dans quelques instants.
00:51:39Alexis Michalik fait son bon dimanche chaud
00:51:41sur RTL.
00:51:43Alexis, j'ai vu qu'on
00:51:46même vous, vous vous considérez comme
00:51:48un enfant du off d'Avignon.
00:51:50Parce que ça a eu une place
00:51:52importante dans votre carrière.
00:51:54Ça a toujours.
00:51:56Oui, c'est un festival assez extraordinaire,
00:51:58assez dynamique.
00:52:00Moi, j'aime beaucoup les endroits,
00:52:02les festivals où c'est ouvert à tout le monde
00:52:04et où il y a un vrai brassage entre
00:52:06justement les artistes, les spectateurs
00:52:08et le off s'en est l'incarnation absolue.
00:52:12C'est très dynamique.
00:52:14C'est un festival où n'importe qui peut amener un spectacle
00:52:16à partir du moment où il faut louer sa salle, etc.
00:52:18Mais concrètement, il y a entre
00:52:201000 et 1500 spectacles pendant 3 semaines,
00:52:22tous les mois de juillet.
00:52:24Le public se déplace en masse. On peut aller voir des spectacles
00:52:26à toute heure, du matin au soir.
00:52:28Moi, j'ai amené ma première créa
00:52:30qui était le mariage de Figaro
00:52:32joué par une troupe un peu
00:52:34déjantée. On était tout jeunes.
00:52:36Moi, j'avais 22 ans, c'était en 2005.
00:52:38Et j'ai appris plus en un mois
00:52:40qu'en 20 ans.
00:52:42Ça a été une grosse claque.
00:52:44Et j'y suis retourné chaque année
00:52:46avec un autre spectacle. Je crois que j'ai dû faire
00:52:4815 festivals d'Avignon.
00:52:50Et c'est là que j'ai tout appris,
00:52:52que j'ai rencontré les gens avec qui j'allais travailler
00:52:54par la suite, les producteurs,
00:52:56les diffuseurs, les tourneurs, les salles.
00:52:58C'est un endroit très vivant.
00:53:00Et il se passe quelque chose depuis quelques années
00:53:02où des spectacles qui naissent
00:53:04et qui émergent dans le off
00:53:06sont des spectacles qui ont une carrière assez folle
00:53:08et qui de plus en plus
00:53:10sont récompensés au Molière parce qu'ils vont
00:53:12devenir des succès parisiens. Quelques-uns, évidemment.
00:53:14Le off, c'est, comme je vous le dis,
00:53:161500 spectacles, forcément. Mais en tout cas, on trouve
00:53:18des pépites et de plus en plus, le off
00:53:20va permettre de voir l'éclosion de nouveaux auteurs,
00:53:22de nouveaux créateurs, de nouveaux metteurs en scène.
00:53:24C'est une scène très dynamique et je prends
00:53:26beaucoup de plaisir à y aller chaque année.
00:53:28Alexis Michalik fait son bon dimanche sur RTL. Je vous avais prévenu.
00:53:30C'est le moment, juste après les infos.
00:53:32Il y aura donc cette interview comédie-musicale.
00:53:34Il n'est pas trop tard pour prétexter
00:53:36un petit pipi et ne pas revenir.
00:53:38Non, je vais attendre l'autobus. Je vous aurais prévenu.
00:53:40Vous écoutez RTL, c'est Le Bon Dimanche Show.
00:53:42Il est 15h.
00:53:52RTL
00:53:5414h15 à 30
00:53:56Le Bon Dimanche Show
00:53:58avec Bruno Guillaume.
00:54:00Et avec Alexis Michalik
00:54:02qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:54:04Alexis Michalik qui est là, je le disais,
00:54:06pour plusieurs oeuvres
00:54:08qui sont jouées actuellement à Paris.
00:54:10Et j'ai envie
00:54:12qu'on se pose l'espace de quelques secondes
00:54:14sur le dossier comédie-musicale.
