Burkina Faso : Rendre les sols fertiles au profit des agriculteurs

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De nombreux agriculteurs burkinabè ont des difficultés à obtenir de bons rendements en raison de la dégradation des sols. Soucieux de ce problème, Aimé KABORÉ a voulu apporter une solution en transformant les déchets en biofertilisants.

Après avoir travaillé dans la recherche agricole, et dans le développement, en 2020, il a décidé de se consacrer entièrement à la gestion de son entreprise « Revitaliz ». Spécialisée dans la fabrication de biofertilisants, l'entreprise a mis sur le marché l'engrais « N’GALEE ». Cet engrais combine à la fois l'effet amendant et fertilisant de la matière organique au même titre que l’engrais chimique.

L'engrais « N’GALEE » est produit à partir de tous types de déchets y compris ceux des ménages. Aimé KABORÉ nourrit un grand espoir pour « Revitaliz ». Il espère d'ici cinq ans, construire un centre qui produira près de 10 000 tonnes d’additifs.

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Transcription
00:00Quand vous prenez en fait l'agriculture au Bukina,
00:02sur cinq ménages agricoles au Bukina,
00:06il y a jusqu'à deux ménages qui n'arrivent pas à se nourrir.
00:10Autrement dit, vous avez près de 7 millions d'agriculteurs au Bukina
00:13qui n'arrivent plus à se nourrir à partir de leur sol,
00:16du fait de sa dégradation.
00:26J'ai fait cinq ans en agronomie.
00:28Je me suis spécialisé précisément en économie rurale
00:32et gestion des exploitations.
00:34J'ai commencé mon parcours professionnel avec la recherche à l'INEA
00:40et au bout de deux ans, j'ai rejoint le ministère de l'Agriculture,
00:44essentiellement à sa direction de la prospective de la planification,
00:48où j'ai passé encore deux ans avant de rejoindre le monde du développement
00:54à travers quelques projets de développement.
00:58Depuis maintenant 2020,
01:01je suis complètement à temps plein sur la gestion de revitalisme
01:05qui se concentre sur la transformation des déchets en biofertilisants.
01:09Nous avons créé ce que nous appelons l'engrais Ngalé,
01:13Ngalé qui veut dire performé amoureux,
01:15qui permet d'allier l'effet amandant de la matière organique
01:21et également avoir un effet fertilisant au même titre que l'engrais chimique.
01:27Tout le bonus ici, c'est qu'on arrive à faire progresser la productivité
01:32tout en préservant et en restaurant la fertilité des sols.
01:40Quand on a démarré notre production en 2018,
01:45la première année, on n'a fait que deux tonnes de ventes.
01:48J'avoue que même sur les deux tonnes,
01:50il y a au moins une tonne et demie qu'on a distribuée gratuitement
01:53parce que les producteurs avaient beaucoup d'appréhension.
01:56Sincèrement, actuellement, on n'a pas vraiment un problème de marché.
02:00Bien au contraire, on a surtout du mal maintenant
02:03à produire et à satisfaire l'engouement que nous avons créé.
02:07Nous avons créé un endroit où les gens peuvent se nourrir.
02:11Les gens peuvent se nourrir,
02:13ils peuvent se nourrir,
02:15ils peuvent se nourrir,
02:18ils peuvent se nourrir,
02:20ils peuvent se nourrir,
02:22et c'est pour ça qu'on a décidé de vendre nos sols en corrompant l'environnement.
02:27On ne peut pas se nourrir,
02:29on ne peut pas se nourrir,
02:30on ne peut pas se nourrir,
02:33on ne peut pas se nourrir,
02:36on ne peut pas se nourrir.
02:43Nous produisons en réalité les engrais organiques à partir des déchets.
02:47Ça veut dire qu'au lieu d'utiliser les résidus agricoles
02:51comme ça se fait par exemple dans le compostage,
02:54nous avons un procédé qui nous permet d'utiliser n'importe quel type de déchet organique
02:59en engrais concentré.
03:00Quand on utilise des pots d'orange ou des déchets de ménage,
03:03nous arrivons toujours à produire le même engrais concentré.
03:06En 2021, nous avons produit et vendu autour de 87 tonnes d'engrais.
03:23Sur ce site que vous avez là, avec les équipements que vous avez vus,
03:27nous sommes à un investissement de plus de 50 millions.
03:29Nous sommes très ambitieux avec Revitalise.
03:32La preuve, c'est que nous espérons déjà construire un centre
03:36qui va produire près de 10 000 tonnes d'additifs d'ici les cinq prochaines années.
03:41Sachant que dans n'importe quelle ville où un humain vit,
03:45on trouve des déchets,
03:47ça veut dire qu'on peut déployer alors notre solution un peu partout.

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