00:54:16Cher Alexis, vous avez mis en scène
00:54:18la comédie-musicale
00:54:20Les Producteurs.
00:54:22Et ici Alexis, on adore les
00:54:24comédies-musicales.
00:54:26Peut-être même un peu trop.
00:54:28D'aucuns diront un peu trop.
00:54:30C'est pourquoi nous allons vous faire l'interview
00:54:32comédie-musicale. Alors attention, des vraies questions,
00:54:34évidemment, auxquelles il faudra répondre.
00:54:36Vous répondez de façon normale, mais je me dois
00:54:38bien entendu de vous les chanter.
00:54:40En tout cas, d'essayer.
00:54:42Attention, c'est parti.
00:54:44Musique !
00:54:48Alexis
00:54:50dites-nous comment
00:54:52vous faites pour
00:54:54toujours viser
00:54:56juste vos projets
00:54:58sans couronner
00:55:00de succès.
00:55:02C'est un peu une merde, c'est un peu une merde.
00:55:06On a bien sûr reconnu Gris.
00:55:08Evidemment, Gris.
00:55:10La version Patrick Topalov et Sime.
00:55:12Tout à fait. La version après avoir bu
00:55:14quelques verres.
00:55:16Bah non, écoutez,
00:55:18je ne peux rien vous dire, à part que c'est chouette
00:55:20quand le public suit. Moi, j'essaie juste de faire
00:55:22de mon mieux. Et puis après, le reste...
00:55:24Comment commenter ?
00:55:26Moi, je fais
00:55:28que les spectacles que j'ai envie de faire.
00:55:30J'ai l'histoire que j'ai envie de voir, que j'ai envie de raconter.
00:55:32Et après, j'ai la chance d'avoir des gens qui viennent
00:55:34voir les spectacles et ça me remplit de joie.
00:55:36Alors attention, la question
00:55:38que je vais vous poser maintenant, on vous l'a posée tout à l'heure.
00:55:40Mais comme je ne l'avais pas posée en chanson,
00:55:42je me dis que ce serait quand même dommage
00:55:44de passer à côté de
00:55:46ce moment radiophonique.
00:55:50Il est venu
00:55:52le temps de vous demander
00:55:56Comment
00:55:58vous travaillez
00:56:02Pour écrire et puis créer
00:56:08Ça a monté haut, celle-là.
00:56:10J'ai senti que les deux, trois dernières notes,
00:56:12on a choisi de rester un peu plus bas.
00:56:14Dans la cathédrale, je ne suis pas allé jusqu'à la nef.
00:56:16Je suis allé jusqu'au premier transept
00:56:18et après, je me suis dit, les gars, je vais vous laisser ici.
00:56:22J'ai déjà répondu,
00:56:24mais c'était un bonheur de vous avoir
00:56:26répondu sur cette chanson.
00:56:28J'ai hâte d'entendre la question suivante.
00:56:30Mais la voici.
00:56:32Alexis, s'il vous plaît.
00:56:34C'est tellement bien
00:56:38Le théâtre
00:56:42Tellement facile
00:56:44Pour vous
00:56:48Qu'on veut savoir
00:56:52Allez, dites-nous
00:56:56Vous savez
00:56:58On est entre nous
00:57:04Ce sera quoi
00:57:06Votre prochaine pièce
00:57:10Ce sera quoi
00:57:12Votre sujet
00:57:16Ça parlera
00:57:18D'amour
00:57:22Ou de la société
00:57:24Alexis, faites-nous rêver
00:57:30Bravo, vraiment.
00:57:32Je trouve que plus on avance, et moins il y a les notes.
00:57:36Ça pourrait être un nom de jeu de télé.
00:57:38Mais on avance, et moins il y a les notes.
00:57:40Au début, gris, je me disais,
00:57:42ça tombe juste.
00:57:44Et là, vraiment, de question en question, on plafonne un peu.
00:57:46Vous n'êtes pas la dernière, là.
00:57:50Il y en a encore une derrière.
00:57:52Le prochain spectacle,
00:57:54je ne sais pas encore ce que ça va être.
00:57:56J'aime pas parler du prochain,
00:57:58parce que, en général,
00:58:00quand je dis, le prochain, ça va être ça,
00:58:02c'est pas ça.
00:58:04Dans une interview,
00:58:06vous aviez dit que vous aviez en tête
00:58:08une pièce autour du sport.
00:58:10Ça fait partie d'un de mes projets,
00:58:12mais à chaque fois que j'en parle,
00:58:14le prochain, ce ne sera pas ça.
00:58:16J'ai plusieurs projets dans les tiroirs.
00:58:18Ce qui est certain, c'est qu'après avoir fait un spectacle,
00:58:20le projet d'après,
00:58:22j'ai plutôt envie que ce soit un film,
00:58:24que je parte faire une série.
00:58:26J'aime bien varier.
00:58:28Quand je viens de terminer un film,
00:58:30je ne me dis pas que j'ai envie de repartir sur un film.
00:58:32J'aime bien varier.
00:58:34Donc, vous ne serez pas...
00:58:36Et un nouveau roman ?
00:58:38On parlait tout à l'heure du roman.
00:58:40Je ne suis pas sûr.
00:58:42Juste parce qu'en fait...
00:58:44Parce qu'il n'a pas eu le prix Renaud de l'Élysée.
00:58:46Moi, j'étais hyper vexé.
00:58:48Bravo les lycéens, merci.
00:58:50Bravo, bande de connards.
00:58:52Ce n'est pas l'éducation qu'on avait il y a 20 ans.
00:58:54Je suis un homme de troupe.
00:58:56J'aime bien quand il y a du monde autour.
00:58:58J'aime bien être chef d'équipe.
00:59:00J'aime bien les tournages.
00:59:02J'aime bien partager.
00:59:04L'écriture, c'est un truc très solitaire.
00:59:06Une fois qu'on a fini d'écrire un roman,
00:59:08on a fini.
00:59:10Il n'y a pas de suite.
00:59:12On va faire des festivals.
00:59:14On est tout seul avec son bébé.
00:59:16Je suis hyper heureux de l'avoir écrit.
00:59:18J'ai des super retours sur loin.
00:59:20À part les retours en finlandais.
00:59:22Mais sinon,
00:59:24l'expérience est assez solitaire.
00:59:26Je préfère instinctivement le théâtre ou le cinoche.
00:59:28Les trucs où il y a du monde.
00:59:30C'est une question beaucoup plus privée
00:59:32que la dernière question qui arrive.
00:59:34Nous sommes toujours dans cette thématique.
00:59:36Comédie musicale, ça fait partie de ces questions
00:59:38qu'on écrit quand on prépare une émission.
00:59:40L'équipe vous dit, peut-être qu'il vaut mieux pas la faire.
00:59:42Et souvent dans ces cas-là,
00:59:44je me dis, pourquoi pas ?
00:59:46C'est parti !
00:59:52Vous auriez voulu être
00:59:54naturiste
01:00:00L'été bronzé sans paréo
01:00:06Être tout nu pendant
01:00:08l'apéro
01:00:10Voir jouer
01:00:12au moule
01:00:14sans kimono
01:00:24J'ai l'impression que
01:00:26de chanson en chanson, vous allez de plus en plus vers les aigus.
01:00:28Alors que clairement, on est plutôt
01:00:30sur un bariton basse.
01:00:32Mais vous vous êtes dit,
01:00:34je ne veux pas rester enfermé dans une case.
01:00:36Bien sûr !
01:00:38J'ai toujours voulu être ténor.
01:00:40Et je vais vous le prouver, chanson après chanson.
01:00:42Parfois, il faut aussi
01:00:44avoir l'honnêteté de se dire,
01:00:46c'est peut-être pas pour moi.
01:00:48Peut-être qu'il faut que je reste dans mon domaine.
01:00:50Et je pense que c'est ce qu'on aura retenu
01:00:52de cette interview au final.
01:00:54Et le naturisme ?
01:00:56Et le naturisme dans tout ça.
01:00:58Je ne suis pas hyper naturiste.
01:01:02Mais j'ai une très belle verge.
01:01:04J'hésite à ce que je raconte ça.
01:01:08L'été dernier, on s'est retrouvé avec des copains
01:01:10sur une page naturiste en Grèce.
01:01:12Et je me suis retrouvé à m'engueuler avec des copains.
01:01:14C'était très drôle parce qu'on était entouré de gens tout nus
01:01:16qui nous ont vu nous engueuler.
01:01:18Et ça a été un moment un peu ubuesque.
01:01:20Un jour, peut-être, je le retrouverai dans un film.
01:01:22Mais du coup, est-ce que vous avez envie de dire,
01:01:24c'est un pic, c'est un rock, c'est une péninsule ?
01:01:26C'est exactement là où je voulais en venir.
01:01:28Pas du tout.
01:01:30Pièce d'Edmond Rostand.
01:01:32Bon, restez avec nous.
01:01:34C'est Alexis Michalik qui fait son bon dimanche chaud sur RT.
01:01:36Et bien tout de suite, Patrick Chanfray va venir nous rejoindre.
01:01:42Il y a 66 millions d'années,
01:01:44une météorite s'est écrasée sur la Terre.
01:01:48Et a provoqué l'extinction des dinosaures.
01:01:50Laissant la place libre pour une nouvelle ère de technologie.
01:01:52Des siècles d'évolution.
01:01:54Une éternité d'espoir pour l'humanité.
01:01:56Et comme il restait une heure et demie,
01:01:58on a aussi mis le bon dimanche chaud.
01:02:0214h-15h30, c'est Bruno Guillon sur RTL.
01:02:06Et c'est Alexis Michalik qui fait son bon dimanche chaud.
01:02:08On parlait de séries télé tout à l'heure,
01:02:10avec cette série qui va arriver,
01:02:12Logout, où vous jouez aux côtés de Sophia Essaidi.
01:02:14En préparant l'émission, j'ai découvert des trucs.
01:02:16Vous avez joué dans Urgence,
01:02:18et dans Louis la Brocante.
01:02:20Ouais, ouais, encore plus impressionnant.
01:02:22Quand on a fait ça, on peut jouer tout, en fait.
01:02:24Quand on a fait ça, on peut mourir.
01:02:26C'est ça ? C'est un grand écart, en fait.
01:02:28Exactement, exactement.
01:02:30De passer de Georges Clounet à Victor Lanoue, c'est quand même...
01:02:32C'est assez fou.
01:02:34J'ai eu pas mal d'expériences comme ça dans ma vie,
01:02:36où je me retrouvais entre Vaucreçon
01:02:38et Hollywood, quoi.
01:02:42Mais j'aime bien, justement,
01:02:44être surpris par la vie, quoi.
01:02:46Alors justement, puisque vous parlez de Vaucreçon et Hollywood,
01:02:48il y a Patrick Chanfray,
01:02:50il était pas facile à faire cet enchaînement.
01:02:52Chaque semaine, Patrick, vous nous retrouvez
01:02:54au plus près de nos auditeurs
01:02:56en vous rendant dans la ville
01:02:58de naissance de nos invités
01:03:00et de, aujourd'hui, Alexis Michalik.
01:03:02Effectivement, Bruno, j'ai été prendre la température
01:03:04afin de savoir ce que pensent les Français
01:03:06de Alexis Michalik.
01:03:08Et contre toute attente, je me suis rendu à Paris.
01:03:10Mais non !
01:03:12Je suis donc allé devant le conservatoire du 19ème.
01:03:14Là, vous avez fait vos classes.
01:03:16Là, vous avez des gens qui savent qui je suis, quoi.
01:03:18Ah ben voilà.
01:03:20J'ai rencontré un des élèves qui s'approche en vélo
01:03:22et lui demande s'il est au courant qu'Alexis Michalik
01:03:24était dans ce même établissement.
01:03:26Casse-toi, pauvre con,
01:03:28t'es sur la piste cyclable !
01:03:32Paris restaura décidément
01:03:34toujours la plus belle ville.
01:03:36Pour se faire insulter.
01:03:38D'ailleurs, c'est dingue, depuis le début de la saison,
01:03:40on a eu 4 invités, 3 d'entre eux sont nés à Paris.
01:03:42Je ne suis pas tout à fait né à Paris, mais je ne vais pas bousiller le reste de la chronique.
01:03:44C'est gentil.
01:03:46Je vous en supplie, Alexis.
01:03:48C'est vrai.
01:03:52On a eu 4 invités, 3 d'entre eux sont nés à Paris.
01:03:54Finalement, c'est un peu le même ratio que vos pièces à Paris, Alexis.
01:03:56C'est ça.
01:03:58Qu'on se rentre dans n'importe quel théâtre,
01:04:003 pièces sur 4 sont de vous.
01:04:02Et souvent, la quatrième est une adaptation
01:04:04de votre roman, dont on a parlé tout à l'heure.
01:04:06J'ai adoré.
01:04:08Car oui, en plus, vous avez écrit un roman.
01:04:10Car c'est ça. Il fait tellement de choses
01:04:12qu'Alexis Michalik
01:04:14est partout où tu regardes.
01:04:16Sur les moindres sièges de tes théâtres.
01:04:18Tiens, prends ça, Bruno.
01:04:20Sur la moindre affiche du Tatard.
01:04:227 milliards de personnes l'ont vu jouer.
01:04:24On veut des photos
01:04:26de lui nu sur les galets.
01:04:28Patrick, on a dit non déjà
01:04:30sur la nudité.
01:04:32Je m'emballe.
01:04:34Je disais que vous étiez partout, Alexis.
01:04:36En même temps, c'est normal.
01:04:38Vous êtes acteur, metteur en scène,
01:04:40dramaturge, écrivain, scénariste,
01:04:42réalisateur, trapézie, chirurgien.
01:04:44Vous avez même été astronaute.
01:04:46Mais au black. Malheureusement, ça ne compte pas
01:04:48dans votre trimestre pour la retraite.
01:04:50La tuile.
01:04:52En faisant des recherches beaucoup plus poussées,
01:04:54j'ai appris avec surprise.
01:04:56Surprise, c'est mon petit chien.
01:04:58C'est un Rottweiler de 34 ans
01:05:00qui a tenu à vous laisser un petit message.
01:05:02Je voulais simplement dire à Alexis
01:05:04que j'avais trouvé la mise en scène du spectacle
01:05:06les producteurs complètement ouf.
01:05:08Il est complètement dingue.
01:05:10Il s'exprime bien, il a de l'humour.
01:05:12C'est l'inverse de moi.
01:05:14J'ai donc appris avec lui,
01:05:16mais vraiment, avec le magazine,
01:05:18qu'en 2003, vous aviez été admis
01:05:20au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris
01:05:22et que vous aviez laissé votre place
01:05:24pour monter votre premier spectacle et le jouer à Avignon.
01:05:26Et ça, c'est notre point commun
01:05:28avec Alexis Michalik.
01:05:30C'est vrai Patrick, vous avez fait la même chose.
01:05:32Ouais.
01:05:34Moi, j'ai loupé mon bac et je suis parti
01:05:36aider mon tonton Didier à détapisser sa salle de bain.
01:05:38Ce qui n'a rien à voir.
01:05:40Rien à voir du tout.
01:05:42C'était simplement pour avoir le plaisir
01:05:44de dire que j'avais un point commun avec Alexis Michalik.
01:05:46Bref, je me suis donc rendu
01:05:48à Avignon pour recueillir
01:05:50quelques témoignages.
01:05:52Je crois qu'on dit en Avignon.
01:05:54Je pense pas. Est-ce qu'on dit
01:05:56je vais en coiffeur ?
01:05:58En plus, j'y suis allé en train.
01:06:00Avant d'arriver à la gare, je fais la rencontre
01:06:02de Mathilde qui me dit
01:06:04Moi, j'adore aller en Avignon
01:06:06pour voir des pièces de Michalik.
01:06:08Bonjour, si vous le voyez. Allez, je vous laisse.
01:06:10Je vais en coiffeur.
01:06:12D'accord, bonjour. Bien sûr, ce que j'ai dit.
01:06:14Je monte dans le train
01:06:16et là, une phrase résonne.
01:06:18Alexis, vous avez dit dans une interview
01:06:20que vous êtes attentive
01:06:22à tout ce qui vous entoure
01:06:24et à tout ce qui pourrait servir de base à une bonne histoire.
01:06:26Alors, je ne sais pas si vous connaissez
01:06:28les trains Ouigo.
01:06:30Moi, j'en ai pris un pour aller à Avignon
01:06:32et là, j'ai vraiment pensé à vous.
01:06:34Vous pourriez peut-être même écrire la suite de votre pièce
01:06:36Un train Ouigo.
01:06:38Un huis clos
01:06:40qui reprend toute la magie du Ouigo.
01:06:42Ouigo, c'est des trains low cost.
01:06:44Du coup, il y a plein de monde.
01:06:46Je vois mon train, il y avait 651 wagons.
01:06:48Quand je suis arrivé à pied
01:06:50à mon wagon, j'étais déjà à Montélimar.
01:06:52Tellement long qu'à la hauteur
01:06:54de la voiture 7, il y a un stand
01:06:56avec de l'eau, des fruits secs, la croix rouge,
01:06:58des gens qui t'encouragent avec des fagnons.
01:07:00Rassurez-moi, vous êtes quand même arrivé.
01:07:02Oui, je suis arrivé là-bas à Avignon.
01:07:04En plein préparatif du festival
01:07:06et là-bas aussi, bien évidemment Alexis,
01:07:08tout le monde parle de vous.
01:07:10En témoigne Pascal,
01:07:12ce serveur de la place des Corsains
01:07:14avec son teint aussi rouge
01:07:16que le torchon humide qu'il garde sur son épaule.
01:07:18Un peu que je le connais.
01:07:20Avec ses potes, moi je les appelle
01:07:22le cercle des illusionnistes.
01:07:24Parce qu'au moment de payer, ils font une grande ronde autour de moi
01:07:26et ils se tirent.
01:07:28Je vous ai ramené la note.
01:07:30Voilà.
01:07:32Moi aussi, je fais un peu de mise en scène.
01:07:34Tout simplement.
01:07:36139 euros.
01:07:38Visiblement, vous aviez soif.
01:07:40C'est vrai, cette note
01:07:42ou plutôt
01:07:44the bill,
01:07:46comme on dit en anglais.
01:07:48C'est ça aussi
01:07:50Avignon, c'est la double culture.
01:07:52Comme vous Alexis, avec la vôtre franco-britannique.
01:07:54On comprend mieux maintenant
01:07:56pourquoi vous y êtes allé à cœur perdu
01:07:58là-bas à Avignon pour le plus grand bonheur
01:08:00des spectateurs.
01:08:02Pour certains, vous serez toujours Damien
01:08:04de Kaboul Kitchen.
01:08:06Pour d'autres, vous serez toujours Edmond.
01:08:08Mais une chose est sûre, car ils me l'ont dit,
01:08:10pour l'ensemble des français, vous serez toujours le plus talentueux
01:08:12des porteurs d'histoire.
01:08:14C'est beau.
01:08:16C'est trop mignon.
01:08:18Je suis né au Lilac.
01:08:20C'est pas très loin.
01:08:22Je vais reprendre la chronique.
01:08:24Je vous laisse.
01:08:26Merci.
01:08:28Merci à vous.
01:08:30Merci à vous.
01:08:32Merci.
01:08:34Merci.
01:08:36Merci.
01:08:38Merci.
01:08:40Merci.
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